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    Under the Skin
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    664 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    De belles images ne suffisent pas à faire un bon film. Comme disait Toscan s'est planté " c'est un film avec beaucoup de non dits - Oui et beaucoup de gens ont été le non voir. "
    Revoyez la Mutante 2 entre potes, au moins vous aurez l'odeur d'un vrai nanar. Ici le film n'est même pas pertinent sur la nature extraterrestre de la créature, son comportement simulant l'humain, aucune recherche, on ne sait rien de son apprentissage ou presque, bref tout ce qui aurait eu du sens ailleurs, est ici passé à la trappe.... La seule bonne scène étant celle de l'enfant abandonné sur la plage de cailloux. .... L’expérimental est une excuse merveilleuse pour les feignants. ---- Un festival de silence autour de l'actrice principale ... Comme elle a environ 30 répliques dans le film, c'est au moins ça de gagné........ Je ne comprends pas le hype autour d'elle, s'il ne s'agit que de son corps, toutes les actrices internationales sont au moins aussi belles. A croire que fantasmer sur une ado au regard vide suffit à faire d'elle un sex symbol, voire une bonne actrice ...

    Heureusement le public se charge d’exécuter cette imposture qu'est Under the Skin, justice sera donc faite.
    Marc L
    Marc L

    305 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 octobre 2021
    Étrange, bizarre, glauque, oppressant, sont les mots qui en ressortent après être sortie de la séance de " Under the Skin "... Je ne saurais vous dire si je vous conseille ce film, car il a vraiment un style particulier. Si vous êtes plutôt ouvert à toutes sortes suggestion de films, je vous le conseille. En effet, ça peut être vraiment une expérience intéressante à vivre. Sinon, passer votre chemin. Pour ma part, cette séance fut une bonne expérience, aucun regret de l'avoir vue dans les salles obscures.
    Caine78
    Caine78

