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Y Leca
20 abonnés
904 critiques
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3,5
Publiée le 19 août 2022
Superbement joué et filmé, ce film pâtit d'un scénario banal et même bizarre avec Joachim Phoenix dans le rôle d'un Tanguy attardé et dépressif qui ne sait pas ce qu'il veut. Lui et ses deux belles conquêtes nous sauvent de l'ennui, mais de justesse.
Au delà de l'affiche superficielle, voire trompeuse, il faut voir dans ce film la victoire de l'amour vrai, celui qui repose sur la bienveillance et le respect ultime de l'autre. Tel un enfant le cœur pur et spontané, Leonard, trahi par la vie, semble vouloir s'affranchir du cocon familial et culturel et de l'illusion d'une protection que celui-ci lui avait donné. Sa rencontre avec Michelle que incarne une forme d’opposition dans le style, et de fraîcheur va mettre au défi sa vision idéaliste de l'amour... (A noter, la beauté des rôles joués par la mère et plus secondairement par le père, de Léonard, en apparence effacés mais créant un contraste poignant et cohérent avec le reste du film.)
Magnifique film, histoire et interprétation de tous les acteurs. Gwyneth n'a pas le beau rôle et je mets au defi quiconque de ne pas avoir envie de la claquer. Phœnix est sublime.
Deux amours, une relation passionnelle et l'autre un peu plus rationnelle, scénario bien écrit, très bonne interprétation des acteurs, parfois les jeux de regard suffisent à comprendre leurs intentions, dommage il y a quand même quelques longueurs
Du grand James Gray au mieux de son talent. Un mélo dynamique dont l'histoire banale – un homme aime deux femmes, original non? – est transcendée par son style, son rythme et surtout son humanité, superbement exprimée par Joaquin Phœnix, un des meilleurs acteurs américains, et par Gwyneth Paltrow, émouvante de fragilité. Un film beau et sombre sur le cœur humain et aussi un juste regard sur la société juive de New York, aussi finement observée que par un Woody Allen.
"Two Lowers" James Gray 2008 inspiré du roman de Fiodor Dostoïveski "Les nuis blanches" Une histoire d'amourS dans un climat soutenu. L'attirance d'un homme vers les deux versions de lui-même, la jolie blonde fantasque (comme lui) et la brune infaillible qui détient la force qu'il aimerait avoir. L'une l'attire vers sa face tourmentée mais l'autre le retient vers la vie... Un film où tout se conjugue pour vous tenir en haleine et vous réconcilier avec les histoires d'amour. Et puis Joachin on l'adore, plus encore depuis sa géniale interprétation de "Joker"...
Encore un film de James Gray qui m'a plu et touché. Après trois thrillers sur le monde du crime, le cinéaste traite cette fois-ci d'un triangle amoureux entre des personnages torturés. Toujours très sombre, le récit est émouvant. Il offre une belle leçon sur les relations toxiques, avec un Joaquin Phoenix toujours excellent dans ce genre de rôle, chez un de ses réalisateur fétiche. James Gray propose donc un film simple, assez mineur et sans prétention. Il est pourtant très réussi et mérite d'être découvert.
Avec James Gray, on s'attend souvent à du très bon voire de l'excellent, et c'est le cas de "Two lovers". Ce film, à l'intrigue assez simple et au dénouement que le spectateur sent très vite inéluctable, est une petite merveille de détails. La photographie, le jeu des acteurs (notamment du très talentueux Joaquin Phoenix), la scène des balcons ... Et comme un symbole, ce manteau quasiment jamais enlevé par le personnage principal, signe de sa difficulté à entrer dans sa vie (ou sortir mener sa vie ... ?). Une fatalité mélancolique à expérimenter.
Un très bon film. Comme toujours Joaquin Phoenix fait preuve d'une grande performance d'acteur. L'histoire est dotée d'un réalisme sur le fait que les histoires d'amour sont souvent compliquées.
L'affiche du film laisse penser à un film assez superficiel à l'esthétique banale et surfaite... Mais le film lui-même est tout autre ! Il plonge dans la sensibilité des personnages avec beaucoup d'élégance. Il explore la psychologie et touche du doigt la psychose... Mais reste sur cette imperceptible limite qui génère une tension captivante. Le scénario est simple mais efficace. Tout est dans le jeu des acteurs, et l'ambiance... Un beau film. Émouvant.
Ce qui est assez fou avec "Two lovers", est l’intensité romanesque de l’amour filmé par Gray comme une maladie. Cette adaptation des nuits blanches (1848) de Dostoïveski permet à James Gray de magnifier son art du polar, dans une sorte de thriller sentimental.
C’est ici toute une variation sur l’idylle quasi fantasmée, face à l’acceptation d’une forme de résignation, et qui vient interroger jusqu’à la nature du sentiment amoureux, entre phénomène purement passionnel ou qui se construit patiemment, rationnellement. Aimer avec raison… C’est ce piège antinomique que dissèque le cinéaste, sans jamais être péremptoire, mais plutôt dépliée comme une anthropologie sentimentale.
L’universalité d’un tel questionnement est sublimée par l’interprétation d’un Joaquin Phoenix, troublant d’authenticité en looser magnifique, avec cette dichotomie des deux chemins incarnés par l’envoutante et ensorceleuse pathologique Gwyneth Paltrow, et la douce et tendrement amoureuse Vinessa Show.
Dans "Two Lovers", tout pourrait être prétexte à la comédie, mais tout se vit dans la tragédie. Au-delà de la beauté formelle de l’œuvre, tant Gray sait s’entourer techniquement pour enchanter sa mise en scène, la trajectoire paumée et hésitante, d’un homme à la croisée de son destin, se regarde avec beaucoup de plaisir, et pour ce qu’il est, à savoir un grand film de cinéma.
Être un homme n'est pas simple. Être un homme amoureux encore moins. Faire un bon film n'est pas simple. Faire un bon film avec un personnage principal dépressif et sans humour encore moins. Two lovers est lent et intéressant, deux sensibles un peu détruits et dépassés par leurs émotions sont en quête du bonheur dans ce monde si vaste. En fait le bonheur est à côté. Comme dans la vraie vie, mais ce n'est pas simple à accepter. En bonus, une bonne ambiance dans cette communauté juive, ça fait toujours plaisir une petite Bar Mitzvah et la femme qui travaille chez Pfizer.
Performance de référence de la part de Phoenix. James Gray poursuit un classique du drame/romance. références à Dostoïevski et Flaubert subtiles mais intéressantes
Au début, je n'ai pas été séduite par ce film. Joaquin Phénix est lourd, pataud, suicidaire. J'ai eu du mal à croire à la forte attirance qu'il exerce sur Sandra (excellente Vinessa Shaw). Sa mollesse est loin d'être séduisante. Son histoire d'amour avec Michelle (Gwyneth Paltrow vraiment convaincante) est à sens unique (un banal coup de foudre sans grand intérêt). Mais l'histoire est si bien racontée que petit à petit, on se laisse prendre au jeu même si la fin douce/amère ne fait aucun doute. Elle est parfaitement à l'image de Léonard. Le grand intérêt du film tient surtout à l'interprétation de Joaquin Phénix qui fait vivre à la perfection ce personnage si peu charismatique avec un très talent. Seul un très grand acteur peut oublier à ce point son ego ! Une mention spéciale pour Isabella Rossellini trop rare sur les écrans.