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    Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures)
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    Vincent P
    Vincent P

    17 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2012
    Un des plus beau film existant. Il fait écho en nous aux différents mystères qui nous habite, à savoir l'amour, la mort, l'inconnu, et qui sait à nos vies antérieurs.
    Le monde que nous donne à voir Weerasethakul est un univers où s'entrelace vivants et morts, humain et inhumain, passé et présent, telle une superposition de différents de degrés de réalité (tel la scène final, superbe).
    On se laisse porter dans cet étrange rêve de la même façon que la princesse effectue la danse charnelle avec le poisson-chat, sans faire de distinction net entre réalité et imaginaire.
    On ressort de ce film vidé et purifié tel l'oncle boonmee dont l'âme s'écoule en un petit ruisseau, allongé la grotte de ses origines d'où on ressurgit ses vies antérieurs.
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 011 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 février 2011
    Une fable onirique envoûtante, une ode à la vie et à la mort qui n'en est que la simple continuité, un récit aussi profond que visuellement époustouflant, un film à méditer, une palme d'or amplement méritée.
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 septembre 2010
    J'étais prêt à aimer ce film.

    D'abord parce qu'un précédent opus du réalisateur m'avait intrigué et en partie séduit, d'autre part parce que j'ai une tendresse particulière pour la Thaïlande et son cinéma, enfin parce que quand un grand festival quitte les sentiers mainstream, cela me plait plutôt.

    Malheureusement, et même avec toute la bonne volonté du monde, il faut bien conclure qu'il n'y a pas grand-chose à sauver dans cette Palme.

    La mise en scène est inexistante, le plan fixe étant la norme, la caméra à l'épaule tremblotante la vaine variante (dans la grotte, sous l'eau). La photo qui s'annonçait somptueuse est incroyablement laide (à tel point que je pensais être tombé sur une copie endommagée, mais d'autres critiques m'ont convaincu du contraire). Le propos est décousu, et sa charge symbolique m'a complètement échappé.

    Le gouffre entre mon esprit et le film est tellement grand que je ne comprenais pas toujours ce que je voyais : où sont ces fameuses vies antérieures dont parlent le titre (dans le poisson chat) ? Le buffle de la première scène a t'il un sens ? Les ouvriers laotiens ? Comment raccorder les photos montrées dans la séquence du rêve dans le futur et ce qui est raconté ? Et quel est le rapport entre les derniers plans lynchiens dans la chambre d'hôtel et le reste du film?

