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    La Cérémonie
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    Luerna
    Luerna

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 février 2024
    Deux jeunes femmes dérangées – une bonne et une postière - sèment la zizanie dans la vie d’une famille bourgeoise.
    Bien que transposition de faits divers authentiques je n’ai pas bien saisi le propos de Chabrol dans ce film hélas. Le plus embarrassant est à mon sens le personnage et le jeu d’Isabelle Huppert. Brusque, excessivement intrusif et sans nuance, le personnage devient plat, creux et fiche presque le film en l’air. Agée pour le rôle (42 ans à l’époque), avec ses couettes, son chewing gum, ses outrances et son ultra violence, l’actrice est caricaturale. De plus elle joue souvent vraiment très faux, et souvent aux moments cruciaux, c’est dommage. César vraiment immérité. J’aime beaucoup Huppert pourtant, mais pas dans ce film.
    La situation est celle de l’improbable rencontre de deux filles partageant d’être, chacune de son côté, autrice d’un crime sordide pour lequel elle n’a pas été sérieusement inquiétée. Ok on accepte. D’autres éléments du schéma narratif ne manquent pas d’intérêt : par exemple la maîtresse de maison bourgeoise et la postière auraient été concurrentes lors d’un casting lorsqu’elles étaient toutes deux enfants mannequins, selon les dires de la factrice, d’où jalousie de cette dernière. Cette situation est intéressante et pourrait être étoffée mais ce n’est pas le cas. C’est seulement une mention facile, simplette et elle suffit quasiment à justifier le déchaînement de la jalousie destructrice de la postière. L’autre problème est que Jacqueline Bisset a alors sur ce tournage 51 ans, tandis qu’ Huppert en a seulement 42, tout en composant un personnage qui en affiche tout au plus 30. Aussi on voit mal comment tiendrait l’hypothèse d’un règlement de compte en lien avec une pseudo-rivalité d’enfance. C’est le genre de détail, parmi d’autres, empêchant la fameuse suspension de l’incrédulité.
    Ledoyen, malgré ses efforts et sa bonne présentation de fifille gâtée à Papa, n’est guère crédible en fille de Jean-Pierre Cassel. Question de taille, de couleur d’yeux et de cheveux sans doute. Même chose pour le « fils » au museau chafouin de Jacqueline Bisset, casting pas idéal je trouve, bien que le garçon joue correctement par ailleurs.
    En définitive c’est bien le personnage interprété par Sandrine Bonnaire qui de loin est le plus intéressant et tient le film ensemble. C’est elle qui méritait le César. Sa perfection sage et rigide, sa panique convulsive devant l’écrit, sa transformation en miroir de sa nouvelle « amie », son incapacité à mettre des limites à celle-ci qui l’entraîne dans sa propre folie, et plus encore, les masques qu’elle met sur son humiliation administrée par la fille « de famille » compassionnelle et maladroite puis par le patron bourgeois.
    La fin du film est ouverte. A l’issue de l’enquête de police, sera-t-il finalement établi qu’aucune preuve de culpabilité ne pèse sur la bonne ? Tout peut en effet être mis sur le compte de la factrice. C’est ce que l’on souhaite à la bonne, car le personnage est plutôt beau et touchant, dans sa maladresse et sa souffrance, interprété avec retenue et une progression convaincantes.
    Cela se laisse regarder. Les décors sont des merveilles, il y a des films dans le film (notamment Noces Rouges de Chabrol dans sa scène la plus mémorable où Piccoli et Audran se jettent l’un sur l’autre dans un étang en Sologne), un rythme satisfaisant et le film est soigné.
    WYOMING
    WYOMING