    6 015 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 avril 2015
    Cela doit être encore le genre de films que soit l'on adore, soit l'on déteste. Et comme presque toujours, je suis entre les deux, même si le sentiment global reste plutôt négatif. Il y a beaucoup d'idées, des partis pris esthétiques radicaux faisant effet à plusieurs reprises, et le physique fascinant de Scarlett Johansson dans ce décor souvent glacial est assurément un excellent choix. Mais c'est très (trop) lent, l'impression de vide fréquente du début à la fin et l'aspect trop flou, trop mystérieux du propos m'a régulièrement empêché de rester dedans. Alors je sais que c'était volontaire car tout nous est montré du point de vue de l'héroïne, pas grand-chose de précis ne pouvant nous être expliqué à partir de là. Reste que c'est une décision extrêmement efficace pour nous perdre et nous plonger dans des abysses de perplexité, et ce n'est pas parce que c'est un choix délibéré du réalisateur qu'on est obligé d'y adhérer ! Je pense d'ailleurs que le film aurait beaucoup gagné à être plus « classique » dans son récit, son approche cinématographique : certes il y aurait un peu moins d'ambition, mais nul doute que le plaisir y aurait été bien plus grand. Une expérience qui ravira les amateurs d'OFNI (objet filmique non identifié), mais qui refroidira fortement ceux qui ne s'y étaient pas préparés... à savoir la majorité.
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juin 2014
    Jonathan Glazer est un cinéaste discret mais au combien talentueux, et le revoilà 10 ans après son dernier film Birth pour livrer une oeuvre hypnotique et fascinante. Le projet fait preuve d'une ambition démesurée et s'impose comme un essai expérimentale totalement maîtrisé qui défini ses propres codes cinématographiques au cours d'un récit initiatique complexe qui s'adresse avant tous à un public averti car l'expérience proposé est des plus exigeantes et ne ferra aucune concession sur sa noirceur. Le scénario est des plus épuré dans sa forme mais des plus riches dans son fond, s'imposant par son pitch comme un film de science-fiction tirant vers la série B mais pourtant il n'en sera rien tellement l'écriture à l'intelligence de préféré le sous entendu et la métaphore plutôt que d'exploiter son pitch de façon classique qui ce serait révéler moins pertinent. Jamais le sentiment d’être extraterrestre n'a été aussi bien retranscrit au cinéma car comme le personnage on perd tous nos repères en tant que spectateur par la forme que prend le film et le récit, on doit apprendre ce nouveau langage cinématographie pour le comprendre et le dompter comme le personnage doit comprendre le monde qui l'entoure pour pouvoir attirer ses proie dans son antre. Le film est donc double et on n'est totalement immergé et impliquer dedans à la manière des victimes de Laura, qui ce font engloutir par des forces qui les dépassent. Le scénario prend donc la forme d'un apprentissage de la vie, elle commence enfant, se forme, apprend à parler, à ce mouvoir puis elle atteint sa puberté et découvre le premier saignement ( de façon abstraite ) , commence à s'émanciper par la rébellion et fini par atteindre l'âge adulte ainsi que la découverte des premières émotions. Elle se confronte à l'horreur qu'elle crée ainsi que celui qu'elle subit mais plus que de ce baser que sur ça le film va aussi parler des femmes. Il va donc faire une allégorie très intéressante sur le pouvoir de séduction qu'elles exercent sur les hommes en alimentant leurs plus bas instincts et les renvoyant au stade primitif ou ils ne pensent plus et sont hypnotiser au point de ne plus faire attention au danger. L'homme sera donc stupide et impuissant face à cette force de la nature, une beauté sensationnelle et le film interroge sur le mysticisme des femmes de façon judicieuse et intéressante. De plus le film comportera même un sens dans son choix d'actrice car il interroge le star system et le statut de sex symbol, Scarlett Johansson est un extraterrestre venu sur Terre pour séduire les hommes car elle représente à la perfection tout le sens du film. Cette femme iconiser qui représente un fantasme, un rêve inaccessible et fatal ainsi qu'un pouvoir de séduction sans limite, elle porte le poids du monde sur ces épaules. La prestation de Scarlett Johansson est d'ailleurs fabuleuse, elle donne tous dans ce qui est son meilleur rôle ou elle se met littéralement à nue. C'est clairement l'actrice la plus intéressante de sa génération car plus que d’être magnifique, elle s'impose comme étant très talentueuse et elle a livré cette année deux grandes performances dans deux grands films ( Her étant le premier ). Pour ce qui est de la réalisation, on a le droit à du grand art avec une photographie superbe dans des décors écossais magnifique, une montage acéré qui donne un rythme très intéressant au film et une bande son phénoménale qui est tout aussi expérimental que le reste et qui prouve que le film est avant tous une expérience sensorielle. Pour la mise en scène Jonathan Glazer fait dans le sensationnel avec des plans iconiques qui imprègne la rétine spoiler: ( la séquence d'ouverture, le mise à mort dans le liquide noir, l'apparition de Laura dans la forêt ou de son visage dans un halo de lumière doré )
    ou encore des séquences tétanisante et hypnotique qui hante et retourne même après la fin du film ( la première apparition de Laura, les passages dans "l'antre", la séquence avec l'Elephant Man ainsi que celle de la plage et le final impressionnant d'une poésie macabre fascinante ). Il est aussi intéressant qu'il ait filmé la plupart des rencontres du film en caméra caché ce qui donne un coté étrange et décalé au filme mais qui paradoxalement le rend plus authentique. On en donc quelque part entre Lynch et Kubrick mais Glazer à néanmoins suffisamment d'audace et de talent pour arriver à s'émanciper de ses aînés et d'offrir sa propre oeuvre métaphysique qui ne ressemble à aucune autre. En conclusion Under The Shin est un chef d'oeuvre obsédant et incroyablement intelligent qui pousse à la réflexion et à la remise en cause de soi car si le film met autant mal à l'aise c'est parce qu'il est universelle, c'est avant tous une oeuvre torturé et terriblement humaine car il n'y a pas plus humain que de ce sentir mal dans sa peau. Voilà donc le propos du film, vouloir être quelqu'un d'autre au prix de ce qui nous définis, un acteur qui se glisse dans un personnage, un extraterrestre qui veut être humain et le spectateur qui veut s'évader de son quotidien dans un monde de fantasme et d'imaginaire. Toute la virtuosité de l'oeuvre ce trouve ici, avoir compris cet état de fait et l'avoir retranscrit à la perfection.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 juillet 2014
    film d'un ennuis a mourrir . pour s'en convaincre? facile, lisez donc les 2 critique 5 etoiles qui en ont ecrit pour 2 ou 3 page de justifications . si lire ces crtitique vous ennui, ce n'est que l'avant gout de ce qui vous attend. mais qu'est ce que scarlet johanssen est aller faire la bas, a mon avis elle devait quelque chose au realisateur c'est pas possible sinon, et tous les blaireuau qui defilent dans ce film doivent etre les ais de beuverie du realisateur, pour vous illustrer l'ennui, je deconne pas c'est du vecu et c'est une torture, a un moment scarlet attend le bus, et voila une scene qui dure de 2 a 5 minute ou on attend le bus avec elle, au secours....
    moonboots
    moonboots

