Derniers Avis : Evil Dead - Page 2

Quand quelques ados biberonnés à « Massacre à la Tronçonneuse » (1974) et «The Hills Have Eyes « (1977) sèchent les cours et, financés par les boulangers du coin, se lancent dans le cinéma, nait alors la série d’horreur la plus culte des temps modernes. Nous sommes en l’an 1981: Roméro et ses zombies sont déjà grand-pères, Carpenter en est encore aux échauffements et « Cannibal Hollocaust » (1980) pousse ses premiers cris polémiques. Là, du haut de leur vingtaine, Sam Raimi, Bruce Campbell et consorts surpassent leurs maîtres en combinant brillamment leur style et en y ajoutant une touche bien à eux: le burlesque.
Les cancres donnent alors une bonne grosse claque (et un coup de tronçonneuse) aux bienpensants qui voudraient encore croire que budget rime avec qualité. Evil Dead, c’est mal joué, très moche et imparfait, mais quelle ingéniosité! Des personnages principaux incarnés par…une vieille cabane, une forêt et de la fumée, des travelling démoniaques slalomant entre les branches, des plongées, des contre-plongées, des vues à la première personne usées jusqu’à l’os, des jeux d’échelle et de profondeur, des plans à l’envers, qui se retournent ou se penchent. Rien, absolument rien n’est interdit!
Même dans les jeux sonores Raimi ne respecte rien, isole certains sons, y met de l’écho, les sature ou y place un silence sans fin, avant le sursaut.
La fin en crescendo plonge dans la psychose, vire en une sorte de parc d’attraction pour aliéné. Le personnage de Ash, combattant les symboles de ses amitiés et de ses amours vérolés, s’en prend littéralement plein la tronche (du sang et tant d’autres choses!). Il est déjà le héros attachant et comique des suites. Jamais un film ne pourra revendiquer de porter un tel vent de fraicheur, marqué à vif de l’empreinte d’une jeunesse déchainée qui refuse de quitter le monde de l’enfance et en même temps transfigure cette dernière en un univers infernal et à gerber.
On fonce alors vers le deuxième opus qui a achevé d’enfoncer le clou bien profondément dans la cervelle de la série B.

Une chose est sure avec Evil Dead, Sam Raimi va au bout de ce qu'il entreprend, aussi dément, crade, absurde, violent, je vais stoppé là sinon j'en ai pour un moment !

Dès sa première scène, le film laisse entrevoir son peu de fric mais sa floppé de bonnes idées. Le coup de la Cabane dans les bois, de sa foret hostile, et de la floppé d'embrouilles qui s'y collent, nombreux sont ceux ayant depuis calqué le plan de cette histoire. spoiler: On sent aussi un peu l'héritage de Lovecraft dans l'horizon, la découverte de la bande audio et des incantations ( provenant d'un bouquin bien connu ! ) sont vraiment une ritournelle commune aux deux Œuvres.


Sam Raimi ne lésine pas sur la couche d'hémoglobine, de tripailles, tout ce qui est putride est d'ailleurs de sortie ! Il se donne un malin plaisir à souiller, démembrer, le massacre à un gout prononcé pour l'ironie à l'instar de dialogues qui ravive quelques souvenirs de The Exorcist de Friedkin. spoiler: L'image de Linda qui " sourit " dans l'embrasure de la porte est à ce titre la séquence la plus mortelle je crois de ce long métrage.


La petite musique de fin est aussi à crédité, elle conclue d'acheminer définitivement le coté décalé d'un film hilare de son propre micmac.

Un classique.Fait avec un budget ridicule pour un film qui ne l'est pas du tout.L'horreur est bien présente et le film n'a pas tant vieilli que cela.
Certains cadrages,ou plans relèvent tout simplement du génie .

12 ans, voilà l'âge que j'ai en 1988, quand chez mon cousin qui lui en a 5 de plus, décide d'enfourner une vhs fraichement louée le samedi aprèm dans son magnétoscope.... Evil dead : 1er film d'horreur pour moi - 1ère grosses "Frayeurs" (bien plus qu'un film de Lucio Fulci d'ailleurs) - Ce film m'a traumatisé à l'époque, à 12 ans je l'ai vu au 1er degré et je n'ai jamais retrouvé cette sensation devant un film d'horreur, donc forcément, les gens qui ont vu Evil Dead dernièrement et qui sont adultes le trouvent mauvais, je l'ai également revu....et là Oh déception, effectivement, le film et kitsch au possible, les morts ne me font plus peur mais me font rire, les effets spéciaux....bof....et bien il n'en reste pas moins Culte. L'idée très simple du huit clos dans une maison flippante dans les bois, les travelings pour représenter le démon etc...ça fonctionne encore bien. La seule chance pour ce film et que je l'ai vu étant très jeune et dans les années 80.

