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    La Journée de la jupe
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Journée de la jupe" et de son tournage !

    Vu à Berlin

    La Journée de la jupe a été présenté au Festival de Berlin dans le cadre de la section Panorama. Isabelle Adjani n'a pas pu faire le voyage jusqu'à la capitale allemande... car elle s'est blessée à l'aéroport de Roissy au moment du départ.

    Adjani a dit oui...

    Isabelle Adjani n'avait plus tourné pour le cinéma depuis Bon Voyage de Jean-Paul Rappeneau (2003) à l'exception d'un petit rôle dans Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran. C'est le comédien Smaïn qui, le premier, lui, a parlé du projet. " [il] m'a dit : "J'ai lu un scénario formidable avec un très beau rôle de femme, il faudrait que tu le lises", se souvient l'actrice. "Parallèlement, des amis de Jean-Paul Lilienfeld m'en ont parlé et me l'ont fait passer. Je n'ai pas pris plus de dix minutes pour dire oui après l'avoir lu !"

    Avec "... la jupe", Lilienfeld change de style

    La Journée de la jupe est le quatrième long métrage de Jean-Paul Lilienfeld, cinéaste qui s'était jusqu'alors illustré uniquement dans la comédie : XY (1996), Quatre garçons pleins d'avenir (1997, avec dans deux des rôles principaux Olivier Brocheriou et Stéphan Guérin-Tillié, qu'on retrouve au casting de La Journée de la jupe) et HS Hors Service (2001).

    Tableau noir

    Isabelle Adjani parle de ce qui l'a séduite dans cette histoire : "Au-delà du personnage de cette prof qui pète les plombs, j'ai surtout été frappée en effet par la justesse du constat social. Qu'est-ce que l'éducation aujourd'hui ? Comment en est-on arrivé à cette impasse ? C'est quand même une des dernières institutions d'intégration, comment se fait-il qu'elle soit dans cet état-là ? Comment se fait-il que le système soit en pareil disfonctionnement et qu'on soit dans un tel malentendu ? Qu'est-ce qu'on a fait à ces élèves ? Qu'est-ce qu'on a fait à ces professeurs ? Pourquoi et comment a-t-on abdiqué devant les exigences de l'enseignement ? J'ai vraiment apprécié que le film ne cherche pas à moraliser socialement, civiquement, qu'il ne cherche pas à donner des leçons, ni à apporter des solutions mais juste – si on peut dire ! - à poser toutes les questions, à mettre les spectateurs en face d'une dure réalité..."

    Enseignement(s)

    L'action de La journée de la jupe se déroule essentiellement dans un établissement scolaire. Mais ce quasi-huis clos est riche en coups de théâtre... "Je voulais faire un spectacle", explique le réalisateur. "Un spectacle avec certes un propos mais avant tout un spectacle, qui permette non plus de constater de l'extérieur dans une noirceur sans issue, mais d'être happé par une histoire et de ressentir émotion ou colère. Il me fallait un dispositif... Je souhaite avec Journée de la jupe proposer un récit qui nous rappelle que, quels que soient les choix politiques ou religieux de chacun, il existe des valeurs de base indiscutables et intransgressibles. Ne rien simplifier et ne rien occulter. Croire que les femmes, doubles victimes de leur statut social et familial, peuvent favoriser l'émergence du changement."

    Garçons et filles pleins d'avenir ?

    Jean-Paul Lilienfeld précise ses intentions : "Imprégné d'humanisme, j'ai longtemps pensé que le problème des banlieues était assez simple à formuler sous la forme d'une équation à deux variables trop connues : Pauvreté + Racisme = Rage (...) Mais aujourd'hui, je constate que "les données de l'équation" se sont aggravées et complexifiées... J'ai passé les 18 premières années de ma vie à Créteil. Les cités, la mixité sociale et ethnique étaient mon quotidien. J'y retourne régulièrement voir ma mère. Je sais ce que c'était, je vois ce que c'est devenu. J'ai eu envie de parler de ce qui m'avait permis d'en sortir et qui ne sert plus à ça aujourd'hui : l'école. J'ai eu envie de parler du durcissement des positions, du recul des relations garçons/filles (...) Le déclic s'est produit fin 2005. Je voyais tout brûler, je voyais des mères expliquer qu'elles n'arrivaient pas à retenir leurs enfants à la maison parce qu'ils étaient trop en colère et en même temps, je ne voyais pas une seule fille dans la rue. Et tout à coup, je me suis demandé si les filles n'étaient pas en colère ou si elles étaient déjà matées. C'est de là que c'est parti."

    Cinéma en couleurs

    Ce n'est pas la première fois que Jean-Paul Lilienfeld aborde les thèmes du racisme et de la mixité. Vingt ans avant La Journée de la jupe, il avait co-écrit le scénario de L'Oeil au beur(re) noir de Serge Meynard avec Smaïn et Pascal Légitimus, "qui relatait les difficultés d'un noir et d'un arabe à trouver un appartement à louer à Paris", résume Lilienfeld. Il a ensuite écrit et réalisé HS Hors Service, "dont la particularité consistait à ce que le premier rôle soit tenu par un noir, non parce que le scénario l'exigeait mais parce que Dieudonné était tout simplement un excellent comédien", souligne le cinéaste, qui note : "Je me suis heurté aux objections de certains : "Pourquoi prendre un noir ? Ce n'est pas indispensable." J'adorais répondre "pourquoi pas?"..."

    Entre les murs

    Isabelle Adjani revient sur son travail avec ses partenaires : les élèves de la classe... : "Le plus important était de faire exister l'authenticité des relations entre ce prof et ses élèves. C'était capital pour la crédibilité du film, pour la justesse du ton. Eux, ils avaient répété pendant deux mois et savaient leur texte au rasoir. Moi, je ne les ai rencontrés que le premier jour du tournage et...ils m'ont tout de suite appelée Madame ! Parce que je me suis plantée devant eux comme une prof de français, pas comme une actrice. Je pense que la plupart ne savaient pas qui j'étais, peut-être que leurs parents savaient ou qu'ils avaient vu à la télé un de mes films... Finalement, c'était bien comme ça. On n'était que dans le travail. Je n'ai jamais essayé de me rapprocher d'eux autrement qu'à travers ce qu'on avait à faire ensemble. Je n'ai pas fait 2 minutes de démagogie, pas même une ! Pour moi c'était essentiel (...) Entre nous, il y avait ce qui compte le plus pour eux : le respect."

    Du petit au grand écran

    Initialement, La Journée de la jupe était destiné uniquement à une diffusion sur le petit écran. Cinq jours avant sa sortie en salles, Arte diffuse le film en prime time.

    Retrouvailles

    Juste avant de se donner la réplique dans La Journée de la jupe, Isabelle Adjani et Denis Podalydès avaient travaillé ensemble sur le téléfilm Figaro de Jacques Weber.

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