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    La Solitude des nombres premiers
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    3,0
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    82 critiques spectateurs

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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    89 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2019
    Les nombres premiers, nous explique le film au plus profond de ses délires, sont solitaires parce qu’ils sont parfois séparés d’un seul intrus : 11 et 13, 17 et 19. Pourtant, les nombres sont sans fin, de même qu’une société qui se démène pour faire tout le mal qu’elle peut à ses pupilles prétendument protégés.

    Dans une luminosité tranchée, un éclairage blafard à l’extrême qui peut devenir radieux au gré des caprices d’une météo qui a perdu la tête, Costanzo veut déranger. Il n’hésite pas à faire une partie énorme du film – d’une longueur de 17 ou 19 minutes, peut-être ! – sur fond de musique de boîte, des rythmes devenus maladifs parce qu’on a compris qu’ils accompagnaient la torsion faustienne des corps amaigris.

    On entre dans le club amorphe des ruinés par la vie dont Luca Marinelli (vu et admiré dans On l’appelle Jeeg Robot (Gabriele Mainetti, 2017)) sait animer l’œil déjà mort comme un nécromancien de la prestation. Je ne suis pas censé le citer en oubliant son binôme Alba Rohrwacher, mais elle est plus passive. Quoique pas amoindrie dans le résultat, surtout que les différencier dans leur complémentarité, c’est bien le but, et aussi de la contrarier par la volte-face cauchemardesque d’une amitié tierce qui promettait d’être salvatrice avant de céder sous la pression du groupe. Non, décidément, il n’y a que l’un dans l’autre qu’ils trouvent un peu de salvation, juste de quoi se faire survivre jusqu’au prochain âge.

    Car mieux que beaucoup de films non-linéaires (et je suis forcé de me rappeler Mullholland Drive et Mr Nobody, déjà que Marinelli a, je trouve, beaucoup en commun avec le type Leto-Gyllenhaal d’acteurs sans présence ni charisme qui nous embarquent), Les Nombres Premiers connectent remarquablement les personnages d’une époque à une autre.

    L’innocence enfantine, blessée, se mue en une adolescence mutilée puis un âge adulte traumatisé, et dans chacune de ces trois époques, deux personnes reconnaissent leur blessure au travers d’un sentiment qu’ils ne sont capables ni l’un ni l’autre d’aborder et qu’ils vont prendre longtemps – vingt ans – à dompter. Le physique change, parfois l’acteur, mais leur âme fait pousser ses propres raisons d’être dans une autre non-linéarité : l’ambiance.

    Oui, Costanzo veut déranger mais il a confiance qu’on saura éviter de le résumer à une partie ou une autre du film : à tous les âges son humeur si l’on arrive à voir que, dans l’outrance, c’est la causalité qui parle et la non-linéarité qui s’exsude.

    septiemeartetdemi.com
    Seemleo
    Seemleo

    52 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 mai 2011
    Des plans travaillés et esthétisants, une certaine audace et des choix judicieux dans la mise en scène, une intrigue somme toute classique, basée sur les mystères et les traumatismes de l'enfance. Tout cela tient le spectateur en haleine un temps, mais face à la mince révélation et au radotage général de dernière partie, on ne peut être que déçu et même consterné par l'orgueil du réalisateur qui imagine que son exercice de style suffit à rendre son oeuvre intéressante. En 2011,le cinéma prétexte, le cinéma prototype sans contenu, avec des ambitions artistiques mais en oubliant celles qui sont cinématographiques, ce cinéma-là, ne passe plus la rampe de satisfaction du public, même averti. Et je pense que c'est plutôt un signe de maturité de sa part.
    Julien D
    Julien D

    1 102 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 mai 2011
    Le rythme lent de cette triste histoire d'amitié difficile rend les scènes réellement émouvantes vraiment rares. Si les principaux acteurs incarnent bien leurs personnages à leurs âges différents, c'est justement cette narration totalement anachronique qui nous empêche de suivre avec attention leur relation ambiguë liés à leurs problèmes psychologiques respectifs freinant leur communication avec le reste du monde.
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2011
    Quel film étonnant !

    Dans un premier temps, je n'ai pas compris grand-chose à ce que je voyais. Le réalisateur tresse l'écheveau d'histoires se déroulant à 3 époques différentes (1984, 1991, 1998) présentées de façon entrelaçée. Pas facile donc de s'y retrouver, mais au bout de 15 minutes, c'est bon.

