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ceciles
8 abonnés
40 critiques
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1,0
Publiée le 4 juin 2011
Indigne du maître du giallo. Cela fait déjà plusieurs films qu'Argento décline, mais là on touche vraiment le fond. Comment peut-on avoir peur d'un tueur au maquillage si ridicule (on dirait Rambo écrasé par un parpaing) ; et ce malgré une ou deux scènes gores. Pourquoi Argento a voulu faire ce film ? Pourquoi Brody et Seigner ont accepté ? Mystère...
Dario Argento n'est désormais plus le grand précurseur du cinéma d'horreur que l'on a connu, mais un cinéaste qui oeuvre davantage en artisan qu'en véritable artiste. Faisant donc fi de ses recherches esthétiques (malgré une utilisation toujours magistrale des décors), il nous livre avec Giallo (bel et ironique hommage du maître à lui-même dans le titre...) un film de niveau série B, d'où se dégage comme toujours chez lui une atmosphère surannée très seventies et un regard à la fois naïf et pervers. Nul doute également, à travers le choix d'Emmanuelle Seigner et du "Pianiste" Adrien Brody, qu'il a voulu ici faire un film polanskien à sa façon, un peu ratée malheureusement. Mais sans ravir les fans, le spectacle reste plaisant, et le suspense efficace.
Un film de commande dont la production et le montage furent apparemment compliqués: techniciens et acteurs peu ou pas payés, grève improvisée sur le tournage, scènes tournées puis rejetées par la production et au final Argento face à toutes ces interférences se déclara assez peu satisfait du résultat. GIALLO tout modeste qu'il soit n'en reste pas moins un petit thriller qui se suit certes sans passion mais sans ennui particulier non plus, et on y retrouve malgré tout la patte d'Argento le temps de quelques scènes: les premiers kidnappings, la tentative de fuite de Céline/Elsa Pataky, les flashes back sur l'enfance d'Enzo/Adrien Brody et une fin ambigue, ironique et abrupte. Le film souffre surtout de certaines conventions dans l'écriture et d'une lumière fade (Frederic Fasano s'en sortira mieux avec le Scope de MOTHER OF TEARS voire les scènes nocturnes colorées de VOUS AIMEZ HITCHCOCK?), mais Adrien Brody en policier irrécupérable n'est pas le pire protagoniste vu chez Argento, le rythme relativement soutenu et la courte durée du film empêchent l'ennui de s'installer. Une sorte de téléfilm policier de luxe qu'on placera plutôt vers le bas de sa filmographie, mais malgré tout avec quelques miettes du style du réalisateur, une oeuvre pas vraiment satisfaisante en l'état certes mais est-ce pour autant la purge intégrale dénoncée depuis sa présentation au marché du film cannois en 2009?
Mon dieu quel navet. Rarement on est tombé plus bas. Une histoire pitoyable gratifiée par de petites scènes gores et grotesques. Des acteurs effacés aux répliques absurdes. Un film à classer parmi les plus mauvais films de l'histoire.