Derniers Avis : Restless - Page 16

Trois ans après son excellent biopic sur Harvey Milk, Guv Van Sant revient à son thème de prédilection, l'adolescence, avec Restless. Le sujet plutôt délicat, l'histoire d'amour entre un jeune homme plus ou moins passionné par la mort et un jeune fille en phase terminal d'un cancer, est traité avec pudeur et émeut sans pour autant être larmoyant, grâce à une réalisation simple et épurée. Mia Wasikowska, la Alice de Tim Burton qui confirme ici son talent, et Henry Hopper, fils de Denis, qui est la véritable révélation du film, forment un couple magnifique et arrivent à nous emmener avec eux dans cette histoire d'amour à l'issue incertaine. Un très beau film qui reste à voir, même s'il est vrai qu'il ne fera pas partie des oeuvres majeures de la filmographie de Van Sant.

Même si l'histoire de Restless ne laisse pas beaucoup de place aux surprises, il n'en demeure pas moins captivant grâce notamment, aux deux personnages principaux atypiques.

Sans être le meilleur de Van Sant, Restless reste un film extrêmement beau et poétique, parfois drôle et finalement rarement triste. Simple et légère, cette ode à la vie est portée par de bons acteurs, une belle musique et un sujet intéressant traité d'une façon euphémique originale. Le seul vrai défaut est le manque d'intensité dans les émotions créées, le spectateur regarde tout ça sans vraiment être impliqué, le ressenti et l'identification aux personnages sont trop atténués par la volonté de présenter la mort sous cette forme particulière. Un compromis qui n'a pas été trouvé, dommage... Le tout est quand même plaisant, beau et assez captivant pour rester jusqu'à la fin qui ne saura surprendre, évidemment. Bon film à voir !

Un film archi classique loin de la patte de Van Sant, un scénario original et décalé loin du pathos habituel de Van Sant! En bref, un film de Van Sant sans Van Sant! Un film subtil à la fois drole et tragique, une ode à la vie par la mort.

Gus Van Sant signe encore un film poignant et sur son sujet favori : les adolescents. Mais peut-être manque-t-il un peu d'émotions...
Critique en détails : http://gentlemenchronicles.com/2011/10/03/restless-3/

Mouif... Ah ça c'est sûr que cela reste du Gus Van Sant dans la forme : c'est beau, assez léger et aérien dans sa façon d'être filmé, et jamais on ne tombe dans la facilité et les gros sabots... Malgré tout, je reste sur ma faim. Le film a justement le mérite d'aller arpenter le terrain de la mort imminente, de son appréciation par des personnes qui devraient plutôt se préoccuper de la vie (ces éternels adolescents que Van Sant chérit tant !) et pourtant ce "Restless" se révèle très vite assez mou, assez lisse, et bien conventionnel. Finalement, le film ne va pas beaucoup plus loin que son principe de départ et préfère conclure sur une fin assez basique qui entend jouer sur de l'émotionnel facile plutôt que d'oser à explorer quelque chose de plus profond et de plus personnel. Pas horrible donc, mais fadement ordinaire tout de même...

«Restless» parle d'amour, «Restless» parle de mort … Un sujet grave avec un poids plume, voilà ce que semble avoir voulu réaliser Gus Van Sant avec son dernier film, une romance adolescente hantée par les fantômes et la poésie. Une sensibilité à fleur de peau émane de l'écran, une mise en scène léchée, un sens de l'esthétique singulier, le film est d'une beauté sans nom à l'instar de son affiche. Trop beau peut être pour être vrai, Gus Van Sant propose sa poésie sans discernement, dans ses décors, dans ses dialogues, dans ses personnages... Mais sous ses artifices typiques d'un cinéma indépendant parfois nombriliste se cache un film magnifique. Si on parle de mort, d'accident ou de maladie, on ne tombe jamais du petit nuage sur lequel le réalisateur nous a installé … Le regard doux et lumineux qu'il pose sur ses deux adolescents est touchant, sa manière de nous rappeler à plusieurs reprises une fin qui s'annonce tragique, subtile et terrible. Les deux jeunes interprètes sont prodigieux, Henry Hopper et surtout Mia Wasikowska, douce et pétillante. Le film atteint des sommets dans son dernier tiers, sa sincérité et sa grâce virevoltent pour aller nous toucher en plein cœur. Le côté épuré et commun de «Restless» est un leurre, car sous ses airs de «film mineur», il impose sa subtile émotion en mode majeur. Brillant et bouleversant.

Magnifique... Restless respire la fraicheur. La mort est abordée dans sa continuité avec la vie : Enoch vit avec un fantôme, Annie veut des milk shake et des hamburgers à sa cérémonie d'enterrement... A partir d'un sujet grave, ou plutôt tragique, Gus van sant crée une sorte de fable atemporelle sur l'approche de la mort. Une fable, car on n'est pas vraiment dans un drame. Le jeu des acteurs respire la joie de vivre, la pureté, et les personnages ont cette fausse naïveté éclairée qui les rend très attachants. Une fable atemporelle, car une partie de la magie du film vient du fait que l'on ait du mal à situer les héros dans le temps... Leurs looks aux couleurs très automnales, douces et chaudes, semblent pouvoir venir des années 80 comme d'aujourd'hui. Ce qui compte plus que tout c'est la façon dont ils préparent le terrain à Annie qui se sait condamnée, peu importe les détails réalistes (on ne la voit jamais souffrante, très peu à l'hôpital, à croire qu'elle vit dans du coton). Tout le film est emprunt d'une sérénité, sans pour autant cacher les doutes et les peurs que suscite la mort. Tout y est très humble et gracieux. Van sant met encore une fois en scène des marginaux avec un talent fou. Leur histoire d'amour, bien qu'un peu facilement amenée (encore une fois, réalisme un peu laissé au second plan) semble évidente : les regards en disent long. Les couleurs sont très belles et participent à la douceur de Restless. Van sant joue sur l'ambiguité : son film a la trame d'un mélodrame, mais n'est jamais traité de la sorte. Jamais on n'est dans le pathos. J'ai particulièrement aimé la scène de la mort d'Annie dans sa maison... On nous fait passer des larmes au rire avec une finesse incroyable. On se sentirait presque idiot d'avoir pleuré. La mort est dédramatisée, abordée sous un nouvel angle. C'est vraiment très beau.

