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    Solaris
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    110 critiques spectateurs

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    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    229 abonnés 1 599 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2013
    Lent et contemplatif. Fascinant et probablement déroutant pour qui n'a pas lu le roman source de Stanislaw Lem. Complexe, donc, mais globalement moins hermétique que bien des films de Tarkovski.
    Le genre de la science-fiction semblait a priori éloigné de l'univers du cinéaste qui avait signé précédemment L'Enfance d'Ivan et Andreï Roublev. Mais voici ce qu'il en disait : "En une époque aussi dépourvue de spiritualité que la nôtre, c'est un substitut valable, qui peut jouer un peu le même rôle que l'art religieux en d'autres temps." Au final, avec 2001 : l'odyssée de l'espace, Solaris apparaît comme l'un des fleurons de la SF métaphysique. C'est aussi, en quelque sorte, la réponse russe au film américain de Kubrick, sorti quatre ans auparavant, en pleine période de conquête spatiale et de tension internationale.
    Tarkovski adapte assez fidèlement le bouquin de Lem, à l'exception notamment du prologue (situé dans la propriété familiale de Kelvin, alors que le roman commence par le voyage spatial), de la première apparition d'un "visiteur" dans la station (une fillette au lieu d'une grande femme noire) et de la scène d'anniversaire dans la bibliothèque (contemplation d'un tableau de Bruegel et moment d'apesanteur ne figurant pas dans le livre). Le discours scientifique est synthétisé et sert de tremplin à une réflexion sur le rapport de l'homme à l'inconnu. "L'homme et la conscience humaine rencontrent dans l'espace des phénomènes inconnus, disait Tarkovski. Mais quelle est la mesure de la morale pour définir le visage humain dans ce nouveau système de coordonnées ? Comment rester un homme dans une situation inhumaine ?" Parmi les phénomènes rencontrés sur Solaris, il y a l'apparition de ces "visiteurs", matérialisation des souvenirs que les hommes gardent de personnes connues, vivantes ou mortes, projections de leur mauvaise conscience ou de leur inconscient. Ainsi le personnage de Kelvin retrouve-t-il à ses côtés sa femme, qui s'était suicidée dix ans plus tôt. Cette belle idée dramatique accouche de quelques scènes illustrant l'opposition entre raison et sentiment, le poids de la culpabilité, les forces de l'inconscient. Face à l'inconnu et à l'incompréhensible, il est aussi question du savoir humain et de ses limites, de la prétention des hommes à vouloir tout maîtriser (y compris ce qui les dépasse), de leur volonté d'étendre les limites de la Terre à l'immensité du cosmos.
    En matière de style, le réalisateur joue la carte d'une austérité symbolique, à mille lieues des canons spectaculaires du genre. Le résultat est d'une beauté singulière. Rythme envoûtant, filtres de couleur, images quasi abstraites de liquides et brouillards en mouvement. Tout cela sur une musique empruntée à Bach, avec quelques références picturales (Bruegel) et littéraires (Faust, Don Quichotte ; Dostoïevski, Tolstoï).
    Le film a connu un accueil réservé en URSS à sa sortie, mais fut récompensé à Cannes du Grand Prix spécial du jury en 1972. Une autre adaptation du roman de Stanislaw Lem a vu le jour trente ans plus tard, réalisée par Steven Soderbergh, avec George Clooney dans le rôle principal.
    S M.
    S M.