    Les personnages : Mattia (génie des maths), Alice (boiteuse), Michela (soeur jumelle de Mattia, handicapée), Viola (à la fois copine et bourreau d'Alice).

    Le scénario est puissant et je ne peux pas en révéler grand-chose sans courir le risque de vous gâcher le plaisir.

    La mise en scène est très variée, riche, foisonnante et parfois même baroque, dans une veine qui n'est pas sans rappeler celle d'Amore, vu l'an passé. L'actrice Alba Rohrwacher, charismatique, jour d'ailleurs dans les deux films. Mais on s'attache ici encore plus aux personnages qu'à ceux d'Amore. Une dernière partie (située en 2007) nous projette dans l'avenir avec une rupture de ton assez incroyable, mais assez bien maîtrisée, jusqu'à une dernière scène réussie, ce qui est toujours une gageure pour un film de cette ambition.

    Une petite question pour ceux qui vu le film (ou lu le roman) : avez vous compris cette scène où Alice surprend un groupe d'adulte en train de réciter des nombres ? Plus globalement qu'avez vous compris concernant la mère d'Alice ? Est ce que dans le roman les parents d'Alice apparaissent dans les autres époques que la première ?

    Dans ces temps d'uniformité je conseille en tout cas La solitude des nombres premiers, à la fois thriller psychologique à la limite du fantastique (l'ouverture, le clown) ou du teen movie horrifique (les scènes d'humiliation), et chronique d'un amour contrarié par les différentes altérations de l'esprit (anorexie, auto-mutilation...). D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
    Thierry M
    Thierry M

    131 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mai 2011
    Assez interressant, mais une grande lenteur et tres desordoné.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    22 abonnés 865 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2011
    Beau film dont on sent qu'il prend le risque de porter à l'écran un récit littéraire. Acteurs justes et sensibles. Emouvant et mélancolique. On ne comprend pas tout mais on devine. J'adore ces films dont la nostalgie dramatique est la raison d'être. A voir sans retenue.
    willyzacc
    willyzacc

    72 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 mai 2011
    Je ne savais pas à quoi m'attendre avec ce film. Plutôt cet exercice de style de 2h, pour le coup on la ressent la solitude, solitude du spectateur, de l'acteur (qui sont bons il faut le dire) du personnage : on s'ennuie à mourir par cette histoire plate où aucune émotion ne passe. Le film est de plus complétement desservi par sa musique lourde et barbante.. alors c'est bien les exercices de style, mais en un peu moins lourd si possible..
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 mai 2011
    Dès les premières images, Saverio Costanzo donne le ton alors que la musique empruntée à Argento donne le la : le film sera anxiogène, étouffant, mystérieux. Le roman adapté est un best-seller dont la structure narrative est ici morcelée dans un contant aller-retour entre trois époques de la vie des héros, Alice et Mattia, dont un trauma initial déterminant nourrit une adolescence et une vie d'adulte minées par la difficulté d'être, d'échanger, d'aimer. Dans cette manière de casser la linéarité d'un récit pour en tirer le meilleur, on pense au fantastique travail de Gus Van Sant sur Paranoid Park. Chez Costanzo comme chez Van Sant, le trauma se révèle petit à petit dans une lecture jamais intellectualisée des errements de ses personnages. Dans un même ordre d'idée, on pense également à Mysterious skin, le chef-d'œuvre d'Araki magnifiant pour sa part un roman déjà morcelé. Si La solitude des nombres premiers n'atteint pas les sommets que les deux films pré-cités dominent, il s'en rapproche sans rougir tant la maîtrise de Costanzo impressionne. La première heure du film se révèle tout à la fois magique et palpitante. Toujours sur le fil, jamais trop ni trop peu, donnant au spectateur le sentiment trouble que le drame se prépare et que la violence couve, avant qu'il comprenne que ce qu'on craint est déjà arrivé, porté par de jeunes acteurs fantastiques, La solitude des nombres premiers se vit comme un thriller au suspense décalé. Cadrage au plus près, habile montage, musique omniprésente mais légitime et constitutive du processus narratif, le film s'inscrit dans l'exigence d'un cinéma moderne et profond. Et si la présence d'une superbe Isabella Rossellini, fille du père du cinéma italien, nous rappelle que Constanzo fait partie de ceux qui se battent encore pour faire renaître celui qui fut le meilleur cinéma européen de l'après-guerre, nous sommes bien ici dans un cinéma en mouvement, jamais nostalgique ni sclérosé. Aussi tout ici pousserait à crier au chef d'œuvre si la dernière partie ne venait altérer une si belle construction. Bien que réservant quelques belles scènes (retrouvailles sur fond de Kim Carnes), et proposant un épilogue assez logique, la radicale rupture de ton, la lenteur et le silence lorgnant d'un coup vers Antonioni, apparaissent presque comme une faute de goût. Malgré cette fin décevante, peinture angoissante d'enfances bousculées, aussi juste dans le fond que brillant dans la forme, La solitude des nombres premiers s'impose comme l'un des films les plus intéressants de cette année 2011.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mai 2011
    L'adaptation du (bon) roman de Paolo Giordano est fidèle mais, force est de constater, qu'une fois de plus, les images ont du mal à retranscrire la puissance des mots. La solitude des nombres premiers est un film sinistre, constamment, avec une construction beaucoup trop sophistiquée, les époques se contaminant dans un savant désordre, qui rend l'entreprise d'une grande artificialité. Saverio Costanzo crée un climat opaque, oppressant, densifie un mystère alors qu'il aurait pu jouer la carte de la simplicité. Traumatisés par l'enfance, Alice et Mattia se frôlent, se reconnaissent, mais sont incapables de communiquer et de confronter leurs angoisses respectives. Le film a tendance à niveler tous les sentiments et joue avec maladresse sur le symbolique, dans une ambiance à rendre suicidaire un dépressif. Le qualités d'écriture et de pudeur du livre de Giordano se transforment en un lourd lamento dans le film de Costanzo. Un cinéphile trouve toujours des petites choses à picorer, même dans un film qui ne l'a guère séduit, là, on a vraiment du mal.
    Sloughi
    Sloughi

