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    Stretch
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Stretch" et de son tournage !

    Pour la chanson "Hey Miss Cane", extraite de l'album "Oh me oh my" de Devendra Banhart. Une musique à part, qui nous embarque immédiatement.

    Parce qu'un film sur le milieu hippique, c'est plutôt rare sur grand écran

    Le dernier film de David Carradine

    Montage bouleversé

    Après le décès de l'acteur David Carradine, le réalisateur a dû faire un choix capital : "Je ne peux pas rentrer à Paris et me mettre à monter le film tranquillement comme s’il ne s’était rien passé, et mettre à la fin un carton «en hommage à David Carradine». Je ne pouvais pas surjouer sa présence donc, au contraire, je choisis plutôt de jouer son absence, que ce soit un personnage qui flotte au-dessus du film et qu’on ne peut jamais attraper. C’est pour ça que j’ai préféré le mettre le moins possible à l’écran. On tourne autour de lui, on parle de lui, il imprègne tout mais c’est comme si c’était un personnage impossible à rencontrer. Il fallait mettre en scène cette absence plutôt que d’épuiser la moindre image de lui."

    Voix et musique

    Les titres de la bande originale de Stretch sont extraits du deuxième album de Devendra Banhart intitulé "Oh Me Oh My". Sa musique pour le film est, de l'aveu même du réalisateur "comme une petite voix intérieure, l’expression de l’intériorité du personnage. (...) Il me fallait une musique qui soit suffisamment internationale pour refléter le film, tout en évitant tout ce qui pouvait avoir une connotation américaine ou trop anglo-saxonne", confie-t-il.

    Un travail sur le son inédit

    Si le film a été tourné en Haute Définition, le son a bénéficié lui aussi d'un traitement particulier : "Je voulais obtenir ce sentiment d’immersion dans un paysage sonore, où le son de la ville couvrirait parfois les conversations des personnages", raconte le réalisateur. Il s’agissait de ramener tous les sons, en une seule prise directe. J’ai eu pour cela recours à un système d’enregistrement conçu pour le film. Il est constitué d’une boule remplie de 18 micros reliés à un décodeur et une vraie table de mixage. Ce qui nous donne un champ sonore très large et englobant grâce auquel on peut retrouver toute l’ampleur d’un hippodrome ou d’un centre d’entraînement. À Macao, ce système me permettait également de rester fidèle à la texture sonore du lieu, l’humidité dans l’air qui rendent les voix plus molles, plus flottantes".

    Fiat lux !

    Le film a été tourné sans aucun éclairage cinéma, uniquement avec des éclairages domestiques, comme le confie Charles de Meaux : "Quand on a fait la liste lumière, je l’ai (le chef opérateur Gustavo Habda, NDLR) envoyé au supermarché acheter des ampoules de 25 watts, de 75 watts, des néons."

    Un chef opérateur adéquat

    Le réalisateur a essentiellement travaillé seul mais le travail à Macao a nécessité une aide supplémentaire concernant l'image : "J’ai filmé moi-même toute la partie française et une moitié de Macao. (...) J’ai engagé un chef opérateur brésilien, Gustavo Habda. Il me semblait que, venant d’un pays qui, comme Macao, a été portugais et vivant dans une région tropicale où l’architecture est hyper développée, il aurait un bon œil pour ce film. Nous avons développé une collaboration fructueuse et il a su s’adapter à mes envies. (...) Il n’avait jamais tourné en vidéo, uniquement en 35 mm."

    Macao, le nouveau Las Vegas

    Le film est en partie tourné à Paris et à Macao. Le réalisateur parle de l'ambiance de tournage sur place et du traitement qu'il a réservé à la ville : "Être à Macao aujourd’hui, c’est un peu comme être à la création de Las Vegas. C’est un monde qui tente de se formaliser, de se donner des règles, mais qui est encore en plein un bouillonnement, et qui reste régi par le fantasme, l’argent facile et la violence. (...) Je voulais éviter la carte postale, trouver la distance, filmer la ville et sa différence sans être absorbé par l’exotisme. Dans les scènes de boîtes de nuit, on retrouve tous les personnages de l’histoire, et Macao est vraiment comme ça. C’est un monde où tout est secret et en même temps tout se sait, où tout le monde vit ensemble, avec des relations plus ou moins troubles, et ça m’intéressait de montrer ça".

    Un casting chinois

    Lowell Lo (Way Way dans le film) est un musicien très populaire à Hong Kong, notamment compositeur de bandes originales. Pete Teo a lui joué dans des films de James Lee, mais, surtout, c’est également un compositeur et un chanteur de folk-rock très apprécié en Malaisie. Très engagé, il est aussi producteur de films politiques. Patrick Teo (The Man) est célèbre en Malaisie pour avoir travaillé à la radio et à la télévision. Son importance dans les médias lui a valu d'être surnommé la "voix de la Malaisie".