    30 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 novembre 2013
    "Solaris" est en quelque sorte la version russe de "2001, l'Odyssée de l'espace". Malgré quelques longueurs et certains effets spéciaux vieillissants, il reste un chef-d'oeuvre. Poétique, métaphysique, il arrive à capter le spectateur pendant ses 2h30. Les acteurs sont tous très bons et délivrent des messages et sentiments forts. C'est sûr, il reste un film spécial et n'est pas du goût de tous. A voir et à revoir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 octobre 2013
    Malgré l'âge du film, le côté kitch des décors, le scénario pose une profonde réflexion sur la condition humaine. A voir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 août 2013
    Ce film de l'époque Soviétique est aussi hallucinant que Stalker. Les Russes disposaient de moyens énormes pour tourner des scènes réalistes dans des décors pratiquement grandeur nature. Pour Stalker, tout une vallée avait été aménagée afin de ressembler à une zone ravagée et dépeuplée. Dans Solaris, la station spatiale est gigantesque et les vues sur la planète, produites par des effets argentiques combinant de multiples images d'océan aux couleurs virées par développement spécial avec des incrustations par cache manuel, photogramme par photogramme, dépassent tout ce que le cinéma occidental pouvait produire en 1972.
    La technique et la photographie sont très léchées, la bande son originale est envoutante.
    Maintenant la mise en scène est ... Et bien ... Comment dirai-je ... Elle est Russe.
    Elle ne s'adresse pas à des spectateurs speedés aux amphétamines neuro-synthétiques de l'économie de marché, qui ne sauraient plus lire "Les misérables" de Victor Hugo sans le balancer au bout de trois lignes, ou qui ne supportent plus un dialogue de plus de 20 secondes sans explosion.
    Les personnages sont complexes, l'intrigue est musclée (cérébralement parlant). Le livre d'origine n'a pas été écris par les nègres* d'Alain Minc (* "nègre" en littérature n'a pas de connotation raciste, il s'agit d'auteurs qui écrivent anonymement pour d'autres, plus connus.)
    Il faut donc regarder cette version de Solaris par Tarkovski en se régalant des images, des prises de vues, mais aussi de l'histoire. Celle-ci demande un léger effort pour être comprise.
    Au même titre que "2001 l'Odyssée de l'espace", que "Stalker", que "Blade Runner", que "Dune" et enfin "A.I.", "Solaris" est un vrai film de SF sans les références classiques. Ils sont uniques et par là même, ils sont dérangeants et loins des blockbusters CGI dans lesquels : "On pète la gueule des E.T. mon colonel, Ouaiiiii !!!"
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 7 juillet 2013
    Du Bruno Dumont en pire... Pas un plan, pas une idée de cinéma ne me tient éveillé dans cet objet. Celui de Soderbergh, au moins, ne durait qu'une heure trente...
    djacno T.
    djacno T.

