Derniers Avis : Le Roi de l'évasion - Page 5

Où il est question d'un gay albigeois, la quarantaine rondouillarde, en fuite avec une mineure de 16 ans ; et aussi d'une plante aphrodisiaque bio à côté de laquelle le viagra ressemble à de l'aspirine. Deux ingrédients parmi d'autres qui contribuent à ce que Le roi de l'évasion soit une ode libertaire et libertine prônant la jouissance sans entraves. Réalisé et interprété de manière réaliste, avec un léger décalage qui lui donne toute sa saveur, le film de Alain Guiraudie assume sans complexe son côté rabelaisien. Où l'on voit son héros courir en slip à travers champs ; où l'on hésite pendant 10 minutes sur le coloris d'un nouveau tracteur etc. Amateurs de blockbusters prévisibles et bourrés d'effets spéciaux, ce film n'est pas pour vous !

Après une première moitié un peu molle, on se laisse embarquer dans ce petit délire de course poursuite !

Sexualité des seniors, des obèses, des mineurs, des homos : un vent de liberté et de folie souffle sur ce film, comme un parfum des années 70. Hafsia Herzi est superbe, complètement au service du film. Enfin une actrice dans un monde de mannequins.

Alain Guiraudie creuse à nouveau (voir "Voici venu le temps") le sillon de ses obsessions sexuelles particulières, tendance gay gérontophile, avec ici une curieuse pincée de tentation hétéro, version jeunes filles en fleur : cela donne encore un objet filmique rebelle aux classifications habituelles, dont le principal (le seul ?) intérêt est d'être digne d'un cabinet de curiosités, loufoquerie toutes voiles dehors ! Pour autant, un scénario qui tient plus du canevas d'improvisation que d'un dessein bien construit, une mise en scène quasi inexistante, une recherche gênante de la laideur comme contre-esthétique et des interprètes au mieux amateurs (les hommes), au pire carrément mauvais (Hafsia Herzi toujours aussi peu en progrès depuis "La graine et le mulet"), tout cela ne peut signer une réalisation de valeur - on s'étonnera donc de l'engouement de la critique.

J'avais beaucoup aimé "ce vieux rêve qui bouge", un beau film avec le formidable Pierre-Louis Calixte, bien trop rare au cinéma, et j'étais donc impatient de découvrir ce nouveau film de M. Guiraudie. Le thème, l'homosexualité à la campagne, me semblait prometteur car si peu traité au cinéma. Et je suis, c'est dommage, sorti déçu de la production. Bien sûr, l'histoire est intéressante, c'est loufoque et réaliste à la fois, mais je n'ai pas été touché par ce film. La photographie, l'image tantot trop claire ou trop sombre, des raccords lumière approximatif, cela m'a gêné. Et puis, un peu trop d'incohérence pour me permettre de plonger au coeur de cette histoire. Dommage, malgré de belles scènes et plein de bonnes intentions. Je suis déçu, et j'attend le prochain de Guiraudie, malgré tout !

Un scénario original et intéressant hélas ça tourne vite dans la boufonnerie et le vulgaire.
Les scènes deviennent grotesque pour finir dans le n'importe quoi.

Voici là l'un des ovni cinématographique français de l'été. Un film totalement barré. Tout est assez incongru, on croirait voir une grosse farce. Tous les personnages ont l'air de sortir de Groland. Au final on assiste à quelque chose de plutôt frais, distrayant et en tout cas joyeux. On a l'impression que cela a été tourné par un amateur avec des amateurs. Le scénario est léger, la mise en scène l'est tout autant, mais le tout se tient bien finalement. Ludovic Berthillot et Hafsia Herzi sont pas mal, leur couple plus qu'improbable fonctionne très bien. La France profonde version paysans gays. Ça sort de l'ordinaire, c'est bizarre, décoincé avec un ton très libéré, presque subversif. En tout cas on se marre beaucoup. Ça sort totalement de l'ordinaire (surtout quand on voit le niveau des comédies françaises cette année). A réserver tout de même à un public averti...