Film réalisé avec peu de moyen mais qui était redoutable et efficace à cette époque, il a le mérite d'avoir marqué sa génération, cultissime ! Les suivants sont bien.

Evil Dead, l'incontournable de la comédie horrifique, dont le petit budget (375 000 dollars) motive Sam Raimi à se faire plaisir (et nous avec) pour son premier long-métrage. Ultra généreux en prothèses, en litres de faux-sang et en "mixture blanche granuleuse" ("quand je fais de la purée Mousline..."), avec une mise en scène décalée (les plans filmés de biais, les gros plans sur des objets qui ne servent à rien alors que l'action se situe en second-plan, les travelings à fond la caisse... On en a pris plein les yeux), et une envie de faire rire très contagieuse et franchement timbrée (la première victime qui se fait violer...par un arbre. Wow. Raimi n'est pas tout seul dans sa tête). En 1h22 tout mouillé, on s'est souvent pris à sourire face à ce groupe de personnages aux répliques peu finaudes, qui réagissent de la pire façon face au danger (et si je me collais à la fenêtre, et si je sortais dehors tout seul pour voir d'où vient le bruit inquiétant...) et surtout face au plaisir évident que prend Raimi dans les déformations corporelles extrêmes au point des moments de cinéma à la fois dégoûtants et hilarants (le crayon dans la cheville, l'ensemble du final qui est le feu d'artifice de l'animation à la main, superbement glauque !). Dans le rôle-titre, Bruce Campbell joue un Ash qu'on a vraiment envie de suivre jusqu'au bout de l'enfer, qui est le grand naïf qui tombe dans tous les panneaux des zombis, qui essaie de sauver ce qui est déjà perdu...le bon gars sympathiquement bébête. On ne comprend pas tous les mécanismes de l'intrigue (le lien entre les zombis, la forêt et le Livre des Morts n'est pas très clair ; on ne sait pas trop ce qui se déplace en traveling au début et à la fin du film, etc...) mais le résultat est bien là : on s'amuse, on se dégoûte devant les trucages excentriques, et on se surprend de la mise en scène très inspirée de Raimi. On a déjà hâte de retrouver ce cher Ash et sa mine impayable !

Lamentable. Une série de plans en couleurs. Aucune idée qui permette de s'orienter dans cet entassement à l'image de la vieille cabane du scénario. On se demande ce que le metteur en scène peut avoir dans la tête, si ce n'est une misogynie récurrente. Les personnages masculins ne paraissent pas très sains d'esprit. Est-ce justement un film sur la folie, sur l'épouvante devant la vie qui s'offre à ces jeunes gens ? sur l'horreur du corps ? Mais pour en arriver à une idée aussi simple, quelle perte de temps !

Evil Dead sorti en 1983 est un film culte du cinéma d’horreur américain. Un groupe de jeunes arrive dans une cabane étrange où des monstres semblent naître.

Malgré le très faible budget, le film est très réussi, on sent la pâte Sam Raimi, très inspirant pour la création d’un film d’horreur. Que ce soit par des plans mettant en lumière des personnages dans l'obscurité, des mouvements de caméra originaux ou encore une vue FPS des créatures. Gros point fort pour cette réalisation malgré un montage parfois gênant.

Le manque de réaction des personnages est très énervant et sort un peu le spectateur du film. Les acteurs ne jouent pas très bien mis à part Bruce Campbell qui change un peu la donne.

Le film a très mal vieilli à cause du maquillage et du sang très kitsch, mais je comprends pourquoi il a été apprécié à l’époque.

. Voila ce qui s'appelle un cahier des charges bien rempli. L'horreur est parfaitement distillée et à ce titre la longue scène impliquant la rousse Ellen Sandweiss est parfaitement bien jouée et réussie, Theresa Tilly prendra le relais dans la seconde partie, bonne interprétation féminine donc, les messieurs étant un ton en dessous. Si au début du film c'est l'angoisse qui domine, le gore va prendre une place de plus en plus importante ensuite jusqu'à ces dernières minutes où il n'y a que cela, le film l'assumant complètement. Alors bien sûr ce n'est pas parfait, certaines scènes manquent de lisibilité, le montage n'est pas toujours évident, et puis c'est très sombre, mais ces quelques défauts n'empêchent nullement le film d'être considéré à juste titre comme une réussite du genre.

