Derniers Avis : Incendies - Page 8

Chef d'œuvre qu'on peut revoir et découvrir des détails qui échappent à la 1ère projection ! Et que dire de la musique ! Exceptionnelle....

On retrouve dans Incendies les prémices de ce que sera le dénominateur commun de tous les prochains films de Denis Villeneuve (Prisoners, Premier Contact, Sicario...) : une exceptionnelle maitrise du rythme et de la tension. Incendies est seulement en partie imprégné de cette qualité, l'intensité est fluctuante et le final est moins estomaquant qu'escompté.

Premier film vraiment remarquable de Denis Villeneuve après plusieurs essais moins concluants, Incendies révèle la patte d’un auteur capable de s’emparer d’un sujet a priori loin de son univers personnel pour en faire une œuvre forte et exceptionnelle. Il s’appuie ici sur la magnifique pièce de Wajdi Mouawad qui lui donne matière à suivre une intrigue tarabiscotée et forte en pathos. Toutefois, le cinéaste ne tombe jamais dans le piège du théâtre filmé et livre une adaptation purement cinématographique où la beauté des images, des paysages, mais aussi de la réalisation et de la musique concourent à faire d’Incendies une œuvre totale, à la fois belle sur le plan formel et complexe sur le plan thématique. Un vrai beau moment de cinéma, qui a également le mérite d’éclairer un pan de l’histoire des relations complexes entre les milices chrétiennes libanaises et les réfugiés palestiniens. Un grand bravo pour ce sans faute.

Le scénario est à couper le souffle.
Le film est très bien filmé mais Denis Villeneuve sait faire.
J'ai trouvé gênant les incohérences d'apparence d'âge aux différentes époques.
L'ensemble reste très solide.

Un secret de famille mis à jour . Ce film nous le révèle de manière subtile. Quant au dénouement C'est du grand 7ème art. À voir de toute urgence.

Incendies saisit le spectateur dès les premières minutes pour ne plus jamais le lâcher. Pour son troisième film en tant que réalisateur, le canadien Denis Villeneuve s' impose comme l'un des cinéastes les plus prometteurs du moment. Jonglant avec talent entre les différentes temporalité de son scénario, il déploie une mise en scène hallucinante de maîtrise. Le film est d'une telle fluidité que les méandres du récit s'imbriquent parfaitement. Du point de vue de la mise en scène, ce film est un vrai miracle. Incendies développe deux récits qui se croisent et se nourrissent mutuellement. Présent et passé se répondent pour apporter des clefs de compréhension au spectateur. Les séquences se déroulant au Liban au début des années 70 racontent les moments clefs de l'existence de la mère de Jeanne et Simon. Une vie bouleversante que Denis Villeneuve filme avec un radicalisme non dénué de pudeur. Une mère qui passera du statut de répudiée à celui de militante dans la lutte armée, et qui sera connue sous le nom de "la femme qui chante". Un parcours stupéfiant pour une femme qui ne l'est pas moins. Pour figurer ces évènements à l'écran, Villeneuve a fait confiance à l'actrice Lubna Azabal (Exils). Bien lui en a pris car elle endosse ce rôle avec détermination et irradie l'écran de son charisme naturel. Emporté par la musique de Radiohead, on regarde Incendies le coeur noué et le souffle court. Le cinéaste enchaîne les moments d'émotions avec une rigueur mathématique, science qui a son importance dans le récit au sens métaphorique. Le cinéaste réussit à scotcher le spectateur à son siège à plusieurs reprises avec par exemple la scène du bus fusillé et incendié. Cette scène de tension pure figure sur l'affiche du film. La quête effectuée par les deux enfants pour répondre à la demande testamentaire de leur mère se termine par une révélation fracassante. En plus de nous émouvoir et de nous secouer violemment la poitrine, Denis Villeneuve fait florès d'un vrai tour de force scénaristique. Étourdissant.

