La vague du cinéma ficto-documentaire a encore frappée. S'affranchissant du vrai et du faux, du récité à l'improvisation, du travail formel à l'expression libre, "Les bureaux de Dieu" fait partie de cette nouvelle mode de cinéma dont je ne cacherai pas une légère part d'incompréhension. Adaptant le même concept qu' "Entre les murs" (que j'ai décidé de citer pour rester dans l'actualité et dans la polémique), soit un réservoir de séquences communes liées les unes aux autres sans réel crescendo dramaturgique (car l'effet et le but est ailleurs), "Les bureaux de Dieu" pénètre dans l'antichambre de la sexualité féminine. Ici, l'action se déroule dans un centre du Planning familial, où la caméra va se mettre à l'écoute des conseillères et des patientes, à travers un flot de paroles échangées, parfois poétiques, parfois crues, dérangeantes ou irrésistibles. C'est là que le film de Claire Simon rejoint celui de Cantet ; dans sa manière d'aborder, ici dans le cadre de séances quand l'autre s'immiscait dans des cours, l'approche de la langue, du dialogue, de l'échange. Du partage d'un savoir et d'une transmission éducative ou informative. Sauf que, là encore, la faute à un procédé monotone et d'une personnalité relative, "Les bureaux de Dieu" est fictionnellement et documentairement inintéressant, ainsi sa démarche n'aboutit à rien d'autre qu'une distance inconfortable et à la sensation d'un film radiophonique dans lequel l'on ne pourrait rien faire d'autre que d'écouter quelques joutes verbales se débattre dans une situation aussi pleine qu'elle en devient vide, aussi passionnante qu'elle en devient pénible et interminable. A seule condition d'être un(e) adolescent(e) dénué(e) de connaissances sur le sujet, auquel cas le film étudiera quelques questions essentielles pour y apporter une réponse souvent limpide à travers un procédé éducatif sur la sexualité, ce docu-menteur apportera une once d'interêt à la personne concernée. Pour les autres, le minimalisme abstrait de la co