Bon film qui a plutôt bien vieilli. Classique du cinéma d'horreur, a voir pour les amateurs du genre.

Premier film de Sam Raimi, complètement fauché. Effet spéciaux en plasticine. Si je me souviens bien il avait bricolé un steady-cam avec des ressort car en loué une aurait englouti le budget du film.
Quand on a pas de budget on est inventif dans tout les aspects et c'est la force de ce film. Sauf par curiosité historique vous pouvez passer directement au 2 qui est un "remake" de celui-ci.

J’ai vu ce film après une journée pourrie. C’est peut-être pour ça que je ne l’ai pas aimé. Je me demande quand même comment il est possible d’être effrayé devant un film aussi abracadabrantesque. Il ne manquait plus que les sœurs Halliwell pour compléter le tableau. Qui peut bien croire à cette histoire de livre fait en peau humaine et écrit avec du sang ? En plus, les Américains ont des fantasmes bizarres avec les arbres : après les avoir fait parler dans le seigneur des anneaux, ils les transforment en violeurs de femme dans Evil Dead ! (Bon je sais qu’Evild dead est sorti avant le seigneur des anneaux, mais j’ai vu le seigneur des anneaux en premier alors dans ma chronologie personnelle c’est dans cet ordre). Mais où vont-ils s’arrêter avec cette histoire d’arbres ? Quelle est la prochaine étape ? Des arbres dealers de cocaïne ? Des arbres agents secrets ? Des arbres pom pom girls ? Des arbres serial killer ? N’importe quoi, ils ne savent plus quoi inventer. Ah et j’oubliais l’arbre super-héros qui danse dans Les gardiens de la galaxie…
D’ailleurs, je suis presque sûr qu’en cherchant bien, on pourrait trouver un film avec un arbre serial killer.

très beau film d horreur de Sam raimi année 80 j'ai bien vu une dizaine de fois tellement j'ai aimé se film

Classique de l’horreur, c'est en partie mérité, Sam Raimi fait des merveilles avec un petit budget. Il n’hésite pas à aller dans le gore et si les effets ont mal vieilli et sont totalement dépassé, ça ajoute un petit charme. Il n'hésite pas non plus à rajouter une petite dose d'humour et une grosse dose d'hémoglobine. Le film est plutôt captivant, et malgré tout il y a du suspense ! De plus la fin est vraiment bien réussie.

Evil Dead a la passion endiablée d'un premier film dans lequel on a envie de tout mettre. Avant d'en arriver là, Sam Raimi avait élaboré une vingtaine de courts-métrages avec sa bande composée entre autres de Bruce Campbell, Robert Tapert ou Scott Spiegel. On les retrouve d'ailleurs tous sur le film, chacun à un poste différent. La perspective du passage à la grande lucarne est un accomplissement...à 350 000 dollars. Pour démarrer, on a vu mieux. Mais Raimi entend bien utiliser chaque centime au mieux. La différence, elle se jouera à la manière.

Le style, donc. Il sera bien difficile de comparer Evil Dead à du Romero ou du Carpenter par exemple, malgré quelques similitudes (l'épure, le gore). Pour comprendre le distinguo, il faut se rappeler que le cinéaste est un fana du burlesque (The Three Stooges comme référence). L'idée est donc de pousser tous les potards de l'hémoglobine à fond jusqu'à l'absurde. Devinez-quoi ? Ça fonctionne.

Les codes du genre - respecté à la lettre - n'ont pas franchement d'intérêt. La subversion, elle passera par les idées de mise en scène et non le renversement des conventions. L'intrigue ira à 200 à l'heure, et la caméra devient même un personnage. Épousant le point de vue de la menace, le long-métrage multiplie (à grand renfort de steadicams) les mouvements de rodes et de chasse autour du chalet. Quant à la violence, Raimi envoie tellement la sauce que c'en est aussi drôle que gerbant. On remarque déjà le petit sadique dans sa manière de maltraiter son personnage principal, Ash. Puis les graines cartoons sur lesquels poussera la suite de ce rejeton complètement siphonné.

Il faut reconnaître que le film accuse quelques tares techniques, entre ses effets spéciaux à la pâte à modeler, ses maquillages parfois très voyants ou des faux-raccords gros comme une maison. Comme tout premier film, encore plus ceux achevés en système D, il mérite l'indulgence. Oui, ça fait bizarre d'écrire ça pour une œuvre depuis longtemps passée dans la patrimoine. Ce qui ne fait que rendre Evil Dead et son papa encore plus précieux.