Cassel / Reno / Farès. Un trio d'enfer pour un film qui aurait pu être plus réussi. Presque fidèle au livre (la fin est incomparable et très nettement supérieur dans le livre), deux policiers se retrouvent sur une même affaire, sordide, alors que rien ne les destinait à se retrouver au départ. Faux semblants et grosses ficelles sont au menu de ce long métrage rondement mené mais saboté par une fin plus académique et consensuelle que l'original. Beaux décors, mise en scène sobre et interprétations de qualité en font tout de même un divertissement acceptable. Saisissez-vous cependant du livre et laissez-vous emporter par le secret des rivières pourpres de JC. Grangé pour connaître la vraie et seule fin.
Un bon Triller avec de bon acteur avec pas mal de suspens meme si bon ce n'est pas à grand spectacle mais j'insiste pour dire qu'il reste très très visualisable et très très distayant.
J'apprécie réellement ce film pour son intrigue policière très développée, ses acteurs, la réalisation somptueuse de Kassovitz et je n'ai qu'un seul détail à reprocher, c'est que la fin n'est pas assez mise en valeur. Mais c'est un très bon film inquiétant et secouant.
Tiré du roman de Jean-Christophe Grangé du même nom, les Rivières pourpres est une enquête policière bien ficelée, assez retorse, qui laisse une place solide à l'action. Se débarrassant du style un peu ampoulé et bouffi de Grangé, Kassovitz déroule l'intrigue avec l'efficacité qu'on lui connait et arrive, lors de trop rares scènes, à sortir son film des sentiers battus. On pense à la scène d'autopsie du premier cadavre, petit bijou de mise en scène, où l'horreur est parfaitement rendue; à la séquence de poursuite la nuit sur la route enneigée, qui donne au film une atmosphère lugubre et froide bien particulière. L'interprétation de Jean Reno et Vincent Cassel est solide mais assez neutre. Le tout peut paraître un peu paresseux lorsque l'on connait le talent de Mathieu Kassovitz mais on passe un bon moment et c'est l'essentiel.
Une adaptation scandaleuse d'un roman aux multiples qualités et je ne vois guère d'autres options que de faire réclamation auprès de ce Kassovitz qui se réclame de la gente des réalisateurs. Jean Reno se fourvoie du début à la fin, scénario écrit à l'emporte pièce, modifications avec le roman d'une inutilité invraisemblable lorsqu'elle n'a que pour but de gâcher l'original. Où alors il fallait appeler cette chose autrement que "les rivières pourpres" ; c'est au choix.
Un film assez décevant. Un bon casting, Jean Reno, Vincent Cassel. Mais je n’ai pas du tout aimé la mise en scène. Je n’ai pas accroché au scénario, le film n’est pas violent mais par contre l’atmosphère est sombre et les scènes d’actions qui sont plutôt bien réussis effacent tout le reste du film, ce qui est bien dommage. Finalement le scénario n’a rien de bien original et les acteurs ont du mal à relever le niveau du film. 6 / 20.
A un moment de sa vie, Kassovitz, le réalisateur du cultissime La Haine, a décidé de mettre en scène un polar noir. Mais au vu du résultat, on se demande si celui-ci n'a pas fait une grossière erreur. Rien ne colle dans ce film, ni la mise en scène, ni le scénario, ni le thème du film, puisque celui aborde la question de l'eugénisme avec tellement de vulgarité qu'on se demande si le film n'est pas destiné aux ados qui ont un peu usé leurs dvd de Scream et autres merdes du genre. De plus, il y a sans cesse des références trop évidentes dans la plupart des scènes, à des vrais chefs d'œuvres comme Seven ou le Silence des agneaux. Un des seuls points positifs de ce navet, reste l'interprétation des deux principaux acteurs de ce navet, Jean Reno et Vincent Cassell, qui essayent de sauver tant bien que mal un film lourdingue et maladroit.
Enfin un très bon thriller français, adapté du roman éponyme de Jean-Christophe Grangé. Si la transposition du livre au film n'est pas sans quelques décalages (notamment au niveau du personnage de Max), le long-métrage reste néanmoins suffisamment fidèle au bouquin pour ne pas être scandaleusement raté au niveau de l'adaptation. De très bonnes scènes d'action bien menées/chorégraphiées, la musique angoissante de Bruno Coulais et une excellente interprétation toutefois inégale (Jean Reno est parfait en flic bourru tandis que Nadia Farès en fait des tonnes) viennent s'ajouter à des décors naturels glaçants qui font de ce film un must en matière de thrillers tricolores. Les quelques scènes d'autopsie viennent ponctuer le film d'un côté macabre bienvenu et les courses-poursuites enneigées viennent accentuer un côté typiquement américain au long-métrage. Matthieu Kassovitz, très inspiré, livre donc ici un excellent quatrième long-métrage très professionnel et haletant, qui n'a rien à envier à ses sosies américains.
L'un des rares bons films de kassovitz simplement désservi par un final très vaseux. L'interprétation est bonne , et l'intrigue franchement passionnante. Dommage que le dénouement soit si mauvais...
Adapter au cinéma un roman aussi riche et exceptionnel que celui de Jean-Christophe Grangé est un sacré défi que relève de manière plutôt convaincante Mathieu Kassovitz bien que tout ne soit pas parfait.
En effet, du fait de la trop grande richesse de l'intrigue du roman, le scénario minimise volontairement la portée et les rebondissements trop nombreux du livre afin d'éviter que le film ne dure trop longtemps. Néanmoins, celui-ci conserve le principal, c'est-à-dire les deux enquêtes en parallèle, la conclusion et certaines scènes très caractéristiques de l'univers de Grangé(corps mutilés,la bonne soeur du couvent, les skins, la course-poursuite, l'université des érudits...). Finalement, seule la fin déçoit un peu car les éléments précédents sont pas assez appuyés pour être intégrés et rendent donc la fin abrupte et pas forcément entièrement compréhensible.
En revanche, la réalisation affutée de Kassovitz rend parfaitement hommage au roman. Alternant les mouvements nerveux avec une caméra plus posée, Kassovitz mêle scènes d'actions et grand suspense avec brio et donne au film une atmosphère très macabre, tendue et malsaine.
Porté par un duo d'acteurs Reno-Cassel excellent, par un Jean-pierre Cassel effrayant et par la surprenante et merveilleuse Nadia Farès, qui incarnent magnifiquement les personnages fouillés et torturés de Grangé, ce thriller rehausse le niveau des thrillers français en proposant un scénario certes pas toujours limpide mais fourni, dont Kassovitz tire le meilleur derrière la caméra et dont la musique prend aux tripes.
Le début du film captive et fascine notamment grâce à la musique du générique qui annonce quelque chose de magistralement poignant... Au bout du compte, le film s'essoufle petit à petit pour finalement tomber platement dans le grotesque final... Mais bon, on ne peut pas non plus trop en demander à nos petits Français...