Un film libre et original, c'est sûr, mais cela ne suffit pas... C'est moche, ennuyeux, mal filmé, mal sonorisé, pas drôle, bref un ratage qui fait de la peine, car la cause des vieux pédés laids et gros est très mal défendue.

Voilà une œuvre atypique, avec un casting à contre courant et un sujet jamais traité à ma connaissance. C'est bien réalisé, jamais ridicule, un regard humoristique et direct et un dénouement avec une belle pirouette (javanaise). Me fait penser d'ailleurs à "peindre ou faire l'amour" par certains aspects.

Je n'ai pas l'habitude d'écrire des critiques de films mais là, j'ai vraiment pris une grosse claque.
Le film est drôle, émouvant, sensible. Les acteurs sont géniaux et sortent un peu des sentiers battus du cinéma français "mainstream".
Ludovic Berthillot (qui joue Armand) est un futur TRES grand (Il est vraiment gay ou pas?) et la petite Hafsia est super sexy.
Bref, Alain Guiraudie est un metteur en scène qui gagne à être connu! Allez voir ce film et vous verrez que l'on fait encore de belles et grandes choses dans le cinéma français.

Quelle agréable petite surprise que ce film abordant le thème de la sexualité sans le moindre tabou! Son humour décalé et son ton très libre, tous dignes d’un bon sketch de Groland, sont des éléments si rares dans le cinéma français actuel que quand, comme dans cette œuvre singulière, ils sont mêlés à une histoire d’amour filmée avec grâce et sensualité, le résultat n’est ni à rater ni à mettre devant tous les yeux. Si le scénario est brouillon, le style très léger du réalisateur se retrouve aussi bien dans les interprétations des acteurs, dans les dialogues subversifs que dans la mise en scène ensoleillée mais surtout dans l’approche sans précédent de l’homosexualité. Evidemment beaucoup de spectateurs n’y verront qu’une guimauve pleine de grossièreté mais ce mélange de genres anodin mérite le coup d’œil.

C'est tellement rare dans le cinéma français un film libre. C'est très rafrichissant, les acteurs sont tous très bons, et ça faisait longtemps que je n'avais vu une scène finale aussi hilarante. Euphorisant, chaleureux et gentiment subversif. Bravo Guiraudie !

Titre sans rapport avec l’histoire. Une lycéenne de seize ans tombe amoureuse d’un "bear" (pour les non initiés, un homo quadragénaire, obèse et poilu) qui l’a sauvé d’un viol par quatre voyous... en les payant. Mais son Roméo ne se fait pas aux relations hétérosexuelles et s’efforce de la quitter. Ce pourrait être drôle, mais ça ne l’est guère, et c’est très laid à voir. Tout au plus peut-on sourire du fait que tous les hommes de cette histoire, ou presque, sont des homos.

Petite anecdote sans rapport avec le récit : l’actrice Hafsia Herzi, qui joue la lycéenne, assistait à la séance de ce jour, aux Halles, assise deux rangs devant moi. Puis, lorsque son personnage a disparu de l’histoire... elle a quitté la salle !

Ces acteurs, tous pareils, ils ne s’intéressent qu’à eux-mêmes.

Attention grand film, surprenant, audacieux (ode à cieux?), on se croirait presque aux bacchanales, c'est progressivement de plus en plus fou, mais avec beaucoup de douceur et de sensibilité. Véritable hymne à l'amour, à la sexualité, à la fraternité, mais aussi à la transgression, à la liberté, en un mot à la vie, je ne saurais que trop vous conseiller de voir ce charmant film, si un jour il se trouvait sur votre chemin.
200/20

Sujet original et inédit, ce film sort vraiment des sentiers battus. Il ne laisse pas indifférent. A voir absolument.