    Ce qu'on peut sauver dans le film tiendrait en 10 minutes, il dure malheureusement 1h50, ce qui signifie que vous avez largement le temps de penser à vos courses (pour ma part les livres que je dois acheter). Il fut des Palmes d'or discutées ou controversées, mais là, à part quelques critiques qui considéreront que Weerasethakul est plus un artiste plasticien qu'un cinéaste (je l'ai lu !), je ne vois pas qui pourra aimer, sauf à être maso ou défoncé ou peut-être boudhiste. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 4 septembre 2010
    Alors, j ai aimé a lire les différentes critiques de ce film, et c'est là ou on se rend compte des sensibilités distinctes qui peuvent exister.
    Si, je suis parti le voir, ne sachant même pas de quoi cela parlait, j'en ressors en ne comprends pas ce qui a été évoqué.
    Quand, je lis que c est un bijou contemplatif, je m'interroge et me demande donc, si un reportage, animalier ou sur la nature, ne mériterait pas une palme...
    Il nous filme la jungle ... oui certes, le fait de laisser les sons, nous offrir un vagabondage, ne donne en aucun cas, la réalité de cette nature.
    Des plans, en longueurs et en silence... pourquoi pas, mais ou est la féérie, le rapport à la mort et aux esprits.. sans aucune connection avec les sens, ni avec le sens...
    Peut être donc un film à voir sans pensées, peut être juste avec son emotionnel et sa sensibilité.
    Je n'ai pas aimé, cela reste après à vous de tester...
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 septembre 2010
    Alors là, nous sommes dans les hauteurs. Avis aux amateurs d'action et d'aventures effrénées: circulez, il n'y a rien à voir! En revanche, plaisir garanti pour ceux qui aiment la méditation, la lenteur orientale, le goût du détail qui bien sûr fait sens. En l'occurrence la réflexion est omniprésente autour de l'évocation de cet homme diabétique qui, sentant sa fin venir, se laisse envahir par un monde de fantômes qu'il connaît bien (sa femme, son fils) en même temps qu'il voit défiler le "film" de sa propre existence. Les scènes sont parfois d'une beauté saisissante, comme celle de cette princesse qui va soigner son ennui et son mal de vivre en faisant l'amour dans un lac avec un poisson-chat (ne surtout pas rire: ça gâterait tout...). Et puis l'humour au second - voire au troisième - degré n'est pas absent, loin de là, de cette admirable production qui a bien mérité la Palme d'Or au dernier Festival de Cannes.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    26 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juillet 2010
    Conte réminiscent, doux, impur, envoutant, sensuel, naïf, malade, familial, interlude féerique, fabuleux, hanté, peuplé de revenants, de voix, de créatures hybrides, de fantômes, de princesses, d‘animaux, dont certains copulent - ils sortent des ténèbres un à un, attirés par la lumière d'une lampe, comme des bêtes curieuses, et se présentent là, à celui qui les visite, passent, "devant" la caméra, s'invitent à notre table avec une simplicité plate et désarmante - co-existence des mondes terrestre et spirituel - aller - retour - voyage d’accompagnement du jour vers la nuit, passages communicants de la surface du monde des vivants aux profondeurs obscures et mystérieuses des esprits de l’autre monde, de la vie vers la mort, de la campagne vers la ville ; les références scintillent et miroitent, magiques comme la Belle et la Bête de Jean COCTEAU, politique comme Chris MARKER, et opèrent une scission décisive. Les corps restent figés devant l'écran, mais les esprits se lèvent et traversent les cloisons, ne connaissent aucunes frontières. Géant, humble, vaste espace ouvert et rémanent, planant, inactuel, merveilleux, plein de réserve, un trek mystique, un trip fantastique qui vous imprègne encore plusieurs jours après la projection. Intègre, concentré sur son ouvrage plutôt qu'à chercher à plaire, la connivence, le consensus, à distraire le spectateur occidental de son ennui confortable, à expliquer ou convaincre de quoique ce soit, avec des critères esthétiques différents de ceux que dictent les dollars de recettes, le nombre d'entrées supposées, les goûts formatés d'un public abonné au bureau des plaintes des services consommateurs. Un film révélateur, couronné d'une palme de rêve, de joie. D'une discrétion confondante, admirable, qui ne demande rien à personne, pas même d'être vu d'autant de monde. Le film fonctionne sans eux, tous les moi-je moi-je insignifiants et grammaticalement déficients, les indécis, les censeurs enragés des grandes coupes au ciseau, qui ne décolèrent pas de rancoeur, qui ne tolèrent pas l'existence en salles d'autres cinémas que les films dits "Grand Public", qui contestent la liberté de choix d'un jury, la liberté d'un artiste de créer comme il l'entend, sans obéir aux standards uniformisés imposés partout sur la planète par les lois du marché. Bref tous ceux qui ont de sérieux problèmes avec la liberté d'autrui. On retournera en salles en septembre, quand le film fera une réapparition dans notre monde. "Avec Tim Burton, on a rapidement discuté. Les membres du jury sont venus me féliciter. Benicio Del Toro en particulier m'a dit qu'il avait été très touché, qu'il était en pleurs à la fin du film" A.W.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 avril 2014
    Si "Oncle Boonmee" fascine, c'est que c'est un film aux vies multiples, un film qui croit en la réincarnation - non pas littéralement, par les thèmes qu'il aborde, mais plutôt par sa capacité à transcender l'objet-film en tant que tout cohérent en adjoignant au récit des séquences qui brisent sa linéarité, mais pourtant se rattachent à lui en créant des connexions aussi lointaines que profondément intimes. J'ignore tout des opinions religieuses et spirituelles de son auteur, et je vous dirai même que je m'en moque, que cela n'a guère d'interférence sur le jugement à porter à son œuvre. En revanche, je trouve admirable la façon dont Apichatpong Weerasethakul parvient à mettre en scène ces croyances traditionnelles - littéralement à leur donner corps. On y retrouve, comme rarement dans un film du 21ème siècle, cette naïveté au sens noble, cette enfance du cinéma à sa création, lorsqu'illusion était synonyme de poésie.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 28 juin 2011
    Alors là, quelle déception, et surtout, quelle incompréhension. Incompréhension devant tant de louanges, surtout de la presse, et devant la palme d'or que ce film a reçue. Je ne sais même pas par où commencer. Alors, il est vrai que les paysages sont beaux, ainsi que quelques plans, mais faut-il pour cela nous les montrer pendant une durée de temps interminable. Car c'est cela Oncle Boonmee, une séquence de plans, plus longs les uns que les autres. Le scénario est d'une simplicité affligeante, dans mon oppinion, ce n'est même pas un scénario. Des dialogues, il n'y en a presque pas. La plupart du temps on filme les acteurs en train de se regarder ou de faire des choses normales de la vie quotidienne. Et quand ils parlent, ils se prononcent parfois sur des choses tout à fait anodines, sans aucun intérêt, et en plus ils ne sont pas vraiment convainquants. Après, le film se veut poétique et profond, mais pour moi, la poésie présuppose l'émotion, et là, je suis désolé, mais je n'ai trouvé aucune émotion dans ce ramas de scènes, plus longues les unes que les autres, qui ne transmettent rien, sauf peut être l'envie du réalisateur, de se faire passer pour un intellectuel, en faisant un film abstrait. D'ailleurs, pour ce qui est de la complexité, ce film est dans mon oppinion, faussement complexe. En fait le message de cet Oncle Boonmee se résume à, ne craignez pas la mort et le destin, faites face à eux avec sérénité. Pour le reste, je voudrais seulement relever la scène de la princesse et du poisson, qui est pour moi le seul moment réussi du film, car là oui, le film prend l'air d'une fable, et devient beau et poétique. Malheureusement, le reste du film est comme déjà dit d'une longueur infinie, d'un ennui mortel et d'un vide abyssal. Bref, vous l'aurez compris, Oncle Boonmee se place pour moi dans la catégorie des films prétentieux qui sont franchement ratés. Après bon, à chacun de voir et de juger, mais dans mon avis, ce film est à oublier.
    velocio
    velocio