    Une actrice célèbre en Chine

    Le réalisateur dresse le portrait de son actrice principale, d'origine chinoise : "Fan Bing Bing est une actrice très importante en Chine. Je me suis rendu compte à quel point elle est une star lorsque nous avons commencé à tourner la première scène dans la rue à Macao. Au bout de cinq minutes, la rue était noire de monde. Les gens criaient son nom… C’était assez terrifiant, et surtout cela a rendu tout très difficile ! Elle a commencé très jeune dans des séries télévisées et donc les gens l’ont vue grandir… Elle a été l’actrice d’un film important qui donnait la parole à la jeunesse chinoise, Lost in Beijing."

    Le choix de Cazalé

    Le comédien Nicolas Cazalé a été choisi pour le rôle de Christophe après que le réalisateur Charles de Meaux l'ait vu et apprécié dans Le Grand voyage d’Ismael Ferroukhi.

    Un écrivain au scénario

    Douglas Coupland est un écrivain canadien et a collaboré au scénario de Stretch. Il est particulièrement connu pour son roman "Génération X", dont Sofia Coppola avait acheté les droits en 2001, mais a dû renoncer à monter l'adaptation. Au cinéma, on lui devait déjà le scénario de Everything’s Gone Green (2006) de Paul Fox. Le réalisateur de Stretch raconte la participation de Coupland au scénario : "J’ai écrit une première version plutôt squelettique du scénario, que je lui ai envoyée, et on a avancé par dialogues. Il m’a aussi beaucoup aidé sur la langue, car je cherchais à garder cette espèce d’anglais international, très simple qui ne comporte pas plus de cinquante mots. Dans ce monde moderne, tout le monde parle une langue qui n’est pas la sienne. Et les choses, même complexes, se font quand même".

    Défenses d'entrées négociables à Macao

    Le réalisateur raconte les difficultés à tourner dans certains lieux de Macao : "On ne laisse (...) que très rarement une caméra rentrer sur un hippodrome, voire même jamais. En travaillant de façon très immergée dans le milieu, on a obtenu de filmer à Longchamp de vraies courses, ce qui reste assez exceptionnel. (...) Pour Macao, ça a été un travail de longue haleine. Cela fait presque huit ans que je vais à Macao, au moins un mois par an. Je connais beaucoup de monde là-bas… Même nos producteurs chinois de Hong Kong pensaient que je n’arriverais pas à tourner en dehors des trois endroits touristiques et a fortiori au Macau Jockey Club. Cet hippodrome est bien entendu tenu par les gens qui ont la main sur le monde du jeu, et c’est tout sauf un endroit rassurant (...). C’est assez difficile de tourner là-bas, on cherche à nous cantonner sur la place centrale portugaise, classée au patrimoine de l’UNESCO".

    Le mythe des courses hippiques

    Le choix de situer son histoire dans le milieu hippique a permis au réalisateur de s'inspirer au mythe qui entoure les courses de chevaux : "Ce qui me plaisait dans le milieu des courses (...) c’est qu’il y a plusieurs strates de récit possibles. La première strate, c’est évidemment cet univers complexe et riche de fantasmes. Il suffit de dire «courses de chevaux» pour imaginer toutes sortes de choses proches du film policier, une exploration des soubassements de la société. L’autre aspect qui me touche beaucoup, c’est le sport. C’est un sport «humble». On peut être le meilleur jockey du monde, à l’arrivée c’est le cheval qui gagne la course".

    Un passé de jockey

    Le réalisateur Charles de Meaux a fait partie du monde de l'équitation et a été jockey, mais se défend d'avoir fait un film nombriliste : "Je suis monté en course et j’ai connu toutes les difficultés de ce milieu. Contraindre son corps, supporter quotidiennement la pression, je sais ce que c’est, et il y a donc certainement une part d’autobiographie, ça a été ma vie tous les matins pendant des années. Mais ce n’est surtout pas un film sur l’anecdote de ma petite vie de jockey".

    Tournage endeuillé

    L'acteur et producteur David Carradine est décédé trois jours avant la fin du tournage à l'âge de 72 ans, dans la nuit du 3 au 4 juin 2009. Le réalisateur témoigne d'un fait étrange lors des funérailles : "On a organisé une cérémonie en hommage à David Carradine, au cours de laquelle des officiants bouddhistes ont versé par terre une eau pour purifier la terre et les esprits. À ce moment, le ciel est devenu noir, comme s’il se produisait une éclipse, et un orage terrible s’est abattu. Cinq minutes plus tard, on était sous un grand ciel bleu".

    Focus sur Charles de Meaux

    Le réalisateur Charles de Meaux dirige avec Stretch son quatrième film. Sa carrière est intimement liée à l'Asie. Dès ses débuts, en 1999, il impose sa touche personnelle avec Le Pont du trieur, qui explore le Pamir, une région isolée du Tadjikistan, sans quitter (ou presque) un studio de radio parisien. Trois ans plus tard, il propose une réflexion sur le thème de l'amnésie avec Shimkent hotel avec Romain Duris. Lors du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, De Meaux ainsi que 21 autres réalisateurs, dirigent chacun un court métrage pour Histoires de droits de l'Homme. Le sien s'appelle "Garish Sun" ou "l'aveuglant soleil" et une jeune femme y lit un extrait de Roméo et Juliette (Acte II, scène 3). En 2009, il tourne Stretch, non sans avoir co-financé Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) d'Apichatpong Weerasethakul, metteur en scène produit à quatre reprises par De Meaux.

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