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    Mother
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    286 critiques spectateurs

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    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    115 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 septembre 2013
    J'ai adoré. Intelligemment écrit, excellemment mis en scène, construit comme un polar, porté par un puissant personnage de mère aveuglée par l'amour. Bref, pas loin du sans fautes.... Ajoutons une narration résolument dans l'air du temps avec cette volonté affichée de jouer avec la perception du spectateur, une mouvance que l'on retrouve très marquée chez Asghar Farhadi par exemple. La seule petite tâche au tableau viendrait de ce curieux sentiment explicité par Gérard Delorme lors de la sortie du film en salles "assez vite, un malaise s'installe, avec l'impression de plus en plus pesante que le soin apporté à la réalisation cache un besoin de tourner autour du pot, faute de substance". Que je ne partage pas complètement mais dont je comprends qu'il puisse nous traverser...
    NeoLain
    NeoLain

    4 256 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2013
    Après l'excellent Memories of Murder puis The Host, Bong Joon-ho réalise Mother. Le coréen ne délaisse pas sa forme surtout concernant sa réalisation. Donc je m’arrêterais pas là-dessus. Une mère protège son fils unique ayant un état d'esprit à la renverse (remarque la mère est pas loin d'être dans le même cas...). Protéger oui, mais à l'extrême, elle est tout le temps sur le qui-vive. L'histoire ne laissera pas non plus son spectateur dans le vide, rien que le début du film j'étais déjà mort de rire avec une cohue dans un terrain de golf savamment mener. Bong Joon-ho utilise toujours le système ou la police est incompétente, c'est une réussite à nouveau, même si j'espère qu'il ne restera pas trop cramponné dessus tout au long de sa carrière à venir.
    Kaori92
    Kaori92

    7 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 avril 2013
    Mother est un chef d'oeuvre comme seuls les Coréens savent les faire...
    C'est un film sur l'intensité de la relation mère/enfant.
    L'actrice est exceptionnelle... j'espère qu'elle a été récompensée pour son rôle.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 avril 2013
    Le troisième de lui pour moi, son plus récent en l’occurrence, on suit la chronologie. Malheureusement, je suis dans un constat similaire à ses précédents, enfin pas trop Memories of Murder mais surtout The Host : d’excellentes idées, contrebalancées par une ambiance indéfinie, un mélange de genres qui m’a peu enthousiasmé, et voilà autant pour Memories of Murder l’intensité et l’histoire parviennent très efficacement à « cacher » ça, autant dans The Host et surtout ici c’est bien plus compliqué.