    46 abonnés 1 322 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 juin 2014
    l'intention est louable, un film expérimental est toujours plus intéressant qu'un blockbuster aseptisé, mais quel ennui...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 juin 2014
    Cette vidéo très très longue est un assemblage disparate de séquences qui sont mises bout à bout sans aucune logique, l'histoire n'a ni début ni fin, si on peut parler d'histoire, ce qui reste encore à discuter. On a essayé de faire un film intelligent, qui fasse réfléchir, et On a raté.

    Bref ce film tient plutôt du viol audiovisuel, on s'ennuie à mourir pendant 1h47 et je déconseille à tous d'aller le voir!
    Marie Nizet
    Marie Nizet

    34 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 juin 2014
    Ce film se classe en haut de mon classement des films les plus nuls et ennuyants! Ni queue, ni tête! Presque pas de dialogues, aucun intérêt, lent du début jusqu'à la dernière image de flocons. NUUUUUL de chez NUL. Signé Minou, très en colère à la sortie de la salle: le cinéma ce n'est pas ça, le cinéma c'est censé faire vibrer, rêver, pleurer...
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 juin 2014
    Les critiques professionnelles se pament devant ce thriller de science fiction. J'ai détesté ce film. La partie fantastique est horriblement filmée et je n'adhère pas du tout aux choix de Jonathan Glazer. Le film est inintéressant au possible. Scarlett Johansson est plutôt mal foutue sous la ceinture et sa composition m'a laissé de marbre. La partie thriller est faible, autant que la partie science fiction. C'est un film raté. La musique est irritante du début à la fin, elle seule crée l'ambiance tant la scenario et la mise en scène sont ratés. Ce film va être à oublier rapidement, mais je vais retenir le nom du réalisateur, pour ne plus voir aucun de ces films. C'est l'un des pires films vu cette année.
    William Spindler
    William Spindler

    10 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 juillet 2014
    Encore une fois il existe un monde entre le public et les critiques. "Under the skin" est un film glauque, pesant, répétitif, dénué de tout intérêt narratif, symbolique ou esthétique. Du grand n'importe quoi qui prend l'art comme excuse. C'est prétentieux, à la limite parfois du ridicule. A fuir !
    De smet M.
    De smet M.

    10 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 septembre 2014
    Un générique, des formes, des couleurs et du foutage de gueule qui se profile au loin. Je criais déjà au "2001" du pauvre, à une redite sous morphine de "Only God Forgives" dont la beauté formelle — certes très agréable —s'annulerait sous le poids de la vanité. Il fait peur ce début qui perd le spectateur aussi bien visuellement (décor irréel et inconnu) que mentalement (où veut-il en venir ?!) alors que, comme un naufragé, rattaché au pitch (un extraterrestre humanoïde séduit des hommes pour leur voler leur apparence et permettre une invasion ...) que l'on essaye de retrouvé, on se surprend à formaliser une chose pour la contredire l'instant suivant [...]

    Suite de la critique sur le blog de Pours-Culture.

