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    Cosmopolis
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    1 098 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 mars 2013
    Étrange sentiment en regardant ce film, des scènes par moment pas terribles, ainsi que quelques dialogues un peu vide de sens, mais le film est captivant. Cronenberg remet en cause le capitalisme à travers son personnage et interpelle par sa vision sombre de l'humanité. Le scénario est un peu creux mais l'histoire est intéressante, mystérieuse... Le film nous montre que Robert Pattinson sait passer d'un registre à un autre avec une aisance remarquable. Il parvient à se détacher de l'image de Twilight (ce qui est tout à fait honorable) et il est bluffant. Le dénouement est décevant, le film n'a pas de chute, cela induirait que le capitalisme n'en a pas non plus? En conclusion, un film un peu lent voire long, qui n'est pas le meilleur de Cronenberg, mais tout de même très bon, et qui vaut la peine d'être regardé pour ses acteurs et le message qu'il transmet!
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 990 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 août 2023
    Un film d'auteur grand public de qualitè, mais particulièrement difficile d'accès, qui traite à la fois de l'argent, du capitalisme et de l'autodestruction! David Cronenberg adapte le roman visionnaire de Don DeLillo! Le cinèaste tenait à mettre en valeur Robert Pattinson, convaincu qu'il avait la prèsence pour jouer un golden boy de la finance tourmentè! Pour Pattinson encore rempli du rècit des exploits à l'eau de rose de Edward Cullen, c'est le grand saut, l'Aventure avec un grand A, labellisè Festival de Cannes! Coincè dans les embouteillages à New York, Pattinson nous entraîne dans sa descente aux enfers sans fin! Le rèsultat à l'ècran est fascinant et ceux qui reproche à l'acteur de "Twilight" d'être monotone et inexpressif feraient bien de revoir attentivement sa prestation! Certes, "Cosmopolis" (2012) est lent, très bavard, sans doute trop fermè sur lui-même avec un riche homme d'affaires philosophe en permanence dans sa limousine, mais si on arrive à comprendre les situations et les enjeux de son personnage, alors ce monde à la dèrive finit par prendre tout son sens! Un Cronenberg à rèèvaluer même si c'est pas simple de s'y replonger...
    Artriste
    Artriste

    83 abonnés 1 823 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 décembre 2023
    Thriller dramatique, écrit et réalisé par David Cronenberg, Cosmopolis est une véritable purge. L'histoire nous fait suivre Eric Packer, un jeune multimilliardaire se rendant chez le coiffeur en limousine le jour d'une visite présidentielle à Manhattan. Dans le même temps, l'ère du capitalisme touche à sa fin et le chaos s'installe peu à peu. Alors que son empire financier s'effondre, Eric est persuadé qu'il va être assassiné dans les vingt-quatre heures. Ce scénario, adapté du roman du même nom de Don DeLillo, nous plonge pendant un peu plus d'une heure et demie dans une intrigue profondément soporifique. On assiste à un récit devenant très rapidement pénible à visionner tant c'est inintéressant au possible malgré une soit disant critique du capitalisme et de ses dérives. Seulement, c'est si mal raconté que son propos est incompréhensible. On assiste à une succession de scènes longues, lentes et sans ambiance plus mauvaises les unes que les autres, sans aucune cohérence et d'une grande confusion, au point où c'est un véritable supplice d'aller jusqu'au bout. L'ensemble est très verbeux mais pour ne rien dire de concret, devenant donc vite ennuyant. D'autant plus que les personnages déblatérant ces réflexions abstraites faussement intellectuels n'ont absolument aucune profondeur et sont interprétés par une distribution aucunement convaincante comportant en tête d'affiche un Robert Pattinson inexpressif. Il est entouré par d'autres noms tout aussi mal choisis entre Jay Baruchel, Paul Giamatti, Samantha Morton, Kevin Durand, Juliette Binoche, Sarah Gadon, Mathieu Amalric ou encore Emily Hampshire. Aucun de ces rôles n'est là pour relever le niveau, tous étant cruellement creux. Leurs échanges, qui sont le cœur du récit, sont indigestes, insipides et interminables à cause de dialogues abscons, pompeux et vides de sens. C'est un charabia qui s'entremêlé, passant du coq à l'âne sans aucun liant. Si le fond est totalement raté, le film se rattrape légèrement sur sa forme. En effet, la réalisation du cinéaste canadien s'avère plutôt bonne. Cependant, sa mise en scène évolue dans des lieux confinés sans charme. Ce visuel austère est accompagné par une b.o. insignifiante, ne parvenant même pas à créer un semblant d'atmosphère. Cerise sur le gâteau de ce naufrage, tout cela accouche d'une fin au goût d'inachevée, venant mettre un terme à Cosmopolis, qui, en conclusion, est un long-métrage tout simplement détestable, à fuir comme la peste.
    selenie
    selenie