    32 abonnés 858 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2013
    Contrairement à son remake hollywoodien, Solaris est plein de couleurs et de poésie.
    Malgré le nombre des années, la magie fonctionne toujours.
    L'implication des acteurs et la beauté des dialogues donnent tout son sens à ce chef d'oeuvre du cinéma soviétique. Incontournable.
    A travers les décors, on voit que le film a directement inspiré les grands blocks buster sf hollywoodiens: Star Wars, Alien, Blade Runner, Avatar..............................
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 décembre 2013
    Avec "Solaris" Tarkovski répond en 1972 à "l'Odyssée de l'espace" de Kubrick ainsi que l'atteste la référence au nouveau-né long de 5 mètre présent dans l'espace sidéral. Mais derrière ce clin d'oeil amusé à la fin assez absconse de "l'Odyssée", se cache un film à l'opposé de celui de Kubrick. Ici, le recours à la SF et au sous-genre "film spatial" est surtout un prétexte au développement low cost d'une méditation esthétique et ontologique centrée sur la thématique des amours mortes. Chez le maitre russe, la scène attendue des mouvements en apesanteur devient un sommet de romantisme servi par le choral de Bach "ich ruf zu dit Herr Jesu Christ" au cours duquel Chris, le héros apparemment cartésien du récit, fusionne avec son amour ressuscité dans l'espace des possibles que constitue la base stellaire. Ainsi, c'est avant tout la conscience du héros qui s'ouvre dans l'inquiétante étrangeté de la SF, et, en filigrane, celle du spectateur. Un chef d'oeuvre élégiaque à voir et revoir pour tous les amoureux pensifs du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 mars 2013
    L'un des chef-d'oeuvre du grand maître russe, peut-être le plus grand maître du cinéma. Evidemment, la comparaison avec "2001, l'Odyssée de l'Espace" est vite devenue un lieu commun, d'autant que Tarkovski fait ce film en réponse au "matérialisme" de 2001. Pourtant, les deux films n'ont rien à voir. Ici, Tarkovski cherche, comme à son habitude, à faire un film sur une destinée humaine, beaucoup moins glacial que "2001", et beaucoup plus poétique. Evidemment, Tarkovski n'avait pas les moyens de s'approcher du niveau d'effets spéciaux de Kubrick, mais il ne me semble pas que ce soit un argument pour disqualifier ce film, étant donné que le but n'est pas d'en mettre plein la vue, mais de montrer un visage humain, là où Kubrick s'intéresse surtout à l'esthétique des objets. L'histoire est magnifique (la fin !), les images sont belles sous tout points de vue. Film à voir absolument.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    70 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mars 2013
    Une claque ! Ce film est immense dans tous les sens du terme. Ses personnages sont attachants, leur psyché explorée avec profondeur et réalisme, dans ce qui est pourtant un film de science-fiction qui n'en reste pas moins spectaculaire ! Si Тарковский souhaitait s'éloigner du "2001 : L'Odyssée de l'Espace" de Kubrick, son aspect métaphysique l'en rapproche finalement beaucoup. Dès le début et avant même qu'on ait un aperçu de Solaris, les promesses sont gigantesques, dans ce qui transparaît dans les dialogues entre les protagonistes. Le mystère est envoûtant dès les premières scènes, amères et mélancoliques (voir les scènes muettes en voiture). Et dès l'arrivée dans la base, on est submergé par l'étrangeté du lieu, son caractère oppressant et pourtant libérateur, comme un paradis et un enfer réunis. Les acteurs, psychologiquement torturés, sont tous exemplaires et impressionnants – notamment Наталья Сергеевна Бондарчук, qui interprète la femme damnée du scientifique –, et provoquent un violent impact émotionnel. De par sa profondeur, "Solaris" annonce déjà "Blade Runner", mais sa portée dépasse le cadre de la science-fiction. Un des meilleurs films de tous les temps, dont l'admirable conclusion est digne de rester dans les mémoires à jamais.
    Max Rss
    Max Rss

    171 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2019
    Le «Solaris» d'Andreï Tarkovski, lors de sa sortie a été considéré comme l'équivalent soviétique du «2001, l'Odyssée de l'espace» de Stanley Kubrick. Et pourtant, comparer les deux films ne serait pas forcément un raisonnement judicieux. En effet, celui de Tarkovski est une étude des sentiments humains, beaucoup sont abordés: la souffrance, la nostalgie du passé, l'amour perdu puis retrouvé, le thème de l'inconscient. Tout débouche sur des réflexions philosophiques auxquelles il est difficile de se raccrocher tant elles sont profondes, tant elles nous dépassent. Là où le "2001" de Kubrick était la démonstration de l'évolution de la technologie à travers l'Histoire. Et surtout, quelle était la maîtrise de l'Homme sur cette technologie en constante évolution. «Solaris» est une oeuvre vraiment à part, puisque l'élément perturbateur est un océan protoplasmique qui a la forme d'un cerveau et qui serait en plus une machine pensante et capable de toutes sortes de miracles. Le tout est filmé par une caméra qui contemplative qui ne laisse pas passer le moindre détail. Mais attention, c'est lent et c'est très long (160 minutes). Deux heures quarante au contenu vraiment très dur à saisir. Tarkovski nous propose une oeuvre à la fois riche, intéressante, complexe et parfois plombante dont la vision est une expérience cinématographique à ne pas manquer.
    Kill-Jay
    Kill-Jay