    1 164 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 mars 2012
    Cannes 2010, un film de la sélection Officielle : "Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures)" du cinéaste (!?) thaï Apichatpong Weerasethakul. Très vite, vous vous demandez ce qu'un tel film vient faire à Cannes : les images sont exceptionnellement laides (du mauvais 16 mm gonflé), l'histoire est inepte (sauf, peut-être, pour celles et ceux qui croient à la réincarnation, mais ce n'est pas mon cas !), les acteurs (?!) jouent comme des pieds; quant à la mise en scène, difficile de la juger dans la mesure où il ne se passe pratiquement rien et où on s'ennuie profondément. Pour tout dire, un film qui ne serait sélectionné dans aucun festival de cinéma amateur. Et à Cannes, le plus grand Festival du monde, il est là, en sélection officielle ! A n'y rien comprendre. Puis vient le dimanche 23 mai, le jour où est dévoilé le palmarès. Et là, on retrouve ce film avec la Palme d'Or. Provocation ? Tirage au sort ? Des jurés ivres-morts au moment du verdict ? En tout cas, un très mauvais coup porté au cinéma ! En effet, de nombreux spectateurs font confiance à la palme d'or : ce film, qui était le seul film de la compétition à ne pas avoir de distributeur avant le Festival (on comprend pourquoi en le voyant ! Même Ad Vitam, distributeur de "Tropical Malady", ne croyait pas en ce film), va réussir à drainer quelques centaines de milliers de spectateurs et ces gens là risquent fort être dégoutés du cinéma style art et essai pendant un bon moment. Mais au fait, réfléchissons un peu : qui était le président du jury du Festival 2010 ? Tim Burton, un des rois du cinéma de divertissement. Tout bénéfice pour lui de détourner les spectateurs du cinéma d'art et d'essai ! Quant aux critiques professionnels dont beaucoup vont encenser ce film, surtout, ne vous laissez pas impressionner : c'est tellement grisant de porter aux nues ce que le bas peuple est incapable de comprendre. Vous l'aurez compris : face à ce que je considère comme un véritable scandale, je suis furieux. Ce film, la Palme, certaines critiques à venir, ça gonfle !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 septembre 2010
    L'initiation à la méditation orientale est un art que peu de gens maîtrisent, entre la vulgarisation honteuse des clubs de yoga, et l'hermétisme des textes sacrés, les personnes étrangères à cette cultures restent enfermées dehors.
    Voir ce film c'est être obligé, pendant deux heures, de sentir cette douleur, la douleur de l'élève face à l'enseignant qui refuse de parler. Je pense que le réalisateur aurait dû faire plus d'effort, et j'espère que cette palme ne l'incitera pas à garder le même style.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 septembre 2010
    Pourquoi personne ne veut faire confiance à Tim Burton?? Une palme d'or innattendue pour beaucoup, mais qui reste un film absolument magique...Beaucoup de gens disent ne pas aimer ce film, c'est normal ils n'ont rien compris...mais tout est dans le titre, "celui qui se souvient de ces vies antérieures"
    Apitchapong Weerasethakul mélange la féerie visuelle et une bande son exceptionnelle, tout est dans la poésie de la thaïlande, car nous pauvres occidentaux, nous nous disons qu'il y a la mort et point final...Mais dans ce pays, filmé dans toute sa beauté, on balance entre la réincarnation et la transformation en spectre...et tout y est représenté.
    On retient trois séquences importantes: le dîner où la femme décedée et le fils disparu reviennent voir Boonmee, à la veille de sa mort; une scène simple et tellement forte par cette simplicité. Le lubrique poisson-chat qui prend cette princesse défigurée, une poésie où le doute de savoir qui du poisson ou de la princesse et un vie antérieure. Et enfin la séquence dans cette caverne scintillante et magique. Une image reste gravée, celle de ces singes-fantômes qui fixe la caméra dans la pénombre...
    Une magnifique palme d'or qui mèlent le fantastique au réel avec une immense abileté!!!
    jamesgray33
    jamesgray33