    5 443 abonnés 6 017 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2012
    Ma première vraie grosse déception de Cronenberg... La BA était savoureuse et pleine de promesses mais au final c'est un écrin magnifique mais sans bijou à l'intérieur. Si on retrouve le style Cronenberg on constate bien vite qu'effectivement la vraie qualité du film réside dans la forme, à savoir une mise en scène créative et inspirée par un Cronenberg qui croit en son film. Cependant le fond reste faussement dense et intéressante... L'incroyable bavardage non-stop est composé de pseudo-philosophie sur tout (concept et pensée plus ou moins fondées) et sur rien (du vide et du vide pour combler). Les errances d'un Golden Boy dans sa limousine pendant des manifestations avaient pourtant de quoi garnir un bon scénario. Mais ce dernier ne fait qu'accumuler des saynètes plus ou moins intéressantes sans réelle cohérence. Robert Pattinson fait de son mieux mais il n'est clairement pas un grand acteur, le beau gosse (mouais...) n'a pas le talent d'un Brad Pitt ou d'un Johnny Depp. Il n'y a donc que le style Cronenberg pour accrocher notre attention (encore fait-il aimer à la base !) et 1 ou 2 scènes qui font mouche. Un grosse déception, sans doute la plus grosse de 2012 à ce jour ainsi que la plus grosse déception de Cronenberg.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 810 abonnés 3 957 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2012
    Je pense que comme moi on a été nombreux à rire en voyant le casting. Et puis voyant la tronche du précédent Cronenberg on aurait pu penser que c'était bon, ce réalisateur était définitivement fini et soumis au système à faire des petits films consensuels et inintéressants. Sauf qu'ensuite on a vu la bande annonce, et là : attente religieuse. Je ne pense pas exagéré en disant qu'après avoir vu la bande annonce ce film est devenu ma priorité numéro une. Un mélange du vieux Cronenberg et de Enter the void. Mais que demande le peuple ? Bon il faut mettre les choses au clair tout de suite, le film n'est pas du tout reflété dans sa bande annonce qui faisait justement très Enter the Void, le film a rythme très lent. D'ailleurs pas mal de personnes sont sorties de la salle avant la fin. Des fans de Twilight s'étant trompées de salle ? Sans doute.
    Alors est-ce que le film est bon ? génial comme il se l'annonçait ? Je dirai que c'est pas mal du tout. Il y a une putain d'ambiance dans ce film. On sent vraiment une ambiance apocalyptique et la mise en scène, la photo, l'air détaché de Pattinson aident vraiment à instaurer une atmosphère particulière, lente, déprimante, chaotique. Et j'aime le chaos.
    L'idée que les rats puissent remplacer la monnaie c'est juste génial (ça vient peut-être du bouquin je ne sais pas), ça donne un charme au film. Un ton très particulier.
    Seulement voilà, ce n'est pas le retour du vieux Cronenberg. Je dirai que c'est tout à fait dans le genre de ce qu'il a fait ces 10 ou 15 dernières années. Du coup ceux qui ne sont pas fans de ses derniers films risquent encore une fois de se retrouver sur le tapis. On retrouve un petit côté étrange, mais c'est pas Videodrome quoi.
    Néanmoins j'aime bien ce Cosmopolis bien qu'évidement j'ai été déçu, vu que j'en attendais tellement. Il faut dire que donner plus envie que cette Bande Annonce, c'est une mission très difficile.
    Après je parlerai juste de Binoche, j'ai l'impression qu'elle tente de jouer de plus en plus mal. Et là sa seule scène ne m'a pas forcément convaincue. On peut noter aussi la présence de Mathieu Amalric complètement perchée.
    J'aime le film lorsqu'il est absurde, c'est le chaos et ce type veut une nouvelle coupe. J'aime lorsque les personnages disent "nous" à la place de "je".
    Néanmoins le film a quelques défauts, toutes les scènes ne sont pas aussi bonnes, et la scène finale, très bavarde n'a peut-être pas une énorme intensité. Si on excepte le dernier plan.
    Bon film, mais déçu malgré tout.
    Bon maintenant j'attends le Resnais et le Carax.
    ffred
    ffred