    Pours-Cinéphilie.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    298 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 septembre 2014
    Pfff…non, malgré mes efforts, je ne peux cautionner ça, désolé. Adapté d’une nouvelle de Michel Faber dans laquelle un couple d’extraterrestres voyage à travers l’écosse en se nourrissant d’humains, "Under The Skin" est un film contemplatif au rythme très lent dans le quel il ne se passe...rien ! Et si je n’avais pas trouvé l’info qu’il s’agissait d’une adaptation et le résumé de cette nouvelle, il n’y a aucun moyen de comprendre ce qu’il se passe à l’écran tant il n’y a aucun indice au sujet d’une quelconque métaphore ou allégorie. De plus, Le film de Jonathan Glazer est d’une lenteur accablante et il n’y a pratiquement pas de dialogue (il faut attendre plus de 10 minutes pour pouvoir entendre la première phrase minimale !!). Pour renforcer ce sentiment de pénibilité, certaines séquences du film sont filmées en Go Pro dissimulées dans lesquelles Scarlett Johansson accoste des passants dans la rue sans que ces derniers ne se doutent qu’ils sont filmés : était-ce obligé de passer par la case « amateurisme » pour donner un style « arty » au film ? Oui, le mot est lâché : « arty ». Oui car finalement, "Under The Skin" ne propose que la répétition d’un schéma : Scarlett part à la pêche au péquenot, le chauffe à mort, l’emmène dans un lieux où ils se retrouvent dans une pièce entièrement noire (métaphore de la fatalité à laquelle on ne peut échapper ?) dans laquelle le pauvre gars va s’embourber dans une sorte de liquide noir façon sables mouvants. Et voilà, on recommence…pas d’explication. Je n’ai rien d’habitude contre les films qui n’expliquent pas tout car on peut toujours arriver à interpréter certains éléments visuels ou sonores pour se faire une opinion (je pense notamment aux récents "Valhalla Rising" et "Only God Forgives" de Nicolas Wending Refn). Mais ici, que nenni, Jonathan Glazer compose son film comme une peinture « arty », vous savez : cette catégorie de l'art contemporain détestable qui consiste à nous mettre une croûte devant les mirettes en nous balançant « Trouvez-lui la signification que vous voulez, car je n'en ai pas » (ou plus sobrement : « Je vous donne ma merde, démerdez-vous avec !! »). C’est réellement ce que je ressens après avoir vu "Under The Skin" : c'est vide de sens, ce n’est que de la masturbation intellectuelle (et avec Scarlett Johansson à poil, c’est plus que vérifié !!). Vous allez dire que je suis réfractaire à ce style de films, et pourtant c’est faux car il y a plusieurs films dits « étranges » que beaucoup de personnages ont en horreur et que j’affectionne grandement (jugez par vous-même : "Eraserhead", "Lost Highway" et "Muholland Drive" de David Lynch ; "Un Chien Andalou" de Luis Buñuel ; "Tetsuo" de Shinya Tsukamoto ; "Enter The Void" de Gaspard Noé ; "El Topo", "La Montagne Sacré" d’Alejandro Jodorowsky ; "Videodrome" de David Cronenberg ; "Rubber" et "Wrong" de Quentin Dupieux ; "Gozu", "Dead Or Alive" et "Visitor Q" de Takashi Miike). Mais là, je ne sais pas pourquoi mais je n’arrive pas à entrer dedans et mon seul sentiment est l’ennui. J’ai lu sur internet que "Under The Skin" était « une innovation majeure du cinéma qui n'a jamais été proposée auparavant »…bin voyons...ah si c’est vrai : je me suis rarement fait autant chier devant un film auparavant !! Bref, si ce genre de truc ça fait bander les hipsters et les bobos (tiens, c’est Télérama, Les Inrocks et Studio Ciné Live qui vont être contents !!), ce n’est pas mon cas. Je vais me purifier en me rematant de vrais péloches barées…où est-ce que j’ai mis mon "Lost Highway" et mon "Tetsuo" ?...
    Prudence C
    Prudence C

    4 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2016
    Ce film est extraordinaire.

    J'entends beaucoup parler de l'ennui latent et de l'incompréhension qu'il procure alors laissez moi vous donner mon interprétation basée sur une analyse à la fois formelle et scénaristique de l'oeuvre. Bien-sûr, étant une oeuvre ouverte, l'interprétation n'est pas nécessaire à sa compréhension. Elle ne s'appuie pas non plus sur la lecture du roman adapté, et a sa part de subjectivité.