    Bon commençons positivement par ce qui m’a plus car effectivement il y a de très bonnes choses dedans. L’angle pris déjà, se focaliser sur la mère, et pour aller plus loin sur la relation avec son fils, est extrêmement original, surtout que ça s’accompagne d’une enquête policière assez prenante. Il y a des idées comme avec l’acuponcture que je trouve géniales, cette méthode pour vouloir oublier, effacer ses souvenirs, et bien sûr la « méditation » de son fils, qui le rend presque inconsciemment amnésique, se rappelant de certains évènements que plus tard (le rétroviseur, ou bien le mec sur la scène du crime, et ça va même plus loin, jusqu’à un souvenir d’enfance grave). On peut donc déjà émettre une responsabilité de sa mère sur ce point-là, qui apprend son fils à oublier… La relation mère/fils, et ce qu’elle engendre, est sans conteste ce qu’il y a de plus beau dans le film. Une relation fusionnelle, qui atteint son paroxysme avec cette scène délirante où lui pisse et elle le fait boire en même temps du café, j’ai trouvé cette scène magnifique. Et à partir de là, dès que son fils va être inculpé, sa mère – sans chercher vraiment à trouver la vérité – va tout faire pour le sauver. Jusqu’à le déraisonnable, la folie même, et ça, j’ai adoré. Lorsqu’elle se retrouve dans la friperie avec le vieux, qui lui avoue avoir vu son fils tuer la fille, et de là elle la mère qui refuse de l’admettre, et va même jusqu’à le tuer… C’est fort, Bong Joon-Ho nous montre jusqu’où cette relation peut aller, la passion d’une mère (pauvre, en apparence frustrée sur pas mal de domaines) pour son fils. Sur ces points, on peut dire le fond du fond, l’idée du réalisateur est passionnante et intelligente.
    Ceci étant voilà sur un (gros) point je suis beaucoup plus mitigé. Je le disais plus haut, ce mélange de genres. Moins flagrant que dans MoM ou The Host, mais bien présent. En ce sens je pense par exemple à des musiques jazzy qui n’ont strictement rien à faire là en plein milieu du film, à des ajouts d’éléments de critiques comme le pote qui veut escroquer la mère, à des scènes burlesques, qui certes peuvent faire sourire (lorsque la mère arrive dans le commissariat avec la batte de golf ou bien le fils qui se rétame au début en voulant casser le rétro), mais quand on considère le film dans sa globalité n’ont pas vraiment leur place. Des « vrais/faux » flashbacks, je n’ai pas été fan. Ou bien la reconstitution de la scène de crime… Oh c’est bon hein, on a vu MoM, voilà on y a déjà eu droit, ça fonctionne plus maintenant. C’est une critique que j’avais déjà émise – dans des circonstances bien différentes – pour les frères Coen. Les idées sont là, et se suffisent à faire un super film, mais voilà on fait des rajouts à côté, et finalement ça fait tâche quoi, vraiment. Ici dans Mother, comme souvent chez Bong Joon-Ho, j’ai l’impression qu’il ne sait pas sur quel pied balancer, alors que non c’est simplement parce que c’est son style, voilà dans ses précédents c’était déjà flagrant, mais je n’adhère pas, je suis beaucoup plus satisfait de voir un film sur un genre précis, bien défini, et l’ambiance qui va avec, plutôt que de tergiverser constamment, et surtout embrouiller le spectateur, alors que l’idée du film est pourtant simple… Méchamment je pourrais dire que c’est de l’artifice, mais je m’abstiens, c’est la patte du réal, et je ne me vois pas dire ça. De plus pour un film avec un sujet pareil cela m’a rarement ému, il faut le dire… Il y a bien quelques scènes fortes et poignantes, mais au-delà de ça, on enlève le côté burlesque, l’enquête qui suit son cours… J’ai comme l’impression que ce film est vide, c’est très dérangeant d’avoir cette sensation.

    Tout cela pour dire je me demande encore si je suis réellement fait pour ce réal car son style m’insupporte parfois, néanmoins les idées, les angles pris, sont passionnants et pertinents, et là dans Mother c’est encore le cas, donc bon…
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mars 2013
    le realisateur de memories of murder recidive avec ce chef d oeuvre
    la culpabilite d une mere envers un enfant non voulu mais qu elle protegera a nimporte quel prix
    ha c est coreens si seulement no real francais etait aussi bon.......
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 mars 2013
    2h10, c’est la durée du film, c’est également la durée d’un suspense haletant qui a su me tenir en haleine comme rarement un film ne l’avait fait auparavant. Mother, le récit d’une mère prête à tout pour prouver l’innocence de son fils un peu retardé, inculpé pour une affaire de meurtre. Joon-ho Bong montre ici la réelle étendue de tout son talent. Autour d’un scénario incroyablement bon, celui-ci mêle humour noir et démence, tragédie et bonheur, ou bien poésie et brutalité, le tout dans une harmonie on ne peut plus parfaite. La réalisation est elle aussi grandiose. Amateurs de cinéma asiatique, vous saurez appréciez la douceur qui se dégage des plans et des mouvements de caméras assez atypique. Cette douceur qui rend ce film contemplatif mais aucunement ennuyant. Le rythme est maitrisé et les dialogues sont toujours pertinents, jamais de paroles de trop. Le mélange des genres et les ruptures de ton sont de mise. C’est donc un exercice fastidieux dans lequel le réalisateur s’est donc engagé, qui amène souvent à une intrigue qui s’en voit alourdie. Mais c’est avec tout son talent qu’il l’a rend bien au contraire bien plus dense. Enfin comme ne pas évoquer la performance de Kim Hye-Ja qui est tout simplement exceptionnelle dans le rôle de cette mère aimante. Nous évoquant tantôt la compassion, tantôt la peur, on ne peut que saluer la performance qui est d’une précision subtilement absolue. En définitif on obtient un pur polar, qui doit être vu au moins une fois. Écrasant la concurrence du genre, Mother est à un niveau tel qu’on se demande si celui-ci sera de nouveau atteint. Un chef-d’œuvre.
    Truman.
    Truman.