    27 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2015
    Mystique, envoûtant, visuellement splendide, et même un peu abstrait. A sa manière radicale et douce, ONCLE BOONMEE nous convie à une expérience totale, libérant l'imaginaire au coeur d'une jungle étrange, interrogeant sur le mystère de la vie, incitant à retrouver des émotions oubliées et invitant doucement les fantômes à venir à notre rencontre. Quel émerveillement de cinéma!!
    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 octobre 2012
    Les fidèles lecteurs de ces critiques peuvent en témoigner, j'ai toujours accordé une place importante au cinéma asiatique, qu'il provienne du Japon, de Chine, de Hong-Kong, de Taïwan, des Philippines, de Thaïlande, de Corée du Sud et même de Corée du Nord. Alors, la Palme d'Or pour un réalisateur thaïlandais, dont de surcroît j'ai réussi à apprendre le nom, voilà qui devait me ravir. N'ayant vu aucun de ses trois précédents films, je commandais en DVD "Tropical Malady" pour me faire patienter. Première douche froide : rarement je me suis autant ennuyé devant un film, particulièrement la deuxième partie où Keng part dans la jungle.

    Mais bon, si Tim Burton, Benicio del Toro et Emmanuel Carrère se sont tant battus pour ce que Libération qualifie de "paradis de cinéma", il doit bien y avoir une raison, même si d'autres critiques avaient de quoi renforcer mon inquiétude : pour les Inrocks, il s'agit "d'un film pour tous ceux qui considèrent encore le cinéma et la création comme une aventure, un voyage sans GPS en terre inconnue", pour Libé, d"un "tissu serré de métaphores, exultés comme autant de râles poétiques" ou pour Télérama d'"un calme synonyme de disponibilité absolue, d'extralucidité ; un superpouvoir".