    Ce film repose sur une contradiction soulignée dans le titre "Under the skin" : l’intérieur et l’extérieur. Laura (l'alienne interprétée par Scarlett Johansson) est un alienne qui se cache sous une peau humaine. Sa peau est donc très réaliste et trompeuse, mais en dedans, c'est une masse organique, abstraite et futuriste. Nous retrouvons cette contradiction à travers le dehors et le dedans, la ville et sa maison. Remarquez que les plans de la ville sont quasi-documentaires, sans volonté d'embellir, au contraire... mais que son logis est noir, brillant, abstrait et futuriste. Cela correspond au physique de Scarlett qui, pour une fois semble "normal" et son véritable corps est à l'image de son intérieur, noir et brillant. C'est pour cette raison que Jonathan Glazer choisi d'alterner les modes de représentation : vériste pour le dehors / purement numérique et recréé par ordinateur pour le dedans.
    Laura va donc être un point d'observation parfait, une surface par laquelle l'humanité va s'exprimer. D'où la thématique de l'oeil qui se répète et d'où les longues séquences d'errance dans le camion pour observer la ville. C'est alors que Glazer a une idée que je qualifierais "de Génie" : Tourner les scènes de séduction en caméra cachée ! ce n'est donc plus une oeuvre de science-fiction classique mais presque une enquête sociologique.

    Puis s'il nous arrive d'avoir du mal à "s'identifier" au personnage de Laura, c'est parce qu'elle ne pense pas comme nous. La puissance du film réside dans sa réflexion sur l'identité. Ce qui peut pécher c'est qu'aujourd'hui et hier d'ailleurs, nous gardons une vision anthropocentrique vis-à-vis de l'autre, de la créature, qu'elle soit android ou Alienne. (Je vous recommande d'ailleurs une oeuvre écrite par un théoricien du nom de Gilbert Simondon "Du mode d'existence des objets technologiques" qui parle très bien de la vision absurde que nous avons sur ces altérités.) Jonathan Glazer décide de donner à Laura son propre mode d'expression et de penser, ce qui se voit particulièrement dans la scène du bébé. Alors là, souvent, on se demande "pourquoi elle fait ça ?????" Puis on met notre incompréhension sur le compte de "c'est parce que c'est un film expérimental, c'est absurde, il n'y a rien a comprendre". En fait, ce que Glazer nous dit c'est de ne pas traiter cette altérité organique dans un rapport symétrique à nous qui est la raison pour laquelle on leur adjoint des sentiments et attitudes humaines tels que la compassion, l'amour, la rébellion, l'ambition, ou qu'on imagine que les android vont conquérir le monde et tuer tous les êtres humains... bullshit. Cette créature est aussi différente de nous que l'est une chaise, une chèvre ou du sable. Elle a une pensée qui lui est propre ainsi que son mode d'expression essentiellement différent de celui de l'homme. Sa fonction est comparable à celle de l'android dans les films de science-fiction. Cette fonction est celle de l'outil, machine, ou créature, c'est celle d'intermédiaire entre la nature et l'homme (comme l'est le langage ou l'art). En plus elle a une mission et est surveillée de près par un motard, elle est donc asservie, comme les androids qui ne sont qu'un prolongement de la machine industrielle (pensez aux temps modernes, ou à Blade Runner) ce sont no nouveaux esclaves, c'est pourquoi nous pensons qu'ils vont se rebeller et nous tuer (ex machina).

    Le paysage antonionesque : Il y a quelques décennies, Michelangelo Antonioni parlait de paysage psychique et paysage physique. Ici Jonathan Glazer use de ce même procédé qui est de faire coincider le paysage psychique (l'état mental) et le paysage physique. Ce procedé peut se lire dans les surimpressions présentes à trois moments dans le film (l'affiche, les gens de la ville en surimpression sur le village de scarlett qui se fond dans une image dorée, maginifique, puis Scarlett dans la forêt). Ces trois effets souligne l'avancement narratif du film lui même déterminé par le paysage :
    Ville : triste, grise, pleine de monde, elle est le prédateur et les hommes ses victimes.
    Renversement : la rencontre d'Adam : rencontre avec la monstruosité humaine alors qu'elle est une monstruosité inhumaine, ce moment va donner lieu au procédé de la reflexivité et engendrer la recherche de son identité à travers la conquête de son humanité.
    La campagne: vide, calme, retour sur elle-même,

    spoiler: va être la proie d'un homme


    De nombreux plans démontrent que son visage est filmé à la manière d'un paysage d'expression.