    1 501 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2012
    ...Toutes ses références et ses obsessions sont là. On pense beaucoup à Crash ou à Videodrome même s'il ne va pas aussi loin dans le trash et l'absurde. Contrairement à Walter Salles avec Sur la route (tous deux en compétition à Cannes), il réussit, lui, l'adaptation d'un roman culte jugé inadaptable sur grand écran. Le roman de Don DeLillo date de 2003 et est fortement prémonitoire de la crise financière que l'on vit. Dans un constat grinçant sur la société capitaliste, on assiste à la brutale descente aux enfers d'un jeune golden boy, de l'espace confiné de sa limousine au glauque des bas-fonds de New York. Il y perdra toutes ses valeurs et tout sens de la réalité en perdant tout ce qui faisait sa vie, de sa femme à son argent. Pour l'incarner, après le désistement de Colin Farrell Cronenberg s'est tourné vers Robert Pattinson l'acteur adulé de Twilight. Il y est juste impressionnant...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-cosmopolis-105790068.html
    velocio
    velocio

    1 166 abonnés 3 027 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 mai 2012
    Voir "Cosmopolis" de David, le père Cronenberg, le même jour que "Antiviral" de Brandon, le fils Cronenberg, on a décoré des gens pour moins que ça. Le fils fait dans le scénario débile, le père, dans "Cosmopolis", c'est dans les dialogues. Certes, on ne peut pas dire du mal de la qualité de la photo, des cadrages, de la mise en scène : la moindre des choses, Cronenberg est un cinéaste accompli. On commence à tiquer en ce qui concerne le scénario, tiré du roman de Don DeLillo. Et quand on passe aux dialogues, c'est la Bérézina ! Plus prétentieux, plus abscons, tu meures. J'adore Bob Dylan, c'est un très grand poète, mais mettre des paroles qu'on croirait parfois tirées de "Desolation Row" ou d'autres chansons de cette époque dans la bouche d'un golden boy de 2012, ça ne passe pas du tout. En résumé, si Cronenberg a voulu faire une charge anti-capitaliste, c'est complètement raté, le chemin suivi tenant plus du labyrinthe que de l'itinéraire Via-Michelin. S'il a voulu faire un divertissement, c'est encore plus raté, car on s'ennuie prodigieusement, du début jusqu'à la fin. S'il a voulu ..., etc., c'est toujours, toujours raté. On retrouve 2 comédiens frenchies dans ce désastre cinématographique : Juliette Binoche a eu le droit d'interpréter une des scènes les plus grotesques du film (mais il y en a tellement !); Mathieu Amalric, lui, a la chance de jouer le rôle d'un entartreur dans une des 2 scènes du film qui peuvent, à la limite, être sauvées. Quelle chance !
    Yetcha
    Yetcha

    746 abonnés 4 292 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 septembre 2012
    Enjoué à l'idée de me délecter avec un Cronenberg, je lis quelques critiques et me rends bien compte que les avis sont très partagés. Ni une ni deux, je me lance... Bilan?!? Déception en effet, cette suite de rencontres, souvent incongrues, durant son trajet pour aller chez le coiffeur sont assez aléatoires dans leurs intérêts et leurs qualités. Beaucoup de bla bla, parfois porteurs d'une idée mais souvent bien creux. Crier au scandale est je le pense tout aussi osé que de crier au chef d'œuvre. Bof! J'attends le prochain Cronenberg car il reste et restera toujours un réalisateur hors-normes qui sait nous emmener où personne d'autre ne le fait.
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2012
    Toute création « auteuriste » peut avoir ses propres limites. Cosmopolis en est le parfait exemple. Telle une pièce de théâtre aux multiples décors, Eric Packer (Robert Pattinson), golden boy de la finance à résonance mondiale, est la parfaite métaphore d’un monde capitaliste en plein déclin. Cronenberg, entièrement au service de l’œuvre qu’il adapte, livre une démonstration extrême de mise en scène d’une beauté saisissante mais limitée, de fond et de forme. Tout le monde n’y trouvera pas son compte, avant tout dû à une bande-annonce presque mensongère, jouant sur des faits d’actions qu’on ne retrouvera jamais tels quels dans le film; Cosmopolis est plus de l’ordre de la réflexion.
    Récit complexe tant par ses nombreux dialogues que par le fond, quasi métaphysique par moments, le film est imprégné de la patte de son metteur en scène dans la composition du moindre cadrage. Tel un parcours jalonné d’obstacles, analogie sociale, la journée d’Eric Packer laissera la plupart des spectateurs sur le trottoir.
    Étrangement c’est dans ses plans les plus serrés que Cronenberg réussit à donner à son film les plus grandes respirations, en étroite relation des comédiens, au plus proche de leur jeu, d’eux, de leur visage et de leur corps. À ce titre Pattinson devient un vrai comédien, à la composition plurielle, démontrant un talent que l’on considérait caché jusqu’alors.
    Cosmopolis signe enfin le retour d’un Cronenberg au plus profond (trop ?) de son œuvre, fascinant par les effets qui éclos de sa mise en scène, où un arrière-goût est toujours présent, celui qui a défini l’œuvre d’un maître entre la chair et l’âme.
    Pour critiquer un monde capitaliste vouer à sa perte il n’y avait pas meilleur metteur en scène, en outre, tout le monde n’acceptera pas cette invitation pour fêter ce retour.
    http://requiemovies.over-blog.com/
    legend13
    legend13

