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    Restless
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    238 critiques spectateurs

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    WardStradlater
    WardStradlater

    46 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2012
    Difficile de juger un film comme ça en quelques mots. Restless parle de la mort, de la vie, de l'amour et de la haine, le tout savamment dosé et parfaitement maitrisé. Magnifiquement interprété, le film est une réflexion poussée sur notre société. Intelligemment écrit, il mélange mise en abime, et métalangage qui font vraiment plaisir à voir. Et pour ceux qui ne peuvent pas apercevoir cet aspect du film, il y a toujours la photographie et la beauté d'une histoire d'amour entre deux lycéens face à l'étendu de leurs sentiments.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 janvier 2012
    Le thème de la mort est le sujet philosophique le plus compliqué à traiter au cinéma, car s'il n'impose pas d'idées il reste trop flou, et s'il impose des idées il oppose par la même occasion les critiques et les spectateurs. Gus Van Sant choisi donc de se tourner vers un subterfuge idéal pour contourner ces difficultés et se permettre de ne pas aller trop loin dans une certaine vision du thème, sans laisser pour autant un arrière goût amer. Ce subterfuge là, c'est de se placer du côté de celui qui perdra un être cher, et non pas du côté de celui qui perdra la vie. Et quelque part, on pourrait penser que c'est égoïste de se placer de ce côté là, car finir le film sur un vide absolu, dans lequel il n'y a ni sentiments, ni souvenirs, ni vie, ça n'aurait pas le même effet. Le positivisme l'emporte sur le négativisme, mais à quel prix moral ? ...
    ... Mais je le répète, le subterfuge est idéal, car finalement, si il fonctionne et si le film reste cohérent du début à la fin, c'est car il ne parle pas de la mort. Non, il parle de l'adolescence. D'une adolescence qui dans le cas présent ne peut se permettre de communiquer qu'à travers la mort, soit de manière physique, soit de manière métaphorique. La mort n'est pas le thème du film, la mort n'est pas une fin, mais un moyen, au service des trois protagonistes ; et ce moyen, aussi nauséeux puisse-t-il paraître, il est jovial, il est touchant, il est rassurant, que ce soit à travers le cadrage ou les mouvements de caméra, ou à travers les personnages et leur message.

    Enoch et Anabel, le jeune couple d'amis/amants se rencontrent de manière aussi fugace qu'ils se quittent. Et, aussi curieux cela soit-il, on a l'impression qu'une certaine barrière est nécessaire à ce couple pour communiquer. Comme je le disais, la mort est un moyen, et cette barrière c'est la mort.

    Leur rencontre s'opère dans une cérémonie mémorial, leurs discussions relèvent toujours de la comédie, que ce soit par l'intermédiaire de scénettes qu'ils jouent volontairement, par l'intermédiaire d'un personnage-fantôme, de cimetière, de morgue, de fête d'Halloween... La mort devient comme un jeu pour eux, un espace intemporel dans lequel ils se retrouvent et partagent des choses, et dans cet espace là, plus rien n'importe, ni la maladie, ni la dépression, ni le monde extérieur. Dans toutes ces scènes, on retrouve toujours une construction narrative quelque peu maladroite, que ce soit dans l'enchainement des séquences ou dans leurs constructions internes. Et cette maladresse renvoie au monde adolescent, et lui en confère toute sa magie et son omnipotence, symbolisée par ce jeu d'acteurs timides, timorés, qui fait unisson avec la manière de filmer et de monter.
    Monde d'adolescents, dont les autorités parentales semblent absentes ou intermittentes (d'ailleurs, cela est retranscrit par la simple présence d'une soeur d'un côté, et d'une tante de l'autre), qui laisse planer cette illusion naïve qui se couple pourtant à une maturité impénétrable. Monde de contradictions, moral ou physique, puisque la vie semble habiter la malade, et la mort semble habiter le bon portant. La barrière devient floue, et les deux côtés se mélangent et se partagent, comme la naissance du duo et le lien profond qui les habite. Monde d'enfance aussi, peu évoqué, assez subtil, mais qui renvoie à la nostalgie adolescente : Devant un terrain de jeux occupé par des enfants, ou dans une soirée d'Halloween où les petits règnent en maîtres ; on retrouvera le symbole de cette enfance passée, mais qui perdure par la présence et l'importance des bonbons...

    Je ne détaillerai pas outre mesure l'importance accordée au monde naturel et à sa paisible liberté car sinon j'en aurai pour des pages... Je me contenterai juste de dire que l'image des oiseaux et de l'"envol" est fortement présente et qu'elle donne un visage à la vie, et à la mort, duquel on est attendri, et dans lequel on trouve une certaine quiétude (quiétude prônée par le film en lui-même, dont le message s'impose du côté du positivisme).

