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    La Cérémonie
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    Peter Franckson
    Peter Franckson

    36 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 juin 2016
    C'est le 50e film, à 65 ans, de Claude CHABROL et adapté du roman « L’analphabète » (« A judgement in stone ») de Ruth Rendell (1930-2015) et publié en 1977. Cela se passe près de Saint-Malo [tournage à Saint-Coulomb (35)] et raconte l’histoire d’une jeune femme (Sandrine Bonnaire) embauchée comme bonne par une famille bourgeoise recomposée (Jean-Pierre Cassel et Jacqueline Bisset) qui vivent dans un manoir isolé. On découvre qu’elle est analphabète et elle tombe sous l’emprise de la postière (Isabelle Huppert) au passé trouble. Les 2 actrices sont excellentes, Sandrine Bonnaire, toute en retenue et velléitaire, Isabelle Huppert, odieuse, sans gêne, vulgaire et sans surmoi (elle a eu, pour ce rôle, le César de la meilleure actrice en 1996). spoiler: L’histoire est aussi inspirée du fait divers des sœurs Papin qui ont tué sauvagement leurs patronnes au Mans en 1933 et qui a inspiré Jean Genet pour sa pièce « Les bonnes » (1947).
    Le film de Chabrol est lent et long (1h51) et manque de réalisme spoiler: (notamment la scène du crime où Virginie Ledoyen, fille du mari, respire encore après avoir été abattue au fusil !).
    La scène finale est un clin d’œil à Alfred Hitchcock (Chabrol a écrit en 1957, avec Éric Rohmer, le 1er livre sur le réalisateur), spoiler: révélant à la gendarmerie les circonstances des meurtres
    . Il y a, certes, une ambiance oppressante grâce à la musique de Matthieu Chabrol, 2e fils du réalisateur (avec sa 1ère épouse) mais cela ne suffit pas à donner de l’intérêt au film dont le sujet reste incertain : l’analphabétisme et l’illettrisme ? Les rapports maître – serviteur ? L’homosexualité féminine (suggérée mais non confirmée dans le film) ? Il reste l’intérêt historique avec la description d’un monde disparu : le minitel, des lunettes à 100 F, les émissions de Pascal Sevran… Le film reste familial (outre la musique) puisque le scénario est co-écrit par Chabrol et Caroline Eliacheff, fille de Françoise Giroud et épouse de Marin Karmitz qui a produit le film. Il y a même un auto-clin d’œil puisque Sandrine Bonnaire, fascinée par la télé, regarde un extrait des « Noces rouges » (1973) de… Claude Chabrol avec Michel Piccoli et Stéphane Audran (sa 2e femme). .
    MissCinéphile
    MissCinéphile

    21 abonnés 300 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 juin 2016
    "La Cérémonie", un excellent Chabrol. Interprété par deux des plus grandes actrices françaises (Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire), le film s'avère prenant de bout en bout. Certains pourront trouver l'intrigue lente, donc ennuyeuse, au contraire je pense que cette "lenteur" est volontaire car participe au suspens et au caractère inéluctable des choses. Tout, dans le film, amène à cette fin. La tension (ressentie par Sophie et donc par le spectateur) va crescendo.
    Comme je l'ai écrit plus haut, les deux interprètes principales sont formidables (Huppert, comme à son habitude, quelque peu délurée, et Bonnaire qui parvient souvent à se montrer effrayante), mais les autres comédiens ne sont pas en reste (mention spéciale à une toute jeune Virginie Ledoyen qui faisait déjà montre de ses talents d'actrice).
    "La Cérémonie" est donc un film à voir. Un drame, avec quelques touches d'humour (de la part du personnage interprété par Huppert). Comme le disait si bien son réalisateur lors d'une interview à propos de ce film, il ne s'agit plus de "lutte des classes" mais bien de "guerre des classes" dont il est question dans "La Cérémonie".
    alouet29
    alouet29

    68 abonnés 1 514 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 février 2016
    Isabelle Huppert (Jeanne) et Sandrine Bonnaire (Sophie) ont une réelle complicité dans leurs rôles respectifs. Le cynisme, la folie, la peur ne sont jamais très loin. Ce film est intéressant, même si le dernier 1/4 d'heure reste décevant.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    929 abonnés 4 846 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2015
    Longue, très longue mise en place. C'est d'avantage un ennui profond qu'une "attente insoutenable" comme lu sur une certaine critique.... Évidemment la fin est connue, et Chabrol filme cela comme un préparatif. L'étau se resserre dans la deuxième partie du film, beaucoup plus intense.
    Ghibliste
    Ghibliste

