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    Les herbes folles
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    Gonnard
    Gonnard

    214 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 avril 2012
    Le genre d'adaptation cinématographique qui divise. Comme souvent, les deux camps cinéphilesques s'invectivent et tombent dans la surenchère. Le problème est simple, l'intrigue sort des rails du rationnel pour partir dans des chemins de traverse bien herbeux. La fin, particulièrement, laisse bien songeur, et celui qui affirmerait avoir tout saisi mériterait une bonne tarte dans la gueule pour délit de connerie. Ce final est si troublant qu'on en viendrait presque à chercher la solution dans la kabbale alors que la solution est finalement simple : il suffit de se laisser guider par son ressenti. Le mien ne s'avère malheureusement pas bien positif. Je me suis profondément ennuyé. Et en dépit de l'intrigue a priori si originale. L'omniprésence de la voix-off dans la première demi-heure hache le récit et gâche le plaisir potentiel. De même, j'ai été complètement insensible au côté thriller des "Herbes folles". L'incohérence des personnages m'a plus lassé qu'autre chose. Le message final m'a semblé grossier. Bref, je doute fort d'aimer le roman de Christian Gailly, même si j'espère me tromper. La réalisation de Resnais est travaillée, sympathique, mais elle ne m'a pas non plus fait chavirer. La déception l'emporte donc.
    benoitG80
    benoitG80

    3 312 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 novembre 2009
    Après un début prometteur, on assiste vite à un grand fourre-tout qui tourne au gaspillage !
    L'idée initiale était plutôt intéressante, le jeu de Dussolier faisait espérer un bon Resnais d'où la petite étoile ...
    Quant aux critiques de la presse qui compare ce cinéma à celui de Wong Kar-wai ou Beckett, n'éxagérons rien ! Chez le premier tout est sensualité, délicatesse et poésie...Ici rien de tout cela et même tout le contraire ! Cela frise la mauvaise foi...
    Finalement un grand manque d'inspiration et c'est bien dommage !
    amonavis
    amonavis

    3 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 mars 2021
    incroyable! prix exceptionnel du jury à cannes!!?? certainement un jury exceptionnel....
    quand je lis les critiques presses mais ça me laisse plus que perplexe,
    j'imagine que comme resnais est considéré comme un grand cinéaaaaâââste
    sa dernière bouse est forcément géniale.
    je n'ai pas compris la fin mais j'en ai rien à faire...
    non mais sans déconner, TOUT est pathétique dans ce film, les dialogues!! c'est laborieux!
    ça n'avance pas!! un téléphone sonne on attends 30 secondes avant qu'il ne soit décroché, tout est comme ça! lourd et lent! pour aboutir à rien!! et se la jouer avec un beau titre "les herbes folles" c'est plus classe que "j'sais plus quoi filmer" à montrer dans les écoles de cinéma!! pour que plus jamais ça!!! :-)
    on dirait une parodie ou les acteurs jouent comme des buses (ce n'est pas de leur faute d'ailleurs : les dialogues...)
    et le scénario...TOUT vous dis-je (pour parler comme dans ce film)...
    la honte du cinéma français, le pire film parmis les pires.
    moi qui avait aimé "mon oncle d'amérique"...
    Supercopter48
    Supercopter48

    11 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 novembre 2012
    Alors là, on touche le fond...comment peut-on tomber aussi bas?! J'en suis encore stupéfait. Pitié, ça fait peur. Les herbes folles, c'est l'ennui, l’invraisemblance, le néant, enfin la nullité dans toute sa splendeur. Mais peut-être cette histoire d'un homme à moitié psychopathe qui s'éprend (?) d'une médecin dentiste est-elle trop subtile pour moi? Pourquoi lui crie-t-il dessus quand elle est chez lui, après avoir embrassé son amie? Quelqu'un peut-il m'expliquer le sens de la dernière réplique, sur les croquettes pour chat?
    landofshit0
    landofshit0