    3 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2024
    j'ai adoré ce film que j'ai vu pour la première fois en 2024,
    je suis fascinée par Isabelle Huppert que je trouve fascinante et presque flippante,
    ça se voit dans ce film complètment incroyable où le suspen
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 février 2024
    Quel plaisir de revoir un excelllent film noir du grand Chabrol. Adaptant un roman méconnu, Claude Chabrol s’épanouit encore dans le crime en milieu bourgeois, promenant sa caméra d’entomologiste avec brio mais sans jugement. Il n’influence pas l’histoire, il montre simplement la bourgeoisie bien pensante, égotiste, humiliante bien que compréhensive et sympathique, et les « gens de peu » dirait Macron, humiliés, frustrés, victimes souvent malgré eux. Et par petites touches, la pression monte vers le drame. L’interprétation et la direction d’interprètes sont impressionnantes et furent d’ailleurs récompensées. Un grand film, profond et glaçant, sur l’âme humaine et ses arcanes mais aussi sur une société malade mais qui ne le sait pas… et qui ne le sait toujours pas alors que le mal empire !
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    14 abonnés 1 420 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 décembre 2023
    Le film est sans doute la satire de la bourgeoisie la plus insidieuse, la plus subtile que Chabrol ait jamais tournée. La plus dérangeante aussi parce chacun peut se retrouver dans le portrait de la famille Lelièvre, type-même des "bobos" de province. La plus subversive enfin parce que Chabrol ne vise pas les excès de la bourgeoisie mais sa nature même.
    Elle a pourtant l'air très sympathique la petite famille des Lelièvre; Sophie, la nouvelle bonne, est accueillie avec gentillesse, et tous semblent vouloir lui faciliter la tâche. Pour un peu -dans l'intention de Chabrol- on reprocherait à la bonne (Sandrine Bonnaire) sa froideur taciturne, son indifférence ingrate. Tout au long du film, Chabrol affine le portrait de Sophie, jeune femme énigmatique que la vie a probablement maltraitée et qui, par ailleurs, tente désespérément de cacher son analphabétisme. Sa relation avec les maîtres de maison se détériorera, et c'est là que la démonstration de Chabrol prend toute sa signification. La gentillesse des Lelièvre ne va pas jusqu'à la bonté vraie, incapables qu'ils sont de considérer leur domestique comme un vrai être. Leur générosité ressemble aux dons que l'on fait aux associations caritatives: du moment que ça ne coûte rien (ces vêtements usagés que l'on donne dans des sacs poubelles, joli symbole ironique). Chabrol dénonce la fausse charité, bourgeoise ou bigote.
    Avec Jeanne (I.Huppert), la postière du village, Sophie se lie d'amitié. Elles ont en commun d'avoir souffert et de n'avoir rencontré que l'indifférence ou le mépris spoiler: . Leur geste fou, tragique
    , accentué par l'immaturité (entretenue par la consomation de télévision, clin d'oeil du cinéaste) résonne comme une vengeance. Le dénouement, prévisible, spoiler: est d'une rare cruauté
    . Il marque dans son excès ce qui sépare encore et toujours les "pauvres gens" et les bourgeois.
    L'évolution progressive de Sophie et Jeanne, entre autres personnages, détermine le film le plus intelligent, le plus abouti de Chabrol. Bonnaire et Huppert en tête, l'interprétation est formidable.
    Serge K
    Serge K

    10 abonnés 347 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 novembre 2022
    aucun interet, les acteurs entrainés dans ce scenario si mauvais ne pouvent jouer bien, tout est previsible, et bourré d'incoherence;;;à eviter
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 novembre 2022
    Portrait opaque et vertical d'une méchante famille française bourgeoise, ou plutôt de la société française tout court. Le film n'hésite pas à s'armer de tout les clichés possibles pour accomplir l'objectif personnel de l'auteur : "procurer du ressentiment haineux à l'égard des français traditionnels", "assassiner la culture familiale française".. À tel point qu'il est difficile de croire à la moindre scène, quand bien même on ne serait pas en désaccord total avec la politique du projet..

    Le récit se rabaisse à mesure qu'il s'essaye dans les facilités de l'explicite et de l'analogie politique, comme d'habitude avec Chabrol, pour aboutir dans un final, téléphoné dès les premières minutes du film, chaotique et bâclé. Au moins on ne peut pas lui reprocher d'avoir massacré un scénario brillant, comme il l'a déjà fait pour "que la bête meurt", "la femme infidèle", "Betty" et je passe. Ce qui n'est pas inintéressant, c'est que Chabrol montre ici son vrai visage: un fou furieux habité d'une rage meurtrière. C'est peut-être ce qui l'a toujours maintenu à distance de la beauté et de la clarté.

