Derniers Avis : Perfect Sense - Page 3

Un film merveilleux, magique et terrible. Ce sentiment de vide, d'anesthésie, que seul l'amour peut remplir. L'Amour qui va au-delà des sens humains, ou qui est notre sixième sens, est le salut de nos protagonistes. Malheureusement, ce sens amoureux est peut-être à notre époque, le tout premier que nous avons déjà perdu dans notre monde égoïste, perfide, ou l'argent à déjà tout remplacé.

Ne sachant rien sur le film, on se demande où se denier veut nous amener. Vu la certaine lenteur du début et son côté très conventionnel, on pense à un énième film romantique puis on comprend vite le côté dramatique que le réalisateur commence à poser sur son film.
On assiste donc bien à un drame apocalyptique. "Perfect Sense" n'a rien à voir avec ces confrères, ici on est dans l'intime et le drame est d'autant plus puissant qu'on s'y identifie...
Une petite claque

Original et déroutant, cette histoire d'amour sur fond d'apocalypse nous offre de beaux moments d'émotion mais l'ensemble est trop inégal pour que l'on puisse s'attacher beaucoup plus à cette histoire.

La vision apocalyptique d'un futur possible: la perte des sens qui conduit à la perte des repères et la perte de la raison.
Cela a parfois des airs de Terrence Malick avec des images fugaces et ses réflexions philosophiques ("sans odorat, un océan d'images du passé disparaît") mais le film contient aussi des images sombres de l'humanité redevenue sauvage tout en conduisant finalement au besoin vital de l'autre pour exister. À la fin tout disparaît sauf le corps......

Ah Eva Green ! toujours prompte à montrer ses merveilleux atours et heureusement, car ça permet d'égayer un film qu'on ne saurait trop catégoriser sinon que de le mettre tout en bas, là où finissent tous les pseudo-films de son acabit, c'est-à-dire tout en bas.

Eva Green ne saurait être réduite à ses atouts physiques, bien que paradoxalement elle le soit en dépit de la meilleure volonté du monde : son beau visage et ses traits sont si charmants qu'ils en deviennent apaisants, peu importe ce qu'elle joue ou tente de jouer, on s'en fout ce qu'elle joue.

Ce que j'en suis réduit à écrire... mais Eva le mérite, y compris dans tous ses films qui ne méritent rien... parce qu'elle le vaut bien.

A l'autre bout, il y a cette andouille de McGregor qui nous désole même s'il est gentil le McGregor, il est gentil !

Quant au reste... j'ai juste envie de résumer cette pandémie de l'ablation des sens par un "qu'est-ce c'est que ça ?!". Revoyons le script : crise de larmes, perte de l'odorat ; crise de rage, perte de l'audition ; explosion de joie, perte de...

Oui, un producteur, des producteurs ont "produit" cette aberration sirupeuse avec la voix off d'Eva qui débite de temps à autre des niaiseries et autres phrases creuses : on dirait une poésie d'un môme de CE2 alors qu'il vous tend son "oeuvre", un infâme gribouillis en l'occurrence.

Pour un nain, ce n'est pas bien grave ; pour un film, c'est pitoyable.

Quelle belle et terrifiante idée que de voir ses cinq sens s'évanouir progressivement! Pourtant cette proposition ambitieuse tourne au ralentit dans un film désincarné. On suit en parallèle les perturbation du monde face à l'épidémie et une histoire d'amour creuse entre des personnages sans consistance, pions pour le scénario. Mais ce ne sont pas les conséquences d'un tel virus lâché sur le monde qui concerne le réalisateur, qui ne cherche ni le spectaculaire, ni les retournements de situation, ni le happy end. Et c'est tout à son honneur.
Malheureusement ce choix narratif devient vite répétitif et sans saveur. Personnages et spectateurs sont piégés dans cette fable fataliste, mais si les premiers font le choix courageux et humain de continuer à vivre en profitant au mieux de ce qui leur reste, les seconds assistent mollement et tristement à cette lente déchéance. L'originalité et la faiblesse du film est d'assumer jusqu'au bout cette linéarité implacable pour servir son concept: La capacité de l'homme à s'adapter continuellement face à l'inévitable changement. Cette moralité toute bouddhiste plutôt positif ne parvient cependant pas à s'affirmer sous le vernis froid et dépressif du film. C'était là toute la difficulté du projet, de faire tenir face à face la puissance du temps présent devant l'inéluctable disparition de la vie. Ici, on sombre vite du mauvais côté, porté par une musique traînante, des successions d'images du journal télé, la voix off monocorde. Ou peut-être Est-ce la grisaille de Glasgow? Pendant qu'on déprime devant son écran, on s'étonne de voir les personnages agir si bravement dans l'adversité. On sort du film sur sa faim, déçu de l'expérience mais heureux d'avoir son club des cinq sens à portée de main. Voilà au moins son mérite, restons positif.