Rattrapage indispensable d’avoir enfin vu Incendies, même si on ne ressort pas indemne de ce traitement sans concession de l’impact sur les populations happées dans des guerres à connotations fortement religieuses. On se devine au Liban tout le long du film, même si toute l’intelligence de Villeneuve est d’avoir rendu son propos universel par le caractère fictif des lieux de l’action. Par exemple, l’une des protagonistes a passé un long séjour en prison, mais comment oublier les 27 ans de Mandela enfermé en Afrique du Sud. Incendies ne raconte pas qu’une histoire, mais pousse les situations jusqu’à la limite pour rejoindre de monde de l’inconcevable et tutoyer la beauté maléfique des grandes tragédies de l’histoire humaine. Le mélange syncopé des deux époques demande un peu d’attention, et certains détails annonciateurs de la solution finale vous échapperont probablement, mais qu’importe, c’est la marque d’un film riche et fort. Dommage que l’acteur qui joue le fils ne soit pas aussi convaincant que sa sœur jumelle et sa mère, car sinon j’aurai sans hésiter classé Incendies parmi les meilleurs films de la dernière décennie. La violence des affrontements est exposée de façon brute, mais en tout cas jamais sanguinolente comme c’est un peu la mode actuellement, il n’empêche que les noirceurs de l’âme humaine des mauvais jours transpirent à l’écran dès que l’on revient dans la poudrière du Moyen-Orient. DVD aout 17

Premier succès de Denis Villeneuve, "Incendies" est une adaptation de pièce de théâtre sous fond de quête identitaire et de fresque politique. Si Denis Villeneuve nous propose de jolies effets visuels, son métrage manque de maîtrise dans la narration pour convaincre totalement. Ce film regorge d'idées de mise en scène et propose de très belles séquences mêlant émotion et tension. Certaines scènes sont d'une grande violence et emplies d'une très forte émotion mais le réalisateur peine à maintenir le niveau sur l'ensemble de son film. Cela donne un film intéressant et meme passionnant par moment mais inégal. Certaines frôlent la banalité tandis que d'autres dégagent une puissance incroyable. Le film prend par moment l'allure d'un drame un peu convenu et n'exploite pas assez à mon gout l'arrière fond politique de l'oeuvre. "Incendies" est un film intéressant qui regorge de bonnes idées et laisse entrevoir le joli potentiel de Denis Villeneuve sans pour autant entièrement convaincre par manque d'équilibre et de maîtrise.

Comment raconter une histoire puissante avec une construction aussi délicate et fascinante que celle de la double quête de la vérité: celle de la mère et celle des enfants. Le temps s'évapore autour des êtres et on a l'impression qu'ils vont se rencontrer. Au-dessus de tous, la femme qui chante campe un portrait magnifique.
Un grand film poignant.

Chef d'oeuvre. Sans aucun doute l'un des meilleurs films que j'ai eu la chance de voir dans ma vie. Le résumé ne donne pas tellement envie au départ mais le film c'est toute une autre histoire :)

Un film très dur, mais très beau à la fois. La réalisation est entremêlée d’histoires mélangeant passé et présent mais qui vont irrémédiablement déboucher sur la vérité. Celle que recherche deux jumeaux canadiens relativement à un frère et un père qui seraient encore vivants. Ils vont pour cela mener une enquête au Moyen-Orient et en apprendre plus sur une mère qu’ils ne connaissaient finalement pas si bien que cela. C’est beau, tragique et shakespearien au possible avec l'interprétation magistrale de l'actrice Lubna Azabal campant une formidable femme qui a su marier amour et horreur. Le « chef-d’œuvre » de Villeneuve.

L'absurdité de la haine des uns envers les autres pour des motifs futiles nous plonge dans un abîme indescriptible... L'horreur dans toute sa splendeur.

Un film dont on ne sort pas indemne. L'horreur de la guerre à travers une histoire de famille très bien mise en scène par Denis Villeneuve.

chef d'oeuvre intemporel, au-delà de toute considération de thème, de technique, de propos, d'époque, de nationalité, de support... un quelque chose de plus que du cinéma, plus que de l'art, plus qu'un montage, plus qu'une histoire. Un tout qui défie les lois de la raison. Une pépite d'art pur.
Quand le tout est infiniment plus que la somme des parties.

Noir très noir, le film de Denis Villeneuve est pour le moins marquant. Il nous emmène au Liban, retracer le passé (très très) douloureux d'une mourante. Les horreurs se succèdent, jusqu'à la fin, en forme d'apothéose.