Derniers Avis : Les Rivières pourpres - Page 28

Excellent thriller qui mêle admirablement action et enquête policière. Le scénario est original et habilement mis en scène. La réalisation met délibérément l'accent sur le côté sordide de l'intrigue, certaines scènes étant à la limite de l'insoutenable. Jean Réno, en flic taciturne et tourmenté, est formidable de conviction. Nadia Farès lui donne une excellente réplique dans un rôle de vengeresse froide et impitoyable en parfaite harmonie avec son regard noir. Les décors sont très bien réussis et accentuent l'atmosphère de mystère et d'irréel dans laquelle Kassovitz nous plonge. La faculté, qui est au centre de toute l'histoire, est présentée ainsi sous un côté lugubre, à la fois sinistre et maléfique, et hantée par des individus qui sont tout aussi inquiétants. Les scènes d'actions sont parfaitement réglées et filmées avec brio, le spectateur a l'impression de s'y trouver complètement immergé et de faire corps avec nos deux héros. Le thème de l'intrigue lié aux problématiques du clonage humain et de la recherche de l'excellence par la pureté de la race est intéressante. A plus d'un titre, ce chef-d'oeuvre de suspense n'est pas sans nous rappeler le " Seven " d'outre-atlantique, notamment par l'atmosphère glauque qui est rendue par la photographie ainsi que par le côté macabre des mises en scène des meurtres. Les âmes sensibles sont donc priées de s'abstenir. Pour tous les autres, ce film est un régal.

L'un des meilleurs film francais dans son genre. Le suspense est présent
jusqu'au bout. A voir et à revoir. De plus, les photos de montagnes sont
magnifiques. Vincent Cassel dans le rôle du flic un peu rebelle est très
bien, et le rôle de l'ancien flic va à merveille à Reno.

Ce film est un chef d'oeuvre du cinéma français. Même si l'histoire n'est pas toujours compréhensible ce mélange d'action, de polar et d'éléments historiques chers à Christophe Grangé font de ce film l'un des plus grand chefs-d'oeuvre de ces dernières années. Les personnages jouent comme des dieux: Jean Reno joue à merveille le vieux flic un peu taciturne, Vincent Cassel est plus vrai que nature dans la peau du jeune flic qui tente de s'imposer, quand à Nadya Farès, elle convient parfaitement à son rôle. Ce film n'a pas de prétention intellectuelle et a été trop mal considéré pour moi par les critiques cinématographiques.

Un film d'action qui va bien...mais qui n'apporte rien de plus au 7eme art ! Decevant de la part de M.Kassovitz. Les Reno, Cassel et Fares sont consistants dans leurs roles respectifs meme si leurs personnages auraient gagne a plus de profondeur. Quant a l'histoire, on cherche sans arret sa coherence car le scenario multiplie les improbabilites !

Film qui se laisse regarder mais à ne regarder qu'une seule fois. Le roman est beaucoup mieux mais plus complexe

L'adaptation du chef-d'œuvre littéraire de Jean-Christophe Grangé, l’un de mes auteurs préférés, est presque à la hauteur de son illustre modèle… à condition de lire le bouquin après avoir vu le film ! Car il faut bien admettre que le long-métrage de Matthieu Kassovitz souffre d’un incontestable défaut, à savoir son dénouement qui pêche par excès de spectaculaire et par manque de clarté. Pourquoi avoir balancé une avalanche bien malvenue auquel les héros survivent au lieu de conserver la fin du livre ? Pourquoi ne pas avoir clairement expliqué la vie passée des 2 jumelles ? Ce final, qui a perdu plus d’un spectateur, est bien plus impardonnables que les quelques entorses faites au livre (le flic arabe à rastas Karim Abdouf devient le blanc Max Kerkerian, certains personnages disparaissent tout comme la scène d’ouverture au Parc des Princes…). Mais, les spectateurs n’ayant pas lu le livre pourront découvrir cette passionnante intrigue policière dont l’originalité réside, outre son sujet (les dérives eugéniques d’une université de montagne), dans la réunion de 2 enquêtes a priori sans rapport et qui va contraindre les 2 héros à travailler ensemble. Et quelle grande idée d’avoir réuni l’impérial Jean Reno (en vieux flic usé) et l’épatant Vincent Cassel (en jeune chien fou prêt à en découdre), sans jamais donner l’impression que l’un prend le pas sur l’autre. Le reste du casting compte la trouble Nadia Fares, le détestable Didier Flamand, le classieux Jean-Pierre Cassel mais aussi Dominique Sanda, Philippe Nahon, Karim Belkhadra, Laurent Laffite ou encore François Levantal. Mais ce qui confère à ces "Rivières Pourpres" sa valeur ajoutée reste la réalisation de Matthieu Kassovitz qui, bien qu’il s’agisse d’une œuvre de commande, nous livre une mise en scène étonnement maitrisée (rythme incessant, paysages superbes, travail sur les couleurs…) à l’ambiance délicieusement glauque que vient renforcée l’envoûtante BO de Bruno Coulais. On n’imaginait pas un tel talent pour le film de genre chez le jeune réalisateur à qui on pardonne volontiers la scène d’arts martiaux pas très heureuse contre les skinheads. Bref, malgré sa réputation d’adaptation ratée, je considère "Les Rivières Pourpres" comme un des meilleurs films de genre français qui a pour seul tort de ne pas avoir soigné son final.