    La bande son pompée chez Richard Strauss nous fait entendre par endroit une "Métamorphosen raté". Cette utilisation de la musique enfonce la mise en scène bâclée dans un abîme de laideur, qui touche au delà du film, l'artiste lui-même.

    PS: L'utilisation de Mozart pour susciter un mouvement de haine, de violence et de mort est une des pires déformation artistique que j'ai expérimenté..

    PS 2: Citer le Zarathoustra de Nietzsche ("Il y a chez vos gens de bien beaucoup de choses qui me répugnent et certes non le mal qui est en eux") sans se rendre compte que la citation condamne précisément la politique de celui qui l'emploie est un signe de démence.. Cette démarche traduit l'aveuglement de l'auteur qui s'accroche au style pour cacher son fond, et trahit l'ambition secrète du cinéaste : mystifier.
    OSC4R _
    OSC4R _

    68 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2022
    Je pourrais pas mieux caractériser le film que : c’est un Chabrol.

    Heureusement qu‘Isabelle Hupert et Sandrine Bonnaire sont là parce que sinon ça serait vraiment pas top. Elles et les autres, ça joue super bien.

    La fin est cool, et assez inattendue.

    Le reste du film, c’est pas mauvais, c’est pas génial non plus : c’est juste là.
    Quentin
    Quentin

    3 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 janvier 2022
    Hou hou hou I love these partners in crime 👯‍♀️

    What a long movie but I was not bored of it.

    Intriguing !

    📼
    GéDéon
    GéDéon

    54 abonnés 444 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2021
    En 1995, Claude Chabrol signe un œuvre dramatique vraiment glaciale dans laquelle le portrait psychologique des différents personnages constitue la clé de voute de l’intrigue. Une jeune femme calme et dévouée (Sandrine Bonnaire), qui cache son analphabétisme, est embauchée en tant que domestique par un couple aisé (Jean-Pierre Cassel et Jacqueline Bisset). Au-delà de la critique de la bourgeoisie provinciale, l’histoire dévoile peu à peu les différentes vexations et blessures morales que subit cette employée. Encouragée par une amie désinvolte (l’excellente Isabelle Huppert qui obtient le César de la meilleure actrice), on suit avec minutie le cheminement mental qui va la conduire à la déraison. Bref, un film grave et intense.
    Renaud  de Montbas
    Renaud de Montbas

    28 abonnés 683 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2021
    Je suis un inconditionnel de Chabrol et je pense que c'est là son meilleur film. Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire sont absolument glacantes Une intensité dramatique pratiquement inégalée. Quand le petit peuple se révolte contre la bourgeoisie jusqu'au paroxisme. Un chef d'oeuvre 5 / 5
    kibruk
    kibruk