    60 abonnés 928 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 novembre 2012
    C'était l’œuvre que Tarkovski avait le moins en estime dans sa filmographie ? Je le comprends largement ! Je suis désolé si je n'ai pas compris la beauté et la subtilité de ce film, mais franchement je me suis ennuyé pendant une heure... Pour ensuite quitter la salle de cinéma d'où il était projeté. Peut-être aurais-je dû faire l'effort de la regarder jusqu'à la fin mais je n'ai pas pu. Pour la première fois de ma vie devant un film, je me suis demandé ce que je faisais là, et un sentiment d'incrédulité m'a envahit. C'est long, c'est soporifique, ça tourne autour du nombril. Bref ça m'a suffit amplement, le seul petit point positif que je trouverai à dire c'est que les acteurs sont plutôt bons.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 octobre 2012
    Une véritable leçon d'épistémologie des sciences. Film sublime, qui sait poser les justes questions et laisser le temps au spectateur d'y réfléchir. Tarkovsky est un maitre en la matière, et quoi de mieux que la science-fiction pour nous proposer une expérience sur les limites de la réalité telle qu'elle nous est donnée à voir ? Solaris est une expérience mentale forte, qui nous réinterroge sur la pertinence de nos cadres scientifiques théoriques et nos capacités à les remanier face à des faits qui les bouleversent.
    Redzing
    Redzing

    941 abonnés 4 300 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2012
    Quelques années après le succès de "2001", l'URSS réplique avec ce "Solaris", où Tarkovski met en scène des scientifiques faisant face à une force inconnue et incompréhensible. Si l'on y retrouve des passages contemplatifs, et le thème de l'homme rencontrant une intelligence extra-terrestre, la comparaison entre les deux films s'arrête là. "Solaris" insiste sur la personnalité du héros, psychologue troublé par le suicide de sa femme, et soumis à des choix sentimentaux cornéliens. Mais le film est extrêmement lent, les mauvaises langues pourraient dire que Tarkovski se regarde filmer. Pour comparaison, Soderbergh a réalisé un remake en 2002, racontant la même histoire et durant 1 heure de moins. Néanmoins, cet original se veut indéniablement soigné. Les références culturelles abondent (dont une explicite à Peter Bruegel), les quelques acteurs sont très convaincants, et la mise en scène est très inspirée. Très intéressant sur le fond, mais peu facile d'accès.
    Ti Nou
    Ti Nou

    415 abonnés 3 369 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2012
    La lenteur contemplative de l’œuvre ne nuit en rien à la clarté du récit. Bien au contraire, la mise en scène très symbolique de Tarkovski appuie efficacement la réflexion sur la notion d'humanité sans l’alourdir. Un film de science-fiction profond sans être abscons.
    Jipis
    Jipis

    33 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2012
    Allons-y gaiement.

    Lent, Interminable, ennuyeux, épuisant, crispant. Voila le papier peint de cette œuvre hors du commun nécessitant une longue préparation avant l'absorption d'images s'étirant bien au delà d'un seuil de tolérance.

    « Solaris » est un changement de cap. Un traitement révolutionnaire ne dépendant d'aucune contrainte de rentabilité. L'opus tiré du passionnant roman de Stanislaw Lem étend son royaume à l'aide de scènes ne semblant jamais avoir de fin.

    Cette nouvelle et surprenante mise à l'épreuve permet à des sens asservis par des productions standards d'être confrontés à des ingrédients complètement neufs.

    Solaris quantifie à son rythme le douloureux dilemme entre un homme pénalisé par un sensitif trop chargé et une planète à la recherche d'une identité pensante qu'elle puise et reproduit sans forcément la comprendre.

    L'amour principal garniture du Prométhée sert de pierre angulaire entre une entité reconstituée à la recherche d'émotions inconnues et un savant perturbé subordonné émotionnellement à une apparition mise en ligne par une planète enfant angoissée par un externe inconnu déclenchant en interne des comportements désordonnées.

    Une surface uniquement constituée d'eau quête désespérément une personnalité dans d'incessantes remises en questions pendant qu'un scientifique récupéré par une virtualité sombre dans la nostalgie, le désespoir et un renouveau impossible.

    Le contenu dépourvu de scènes chocs laisse la primeur à des visages d'exprimer toute la détresse d'un parcours raté que l'on ne peut recommencer.

    Solaris planète désespérée montre les mêmes symptômes que l'être humain, un besoin impératif de savoir ce que l'on est avant de savoir ce qui est dans des apparats tristes et mélancoliques.

    Un chef-d'oeuvre irritant mais novateur.
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