Une histoire d'amour sur fond d'une fin monde très propre, mais incroyablement horrible. Le film gravite autour de cette question : Privé de nos sens que sommes nous vraiment ? Comment tournerait le monde ? Comment vivrait-on ?
Le film exploite à merveille ces questions, et les réponses apportés font froid dans le dos, tant par leur réalisme, que pour ce qu'elles représentent.
Clairement un film catastrophe original, qui pose des questions auxquels nous ne sommes pas habitués, puisque l'on prend pour acquis nos cinq sens, qui ne le sont pas tant que ça finalement. Ces cinq sens qui nous permettent d'interagir avec notre environnement.
Et à l'instar de ces sens, le film nous transmet une image de chacun à travers les couleurs utilisés, la musique, les actions des personnages, ou encore le travail du personnage principal, à savoir chef dans un restaurant gastronomique, représentant à merveille le sens du goût. Un travail somme toute très intelligent et recherché.

Fans d'action, vous êtes prévenus : Le film est lent à démarrer.Mais au bout de 15 minutes l'épidémie arrive pour nous sauver.
Les manifestations de celle-ci sont bien décrites et c'est prenant.
Quel bazar !

Une étoile pour l'originalité du scénario mais quelle grosse déprime de voir le monde perdre peu à peu ses sens sans rien pouvoir faire.

Film apocalyptique déroutant et admirablement interprété par le couple Ewan McGregor - Eva Green. Drame sombre, scénario noir, ambiance captivante.

Un bon film qui relevé à la fois de la tristesse, de la mélancolie et de la romance. Certes, c'est un sujet qu'on pourrait définir comme la fin de vie mais d'un point de vue très original et dans un bien autre contexte qu'une invasion d'extra-terrestres ou menaces monstrueuses. Le sujet du film est bien maîtrisé, malgré quelques petites lourdeur, mais bien passable sur la disparition des sens et d'un ordre bien choisi. Ewan McGregor et Eva Green forment un joli couple, particulier, mais joli. Ce film a quelque chose de puissant au fil de la lecture. On est transporté dans un monde bien particulier qui nous laisse bien perplexe. Décors et costumes normaux. Un film à regarder si vous voulez une autre vision de fin du monde autre que des films comme 2012 ou Independance Day.

Une étrange maladie touche le monde et David Mackenzie montre l’humanité. Les cinq sens se meurent, puis l’amour renaît comme sens ultime.

Eva Green t es jolie
l'histoire par de quelque chose qui peut nous arriver
comment vivrait on dans ce cas là
spoiler: puis cette épidémie disparait, et le film se vide de tous ses sens.

Dommage.

Je n'ai pas accroché à ce film bien trop dépressif. Le scénario ne convainc pas, tout d'abord sa structure narrative qui se base sur plusieurs répétitions et qui rend le film tout à fait prévisible et sans surprises ni, au fond, sans émotions... Elle empêche de délirer un véritable message et on ne voit pas où veut en venir véritablement le réalisateur. Dommage puisque les acteurs jouent très bien, surtout Eva Green qui est magistrale comme toujours.

Ces films regorgeant d'autant de poésie devraient être plus connus. J'ai l'impression qu'aujourd'hui les gens aiment s'attacher au commun et aux choses connues, voilà pourquoi Perfect Sense n'a connu aucun succès. Et pourtant, ce chef-d'oeuvre sublime par sa perfection et son unicité. La seule chose commune à tous les films que l'on peut y trouver est la romance, mais ça s'arrête là. On ne peut trouver aucune scène autre part, et je viendrais même à dire que l'on retrouve autant de talent, que ce soit dans l'écriture ou le jeu, que très rarement. Eva Green nous transporte du début à la fin et nous fait ressentir tout ce que les personnages vivent et nous offre ce que le cinéma ne donne plus: l'oubli. On fait partie du film, du scénario, nous tombons malades avec eux, nous ressentons ces dernières émotions. Et, évidemment, personne à part Ewan McGregor n'aurait pu jouer le rôle de Michael de manière aussi excellente. Certes, il n'a plus rien à prouver mais le fait quand même, nous étonne à chaque fois un peu plus et ne s’essouffle pas malgré les années, même si aujourd'hui le cinéma lui offre moins la place qu'il mérite tant. Perfect Sense confirme bel et bien l'idée qu'il est l'un des acteurs les plus incroyables que nous pouvons découvrir, et si le film atteint une telle perfection, ce n'est que grâce à lui. Et il confirme, de plus, l'idée que les choses les moins connues sont les plus belles. Donc, d'une certaine manière, il n'y a que du positif que le film n'ait fait que de pauvres chiffres.