    En fin de compte, avoir une partie entière consacrée à l'histoire d'Hiroshi (ma?), ce troisième personnage plus important qu'il n'y parait, donne une structure parfaite au film. Personnage dont le but est clair, et qui contraste avec ce que j'ai pu dire au tout début, puisqu'il se place lui du côté "néantisé" (quel mot barbare). Son histoire, aussi brève soit-elle, renforce la puissance du message. J'apprécie au passage la scène de respect accordée aux morts de Nagasaki, elle est certes courte, mais elle a un rôle prépondérant. On part d'une blague idiote à ce passage, que je suis content de retrouver dans un film, et qui remet un peu certaines choses à leur place, certaines choses que nous n'aurions jamais du connaître, et qui, à défaut de pouvoir être effacées, ne doivent pas être oubliées...

    Quand vient l'heure, les mots ne suffisent pas et ne sont pas nécessaires, les images restent et perdures, inutile d'en rajouter : Speechless.
    Don Keyser
    Don Keyser

    68 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 janvier 2012
    Gus Van Sant offre un long-métrage très touchant et différent. Grâce à son scénario atypique, de très belles scènes sont joués par les acteurs. Henry Hopper et Mia Wasikowska sont vraiment convainquants et forment un bon duo. "Restless" émouvoit avec sourire et se regarde avec plaisir en laissant des réfléxions par la suite. Au final, c'est donc un film réussi.
    Aulanius
    Aulanius

    177 abonnés 1 685 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2012
    "Elephant" était un chef d'œuvre. "Paranoïd Park" était surprenant. "Will Hunting" était quant à lui émouvant mais de la plus belle des manière. "Restless" représente, à mes yeux", une baise de régime de la part de Gus Van Sant, qui faisait partie des meilleurs réalisateurs au monde. Même s'il n'est pas mauvais, j'ai senti que ce n'était plus vraiment ça. Une histoire de romance, on a connu plu original comme sujet même si la façon dont elle est amenée est sympathique. Les plans et la musique sont réussis (normal c'est du Elliott Smith, les connaisseurs comprendront). Mais pour les acteurs, je suis mitigé car Mia Wasikowska est vraiment superbe mais Henry Hopper laisse carrément à désirer. On la plus choisi pour sa "gueule" qu'autre chose car il n'a pas de talent (c'est un avis personnel). Autre chose qui m'a dérangé, cet esprit enfantin qui revient sans cesse. Alors, je veux bien 5 minutes, c'est mignon et bla bla bla mais bon quand c'est pendant plus d'une heure et demie, on se lasse vite. Après, il est vrai que niveau photographie, paysage, l'ami imaginaire et tout ça, c'est au top, comme d'habitude mais ça ne fait pas tout hélas. Je veux dire par là que ce drame aurait pu être magnifique et au final, je reste sur ma faim. Il manque ce petit quelque chose qui fait la différence. 13/20.
    Aymardechaste
    Aymardechaste

    3 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2012
    Même si le fond reste triste (l'héroine mourra assurément d'ici la fin du film), cela reste une belle histoire d'amour, de courage. Il faut retenir la leçon, prendre chaque jour comme s'il était le dernier...
    Pascal I
    Pascal I

    677 abonnés 4 066 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 janvier 2012
    Le "monde" de Gus Van Sant reste toujours décalé, surprenant et peu dérouté avec des réalisations inégales. Ce "Restless" donne l'impression d'un "pas assez dit", minimaliste et psychologiquement assez pauvre face à "Le temps d'un automne" (pour moi la référence) ! On reste dubitatif sur l'entre-jeu volontairement manquant pour se "complaire" dans un mélo, tragique, à la fin inévitable, basé sur l'amour, l'empathie et la compassion. Mais ce qui méritait d'être traité avec plus d'émotion est anéantie pas des scènes quelque peu longues (trop ?) et des dialogues répétitifs. On retiendra par contre des interprétations vraiment cohérentes avec le script, une base et une teneur de scénario comme Gus Van Sant sait les présenter et un voyage vers l'au-delà assez évocateur du besoin d'être rassuré. Dommage de passer à coté d'un film qui aurait demandé plus d'intensité, d'émotions, d'explications et d'analyses. A découvrir et tenir jusqu'à la 20ème minutes, ensuite tout commence. 2.5/5 !!! (seulement)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 janvier 2012
    Un film sans aucunes fausses notes. Touchant et profond.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 13 février 2012
    2 . 5 / 10 Quelle déception ! Très lent , trop philosophique à mon gout , pas un instant touchant , deux personnages pas forcement attachants , une photographie banale , un manque de mélodies..Les acteurs ne sont pas mauvais mais pour moi sa ne vole pas très haut , et puis c'est assez con , l'histoire du fantôme gâche l'émotion , même les fans de romance ne seront pas ravis ! Je conseille plutôt dans le genre "Un Jour" ou "Si Seulement".
    Nico2
    Nico2

