Avis : Cosmopolis - Page 5

Un film déroutant et inégal mais au charme indéniable. Cronenberg délivre ici une œuvre radicale et violente en forme d'allégorie monstrueuse de la société. Pas d'histoire ni de repères possibles pour le spectateur, juste un voyage fantasmagorique et une descente aux enfers, ou plutôt un retour à la réalité pour un héros glacial et désincarné. C'est parfois passionnant, parfois sans intérêt, quelquefois très profond ou caricatural, mais le réalisateur a le mérite de ne pas choisir la facilité. La mise en scène est splendide, comme d'habitude avec le cinéaste et Pattinson est excellent, tant il semble fait pour ce rôle terrifiant.

Cosmopolis s'avère être un film délicat et très spécial dôté d'une ambiance tout aussi étrange que captivante. Le cadre du film a lieu à New York comme je l'ai dit précédemment à l'heure où le capitalisme s'écroule avec une forte chute du cours du Yuan, ce qui est sur le point de ruiner notre jeune milliardaire beau gosse.
La visite du président dans la ville, le cortège funéraire d'une star de la musique et des émeutes anti-capitalisme bloquent le trafic et Robert Pattinson dans sa limousine traverse très lentement ce paysage urbain complètement chamboulé, obsédé par sa volonté d'avoir une nouvelle coupe dans un salon de coiffure en particulier. Progressivement on glisse dans une atmosphère étrange, quasiment apocalyptique que l'on observe depuis l'intérieur de la limousine de Pattinson de laquelle on entendra que des tumultes etouffés et dans laquelle on baigne dans un calme relatif, un calme de façade.

La majorité de l'action se déroulera d'ailleurs dans cette limousine, faisant de Cosmopolis un film qui flirte avec le huis-clos sans pour autant délaisser les scènes extérieures. Le scénario se déroule sur un rythme pourtant très posé. La limousine avance et au fur et à mesure de son avancée, de nouveaux personnages apparaissent le temps d'une scène pour s'éclipser ensuite.
Le film comporte un très grand nombre de dialogues tantôt plutôt philosophiques tantôt complètement décalés. En fait je dirais que tout ce qui est dit dans le film n'est pas forcément à prendre en sérieux, Cosmopolis tend davantage vers une forme d'absurde que de réalisme bien que le livre dont le film a été adapté semble visionnaire (l'ouvrage a été publié avant l'éclosion de la crise actuelle). Le film est presque un délire limite, le protagoniste principal perd des millions durant chaque minute qui s'écoule et ne reste obsédé que par une chose: sa future coupe de cheveux. C'est un personnage complètement détaché de la réalité de ce monde qui semble perdre tout ses repères et tout son sens.



Le film, bien qu'absurde dans son déroulement, ne semble tout de même pas entièrement gratuit, il y a une critique de fond attaquant le capitalisme dont le personnage de Pattinson semble être ici une sorte de personnification. Il n'assiste pas seulement à sa perte, il en est surtout le propre acteur. Et sans trop en dévoiler sur le film, on voit qu'à un moment donné il bascule tout autant que l'économie. Il y a matière à interpréter dans un film qui me semble très dense, un peu trop peut-être.
Je reproche au film d'être vraiment trop bavard, surtout au niveau de la séquence finale qui fait retomber l'intensité bien que la toute fin soit très réussie et prenante. J'ai ressenti quelques moments de flottement qui m'ont peut-être fait sortir du film à de rares reprises, je n'ai pas été envoûté du début à la fin mais dans sa globalité, Cosmopolis a su me captiver.

Surtout que Cronenberg sait rendre ses films captivants. Outre son découpage minutieux, il sait instaurer cette forme de chaos grâce à sa mise en scène très réfléchie en plus d'être de toute beauté. Quelques plans magnifiques, de beaux mouvements de caméra qui scrutent les décors et personnages en plus d'une photographie bien léchée, il n'y a pas à dire, visuellement ce film déboîte! Cosmopolis bénéficie d'une esthétique d'un très grand niveau.
Et le casting n'est pas en reste. Robert Pattinson montre qu'il sait interpréter autre chose que le beau gosse mono-expressif au regard trOw dark qui éveille les hormones de Cindy, 12 ans, fière collégienne arborant fièrement 9 posters de Twilight sur les murs de sa chambre et espèrant secrètement perdre sa virginité dans un bunga bunga avec le beau Robert, Taylor Lautner et Orlando Bloom en guest-star dans un monde rempli de poneys et de licornes.
On notera la petite french touch du film avec les apparitions de Juliette Binoche et de Mathieu Amalric le temps de deux séquences marquantes. Kévin Durand et Paul Giamatti rendent également de bonnes copies, sans oublier Sarah Gadon qui interprète l'épouse de Pattinson et qui est juste magni... Wait for it... fique!