    217 abonnés 1 021 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 mai 2013
    A part la dernière demi heure, qui rehausse un peu le rythme, ce film est vraiment ennuyeux à mourir. On ne cerne pas vraiment le comportement du personnage principal. Mais il faut reconnaitre que Robert Pattinson est vraiment excellent et sauve quelque peu le film de la nullité totale. David Cronenberg nous avaient habitué à mieux !!!!
    Fabien D
    Fabien D

    167 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2012
    Avec Cosmopolis, Cronenberg va plus loin que jamais dans l'expérimental, chose plutôt surprenante après trois derniers films de facture beaucou plus classique. Si son film est brillant, c'es grâce à cette mise en scène inspirée filmant l'intérieur d'une limousine avec élégance tout en faisant jouer à Juliette Binoche une partition qui rappelle Crash. La froideur et le côté papier glacé de l'image fascine et subjugue tout comme le caractère désincarné de personnages sans profondeurs perdus dans un univers bavard et poseur qu'eux-mêmes ne comprennent pas. Alors oui, Cosmopolis est bavard mais toutes ses palabres illustren parfaitement un malaise existentiel rappelant aussi l'univers cloîtré d'American Psycho. En adaptant Don de Lillo, Cronenberg projette son cinéma dans de nouvelles abimes, on peut y être refractaireou plongé dans cet univers de non-sens proche de l'aporie. Une oeure nihiliste qui révèle aussi une actrice fascinante Sarah Galon, la petite amie dans le film de Pattison, et dont la prestation rappelle celle de Deborah Unger à l'époque de Crash. Un film inconfortable mais brillant, à voir.
    Cinephille
    Cinephille