    78 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 janvier 2012
    Enoch Brae, orphelin, aime aller aux enterrements de gens qu'il ne connaît pas. C'est ainsi qu'il rencontre Annabel Cotton, qui a le même passe-temps. Rapprochés par une même fascination morbide, les deux êtres tombent amoureux. Mais quand Annabel apprend qu'elle est atteinte d'un cancer, les deux jeunes gens se rendent compte que s'ils veulent vivre leur amour, ils doivent profiter de chaque instant de vie. Gus Van Sant est ici peu inspiré et propose ici une caricature de son propre cinéma. Les séquences avec le fantôme japonais sont ridicules, Henry Hopper a un visage d'ange mais est totalement fade et transparent. Mia Wasikowska, quant à elle, est lumineuse et magnifique. On s'ennuie devant ce film creux et prévisible dont il ne ressort rien. Décevant.
    DarioFulci
    DarioFulci

    87 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2011
    Une histoire d'amour particulière vue par Gus Van Sant. Des post-ados sûrs d'eux mais naïfs et fragiles. Comme à son habitude, Van Sant filme amoureusement ses jeunes acteurs presque trop beaux pour être vrais. Leur délicatesse touche progressivement, alors que l'intrigue s'avère être sans surprise. Mais Van Sant n'est pas n'importe qui, et même dans un film mineur comme celui-ci sa mise en scène et sa direction d'acteur transcendent une histoire-d'amour-contrariée-par-la-maladie. C'est lumineux et revigorant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 décembre 2011
    J'ai adoré ce nouveau film de Gus Van Sant. Sans doute moins original que Gerry-Elephant-Las Days, mais très touchant, fin, élégant. Mia Wasikowska est délicieuse. Hâte de la voir dans le film de Jim Jarmusch.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 décembre 2011
    Avec Restless, Gus Van Sant se livre à l'exercice périlleux consistant à désamorcer tout le pathos d'une oeuvre de commande plutôt mièvre sur le papier: un jeune homme aux fascinations morbides (il s'incruste aux enterrements des autres) rencontre une jeune femme cancéreuse en phase terminale. On y retrouve bien-sûr les thèmes chers au cinéaste que sont l'adolescence et la mort même si ce sont ici l'enfance et la vie qui parcourent admirablement le film, véritables refuges de ces deux personnages. Batailles navales, lunette kaléïdoscopique, fête d'halloween, buffet de bonbons, lancers de pierres, docteur maboul: plus le film avance, plus les deux adolescents d'adonnent à des jeux enfantins comme on refuserait de grandir et déciderait de faire demi-tour. La mise en scène parfaite de Gus Van Sant rend ce film à la fois beau, grave et léger. Sublime.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 décembre 2011
    Bravo Gus Van Sant, encore un super film! C'est triste et joyeux a la fois et ça traite le sujet de mort avec justesse et tendresse. C'est un film original a ne pas manquer!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 décembre 2011
    Magnifique! Très beau film existentiel sur l'amour et la mort. Très poétique, bien filmé et joué. Malgré la thématique, le film n'est jamais voyeur ou pleurnicheur, mais dans la juste sensibilité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 novembre 2011
    CETTE DOUCE MÉLANCOLIE : qui berce, qui s'écoule, qui fascine, avec douceur sur ce dernier film de Gus Van Sant, explorant ici les thèmes qui lui sont chers : l'adolescence, la mort, l'amour, le spleen, avec une réalisation toujours exceptionnelle, mêlant plans fixes, ralentis, arrêts sur les visages, paysage épuré, le tout dominé par une photographie splendide, propre, pure, très rare. Ensuite, au-delà de cela, c'est la pudeur avec laquelle le sujet ( délicat pourtant ) est traité qui étonne et qui plait ; cette approche de la mort, toujours détournée, suggérée, rien n'est clairement énoncé, ni effusion, ni grande peine exubérance mais un jeu dans les regards, les mots, les quelques gestes qui rend à la mélancolie ses lettres de noblesse ; pas une douleur irrépressible ( parfois peut-être ), mais un mal profond, qui s'infiltre, se répand, lentement, et fait de l'être entier une entité perdue dans le labyrinthe du monde. « Restless » c'est l'amour en dehors de l'univers réel et de la réalité, c'est cette connaissance de la mort, son acceptation et cette envie de profiter de la moindre parcelle de tendresse, fut-elle aussi furtive que la plus petite des vies. C'est ces forêts inexplorées, ces clairières lumineuses, ces trains qui s'échappent, ces fantômes qui nous hantent, que l'on comprend parfois, ces feuilles d'automne qui filent sur le sol, cet amour dans un cabanon, ce réveil tendre et doux, cette ivresse joyeuse, contenue, cette douleur ravagée, ravageante. L'être aimé condamné à mourir et devoir accepter cette vérité, malgré tout, malgré les joies et la réunion des âmes. Regarder son amour partir à jamais, quel mot atroce lorsqu'il s'agit d'aimer, et se voir rester sur terre, triste, seul, pour toujours seul parmi les Hommes, loin de son royaume suprême. « Restless » est un bijou inestimable, drôle parfois, touchant souvent, intime, discret, si beau et si fort qu'il dépasse le statut de drame et s'élève au-dessus des cases convenues d'avance. C'est cet oiseau qui chante au petit matin, heureux qu'il est d'être en vie, après la nuit mortuaire qui l'effrayait... Enoch et Annabel : un nouveau couple-cinéma mythique ?
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