En conclusion nous tenons là une oeuvre atypique avec quelques défauts notamment concernant de rares parties dialoguées ayant quelques problèmes de rythme mais dans sa globalité c'est un film de qualité. Intriguant, tout à fait captivant et très beau visuellement, le dernier Cronenberg fait preuve d'ambition et se révèle assez marquant.
Par contre il est vrai que Cosmopolis n'est pas très accessible et j'aurais payé cher pour voir la tête des pucelles hystériques venues exprès pour Pattinson lors des projections du film. Cronenberg aura fait mieux à mon sens mais ce film mérite tout de même le coup d'oeil. En attendant un nouveau film plus viscéral comme il nous en aura fait dans le passé, l'ami canadien a plutôt réussi son coup. Et espérons que Pattinson poursuive dans cette voie, il a du talent à revendre quand il est bien entouré

Un film où l'on décroche au bout de 10 minutes, que l'on essaye de suivre avec des dialogues vaseux et ennuyeux, avec des caricatures maladroites et un fond d'histoire bien pauvre. A l'image d'un Cronenberg qui est, depuis longtemps lui aussi, en mal d'inspiration, décroché. Rien de bon et vide de sens pour ce reflet de notre société ici si mal (re)présenté. Rien à prendre encore moins à garder. Si au moins les dialogues feraient mouche, que nénni ! Très théâtral à la limite de l'insupportable. Un film qui ne mérite que la note bien basse des critiques et je lui donne un très beau 0/5 pour sa nullité !

Dire que Cronenberg a perdu la main serait idiot, car le film est régulièrement traversé de brillantes réflexions sur l'argent et le capitalisme (il n'hésite d'ailleurs pas à remettre les victimes de la crise financière à leur place). Mais le ton intellectualisant du script le rend inaccessible, et ses dialogues sont tellement lourds qui transforment en calvaire ce qui devait être un plaisir. Monstrueusement emmerdifiant, et pourtant, la patte Cronenberg est là, derrière cet esthétique Hype si courue ces temps ci... Un gâchis, mais Pattinson brise son image.

Très bon film avec Robert Pattinson, ce rôle lui va comme un gant. Un rôle plus adulte que dans Twilight dont je n'ai vu aucun film !
3,5/5

Nul, incohérent, ennuyeux, pathétique,, ..., et j'en passe et des meilleurs. Ce film est d'un ennui sévère!!! Je me suis terriblement ennuyé, je n'ai apprécié rien du tout!!! J'en garde rien si ce n'est son côte valium;..car j'ai bien dormi pendant et après. A regarder pour ses vertus thérapeutiques...

Quand on voit les notes du film avant visionnage ( 3,6 presse et 1,8 spectateurs) on se dit qu'il y a un petit problème, à moins que la plupart des spectateurs soient en réalité des spectatrices fans de Robert Pattinson et donc fans de Twilight. Seulement voilà, après visionnage je pense que ces deux notes résument totalement l'esprit de Cosmopolis en tant que film. Ce n'est effectivement pas un film pour le spectateur des salles obscures, c'est une oeuvre pour le cinéphile qui se verrait philosophe à travers elle autrement dit et pour parler vulgairement, c'est de la branlette intellectuelle au premier coup d'oeil. David Cronenberg ne prend pas en compte le désir du spectateur, il laisse cela à C.Nolan et sa 3D (lol), lui il préfère faire un film qui philosophe pendant 1h50 à travers de long dialogues riches de sens car oui le film est intéressant ou tout du moins je pense qu'il l'est. C'est son choix mais finalement, le film est quand même sans grand intérêt hormis pour l'élite des cinéphiles capable de le comprendre. Il en résulte de ce Cosmopolis quelque chose de non négligeable, une originalité dans son ambiance apocalyptique et morbide qui sera toujours bienvenue dans le monde du cinéma et aussi une performance convaincante de Robert Pattinson.

L'ambiance du film est particulière mais plaisante ! Un bon film de David Cronenberg !

Ce film est d'une nullité rarissime, quel dommage que ce si précieux (et attendu!) sujet passe à la trappe. Ne vous attendez certainement pas à voir la chute du capitalisme mis en scène ou alors de façon vraiment trop imagé. Des incohérences incroyable et incompréhensible. Je ne sais meme pas comment j'ai fait pour aller au bout. Sans parler de l'ambiance auquel on ne croit pas une seconde, de l'acteur principal qui récite sa diarhé. Je suis vraiment estomaqué, comment les critiques presse peuvent si bien le noter?

Et qu'on me parle pas de courant post moderniste et autres conneries du genre, d'accord pour philosopher et certes certains dialogues sont tout de meme intéressant, d'ou l'étoile mais bon quand meme faut pas trop déconner non plus..

Quand on sait comment ça s'est passé en post production on comprends mieux mais franchement..! Cro-Cro-Cro nenbeurk sur le coup. En plus la fin du livre laissait place à une toute autre fin, qui aurait été bien sympa ici, non vraiment un beau plantage.

Une œuvre moderne que nous propose Cronenberg dans un style particulier à la limite de l'absurde et pourtant au delà de cette aspect pseudo-philosophique très lourd et imbuvable, c'est dans la forme que ce film se distingue. Certes ce n'est pas le chef d'œuvre de l'année mais ça change!!

Un mot, un seul: nul ! Que de déceptions dans ce dernier né de Cronenberg. On croirait réellement voir une pièce de théâtre contemporain passant totalement à côté de son sujet, mal joué et pas rythmé...

Rarement vu une merde pareille! Toute ma rangée est sortie de la salle. Cronenberg de Crash est passé où?

pas terrible

Tellement nul et ennuyant que je l'ai regardé 20 minutes puis le reste en accéléré fois deux. Regardé ce film jusqu’à la fin est un vrai défit. Moi j'ai réussi certes en trichant un peut.

Malgré quelques scènes déjà cultes, "cosmopolis" est une accumulation de séquences longues et ennuyeuses qui déçoit vraiment...