    204 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 octobre 2013
    Avec Mother on remarque bien une chose, c'est que Bong Joon-ho reprend quelques petites ficelles de son Memories of Murder, par exemple la comparaison avec le personnage chopé par les flics et accusé a tord car il est différent est inévitable mais ici pas question de thriller mais plutôt d'un drame, un drame sur l'amour maternel et la quête de vérité, de justice ou d'innocence .

    Une mère éplorée qui sera prête a tout pour libérer son fils accusé d'un crime qu'elle sait au fond d'elle qu'il n'a pas commit . Son fils est un peu retardé et ceci rajoute une dimension dramatique profonde au film ou encore aux actions que la mère fera pour prouver l'innocence de son fils . Un fils handicapé permet de se mieux se placer du coté de la mère et de se dire que tout n'est qu'injustice, le réalisateur a su captiver a la perfection cet élément .

    L'ambiance froide de Memories of Murder ressort dans des dialogues ciselés et une réalisation de grande envergure .
    Bong Joon-Ho maitrise la caméra comme si c'était un troisième bras sorti de son torse, plans magnifique, photographique sublime mais aussi un casting parfait ou le drame nous touches mais parfois se veut plus tendre avec des moments d'humour typique du réalisateur que l'on retrouvait plus appuyés dans Memories of Murder .

    Mother n'est pas qu'un simple film sur les relations mère-fils c'est aussi l'absolu conviction d'une innocence du a un handicape, surprenant et haletant dans sa froideur le récit ne nous lâches pas jusqu’au final aussi touchant que maitrisé .
    Bong Joon-ho se démarque une fois de plus comme l'un des plus grand réalisateur Coréen et Mother frappe fort comme une pierre dans la tronche !
    Mathieu H.
    Mathieu H.

    20 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2012
    Joon-ho Bong avait déjà fait parler de lui lors de la sortie remarquée de "The Host", plutôt axé film d'horreur, mais déjà rempli d'un humour noir efficace, bien loin de la sobriété que l'on pense omniprésente dans le cinéma asiatique. De tels films sont susceptibles de redonner ses lettres de noblesse à un continent parfois très mal connu, mis à part quelques notables coups d'éclat comme "In the mood for love". "Mother" est un habile mélange des genres entre thriller et comédie dramatique et toujours avec un humour noir grinçant mais sans se délester d'une mise en scène léchée et dynamique. On suit avec beaucoup d'attention le périple d'une mère acquise corps et âme à l'innocence de son fils. Face à tout cela, on finit rapidement par douter de la vérité, tant le dénouement nous est inattendu. Mais le film souffre de certaines longueurs, notamment dans la seconde moitié du film, si bien que cet accent porté sur la réalisation nous fait croire à un cruel manque de contenu et d'inspiration. Mais les passages d'humour noir couplés à des scènes bien plus touchantes nous fait inévitablement avoir un petit coup de cœur pour ce film inclassable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 décembre 2012
    Après "Memorie Of Murderer", Bong Joon-ho revient et frappe presque aussi fort. Original, surprenant, désarmant, maîtrisé, et ce malgré quelques longueurs. Mother est une oeuvre solide, à la portée universelle, dont la puissance augmente crescendo durant son déroulement. Au-delà de ses qualités techniques et esthétiques, c'est l'histoire qui prime et emporte tout sur son passage. Le cinéma Sud-Coréen pèse de plus en plus, et en matière de thriller, ils n'ont plus rien à prouver. Un grand moment.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 novembre 2012
    Bong Joon-ho surprend de nouveau : après le polar et la SF, voilà qu'il révolutionne la chronique familiale ! Il confirme ici la vigueur de son écriture, la force de sa mise en scène (aussi à l'aise dans l'intime que dans la fresque ou l'action) et l'acuité de son regard social (le mal vient des relations humaines fondées sur le rapport de force, entre humiliateur et humilié, bourreau et victime). Jamais démonstratif, le film est aussi implacable dans son discours (l'amour monstrueux d'une mère attachée à l'excès à son fils retardé) que puissant dans ses images. Un grand maître est né.
    Clingo
    Clingo