    13 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2011
    Une véritable surprise, un choc émotionnel total, une puissance visuelle étonnante. Alba Rohrwacher est bouleversante, le film est fort, troublant, bouleversant. A l'image de son titre, il est unique.
    lionelb30
    lionelb30

    384 abonnés 2 496 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 mai 2011
    Quel dommage.Beaucoup de scenes hallucinantes voir hypnotique et marquante mais qui nous laisse presque a chaque fois sur notre faim.
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mai 2011
    Ils sont bien seuls, les nombres premiers, et désespérément voués à être incompris. C'est le lot de Mattia et d'Alice, deux jeunes gens qui ont tout pour vivre ensemble et qui ne cessent de se repousser comme si qui se ressemble ne s'assemblait pas nécessairement. Le film de Saverio Costanzo rappellera bien des choses aux spectateurs cinéphiles : David Lynch, Brian De Palma ou Dario Argento semblent constamment présents dans cette oeuvre où l'horreur est à deux doigts de poindre. La caméra oeuvre toujours en virtuose et le montage est une vraie réussite même si d'aucuns peuvent trouver parfois une telle virtuosité gratuite. Mais ne boudons surtout pas notre plaisir: c'est devenu tellement rare de voir un bon film italien...
    lorenzo fly
    lorenzo fly

    17 abonnés 813 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2011
    Très beau film et très touchant. Une réalisation très soignée et le choix de la bande originale colle parfaitement. On assiste ici à un voyage intemporel entre deux personnes. Deux personnes qui ont tout en commun mais dont les épreuves de la vie vont les marquer chacun de leur coté. On notera tout de même quelques longueurs. Une belle réussite néanmoins.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 395 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 octobre 2020
    Je n'ai pas lu de livre mais j'ai été attiré par le titre. C'est un fouillis de chronologies et un scénario rempli d'angoisse pour les adolescents dans un drame inutile. Il est également plein de scènes inutilement prolongées qui n'ont aucun sens mais vous pouvez sentir que le réalisateur Saverio Costanzo en est fier. De plus ce film n'a rien à voir avec les nombres premiers. Les nombres premiers ont peut-être été mentionnés dans une ou deux phrases dans le film mais n'ont jamais été au centre de l'attention. Je me demande s'il y avait un meilleur raison dans le livre d'utiliser les mots nombres premiers. La Solitude des nombres premiers mérite une étoile et je suis vraiment généreux...
    Patricemarie
    Patricemarie

    40 abonnés 1 280 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 novembre 2011
    Ils nous saoulent un peu avec tous leurs problèmes psychologiques, mais ça change un peu des films américains potaches et puérils.
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