    65 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 août 2015
    "La Cérémonie" est un drame de Claude Chabrol à l'ambiance assez froide, avec un petit côté lutte des classes entre une famille bourgeoise, la nouvelle bonne qu'ils viennent d'embaucher et la factrice... La famille accueille la bonne incarnée par Sandrine Bonnaire un peu tel un objet (à part la fille) à priver de liberté mais, petit à petit, sous l'influence de la factrice - avec qui elle se découvrira un point commun non des moindres -, celle-ci s'émancipera, et de quelle manière ! L'étude sociologique des personnages est intéressante, notamment à travers le prisme de la télévision et de la culture. Les acteurs sont très bons, le scénario aussi, sauf que je n'ai pas trouvé la fin très crédible... C'est un peu too much d'après moi, même si cela fait son petit effet. Mais quoi qu'il en soit, c'est un bon film, non manichéen, qui donne à réfléchir, comme Claude Chabrol savait si bien les faire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 août 2015
    J'ai revu récemment à la télé cet excellent thriller de Claude Chabrol. C'est donc l'occasion de le commenter.
    Une sympathique et très cultivée famille bourgeoise recomposée accueille, pour son malheur, Sophie (Sandrine Bonnaire), employée au ménage et à la cuisine. Sophie est très secrète, c'est une taiseuse, elle est en fait un peu limitée car analphabète, ce qu'elle a soin de cacher à ses nouveaux patrons qui sont néanmoins très satisfaits, du moins au départ, de son service. spoiler: Elle use de toutes sortes de stratagèmes pour dissimuler ce handicap
    Sa réponse à toute demande de leur part est : "j'ai compris" ! Solitaire, elle se lie d'amitié avec la postière; incarnée par Isabelle Huppert, et tombe complètement sous son emprise. Cette postière est une femme indélicate, curieuse, perverse, vraisemblablement criminelle spoiler: (sa petite fille est morte dans des circonstances peu claires qui laissent à penser à des violences ayant entraîné la mort de la part de sa mère).
    . Elle exercera une influence désastreuse sur Sophie, la poussant à la révolte envers ses employeurs spoiler: (une révolte qui débouchera sur une sanglante cérémonie sur fond d'Opéra de Mozart).
    . L'interprétation d' Isabelle Huppert et de Sandrine Bonnaire est particulièrement remarquable. Elles sont tout à fait terrifiantes et convaincantes. Flippantes !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 décembre 2014
    l'adaptation libre au cinéma d'un fait divers datant d'un siècle, au cours duquel les soeurs papin - deux servantes - ont assassiné leurs maîtres. on a parlé d'un film de classe à propos de ce film, et ce n'est pas exact. ce qui rend possible le meurtre des maîtres par les deux jeunes prolétaires - incarnées par isabelle huppert et sandrine bonnaire - ce n'est pas la lutte des classes. il y a une violence de classe permanente dans ce film, dans les rapports paternalistes de domesticité, dans les pratiques culturelles, dans la différence entre les habitats. mais ce qui rend le meurtre possible, c'est le fait que l'une et l'autre savent ce que c'est que de tuer, et de ne pas être punies pour cela. le film est excellent pour cela, il nous laisse voir quelque chose de très juste, à savoir que nous croisons au quotidien des gens emplis de violence, qui pourraient tuer... sans en avoir l'air.
    Jeo Jo
    Jeo Jo

    9 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    Un des sommets de Claude Chabrol, dans la période la plus récente de sa filmographie. C'est un de ces films qui peut s'enorgueillir d'être vu des fois et des fois sans perdre de son intêret, tant le scénario et la mise en scène sont riches de trouvailles, de sous-textes à profusion. Tel un horlogier suisse, Chabrol est passé maître en la matière. Comme souvent chez Hitchcock, à qui on le compare souvent à juste titre, il n'y a pas les bons et les salauds, la vertu et le vice. Jeanne la postière, censée être la curieuse du village, la sans gêne, la mère indigne et insolente n'est elle pas aussi une jeune femme pleine de bonté et de vie ? Sa rencontre avec Sophie, le secours catholique, "le film avec Paul Newman", le repas aux girolles incarnent une charmante simplicité tandis que la famille Lelièvre est bien sous tous rapports mais froide, bienveillante en apparence mais minée par les non-dits.
    Jeanne, un alter ego pour Sophie et vice et versa. Trop seule, trop isolée, elle va trouver non seulement une amie, une "soeur", mais aussi une alliée.
    gnomos
    gnomos

    48 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2014
    Un très grand Chabrol que cette Cérémonie, qui fait véritablement froid dans le dos. Peinture exempte de manichéisme de la lutte des classes, car ici les bourgeois ne sont pas foncièrement mauvais ou antipathiques, même s'ils ont un comportement paternaliste inhérent à leur condition sociale et leur éducation. Les deux protagonistes principales, toutes deux impeccables, représentent une réponse extrême à la frustration de la classe populaire, car elles sont présentées comme des psychopathes, chacune dans son genre. C'est leur rencontre qui va déclencher le drame, tant leurs personnalités troubles se complètent. Je recommande ce film, qui secoue et fait réfléchir.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    70 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juin 2014
    Si on ne doit retenir qu’un seul film de la prolifique carrière de Claude Chabrol c’est sans doute celui-là. Une œuvre surprenante, d’une beauté froide et d’une violence inouïe. Au-delà de l’incroyable prestation des acteurs, la vraie force de ce film c’est aussi de montrer, avec une grande finesse et sans manichéisme, tous les processus aboutissants à l’éloignement puis à la lutte des classes.
    Plume231
    Plume231