    Une quête vers l'humanité
    Comme je l'ai dis précédemment, c'est la réflexivité qui va être le déclencheur. Après avoir libérer Adam, les miroirs dans lesquels elle découvre son visage et son corps vont être les révélateurs de sa conscience d'être (référence à la théorie de Freud selon laquelle un enfant n'a pas conscience d'être tout de suite mais au bout de quelques mois comprend que le reflet dans le miroir c'est lui). De même que son aventure avec un homme va aussi jouer un rôle décisif (Freud encore disait que l'amoureux n'était une projection de l'amour que l'on a au préalable sur une surface humaine qui nous renvoi une image positive de nous même). Puis elle va fonctionner par mimesis à partir de ses observations. Pour finir, spoiler: c'est dans une forêt qu'elle atteindra son humanité par la rencontre du grand méchant loup, la face la plus cruelle de l'humanité.


    Ce qui est dommage avec ce film c'est que je pense que beaucoup se ferment en voyant qu'il se classe dans l’expérimental. C'est un film qui allie beaucoup de choses en fonction de ce que Jonathan Glazer veut raconter sans limites de genres. Comme Laura, il a son propre mode de pensé et d'expression et ne suit aucune règle, c'est en cela qu'il est novateur.

    Bien que j'ai la conviction qu'aucune explication de l'attitude de Laura, de son geste, de sa mission, ou de ses origines soit véritablement nécessaire pour apprécier l'oeuvre, je me suis tout de même fait ma propre interprétation. Je pense qu'il serait intéressant de la percevoir comme une nouvelle forme de prophète :
    - Elle vient de l'immensité de l'univers
    - Elle est le ciel, la nature, l'humanité (surimpressions)
    - anthropomorphisée mais pas humaine
    - elle est envoyée sur terre avec une mission particulière que l'on peut voir comme: punir les hommes de leur complaisance envers les femmes (on peut y voir ce que l'on veut)
    - Elle tue les hommes dans un liquide = les abysses
    spoiler: Elle rencontre le grand méchant loup qui en langage féerique est l'incarnation du diable elle meurt, brûlée, comme en enfer


    et pour finir, la fameuse surimpression dont je vous ai parlé, celle des civiles qui se mêlent à son visage et disparaît dans un fond doré peut faire penser à une icone catholique.
    Merci d'avoir lu ce pavé, j'espère qu'il vous a peut être donner matière à réflexion ou envie de le voir ou de le revoir...
    Joe D.
    Joe D.

    47 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2014
    Wow comment se prendre une claque ?? Tout simplement après avoir vu ce film OVNI, un digne film expérimental comme nous en voyons peu.. Alors certes, certains vont trouver que le film est lent, très lent, trop lent.... eh bien c'est parfaitement voulu. Ce film est fait pour vivre l'expérience de Laura (interprêté avec brio par Scarlett Johansson et pourtant je n'aurais pas pensé...). C'est un film complètement expérimental. La photographie est sublime, la musique peu présente mais toujours au bon moment, angoissant. On suit l'initiation à l'humanité sans le vouloir de cet alien (et encore on ne sait pas trop ce que c'est), qui d'une créature insensible, irrésistible et qui piège ses victimes masculines spoiler: pour le compte du motard, qui pourrait représenter le mal, la mort, l'humain à l'état brut
    en les séduisant et les piégant dans son liquide noir, devient petit à petit spoiler: (merci elephant man)
    de plus en plus humaine. Les plans sur le gâteau en sont la preuve. On vibre à travers son ressenti, son évolution, sa vision des choses. Les métaphores et multiples interprétations sont nombreuses, mais en se creusant la tête on en devient subjugué. J'ai personnellement énormément accroché à ce film pour les messages qu'il délivre sur la condition humaine, la quête d' idendité de Laura en temps que femme plutôt qu'alien. Ses attentes. Ses peurs, ses rappels à l'ordre spoiler: (le motard)
    son désir de se sentir femme. Et pourtant lorsqu'elle commence à entrevoir l'humanité sans le vice de L'HOMME, elle finit par tomber dans ce piège spoiler: (le violeur des bois)
    qui rappelle que oui l'homme est un animal et que nous méritons peut être le sort que ces aliens nous réservent. Ashes to ashes tout finit en poussière... Bref je vais pas tout raconter mais je trouve que ce film expérimental prend aux tripes si on accepte de rentrer dans le jeu, et qu'au final c'est un très bon film.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juin 2014
    Under the skin est un film qui fait beaucoup parler de lui (truisme), mais à me taper la bande annonce à chaque fois au cinéma, ce truc pseudo expérimental informe ça me tapait sur le système et la présence de Scarlett Johansson n'y était pas pour rien. Il faut dire que celle-là il serait temps qu'elle court un peu après l'intégrité artistique de sa carrière, ce n'est pas en tournant des Marvel ou des Don Jon qu'elle marquera le cinéma, et pourtant au début elle n'était pas si mal partie que ça. Mais elle est vulgaire cette fille et donc insupportable. Cependant là le réalisateur arrive à en faire quelque chose en lui enlevant toute expression, ce qui est un point positif pour le film, mais ça reste quand même Johansson sans expression, autrement dit je n'y crois pas une seule seconde. Prendre une actrice amateur aurait été bien plus judicieux artistiquement (mais le film aurait fait moins d'entrées (ce dont je me fous totalement)).

