L'originalité de Lebanon tient avant tout à son point de vue inédit : l'intégralité du film (sauf les 10 dernières secondes) est tournée à l'intérieur d'un tank.
Ce parti pris donne une tonalité évidemment particulière aux évènements qui arrivent à l'extérieur : ceux-ci paraissent lointains, et même s'ils sont affreux, ils semblent en grande partie irréels, vus à travers un viseur qui fait penser à un moniteur vidéo.
Claustrophobes s'abstenir, donc, car l'intérieur d'un tank n'est pas très aéré, surtout pour y faire tenir 4 personnes, voire plus...
Sinon, les péripéties s'enchaînent classiquement dans un film qui traite de la guerre : des innocents meurent, des officiers sont incompétents, des sadiques y trouvent leur compte, le commandement est parfois totalement aveugle, les soldats pensent à leur mère, certains ont peur, d'autres vont mourir, etc.
Parfois un élément traverse la membrane qui sépare le tank du monde extérieur et agite le microcosme interne de nos 4 protagonistes : une roquette, un officier, un prisonnier, un cadavre. Au final, la guerre est montrée pour ce qu'elle est : confuse, injuste, sanglante. Lebanon n'est pas révolutionnaire, mais il marque probablement une date dans le cinéma israélien, et se laisse regarder sans ennui. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/