    110 abonnés 2 394 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2021
    Claude Chabrol s'offre les services de deux actrices au sommet de leur art pour réaliser un film d'ambiance précis au final implacable. Il nous dépeint comme souvent le monde de la bourgeoisie avec cette fois une famille finalement plutôt bienveillante, mais c'est le duo infernal et complexe joué par Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire qui constitue le coeur du film, lui donne toute sa force et son originalité.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 382 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 juillet 2021
    Chabrol fait-il preuve de maîtrise dans la représentation du suspense dans La cérémonie loin de là bien que le spectateur puisse se demander pendant la majeure partie de cette histoire quel est le but du film. Je ne veux pas dire cela d'une manière nécessairement négative. En réalité le point de vue du réalisateur qui pourrait être révélé dans la résolution du film reste enveloppé de mystère tout au long du film principalement parce que l'histoire du film est centrée sur deux jeunes femmes dont les personnalités semblent être haineuses et sans but. Ensuite il y a le point de vue du film sur les classes sociales et économiques. Quel que soit le message que Chabrol espérait délivrer sur la disparité entre les classes et la moralité inhérente à ces distinctions il est sapé et trahi par sa représentation des deux personnages principaux qui n'ont aucun point de vue moral. La fin de cette histoire est particulièrement artificielle et ridicule...
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juin 2021
    Mieux encore que le portrait précis de la bourgeoisie provinciale, "La Cérémonie" dresse le constat d'une haine réciproque entre deux classes sociales inconciliables. Entre le mépris des bourgeois pour celle qu'ils embauchent et la bêtise des prolétaires, on a du mal à savoir qui détester le plus : c'est la grande force de Chabrol de ne pas influencer le spectateur quant au camp à choisir, le cinéaste renvoyant les personnages dos à dos en ne cherchant jamais à être empathique. C'est parce que la froideur est synonyme de précision descriptive que le film ne peut être chaleureux ; pour autant, les pointes cyniques et ironiques – drôles un moment – finissent par laisser la place à un déchainement de violence venant se substituer à un impossible dialogue. Il ne faut voir aucune morale dans cette issue sauvage, mais la conclusion logique pour des personnages déterminés par leur milieu social, qui agissent ainsi parce que leur passé les poursuit (les prolétaires) ou parce qu'ils ont trop assimilé des codes très spécifiques, d'ailleurs génialement caricaturés (les bourgeois). En joignant la justesse du regard, qui passe autant par une attention aux gestes qu'aux mots, à une fiction flamboyante dans laquelle les rapports de force progressent naturellement, Chabrol signe l'un de ses meilleurs films, à la fois drôle, acerbe et tragique.
    flo c.
    flo c.

    3 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mai 2021
    Mouais. Je suis pas convaincu par ce film. Je l'avais bcp aimé quand je l'avais vu en 95 et plus je le vois plus je vois les défauts qui sont nombreux.
    Déjà la mise en tension du film est mal aboutie, trop précipitée, certaines scènes sonnent faux ou sont maladroites comme celle de "Etes-vous une salope ?". En fait ça manque de subtilité.
    Certes c'est un des meilleurs films de Chabrol, mais prévisible et les 2 personnages de Huppert et Bonnaire sont trop caricaturaux pour être vraiment crédibles.
    Une bonne qui répète comme un perroquet "J'ai compris" à tout bout de champ, je sais pas mais moi je la garderais pas, en tout cas ça m'inquiéterait. Manque de subtilité je disais.
    Personnages pas assez approfondis ni certaines problématiques. on aurait pu imaginer en toute logique que Jean-Pierre Cassel n'en reste pas là avec les lettres ouvertes par la postière. eh bien non, même pas une réclamation à son chef ou une convocation de Jeanne par celui-ci. Tout est survolé, jamais vraiment analysé.
    De même les 2 blessures de Jeanne et Sophie, on aurait aimé les voir un peu plus complices aussi.
    Mais Chabrol en a voulu ainsi.
    Par contre les acteurs sont tous excellents (mention spéciale à Jacqueline Bisset selon moi) et la mise en forme est brillante comme d'hab avec Chabrol. J'aime bcp aussi la musique de ce film qui colle très bien avec l'atmosphère.
    Dommage en fait : ça aurait pu faire un super film !
    Mar Eli
    Mar Eli

    72 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 avril 2021
    Ce film, dès le début, installé une ambiance. J'ai été sensible tant au jeu d'acteur, excellent, qu'à l'esthétique. La plongée dans le milieu bourgeois s'avère très intéressante : Sophie, mystérieuse et répétant tout le long du film "Je ne sais pas" (que ne sait-elle pas?), contraste beaucoup avec la grandiosité apparente de la maison et de la riche famille. Jeanne, l'archétype même du trublion, se rapproche de Sophie. C'est saisissant de voir à l'écran la complémentarité évidente entre Sophie, qui (semble) douce et effacée et Jeanne, mordante et volcanique. La satire sociale que constitue le film, ainsi que le suspens lentement distillé contribuent à en faire un chef-d'œuvre.
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