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Ti Nou
406 abonnés
3 359 critiques
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2,0
Publiée le 31 juillet 2010
Par son interprétation monocorde et atrophiée, "Le ruban blanc" ne dégage aucune émotion ; pas même une réaction de rejet vis-à-vis des thèmes lugubres abordés qui en deviennent banalisés. Il n'y a ici que froideur et ennui.
Eine deutsche Kindergeschichte... une histoire d'enfants, annonce le sous-titre. Effectivement banale, anodine en apparence, mais terrible en profondeur. M. Haneke et J-C Carrière nous plongent dans une communauté rurale puritaine gangrénée par le mensonge et la peur. Si l'époque semble reculée (prémisses de la grande Guerre), elle permet de brosser le portrait éclairant d'une société autrichienne dont l'obsession de pureté (le ruban blanc en est un symbole) soutient tout un système d'hypocrisies et de soumission à l'ordre, qui nous lance encore des échos aujourd'hui et qui a permis de glisser vers un extrémisme destructeur. Le noir-et-blanc est superbement rendu dans un éclairage naturel ou très réaliste; les images sont magnifiées par le souci posé des plans et par la finesse de la mise en scène. Cette étrange histoire façonne donc l'image d'une société conservatrice profondément rongée par la culture de la dissimulation. Ce qui la sous-tend, c'est le désirr de cruauté vengeresse, une cruauté pourtant admise tant qu'elle est tue sinon justifiée par le patriarcat puritain qui l'a impulsée. Aucun affranchissement à la soumission au système n'est toléré ni possible, sous peine d'exclusion ou de destruction de toute dignité... L'accumulatrion de non-dits entraîne celle de haines, de frustrations et d'entêtements auto-destructeurs qui, horreur, trouveront en la guerre une sorte de logique d'accomplissement. Même l'audacieuse baronne souffre l'esprit vicieux de la domination masculine. Le spectateur attentif ne peut s'empêcher de ressentir un long malaise, fiché dans l'étau glacial d'un mal diffus, étouffé par une société schizophrène, émminemment perverse, à la fois terroriste et victimiste. On peut reprocher au film, bien que ce soit commun chez Haneke, un certain excès de lenteur, aux effets ou soporifiques ou irritants; toutefois ce rythme imprime en même temps un meilleur réalisme. Globalement ça manque de force émotionnelle; dommage car le jeu globalement assure. Glacial.
Le ruban blanc donne un aperçu de la société allemande avant la première guerre mondiale. A travers l’énigme de l’identité du coupable des atrocités commises dans le village, Hanecke tente de mettre à jour une énigme historique qui continue d’agiter les esprits : celle du glissement de la société allemande dans la barbarie nazie. Le village est son terrain d’étude. Ces enfants sadiques sont les futurs électeurs d’Hitler, ses futurs soldats, les futurs piliers du régime. Organisés et entièrement dévoués à leur chef, la fille du pasteur, ils portent en eux les germes qui s’épanouiront avec le national-socialisme. Une petite section SA en herbe, avec un esprit de corps et un sadisme déjà bien aiguisés.
La suite sur mon blog ciné : http://www.livraisondefilms.fr/
En même temps peinture d'une société, grand drame et bon policier, le Ruban Blanc s'apprécie aussi pour ses effets de suspense, le jeu d'acteur et ses allusions à la naissance du nazisme. Un grand film.
Un noir et blanc glacial mais superbe, une austérité immense plane sur le film (ce qui m'a refroidi pourtant je suis pas bégueule). Que ce soit dans les décors mais aussi dans les personnages, des sujets durs beaucoup de thèmes abordés une oeuvre pensive. Mais je trouve que le scénario aurait pu être plus clair et dans sa conclusion aussi, je cherche encore le but ultime de Haneke même si on voit un peu qu'il s'attaque à la pureté et au réactionnaire.
La seule chose que ce film démontre, c’est que l’on peut parfaitement s’ennuyer pendant deux heures d’affilées. L’effort surhumain que j’ai dû faire pour rester jusqu’au bout n’était certainement pas dû à l’envie de voir la suite ou la fin. Isabelle Huppert est incompréhensible là-dessus.
C'est lent (trop parfois ?) très bien écrit et très bien interprété mais il ne m'a pas emballé plus que ça. Les fins de films de Haneke me laisse souvent perplexe comme ici. J"en suis ressorti en restant sur ma faim.
Loin de lui avoir donné la Palme d'or , qui pour moi aurait du être attribuée à Almodovar Pour son flamboyant et sublime "Etreintes brissées" ,ce film et ce que j'ai vu de mieux de Cannes cette année . La photo , mais surtout le scénario en font un film coup de point .
Un film intéressant bien que trop long. Le choix d'une réalisation rigide et du noir et blanc s'accordent parfaitement au sujet très dur. Cependant on s'ennuie souvent, j'aurais préféré le film avec une heure de moins. L'histoire rappelle un peu celle de "La Terre" de Zola pour le coté petite communauté campagnarde vivant en vase clos.
Le ruban blanc tient la tension tout le long du film un peu comme un film à suspense ou d'horreur, appuyé par la mise en scène, visuellement beau et certains plans qui maintiennent la tension. Le film peut paraître un peu lent à certains passages, mais nous garde en haleine jusqu'à la fin.
Un film étrange qui dans la représentation montre la manière dont la religion, l'ordre et l'éducation aliènent les consciences, en nourrissent ses démons et peut asservir la nature (la féminité, l'enfance). Le magnifique noir et blanc utilisés fonctionnent comme la métaphore d'une frontière entre le bien et le mal, et il y règne une atmosphère pesante et lugubre dans ce village en apparence calme alors qu'en réalité la vérité est tout autre : les habitants cachent des secrets, des accidents se succèdent sans qu'on sache qui en est le responsable ce qui laisse planer le doute durant tout le film. C'est juste dommage que la mise en scène soit si académique et que la fin se finisse platement.
Ce long (très long) métrage de Michael Haneke relate la vie d'un petit village allemand juste avant la première guerre mondiale ; Une vague intrigue policière sert de trame à l'histoire, des méfaits et des agressions étranges sont commis par quelqu'un de la communauté sans qu'on sache qui... Ce maigre scénario et le mode de vie au début du siècle dernier ne suffisent pas à nous intéresser pendant les 2h30 interminables de film. Seuls points positifs, la photographie en noir et blanc est superbe et les mœurs extrêmement dures et cruelles de l'époque nous empêchent de tomber dans un profond sommeil. La fin est morne, prévisible et n'apporte aucune révélation à cet imbroglio dont je ne suis même pas certain d'avoir compris l'essentiel. Ne me demandez pas pourquoi mais ce film a été primé au festival de Cannes en 2009, pour ma part je lui décerne la palme d'or de l'ennui.