Voici donc le film qui révéla Denis Villeneuve aux yeux du monde entier. Et là, très clairement, j'ai envie de dire, tout ça pour ça ? Tant d'éloges, de battage médiatique et de récompenses pour ça ? Y a quand même un léger problème dans la place les mecs ! Pourtant, c'est vrai qu'elle était hachement prometteuse cette intrigue, laissant entrevoir un film surpuissant. Mais non. On a plus l'impression de voir un pétard mouillé. Au début, j'étais pas trop convaincu. La mère, chassée de chez elle, qui finit par lâcher ses études pour partir à la recherche de son fils, ça me branchait pas vraiment. Au début, rien. Elle passe de villes en villes. Et je me suis dit, si c'est juste ça, qu'il n'y a pas d'embûches, où est l'intérêt ? Fort heureusement, ça se complique après. Là où ça marche pas fort, c'est au niveau de l'alternance faite entre les flashbacks retraçant le parcours de la mère et le déroulé de l'enquête de la fille. Le parcours de la mère, okay, une fois la mécanique lancée, ça se regarde sans problèmes. Mais l'enquête la fille... mais elle dégage rien cette fille ! Aucune émotion. Aucune présence. Pire encore, t'as l'impression qu'elle en a rien à battre qu'elle retrouve sa mère ou pas. Et ça désolé, mais ça passe mal. Une telle histoire avec un personnage aussi apathique, ça peut pas passer, c'est pas possible. Là où ça va pas non plus, c'est les 35-40 dernières minutes qui sont juste assommantes. Et qui débouchent sur une fin limite grotesque qui semble dire "merde" à toute notion de concordance d'âges. Une fin un peu mal foutue, ça peut arriver, ça me gêne pas, mais dans le cas présent c'est pas admissible. Au final, « Incendies », c'est très bien filmé (la scène de l'attaque du bus est superbe), y avait une super histoire, mais ça ne débouche pas sur grand chose.