Quelles bonnes intentions ! Du début à la fin. L’imagination d’Alain Resnais épate, qu’il s’agisse du choix des décors, de la mise en scène, ou encore du montage si particulier. Néanmoins, je déplore que l’intention soit parfois plus visible que le résultat, et que cet enfer chimérique cinématographique ne soit pavé que de bonnes intentions. Mais, après tout, dans ce film étrangement visuel, n’est-il pas question d’intention ? L’intention (bonne) de rendre un sac à sa propriétaire, qui se révèle être une intention (moins louable) pour conquérir Marguerite ? Le film est un peu à cette image : le résultat en est légèrement décevant, bien que les acteurs (André Dussolier et Anne Consigny en tête, sans oublier Mathieu Amalric) soient extrêmement troublants (dans le contexte, cela signifie simplement qu’ils sont extraordinaires…). Sabine Azéma est un peu à part ; d’une grande fraîcheur, elle conserve toutefois son instinct cabotin. En définitive : s’il vous arrive de trouver un sac contenant une place pour LES HERBES FOLLES, dirigez-vous vers le cinéma le plus proche. La fable n’est pas dénuée d’intérêt…et votre intention d’aller le voir sera louable.
Une femme se fait voler son sac avec son portefeuille à l’intérieur. Le voleur en question jette le portefeuille dans un parking sous-terrain où un quidam va le ramasser. Alors commence une succession de saynètes dont on a du mal à saisir si elles sont réelles où nées de l’imagination du personnage joué par André Dussollier. Voulant remettre le portefeuille à sa propriétaire, et pour cela la rencontrer, Georges Palet va s’imaginer une aventure amoureuse avec elle. Ce film d’Alain Resnais est dramatiquement ennuyeux. Des scènes sans queue ni tête, une histoire sans grand intérêt, le tout dans une atmosphère onirique assez balourde. Sans parler de la fin, d’un ridicule confondant. Qu’Alain Resnais ait des références en matière de cinéma, sans aucun doute. Mais lorsque ces références sont mises au service d’un film aussi vain, cela ne sert pas à grand-chose. Reste dans ce film une belle photographie et les interprétations d’André Dussollier et Anne Consigny, actrice largement sous estimée. Sabine Azéma est une fois de plus assez crispante. La plus grande partie de la presse s’est extasiée devant « les herbes folles », nous ne sommes pas obligés de la suivre.
Sympa ce Resnais, mais sans plus. J’aime toujours autant la folie du réalisateur, ainsi le fait qu’avec les années ses histoires se soient faites de plus en plus socialement situées. Mais ici on sent aussi beaucoup de choses qui à mon sens relèvent d’automatisme ou d’une routine et font de ces herbes folles un petit Resnais : par exemple le casting, s’il est très bon et fait de quelques habitués, il ne m’a pas semblé très honnête de faire passer Dussolier, 63 ans au moment du film, pour « un homme de la cinquantaine » et la mari d’Anne Consigny, 46 ans au moment du film, et j’ai pensé au départ que Dussolier jouait son père. Il y a aussi le fait de broder sur le thème de la rencontre amoureuse, c’est un thème universel alors pourquoi pas si on apporte quelque chose de personnel et d’honnête, mais là j’ai clairement eu l’impression de facilités et de paresses dans l’écriture du scénario. Reste la fougue de Resnais, la qualité des acteurs, et ce final assez métaphysique et qui vaut par contre lui vraiment le détour.
Je n’ai pas accroché ; lent, très lent, très pompeux, assez flou... Je n’ai rien contre les herbes qui poussent entre deux dalles de béton, cependant cela signifie que le lieu a vieilli, ou été abandonné, ou simplement négligé... Et si le film de Resnais était un peu tout ça ?
Sur un scénario un peu mince, mais assez original, Resnais nous offre un film sympathique mi-thriller, mi-romance. Un homme veut rencontrer la femme dont il a trouvé le portefeuille qui lui avait été volé. Celle-ci refuse au début de le voir, puis le recherche par la suite. Mais l'homme a une part de mystère, ce qui donne au film du suspens. Bien sûr, c'est très bien filmé, sans excès stylistique, mais sans aucune faute de langage cinématographique. Beaux extérieurs, de jour comme de nuit, très colorés. Les acteurs sont tous excellents. Les dialogues, parfois un peu simplistes, passent bien dans la bouche des interprètes. Le principe de la voix off ? Pourquoi ? Les actions et les réactions des personnages sont parfois obscures, et une incompréhension s'installe. Bien sûr, c'est voulu, mais on risque de décrocher. Et la fin du film ne nous éclaire pas beaucoup : mourir à cause d'une braguette ouverte, est-ce là la leçon à retenir ?