    135 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 mai 2012
    Je n'ai jamais apprécié la prose de Don De Lillo. Je la trouve prétentieusement boursouflée. A cet égard le film de Cronenberg est une excellente adaptation car tout y est prétentieusement boursouflé : les personnages, les dialogues, la photo, les scènes de sexe et surtout le vide sidéral du propos. Oui oui j'ai bien compris. Ce Eric Packer spoiler: qui a tout perdu en un coup de bourse de folie et veut revoir un bout d'enfance avant de se faire suicider,
    est une prémonition de la fin du capitalisme...ou pas. So what ? Ces petites séquences dans cette limousine sont toutes plus vaines les une que les autres. Je ne suis pas sure que ce soit flatteur pour Binoche qu'on lui ait demandé de jouer cette galeriste à moitié nymphomane. Je ne suis pas sure que ce soit flatteur pour Amalric qu'on lui ait demandé de jouer ce sous Denis Lavant. il faut un effort important pour ne pas sortir de la salle tant, au bout d'un quart d'heure, on est persuadé que la messe est dite et qu'il faudra lutter contre un terrible ennui, pas le bel ennui contemplatif mais le morne ennui de l'absence de point de vue. Et chose impardonnable, même les toiles de Rothko sont moches ! C'est tout à fait désolant de penser que c'est Cronenberg qui signe ce film.
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 mai 2012
    La limousine de David Cronenberg est très confortable, digne de l'homme le plus riche du monde mais son film l'est beaucoup moins.
    Quitte à parler argent, un des sujets de "Cosmopolis", autant économiser le sien en faisant l'impasse sur ce film sauf si vous aimez les dialogues amphigouriques, les plans sursignifiants et le situations conceptuelles qui peuvent rendre un film formidablement intelligent ou bien totalement obscur ou abscons. Ici, je choisis donc la deuxième hypothèse.
    Il faut du courage au spectateur pour rester dans la salle pour suivre les errances de ce golden boy, vautré dans sa limousine et ses certitudes. Entre les logorrhées interminables du début sur l'argent et le capitalisme, celles encore plus ennuyeuses de la gourou sur le cybercapital et les dialogues fumeux du très long face à face de la fin, ma patience a été mise à rude épreuve.
    Il faut le dire, quelquefois on rit, jaune, devant certaines scènes :
    Voir Juliette Binoche se faire sauter sur les genoux de Bob Pattinson, puis se rouler comme une chienne en chaleur sur les sièges de la limousine tout en dissertant sur l'achat d'un Rothko est assez grotesque.
    Admirer la pointe d'excitation de Bobby Pattinson (ici sortant un peu de l'état inexpressif qu'il arbore tout le reste du film) pendant un examen de sa prostate lors de son check-up quotidien pourrait devenir une scène culte mais dans la catégorie ridicule. Il semblerait pourtant que la prostate asymétrique du puissant financier soit la clef du film... Je ne suis pas assez spécialiste dans ce domaine. Si vous êtes urologue et que vous avez compris, expliquez-moi.
    Et je vous passe les scènes du golden boy avec sa femme, blonde et réfrigérante, qui frisent le non-sens à moins que ce ne soit une magnifique réflexion sur l'argent et le coupe, notions appréciées par une critique au garde à vous, mais évacuées par le spectateur lambda que je suis parce que déjà gagné par un ennui abyssal.
    Evidemment, David Cronenberg sait manier une caméra, variant les angles,
    La fin sur le blog
    http://sansconnivence.blogspot.fr/2012/05/cosmopolis-de-david-cronenberg.html
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 janvier 2013
    Curieusement, j'avais peur de m'ennuyer lorsque j'ai vu les premières scènes, mais finalement, je me sens assez confortable avec ce film. Pas grand chose à commenter, il faut juste "sentir" ce film qui est, je pense, extrêmement sensuel.
    Maqroll
    Maqroll

    132 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juin 2012
    Voilà donc un nouveau Cronenberg que l’on attendait avec beaucoup d’impatience et de curiosité en apprenant qu’il allait être l’adaptation d’un roman de Don DeLillo, écrivain américain majeur, reconnu pour ces critiques acerbes et pertinentes de la société actuelle. Eh bien, au terme de la projection, une seule expression me vient à l’esprit… Qu’est-ce qu’il est fort ! À travers cette adaptation en forme de pari, Cronenberg produit une performance égale à celle du Festin nu où il s’était attaqué à William Burroughs, autre géant de la littérature américaine a priori très peu propice à une transposition cinématographique. Ce nouvel opus vient s’inscrire en contrepoint quant à la forme par rapport à son film précédent, A Dangerous Method, tout en conservant ses préoccupations essentielles. L’action se passe pour les trois-quarts dans une limousine où le héros fait à peu près tout ce qu’un être humain peut faire dans une journée : il y travaille, il y mange, il y dort, il y pisse, il y baise, il s’y fait même faire un check-up (avec toucher rectal s’il vous plaît !) chaque jour… Dans le rôle principal, Robert Pattinson est omniprésent avec une abnégation remarquable. Dans des rôles intermittents, on remarque Juliette Binoche, sobre et très juste, Mathieu Almaric, entarteur déjanté et surtout Paul Giamatti dans un personnage pathétique d’humanité à bout de course. La direction d’acteurs est à la hauteur du reste de l’œuvre de Cronenberg et c’est tout dire tant c’est un de ses points forts. Quant à sa réalisation, elle est impeccable, tant sur le fond que sur la forme. Le propos, d’une densité inimaginable, est celui, éternel chez l’auteur, de la description d’une humanité robotisée (informatisée) aux prises avec ses sens, encore désespérément présents. La pisse, le foutre, la tarte qui recouvre la figure d’Eric Packer dans toute la dernière demi-heure en sont autant de preuves… Le face à face final est magistral, sorte de manifeste cinématographique de Cronenberg exprimant la solitude rédhibitoire de l’être humain et ses efforts pour se survivre à lui même. Un chef d’œuvre de plus dans une œuvre majeure de l’histoire du cinéma.
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