La première fois que j'ai vu ce film, ce fut au collège dans un cours d'anglais. Le film était évidemment en VOSTFR et bien que je ne fus pas un élève très intéressé, ce film m'avait quand même marqué. Ayant du temps libre, j'en ai profité pour regarder à nouveau ce chef d'œuvre d'un regard plus mature et critique.
L'intrigue | Le duc d'York, deuxième fils du roi George V, est confronté à une difficulté quotidienne : le bégaiement. Médecin après médecin, accompagné et poussé par sa femme, le duc rencontre un thérapeute peu conventionnel, Lionel Logue. Mais alors que ce trouble de la parole perturbe massivement le duc, le sort s'acharne sur lui. Il se voit contraint et forcé de devenir le roi George VI, dans une période troublée par l'Allemagne nazie dont l'empire britannique est le premier rempart.
Une mélodie d'Histoire | C'est bien le sort de la vie qui s'est acharné sur le prince Albert. Vivre avec le bégaiement était suffisant pour lui réserver une place au Paradis - si tant est qu'il existe. Et pourtant, ce personnage, si impuissant par son trouble mais si présent quand il arrive à s'en échapper, se voit prendre le rôle dont il n'avait jamais espéré. Ce film nous transporte littéralement dans une partie importante de la vie du prince Albert, duc d'York et futur George VI. Celle d'un personnage inapte à la fonction qui l'attend, de surcroît dans un contexte politique et européen extrêmement compliqué. Et pourtant, c'est ce combat si merveilleux qui m'atteint et me passionne. Ce casting aux acteurs d'or (Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter) nous offre un jeu d'acteur au niveau des attentes d'un tel film. On entre véritablement dans le XXe siècle : les décors aux allures arriérées et si sombres deviennent tout à coup rayonnants quand on se laisse porter par la mélodie de l'Histoire. Oh non, il n'y a pas besoin de connaître le do-ré-mi-fa-sol-la-si-do de la royauté britannique pour s'imprégner du contexte et de l'intrigue et d'en ressentir les frissons : vous n'avez qu'à écouter. Ecouter ces paroles qui vous bercent et cette musique si attrayante. Si mon discours, si mon avis ne fut pas aussi rayonnant que l'écriture et la réalisation de ce film, je tiens tout de même à ajouter - et accessoirement à finir - que ce film est sans contexte un chef d'œuvre et qu'il est très difficile - peut-être parce que je suis un novice - de déceler de gros points péjoratifs. Foncez (re)voir ce film ! Mais n'allez pas trop vite, attention, vous risqueriez de semer le prince Albert…
Des citations ?
« Qui peut hurler comme ça des voyelles par la fenêtre saura un jour prononcer un discours » - Lionel Logue (Geoffrey Rush)
« La défécation s'effectue avec bonheur par la bouche » Lionel Logue (Geoffrey Rush).