    47 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 novembre 2012
    Après deux chefs d'oeuvre, Bong Joon-ho s'attelle à un projet un poil moins ambitieux, en conservant toutefois les thématiques qui lui sont chères. Mother reprend ainsi des éléments de ses précédents films, mais le résultat n'atteint pas le niveau de ces derniers. On retrouve dans Mother ce qui fait l'habituel intérêt de l'oeuvre de Bong : une " antihéroïne " en lutte contre les institutions ( la justice et la police en prennent encore pour leur grade ), ou bien l'importance d'une solidarité au sein de la famille. Bong Joon-ho avait déclaré vouloir faire le plus grand mélodrame au monde ( rien que ça ), mais son cinéma semble ne pas pouvoir s'accorder à une telle ambition. Pourquoi ? Parce que sa force et son intérêt résident dans une glorification discrète de ses personnages et de leur respectable modestie. La simplicité est loin d'être l'antithèse du mélo, loin de là. Seulement, dans Mother, la corde sensible ne vibre que très rarement parce que Bong Joon-ho est intéressé par autre chose que l'émotion. Ce qui l'intéresse c'est plus l'effet, l'efficacité même. Il sait tout son talent de metteur en scène et en oublie peut-être d'injecter une âme et de la surprise à son film.

    Bien sûr l'histoire en elle-même est touchante, surtout que le film suit principalement le personnage de la mère, dont le portrait est superbement réussi. Celui d'une femme qui n'a d'yeux que pour son fils, une mère pleine d'amour pour sa progéniture dont le courage et la ténacité ne peuvent que toucher. La capacité qu'a le cinéaste a créer des personnages à la psychologie si profonde trouve ici un aspect inédit dans le rapport entre son cinéma et le spectateur. Mais en dire plus serait gâcher le film ( un peu de mystère... ). Disons simplement que l'intérêt du spectateur pour l'enquête de la mère provoque une implication morale plus forte de sa part. Le spectateur est sans cesse stimulé, dérouté, remis en question dans son approche des interrogations que le film propose. Heureusement d'ailleurs, puisque le scénario n'est plus très surprenant au bout d'un moment. C'est d'autant plus dommage que le film promettait énormément au démarrage : en dix minutes, deux plans sur la mère et un accident qui n'a rien de hasardeux - pour la suite de l"intrigue - Bong Joon-ho parvenait à lier toutes les composantes de son film de manière brillante : il montrait l'attachement de la mère à son fils et préparait l'intrigue de son film en s'inspirant de Hitchcock ( la balle de golf ). Mais ensuite le film devient anecdotique sans être ennuyeux pour autant.

    La mise en scène et le film en général sont largement au-dessus des autres films qu'on pourra voir cette année. Mais de la part de Bong on pouvait s'attendre à mieux, et la déception est légitime. Mother est un film solide, mais pas à la hauteur de ses grandes ambitions. Bong Joon-ho aurait dû prendre exemple sur ses personnages et se la jouer plus modeste. Il n'aurait pas donné de faux espoirs à ses spectateurs.
    kleun
    kleun

    10 abonnés 664 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 novembre 2012
    Un film fort, très fort.Le film est sombre, sans joie, mais très réaliste. On est subjugué par la prestance de la mère qui veut tout faire pour sauver son fils. Cette mère possessive mettra tous les moyens possibles pour innocenter son fils. Au premier abord, on a l'impression à avoir affaire à une femme fragile, sans poigne, sans ami mais peu à peu, elle se révélera comme une personne "hargneuse" et persévérante
    Côté scénario, il est très bien ficelé, on veut absolument connaitre la vérité. On suit la mère dans son investigation et dans sa difficulté. On est totalement surpris de la voir aussi dévouer pour sauver son fils.
    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2012
    Longtemps, le cinéma coréen a bénéficié d'une politique de quotas pour se protéger contre la domination culturelle américaine. Ce soutien de l'état, assez proche du système français basé sur la notion d'exception culturelle, a permis l'éclosion à partir de 1985 de la nouvelle vague sud-coréenne : Lee Chang-dong ("Secret Sunshine"), Kim Ki-duk ("Printemps, été, automne, hiver, printemps", "Le Locataire", "Time"), Park Chan-wook ("Old Boy", "Twist") ou Kim Jee-woon ("A Bittersweet Life", "Le Bon, la Brute et le Truand"), pour ne citer que ceux qui ont connu les honneurs des festivals occidentaux.