    247 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 avril 2014
    Alain Resnais fait un film pénible et poussiéreux dans des gags datés qui tombent toujours à plat. La mise en scène est elle aussi mauvaise,car elle ne donne pas grand chose. Le ton est propre à Renais,mais que fait il de tout ça,absolument rien. Les herbes folles à la gout d'une tentative ratée qui n'aboutit sur rien.
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2009
    Mais pourquoi s'obstine-t-on à qualifier d'intellectuel ou de cérébral le cinéma d'Alain Resnais? Depuis bien des années, le qualificatif qui convient le mieux à Resnais est celui de ludique. Disons que c'est un cinéma intelligemment ludique. "Les Herbes folles" en donne une magnifique illustration. Pour peu qu'on se laisse prendre au jeu, on est enthousiaste! Ce film procure un plaisir fou!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 août 2011
    Lorsque Alain Resnais, enfant de la nouvelle vague qui comme Truffaut, Godard, Chabrol et compagnie qui a su se démarquer rapidement, réalise en 1959 son premier film « Hiroshima mon amour », s’en suit alors une critique où Truffaut n’hésite pas à le comparer à Renoir, le grand maître des metteurs en scène de la nouvelle vague, et ainsi à lui témoigner toute son admiration. Finalement aujourd’hui, dans la fin de sa carrière on peut constater que sa manière de faire des films a changé. « Les herbes folles » est un film surprenant aux premiers abords (adapté d’un roman contestable et pataugeant), difficile à pénétrer contrairement à « Hiroshima mon amour » dont la beauté des plans et le rythme donnaient une grande ampleur au film dès ses premières minutes. Le titre lui même le dit, dans ce film on ne s’intéressera aux désastres de la seconde guerre mondiale, mais simplement aux herbes folles qui poussent un peu partout et tous les sens. C’est donc la banalité qui interessera Resnais pour ce film « Les herbes folles ». Alors résultat ? une oeuvre tout à fait pertinente qui témoigne d’un ensemble réjouissant et tout à fait original.
    Resnais, qui considère les ouvertures de ses films comme d’une importance primordiale :commence, tout d’abord, par montrer un caractère de la banalité : les pieds, et ainsi par l’intermédiaire de ces pieds arriver à une intrigue : une ouverture particulièrement originale et aboutie. Cette simple histoire d’un homme qui retrouve le porte feuille d’une femme, qui la contacte et ainsi entraîne des péripéties n’a rien d’extraordinaire et même rien d’intéressant. Comme le disait Claude Chabrol, cela ne sert à rien qu’une femme qui fait la vaisselle chez elle, parte voir un film où les personnages font la vaisselle. Mais c’est justement la manière dont Resnais va adapter la banalité, va la transformer qui fera des « herbes folles » un film particulièrement marquant.

    Pour transformer le quotidien, Resnais va user de plusieurs éléments : tout d’abord une photographie colorée, légérement teinte en jaune (qui peut néamoins s’avérer de trop), mais également un jeu sur l’accentuation des couleurs qui là est très réussi. Il va ensuite équiper ses personnages de personnalités atypiques, Mathieu Almaric parfait en policier lunatique, André Dussolier excellent dans son rôle assez complexe, Sabine Azema convainquante… Ces personnalités, dont celle de Dussolier, sont très bien travaillés et donne une bonne partie de son intérêt au film. L’oeuvre sera également équipée d’une voix off rendant l’histoire encore plus fantaisiste (en donnant l’illusion d’une fable ou d’un conte). Il va également proposer deux fins alternatives, une heureuse et une autre où il suggère le tragique (Peut être une référence à « Huit et demi » de Fellini). Ces fins alternatives sont tout à fait en accord avec le film où Resnais ne cesse de mélanger le comique et le tragique. Là dessus le film est une réussite, Resnais comprend parfaitement la phrase de Renoir « ce qui fait l’artiste n’est pas l’histoire qu’il raconte mais la manière dont il l’a raconte ». Il raconte donc la banalité à la manière d’un conte fantaisiste, presque absurde.
    Resnais entre alors dans l’approfondissement du roman :Au delà d’une volonté de filmer simplement la banalité, il y a une volonté de comprendre, en quelques sortes le sens secret de tous les faits et gestes des personnages. Pourquoi insiste-t-il? Pourquoi est elle soudainement fascinée par lui? Et bien d’autres interrogations. C’est finalement un final assez absurde qui vient conclure le film, Marguerite observe la braguette ouverte de Georges et ne surveille plus les mouvements de l’avion : la fascination dépasse tout le reste, la mort n’est plus importante : des forces supérieures existent entre les personnages.

    Finalement cette approfondissement donne sa grande force aux « Herbes folles » qui est de pouvoir cacher derrière un ensemble fantaisiste et amusant ses très nombreux fiscellages et son désir permanent de donner un sens à la vie (donner une signification de la vie en lui ôtant son sens : curieuse mais habile façon d’agir.)
    Beaucoup moins tape à l’oeil que « Hiroshima mon amour », « Les herbes folles » résonne étonnement comme la conquête d’une certaine maturité de Resnais, une certaine compréhension de la vie noyée autour d’interrogations (le film se termine par une question assez étonnante « Maman quand je serai un chat, est-ce que je pourrais manger des croquettes). L’ensemble est donc très interessant et mérite d’être analysé.
    Grouchy
    Grouchy