    Bon faut pas se fier à la bande annonce, ça va être un cas épineux comme pour Spring Breakers ou bien Valhalla Rising. La bande annonce vend un film totalement différent de ce qu'il est en réalité. Je ne vais pas dire que ça me dérange car je préfère nettement le film tel qu'il est réellement que cette sorte de sous Lynch pour ados de la Bande Annonce.

    Mais ça n'en fait pas un bon film pour autant. J'ai plein de trucs biens à dire sur le film, le côté métaphorique, rien qui n'est réellement montré de façon explicite, ça fait marcher le cerveau, même la fin qui aurait pu être ridicule arrive à s'en sortir avec les honneurs. Comme je l'ai dit l'actrice, c'est juste pas possible, pour jouer ça du moins, mais c'est avant tout chiant comme la mort. On a un film qui dure 1h43 sans le générique dans lequel il se passe strictement rien. Et quand je dis rien c'est pas elle va faire les courses ou autre, non elle est dans sa voiture elle ramasse des mecs, elle ne parle pas, on a toujours la même musique, etc. Du coup au bout d'un moment j'ai compris, c'est bon.

    Et pourtant je ne suis pas contre l'absence d'intrigue, l'absence d'explication, au contraire, je trouve que c'est une bonne idée, il faut placer le spectateur devant ce genre de films qui peuvent laisser perplexe, mais là j'ai trop l'impression qu'il déshabille Johansson juste pour nous maintenir éveillé. Le tout sans que l'on voit rien. Ouais, il ne faut pas espérer se rincer l'oeil, du coup c'est aussi chiant que les films où elle est habillée.

    Aussi lorsque l'image est esthétisée à outrance, le film ne m'intéresse pas du tout, au contraire il parvient à être nettement plus beau avec de la lumière naturelle et un décor banal filmé de façon très sobre. J'ai senti que le mec n'avait pas compris la puissance de ce qu'il a entre les mains dès les premiers plans sur la rivière, ces plans durent même pas 5s alors qu'ils sont très beaux et purs. Faut les faire durer. Sinon impossible de rentrer dans l'ambiance du film et du coup tu te retrouves avec moi qui m'emmerde comme pas possible.

    Je comprends qu'on puisse aimer, mais franchement dans les parties que j'ai aimé, sans jamais réussi à rentrer dans le film, c'était du Sombre en moins bien. Franchement inutile d'aller voir Under the Skin, autant se revoir un bon petit Grandrieux, ça au moins c'est extrême et viscéral.

    Je garde cette impression dérangeante d'avoir vu du sous cinéma d'auteur, du sous cinéma un tantinet expérimental, d'avoir vu un film qui tente de refaire ce que j'ai déjà vu ailleurs en mieux.

    Le film a ses qualités, mais honnêtement, il n'en vaut pas la peine. Le rendu est trop lisse et surtout pas intéressant pour un sous. Je n'ai pas regardé l'écran avec ce air fasciné que je peux avoir, cette envie que rien ne bouge, que l'instant s'arrête tant il est parfait. Là c'est juste un film de chef op' qui a eu l'intelligence de vider le superflus de son histoire, mais qui a aussi oublié de lui inculquer une existence.
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