Au-delà de la performance d'acteur irréprochable de la part d'André Dussollier et Sabine Azéma. Je n'ai jamais vraiment accroché à ce film ou l'ennui est trop souvent présent. Il ne se passe finalement pas grand chose durant plus d'une heure.
Un film vraiment drôle et complètement déjanté. Basé sur le destin d'une manière un peu plus "réaliste" que Smoking et No smoking, mais c'est quand même dans la même veine. Le casting est incroyable, que des grands noms. Même les petits rôles ont une importance, si ce n'est dans l'histoire, au moins dans leur caractérisation. Seule la toute fin est vraiment déroutante, voire incompréhensible. Dommage. Aussi quelques éléments inexpliqués dans le film, sur le passé du personnage d'André Dussolier, par exemple. Par ailleurs, le film fait un usage très particulier de la voix off de l'excellent Edouard Baer : au début, il n'y a que lui qui parle pour tout le monde. Bref, original sur le fond, original sur la forme, ce film est conforme à nos espérences, on n'en attendait pas moins de Resnais.
Une femme (Sabine Azéma), en sortant d'un magasin, se fait voler son sac à main qu'un homme, Georges (André Dussolier), retrouve dans un parking. Il réfléchit à la meilleure solution de remettre ses papiers à la charmante Madame Muir (toute référence à l'héroine mythique de Mankiewicz est forcémént volontaire). C'est un simple incident, précisément le titre du roman adapté par Alain Resnais, que le cinéaste, facétieux, monte en épingle du côté de la comédie, du désir et du mystère, le mystère des comportements -les herbes folles. Car Georges, simplement en regardant les papiers d'identité de l'inconnue s'en est épris, la rencontre, timidement, puis la harcèle. spoiler: Madame Muir le rejette avant de se raviser et d'espérer le reconquérir.
Le sujet tout entier tient dans ce chassé-croisé sentimental et marivaudage décalé, tantôt prosaique, tantôt, avec Sabine Azéma et sa crinière rouge, Dussolier et ses attitudes névrotiques, aux portes de l'irrationnel. L'élégance, voire la sophistication, de la réalisation, la prestation des comédiens, les circonvolutions artificielles de l'intrigue concourent à faire des "Herbes folles" un simple plaisir de cinéphile.
Un très beau film sur le désir (le désir de désirer... et tout ce qui nous pousse à sortir des sentiers battus) mis en scène avec une impertinence folle par un cinéaste qui n'a plus rien à envier aux grands maîtres américains. Son film, drôle et léger, grave et fantaisiste, m'a carrément scotché par sa volonté de ne pas prendre le spectateur pour un imbécile. Comme j'ai pu l'écrire sur le forum : la fin va inciter la France entière à se poser des questions...
Je ne suis pas étonné que Télérama ait apprécié. C'est d'une nullité sans égale, les acteurs sont plats, le scénario qui se veut jouer avec la métaphore sombre dans un délire. Bref un film franchouillard sans ame
A éviter même par une après midi pluvieuse et glacée. C'est long, verbieux et sans interet. un non evenement du début à la fin. même les hommages au cinéma sont ratés.
Un film trop long pour ce qu'il traite, tout traine en longueur, je n'ai pas réussi a rentrer dans le film, a m'attacher au personnage, il y a pire mais j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps devant ce film, a réserver aux personnes du 3e age qui apprécieront sans doute plus que moi
J'ai été incroyablement déçue. Et je pense que ça résume tout. Pourtant on m'avait prévenu qu'on se poserait beaucoup de questions à la fin, que c'était pas évident comme film, mais se poser des questions sur quoi? Il n'y a ni queue, ni tête. Resnais vieillit et ça se voit. Pas de fil conducteur, pas d'esthétique, un fouillis monumental. Le portefeuille ça va deux minutes, les avions aussi. Une intrigue mal ficelée, des plans comme dans les vieux films qui ne prennent pas, Dussolier agace, Azéma épuise, parce qu'être naïve ça va cinq minutes aussi. Alors certes on se marre de temps en temps mais c'est trop exagéré. L'unique étoile que j'ai mise est là pour des raisons bien précises comme la voix off de Baer qui est sympa, Emmanuelle Devos dont j'apprécie le jeu, Amalric qui est génial, la scène des deux flics avec Dussolier aussi et l'idée des pulsions meurtrières était bonne mais pas assez poussée. Bref je suis contente qu'il n'ait pas eu la palme d'or. J'attendais beaucoup de ce film, eh bien je m'en vais bredouille!