    108 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 mai 2013
    La rencontre entre deux personnes à la cinquantaine qui mènent une vie monotone. Ce pitch a déjà été revu moult fois. Resnais essaie tant soi peu d'insuffler un minimum de poésie pour une histoire banale. On peut remarquer parfois un bon cadre, et une bonne lumière qui se sert des couleurs pour certains lieux ( le cinéma ). Seulement Resnais est encore trop nostalgique de l'époque révolue de la Nouvelle Vague : les effets de montage revoient trop à ces conventions, la narration est dans le même cas, la voix-off est trop présente si bien qu'on croit avoir affaire à un roman filmé ( la voix de Baer est une erreur de casting car trop reconnaissable et pas anonyme ), contenant nombres de dialogues littéraires et irréalistes surchangeant le film de longueurs inutiles. Et les intérieurs de voiture réalisés avec fond vert sont absolument catastrophiques. Je n'ai d'ailleurs toujours pas compris l'usage de la musique du logo de la Fox : on frôle l'horrible style Godard. Et la dernière réplique fait douter de la compétence des scénaristes. Le film de Resnais est donc très anecdotique, en retard par rapport aux changements de mentalités cinématographiques.
    Pierre E
    Pierre E

    197 abonnés 665 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2009
    Il n’y avait qu’Alain Resnais pour échafauder cette rencontre apparemment improbable entre l’excentrique Marguerite Muir et le curieux Georges Palet, autour d’un incident en somme tout à fait banal.
    Mademoiselle Marguerite Muir, dentiste/aviatrice, se fait voler son sac alors qu’elle vient d’acheter une superbe paire d’escarpins. Dans cette première séquence - qui suit une ouverture ô combien référencé à « Hiroshima mon amour » - Resnais joue les fétichistes autour du corps de sa compagne à la ville Sabine Azéma, refusant de dévoiler intégralement, seulement par morceaux - à la manière d’Hitchcock (« Marnie », « Strangers on a train »), sa muse dont il a fait une fois encore une inoubliable héroïne.
    Georges Palet, homme au passé trouble et marié depuis trente ans, trouve dans un parking le portefeuille de Melle Muir, à qui il va rendre son bien.
    Dans la vraie vie, l’incident n’aurait pas donné suite, mais chez Resnais, c’est ici que se déclenche un concours de circonstances loufoque qui entraînera les personnages et le spectateur réjoui dans un univers baigné de folie douce, teinté de quelques touches d’onirisme, de romantisme (aux couleurs lumineuses doucement bariolées, façon spots - un peu pop, que l’on doit au directeur de la photo de génie Eric Gautier)… jusqu’à un final qui célèbre à juste titre l’irrationnel ambiant de l’œuvre entière (« Maman, quand je serais un chat, je pourrais manger des croquettes ? »).
    Resnais dépeint des personnages dignes du théâtre de boulevard sujets au(x) désir(s), autour desquels végètent des personnages de second plan auxquels il manque ce petit grain de folie, d’irrationnel pour briller (Suzanne Palet, la femme de Georges, Bernard de Bordeaux, le policier, Josépha, l’amie et collègue de Marguerite). En se laissant devenir ces êtres fous d’amour et de désir, ils vont rompre avec la monotonie de leur existence, arrêter de garder les pieds sur terre, et à l’issue de leur rencontre tant attendue, léviter dans l’air : Georges à reculons, yeux fermés, à la sortie de son cinéma, Marguerite, à tâtons, basculant sur son rocking chair et caressant du bout des doigts de pieds son tapis coloré.
    A 87 ans, Resnais n’a jamais savouré avec autant d’irrévérence sa jeunesse. Verdoyantes, vivifiantes, ses herbes folles sont un bonheur pour les yeux, le corps et le cœur. Cette fable fantasque s’inscrit ainsi dans la continuité de l’œuvre du réalisateur, après le joyeusement bordélique « La vie est un roman », le très spontané « On connaît la chanson », le mélancolique et hivernal « Cœurs »… Et comme vous le dirait si bien Edouard Baer (narrateur merveilleux de cette histoire) dans la bande annonce : « Allez le voir. S’il te plaît. »
    RLTH
    RLTH

    19 abonnés 218 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 décembre 2012
    Mon souvenir lointain de ce film que je ne reverrai jamais me rappelle qu'Alain Resnais fait sans doute parti du groupe de grands réalisateurs de la seconde moitié du XXème siècle qui s'efforcent de faire quelque chose de nouveau et d'original ou alors maîtrisé tout en nous ennuyant ferme tout le long du film. Les Herbes Folles est un vrai OFNI : objet filmique nul et intellectuello-cinématographique.
    angela B
    angela B

    23 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2014
    Bon petit film, vu au cinéma dès sa diffusion, j'avais déjà été séduite par cette dame, la couleur de ses cheveux et tout un contexte.
    Sabine Azéma est pas mal en allumée et André Dussolier fait la voix off sur un ton condescendant, l'air d'en rire et d'être un peu caustique. Alain Resnais adore les choisir plein de fois on dirait, bon cinéaste. j'ai trouvé ça cool en salles, il m'a plu et j'aime trop leur folie en montagne. De le revoir, maintenant je remets bien les actrices et acteurs, ce qu'ils ont joué depuis ou avant et je trouve l'idée et l'histoire sympa et même tordante, c'est entré dans le patrimoine de Resnais.... soyons fous!
    Jonathan M
    Jonathan M