    3 502 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2014
    Un sommet chabrolien que je ne découvre que très tardivement. Si j'étais de mauvaise foi, je dirais que c'est parce que la majorité de ses derniers films sont tellement sans intérêt que j'ai voulu me mettre en réserve pour plus tard son seul film qui hors sa brillante période pompidolienne soit considéré comme une de ses très grandes œuvres ; mais en fait ce sont juste le hasard et les circonstances...
    Bon bref toujours est-il que sa thématique récurrente de la bourgeoisie provinciale est plus que présente ici et il l'oppose ici au prolétariat. Mais on n'a pas affaire à un quelconque film manichéen Chabrol complexifiant les pistes, les bourgeois sont plein de bonnes intentions mais ne peuvent pas s'empêcher de montrer une certaine condescendance à travers quelques petits gestes ou paroles, le prolétariat est ici représenté par deux cas sociaux pour lesquels on peut parfois ressentir de l'empathie (en particulier en ce qui concerne la souffrance du personnage de Sandrine Bonnaire par rapport à son analphabétisme !!!) mais franchement pas de la sympathie allant beaucoup trop loin pour ça.
    Autant le dire, l'atmosphère devient très vite anxiogène et ce n'est pas le talent des deux remarquables actrices principales, ici véritablement au meilleur de leur forme, ainsi que celui des comédiens en général qui viennent arranger les choses.
    "La Cérémonie" mérite sans conteste sa réputation de sommet chabrolien.
    christophe M.
    christophe M.

    8 abonnés 483 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 mars 2014
    J'ai décidément du mal à accrocher en général au style de Chabrol. Si le début qui montre la difficulté pour une anaphabête à vivre dans notre société m'a intéressé, la finalité du film m'a laissé froid. D'autant que la fin est à mon sens plutôt mal jouée et bâclée. On a l'impression d'avoir perdu notre temps.
    Estonius
    Estonius

    2 521 abonnés 5 240 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 septembre 2013
    C'est toujours un réel plaisir de voir jouer Isabelle Huppert, mais c'est sans doute le seul intérêt de ce film. Le concept est peu crédible mais après tout pourquoi pas ? L'histoire se suit assez bien (bien que certaines pistes resterons toujours inexplorées) jusqu’à ce qu'apparaissent les premières absurdités (ce repas aux girolles trop vite bâclé, cette scène de collecte de vêtement se voulant délirante mais qui n'est que lourde, le curé trop ridicule) Quant à la fin c'est du grand n'importe quoi (la crise de folie est ratée, quant au massacre, il réussit l'exploit de transformer des carabines à deux coup en fusils à répétition. Sinon on en a dit des conneries sur ce film, certains y ont même vu une critique de la bourgeoisie (je ne vois pas trop ce qu'on aurait à leur reprocher aux bourgeois du film, sinon d'être des bourgeois). Quant à l'affirmation que ce film aurait été inspiré par le crime des sœurs Papin en 1933, il semble qu'il ne s'agisse là que d'un argument publicitaire.
    Hotinhere
    Hotinhere

    425 abonnés 4 756 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2024
    Peinture cinglante des rapports de classes. Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire forment un duo prodigieux. 3,75
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 août 2013
    Ce film est troublant. Tant par sa perfection que par la dureté de son histoire ( spoiler: le terme plus approprié est le mot "horreur" mais il dévoilerait une partie du scénario
    ).La toute fin est diabolique.
    Le film interroge son spectateur : qui est le bien, qui est le mal ? Les deux simplettes ( Bonnaire \ Huppert ) méchantes et folles ou les bourgeois pour qui la vraie faute est leur propre nature de " gâtés " ? Car oui, si les principes d'éducation de cette famille de la "haute" sont douteux, que leur générosité semble dérisoire, que leur " noblesse " ne soit due qu'à quelques conserves...Ces gens ne sont pas mauvais, ni pourris de l'intérieur. Ils sont comme quiconque mais bénéficient d'un peu de vernis si je puis dire. Et leurs mécontentements sont les même que ceux des autres, et ils font avec. Le vrai mal semble justifié par la folie alors pourquoi pas justifié ce " mal " par l'argent. Les deux peuvent rendre idiot, non ? Au fond, tout le monde est mauvais dans une plus ou moins grande partie...Et cette Sophie ( de malheur ), d'où tient-elle sa bêtise ? De la télé ? Télévision où - comble de l'ironie - l'on parle de cet autre mal qui la ronge qu'est l'analphabétisme ! Mais ce susdit mal, n'est-ce pas las faute des autres, qui ne l'on pas éduquée ?
    Bref, un film passionnant et doté d'un scénario véritablement méphistophélique ainsi que d'acteurs remarquables ! Un bijou du cinéma français.
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