Un nouveau Gus Van Sant très attendu et je ne suis pas déçu ! Quand Enoch s’incruste à des funérailles on s’interroge sur ses motivations, délire morbides ou une dépendance incontrôlable ? Henry Hopper (fils de Dennis) a trouvé son premier grand rôle de cinéma. Il donne la réplique à Mia Wasikowska (Annabel) pour une relation poétique et légère sur le sombre thème (ou pas) de la mort. La mort qui est entrée dans la vie de ses deux jeunes gens de manière différente. Enoch a du mal à accepter le sort de la faucheuse alors que son amie Annabel l’a accepté depuis un certain temps. Deux conceptions antagonistes qui devront cohabiter, s’accepter, s’adapter. Gus Van Sant offre une romance singulière, esthétique en tout points et admirablement filmée avec des acteurs merveilleux que l’on souhaite revoir. Ils apportent une bouffée d’air frais et de joie de vivre !

L'histoire est belle, simple, sans prétention, fraîche. Les images développées sont parfois poétiques. J'ai personnellement adoré le fantôme japonais (pourtant risqué ce personnage est parfaitement intégré et apporte son petit quelque chose). Mais les deux jeunes acteurs (qui ne manquent pas de talent par ailleurs) ne sont pas crédibles en couple. Du début à la fin j'ai eu l'impression d'une gêne entre eux (la manière de se regarder, se toucher s'embrasser ou même se parler). Par conséquent l'histoire d'amour ne m'a pas convaincu.

Des films contant une histoire d'amour entre deux personnes, dont une est atteinte du cancer, ce n'est pas nouveau ( A Walk to remember ou d'autres ...). Mais Restless, c'est encore autre chose.
C'est encore autre chose parce que dans ce film, la maladie est tout sauf une fatalité. Parce que sans la maladie, ils ne se seraient pas aimé.
Le film est filmé d'une façon géniale, du génie Van Sant. Les dialogues sont dénués de toute niaiserie, ce que l'on aurait pur reprocher à des films comme A Walk to remember justement....
Les acteurs, parlons-en ... Impossible de jauger la performance d'Henry Hopper, Mia Wasikowska, tant elle est juste. Cette dernière est tout simplement magnifique, et magnifique de justesse. Henry Hopper est incroyable, et le couple est magique.
La force de ce film incroyable, c'est que la maladie n'est pas le plus tragique dans ce film. Van Sant, Hopper et Wasikowska nous la font oublier, pour nous plonger dans un film ou l'amour est pur et fort... A voir sans aucun doute ....

Nouveau film de Van Sant, peut-être le plus simple d’accès (car traitant de thèmes très proches : l'amour, la mort), mais aussi un des plus beau du réalisateur (photographie vintage, film à mi-chemin entre drame et comédie), Restless est un hymne à la vie et la mort, les deux personnages sont attirés par la mort, mais ont envie de vivre... Porté par deux acteurs fabuleux (Henry Hopper (Enoch), Mia Wasikowska (Annabel) et le "fantastique" Ryo Kase (Hiroshi)) qui montrent tout leur talent dans ces fragiles instants à lesquels on veut croire. On en sort bouleversé.. (Personne ne filme mieux l'adolescence que Van Sant.) Un petit bijou.

De "Restless", la dernière réalisation de Gus Van Sant, s'émane une grande poésie, à la fois calme et douce, cumulant une acceptation de la mort dans un amour naissant. L'histoire, sous un fond quelque peu macabre et triste, est celle d'un jeune homme déscolarisé (Henry Hopper, fils du grand acteur!) qui s'amuse à se rendre à des funérailles d'inconnus, où il rencontre ainsi Annabel (Mia Wasikowska, la Alice de Tim Burton) avec qui il va nouer une complicité singulière car cette dernière apprend qu'il ne lui reste plus que trois mois à vivre... Avec une bonne dose de douceur simple dans la réalisation (pas de montée d'adrénaline exagéré, ni de musique à faire à chialer) et des acteurs de talents (les deux forment un couple exquis et touchant), on apprend à accepter le sort funeste qui attend ce couple peu banal comme le font les personnages autour d'Annabel. Le personnage de Hopper, très décalé dans son allure vestimentaire mais aussi dans son vécu, est très bien approfondi et présenté au cours du film ; on y découvre un être sensible et renfermé qui ne peut que s'attacher à cette fille si proche de la mort, mais tellement optimiste et vive face au temps qui lui reste. Seule la partie avec le fantôme laisse un peu plus dubitatif, complexifiant le personnage et sa relation au monde, mais sa présence est aussi très bien traduite. L'hymne à la vie que dresse Van Sant ne manque pas d'humour, parsemé en délicatesse, allant même jusqu'à se moquer des scènes "tristes" où l'on fond en larmes d'habitude. Ici, c'est beau, simple et nette sans sombrer dans le pathos. Les sentiments sont évidents, les acteurs sont simples (les seconds rôles, d'une discrétion volontaire, partagent des moments forts), le regard sur la vie et ce qui s'en suit est ouvert et lumineux. Et bien que la guitare acoustique soit un peu trop présente à mon gout, l'histoire est touchante, belle et légère.