    111 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 juillet 2013
    Pour moi, c'est non. D'un snobisme qui en devient très agaçant. Un casting "bobo" qui a farouchement peu d'allure. C'est certain, on a les bases même d'un navet. Encensé par la critique car c'est "monsieur" Resnais, alors pas touche, je trouve çà déplorable. D'un ennuie profond, on perd d'entré les spectateurs lambda et on désespère les amateurs du "resnaissisme". Certains passages en deviennent lourd, c'est dire..
    Acidus
    Acidus

    611 abonnés 3 644 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 décembre 2016
    Je ne porte pas le cinéma d'Alain Resnais dans lon coeur. Son Oeuvre me révulse au plus haut point et ce n'est clairement pas "Les herbes folles" qui va changer la donne. Dans ce long métrage, je retrouve tout ce que je n'aime chez Resnais et les réalisateur de la Nouvelle Vague. En effet, si "Les herbes folles" date de 2008, on y distingue des relents de ce mouvement cinématographique des années 50/60. Les voix off sont pompeuses, le rythme est mou, la photographie et la mise en scène sont moches et le scénario est prétentieux et brouillon. Il résulte de tout cela un ennuie dont le générique de fin marque la limite. Si certains y ont vu de la poésie et ont ressenti une quelconque ambiance, tant mieux pour eux. Tous les goûts sont dans la nature mais, pour ma part, je ne pourrais que déconseiller FORTEMENT de vous pencher sur cette fable pédante.
    Caine78
    Caine78

    5 989 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2011
    Drôle, libre, intelligent, foisonnant, étrange, éblouissant... Ce n'est pas un, mais des dizaines de mots qui me viennent à l'esprit pour parler de ces « Herbes folles » boudées par le public mais qui ont été pour moi une source rare de bonheur, de délice, où l'incroyable talent d'Alain Resnais explose constamment à l'écran, preuve d'une inventivité et d'une audace sans égal dans le cinéma français actuel, le seul à être capable de réécrire de façon aussi évidente et magique le langage cinématographique, le tout porté par des acteurs admirables (Dussollier et Azéma en tête bien sûr, mais au fond il faudrait tous les citer tant leurs prestations sont à l'image de l'oeuvre) et écrit de manière divine. Si bien que ce qui aurait pu être quelque chose d'une insignifiante banalité dans les mains d'un autre cinéaste devient ici un véritable miracle, le genre de films que l'on a rarissimement l'occasion de voir dans sa vie : n'hésitez donc plus et venez vous faire votre propre opinion sur ces « Herbes folles », avec un peu de chance ces dernières seront aussi enivrantes pour vous qu'elles ne l'ont été pour moi. Merveilleux.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    93 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2015
    Les herbes folles, l'avant dernier opus d'Alain Resnais, tranche littéralement avec la production française courante, et sous l’apparence d’une comédie se cache l’un des films les plus inspirés de son auteur. En s’aventurant dans les jardins secrets de ses personnages, le cinéaste met en avant la part cachée des êtres, entrant au cœur même de leurs désirs, de leurs quêtes, de leurs contradictions. Georges, marié et qui s’ennuie, trouve un portefeuille et tombe amoureux d’une femme en voyant sa photo. Elle, aviatrice, porte le nom de Marguerite Muir - comment ne pas penser à l’aventure « rêvée » d’une autre Mrs Muir - et l’histoire commence. Après avoir retrouvé son portefeuille grâce à Georges, Marguerite se matérialisera un jour devant lui à la sortie d’une salle de cinéma. Imaginaire ? Vie rêvée ? Vie réelle basculant dans l’irrationnel ? Décidément nous n’en saurons rien, pas plus que nous ne saurons si l’avion de Marguerite se perd dans le ciel à la fin du film et si nos héros passent de vie à trépas. Le cinéaste s’amuse à déjouer les codes et va même jusqu’à faire apparaître, lorsqu’ils s’embrassent pour la première fois au milieu du film, le mot fin sur l’écran… Les herbes folles semblent paraphraser cet adage de Pirandello qui dit que « L’imaginaire est plus vrai que la vie réelle ». Le labyrinthe de Marienbad n’est pas loin et Resnais, comme tous les grands cinéastes (Welles, Bergman) se pose sans cesse la question de la représentation, revenant aux sources du cinéma tel Méliès, cet autre montreur d’ombres qui utilisait tour à tour la magie, le théâtre et les effets spéciaux.
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