    Préparé par la vision de "Tropical Malady", alerté par les dithyrambes de la critique, j'ai donc compté la durée du premier plan, un plan fixe sur un buffle attaché filmé entre chien et loup : 53 secondes. Nous voilà installés dans la "disponibilité absolue", celle des évocations vagabondes qui ont commencé à émerger, du style "Pourquoi le buffle se laisse reprendre aussi facilement alors qu'il avait mis l'énergie de la chèvre de Monsieur Seguin à se libérer ?" ou "Tiens ? On roule à gauche en Thaïlande ?" Il faut dire que la matière essentielle du film est composée de scènes anodines, souvent des discussions faites de dialogues du type "Nos tamariniers ne sont pas aussi beau que ceux de Penchaborn" ou "Regardez, une courge ! - Elle est énorme...".

    Les Inrocks évoquent ces scènes pour souligner qu'elles sont suivis par de "furieux coups d'accélérateurs". Certes, il m'est arrivé deux ou trois fois de sortir de ma torpeur devant une rupture de rythme, mais à chaque fois pour bien peu de temps, tant la surprise annoncée est immédiatement désamorcée par son traitement banal, comme l'apparition à la "Blow-up"d'un singe bondissant sur une photographie ou le coït d'une princesse avec un poisson-chat.

    Alors que "Tropical Malady" était divisé en deux parties très distinctes, "Oncle Boonmee" est constitué de six bobines de 20 minutes constituant chacune un segment narratif et présentant une esthétique propre. Ce choix d'une durée unique aurait pu représenter une contrainte créatrice ; il ne fait que renforcer l'impression de coq à l'âne déjà présente dans "Tropical Malady", où une scène sans grand intérêt se voit couper arbitrairement, et où ici on passe de l'irruption du fils réincarné en singe aux yeux rouges à la progression nocturne d'un palanquin dans la jungle.

    Je me suis interrogé pendant tout le film sur les raisons qui faisaient que je restais à ce point extérieur à ce que Apichatpong Weerasethakul semblait vouloir dire. Etait-ce de mon fait, notamment à cause d'une ignorance des éléments de la culture bouddhiste et thaïlandaise ? Etait-ce le manifestation d'un manque d'ouverture et d'une prégnance du cartésianisme qui m'empêcherait à ce point de me sentir concerné ? Ou n'était-ce pas plutôt la conjonction d'un rythme délibérément alangui, d'une distance paresseuse avec les personnages et de l'aspect suranné d'effets Méliès cheap ?

    Plus que le film lui-même, c'est l'engouement du jury de Cannes et d'une partie importante de la presse pour cet objet filmique d'un autre temps qui me laisse perplexe. Même si ça m'ennuie de partager à ce point l'avis du Figaro, force est de constater qu'après quatre années de Palmes d'Or assez enthousiasmante (particulièrement " Le Vent se lève", " Entre les Murs" et "Le Ruban Blanc"), le Festival de Cannes retombe dans ses vieux travers de couronner un film à la fois avant-gardiste et suranné condamné à une diffusion confidentielle.

    Critiques Clunysiennes
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 25 juin 2012
    Comme The Tree of Life, ce film n'a suscité aucun intérêt pour moi si ce n'est son côté esthétique. Insuffisant, donc, puisque très vite, Oncle Boonmee s'est transformé en fond sonore et visuel pendant que je vaquais à mes occupations. Le bonus, tout aussi naze (oui, je voulais quand même essayer de comprendre, mais bon...) révèle bien la personnalité du réalisateur qui aimerait bien se retrouver à la place du spectateur qui découvre le film pour la première fois, car son expérience va être tellement merveilleuse! Un petit problème d'ego monsieur Weerasethakul ?
    pierrepp
    pierrepp

    13 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 septembre 2010
    je m'étais préparé à voir un film un peu spécial, et je ne rate jamais aucune palme d'or. Malheureusement,j'ai vu le film le plus "chiant" de l'année...Quelle substance faut il prendre pour l'apprécier comme certaines critiques et comme Tim Burton ? du café (ça c'est sûr), de la drogue ?.....désolé mais j'ai autant agonisé (d'ennui) que ce pauvre Boonmee .
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