    La suppression des quotas il y a quelques années a entraîné une montée en puissance des monopoles, seuls armés pour lutter contre la concurrence hollywoodienne. La conséquence en est que pour survivre, le cinéma coréen a dû trouver son public d'abord dans la péninsule ; on aurait pu craindre que cela restreigne la création aux genres nationaux traditionnels, comme le mélodrame ou le film de guerre patriotique, à l'image du très pompier "Frères de sang" de Kang Je-gyu, qui mélange les deux.

    Fort heureusement, les cinéastes ont su se réapproprier des genres exogènes tout en rencontrant le public, comme le western avec "Le Bon, la Brute et le Truand" ou le film fantastique avec "The Host", de Bong Joon-ho. Le succès de ce film, qui a battu le record national avec 13 millions d'entrées, s'explique par la métaphore, reçue cinq sur cinq par le public, du monstre créé par la présence militaire américaine.

    Bong Joon-ho ne doit pas être réduit à ce succès un brin roublard. "Memories of Murder", sous couvert d'une sombre histoire policière, maniait l'ironie tout en faisant appel à l'intelligence du spectateur, et son remarquable moyen métrage "Shaking Tokyo" présent dans le tryptique "Tokyo !" aux côtés de Carax et de Gondry, faisait vivre sensuellement, de l'intérieur, les phobies d'un hikkimori, un de ces Japonais qui se retirent volontairement du monde pour se cloîtrer dans leurs appartements.

    Présenté au Festival de Cannes dans la section Un certain regard, "Mother" raconte le combat d'une veuve pour innocenter son fils simplet accusé du meurtre d'une jeune fille dans une petite ville de la Corée profonde. Mère abusive, mère Courage, la mère (elle n'a pas d'autre nom dans le film) se rend vite compte qu'elle ne peut compter ni sur des policiers paresseux, ni sur son avocat véreux, et que c'est à elle de mener l'enquête, quelqu'en soit le prix.

    Le film est construit comme une boucle, et Bong Joon-ho alterne le très prévisible et le très surprenant, avec des fulgurances, comme ce montage faisant se succéder le fils jouant aux ombres chinoise avec son geôlier, et l’ombre de la mère s’affichant sur le sol à l’enterrement de la victime. Alternant très gros plans et plans d’ensemble, il confirme son sens du cadrage, comme dans la scène où les passants s’agglutinent autour de la voiture accidentée.

    Film sur la culpabilité et la monstruosité de l’amour inconditionnel, "Mother" surprend et irrite même parfois par certaines de ses facilités. Mais il fascine surtout par la virtuosité décomplexée de nombreuses scènes, et le portrait terrifiant du pendant féminin et asiatique du père d’"Un Bourgeois tout petit petit" de Monicelli.

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 009 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 septembre 2012
    Joon Ho Bong à la filmographie impeccable (Mémories of murder et the host) nous revient avec l'histoire de cette femme bien décidée à sauver son fils en prison pour un crime sur une jeune prostituée. Cette mère nous fait un peu penser à la Gena Rowlands de Gloria prête à toutes les imprudences pour protéger l'être faible . Mais dans le regard de cette femme on sent dès le départ une fêlure laissant supposer une culpabilité enfouie. Ce sentiment trouble est magnifiquement rendu par Kim Hye-Ja . Cette surprotection teintée d'inceste est sans doute une compensation à la tentation de l'infanticide gagna la jeune mère dans la prime jeunesse du garçon lui laissant ce léger handicap. Cette course poursuite est l'aboutissement de son chemin expiatoire . Dans son parcours elle doit affronter une police et une justice assez peu concernée. Ce thème sert de fond de toile à tous les films de Joon Ho-Bong qui se moque gentiment des institutions de son pays. Malgré tout on s'ennuie un peu et la délicieuse recette qui avait si bien fonctionné pour "Mémories of murder" a ici un goût de réchauffé. J'en demande sans doute un peu trop. C'est la rançon du talent.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 septembre 2012
    L'histoire d'une mère prête à tout pour son fils déficient mental. On est sans cesse balader par le scénario qui nous dirige dans plusieurs directions, avant une issue tragique pour la mère comme pour le spectateur qui était empli de compassion ...
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