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    Tyrannosaur
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    4,0
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    157 critiques spectateurs

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    Jahro
    Jahro

    43 abonnés 684 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2014
    Dès sa première scène, Tyrannosaur annonce la couleur – et elle sera sombre. C’est l’histoire d’un vieil ours solitaire, taiseux, empli d’un fiel indéracinable à l’encontre de ses proches, de sa ville, de son monde, de lui-même. Au fond il n’a rien ni personne mais il s’y accroche quand même, pitoyable lueur qu’il enfouit sous des litrons de noirceur. Et puis une main se tend, et ravive l’espoir, lentement, patiemment, et le jour commence à percer. C’est un sujet éculé certes, mais rarement on l’aura traité avec une pareille justesse. Peter Mullan est magistral en ermite urbain dont la haine éclate au moindre atome de houblon, en ce Jekyll taciturne qui apprend à calmer sa bête et s’interroger sur ses choix. Les autres ne sont pas en reste : chacun hante le récit de son mal-être, comme un égout qui déborde et va jusqu’à griser le ciel. En drapant les bas-fonds de Glasgow d’un beau Cinémascope brumeux, Paddy Considine filme les losers comme des personnages de western ; mais des personnages sacrifiés, blasés, déchus par le rouleau-compresseur de la modernité. Ils vivent du chômage et de combines minables, trainent leurs guêtres dans les rues silencieuses des pavillons ternes au pub à pochtrons, évitent leurs voisins ou les chargent à coups de batte et de hurlements. Ici le mélo fonctionne parce qu’il marche en contraste, parce qu’il part de loin et qu’il offre peu – une éclaircie. Brutal, fort, d’une authenticité rare qui surprend chez un quarantenaire en rodage, ce pendant british à Gran Torino est un inattendu coup de maître.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 avril 2012
    Paddy Considine, on tient peut-être là le nom d'un réalisateur talentueux. En tout cas pour un premier long-métrage, on ne pouvait rêver plus réussi que cela et il aurait été d’ailleurs assez ardu de faire mieux que cela. Trois-quarts de réalisateurs confirmés (du moins expérimentés) n'atteindront jamais ce niveau !
    Tyrannosaur trouble, bouleverse et émeut, si bien de par son histoire simple mais travaillée que par sa mise en scène posée mais nerveuse.
    On assiste à la rencontre de deux êtres atrocement mutilés par les nombreux obstacles que la vie dresse contre nous. Une rencontre salvatrice, que l'on pense au départ à sens unique mais qui se révèle vite réciproque. Joseph et Hannah, de par leur rencontres, et alors que tout les séparaient (au niveau du tempérament, du milieu social et de la (in)croyance religieuse principalement), vont retrouver peu à peu, l'un dans l'autre, ce qu'ils avaient perdu depuis trop longtemps... une raison de se battre, une raison de vivre, un motif pour ne pas se laisser sombrer.
    Purement magnifique, un film qui ne peut laisser indifférent. Aussi touchant qu’il n’ébranle. Une belle authenticité se dégage du film, autant par le jeu des acteurs (Peter Mullan et Olivia Colman à fond dedans) que par la réalisation… Une justesse agréable même si forcément éprouvante vu le sujet. On reste littéralement scotché devant l’écran, tout autour devient secondaire, on vit à travers les personnages… Bref, on en sort pas indemne !
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 225 abonnés 7 246 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 février 2012
    Après nous avoir bluffé dans Neds (2010), qui d’autre que Peter Mullan pouvait interpréter ce veuf en proie à de violents tourments ? Après avoir réalisé son court-métrage Dog Altogether (2007), pour lequel Paddy Considine a remporté le Lion d’Or au Festival de Venise, ainsi qu’un BAFTA, le jeune réalisateur a donc décidé de prolonger l’expérience de son court en y réalisant une version longue (qui est en réalité le prolongement de son court-métrage), toujours interprété par Peter Mullan & Olivia Colman, c’est ainsi qu’est né Tyrannosaur (2011), son premier long-métrage récompensé au Festival de Sundance 2011, au BIFA 2011, au Festival du Film Britannique de Dinard 2011, ainsi qu’au BAFTA 2012 !
    90 minutes durant lesquels Paddy Considine ne lésine devant rien, on est véritablement devant une œuvre âpre et qui vous hante longtemps après la projection. Elle nous apparaît tellement réaliste, de part le traitement de ses personnages ou part la façon dont le film nous plonge au cœur d’un univers si glacial et pauvre. L’intrigue se déroule dans un quartier morne et populaire de Glasgow, si la première demie-heure s’intéresse uniquement au personnage de Joseph, le reste du film se focalisera essentiellement sur les deux personnages principaux du film, qui en apparence, n’ont absolument rien en commun (à savoir Joseph & Hannah, respectivement interprété par Peter Mullan & Olivia Colman), mais qui en réalité, cachent tout deux une existence misérable, en proie à l’alcoolisme pour l’un et à la violence domestique pour l’autre. Paddy Considine nous bluffe littéralement avec son premier film, dont le scénario est d’une rare justesse, tout comme les interprétations poignantes de l’irascible Peter Mullan, de la touchante Olivia Colman ou encore d’Eddie Marsan (détestable au plus haut point).
    cristal
    cristal

    165 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 février 2012
    Comme à la mode du "Plus y'en a mieux c'est" , vous serez confronté dans "Tyrannosaur" à un vieil alcoolique paumé qui frappe son chien, à des ciels gris et des horizons décharnés (normal, c'est en Angleterre), à une jeune femme qui derrière son masque de bonne chrétienne se fait uriner dessus et cogner par son mari en manque d'amour propre. Vous y entendrez des évocations de ce que fait le salaud époux à ladite femme (du verre pilé dans le vagin entre autres), puis viendra l'évidente rencontre entre le vieux cinglé alcoolique et la jeune victime qui, derrière un coeur de pierre commun, vont se révéler l'un à l'autre et tomber un peu amoureux - mais pas trop, car l'amour c'est bien connu, on le mérite. Vous croiserez aussi un vieux cancéreux qui meurt dans son lit, le souvenir d'une épouse obèse amputée des deux jambes, vous y verrez un meurtre sanglant, des horizons morbides et des rayons de soleil gris. Il y a des gens qui se tabassent, une jeunesse désoeuvrée, une vieille génération qui l'est tout autant, un voisin abruti qui lâchera son chien sur le petit garçon de sa copine (et le plan de défiguration qui va avec). Bref, vous êtes face à un film anglais, mais attention, pas chez Ken Loach. Amis de la finesse sociologique, de l'ambiguité morale, du combat idéaliste, du propos bienfaiteur, de l'humour cerné dans une tragédie, passez votre chemin : vous êtes ici en plein dans le marasme d'un cinéma britannique tristement répétitif et sérieux où il n'est question que de la chronique d'une misère sociale mise en scène avec une belle caméra et un talentueux directeur de la photo. Le film est, dans sa volonté miséricordieuse, réussi ; il invoque quelques émotions fortes, ne surprend jamais mais touche toujours à son but. Il reste juste à accepter l'infamie d'un tel manque de distance ou alors juste se laisser porter par la force brute des sentiments, et ne pas trop être sensible au sort que l'on réserve aux chiens. Il faut oublier qu'en cinéma la subtilité est un paramètre primordial et qu'en rendant Beau ce qui est Laid c'est d'autant plus moche et factice. Il faut être bon joueur, ouvrir son coeur, son esprit, se dire qu'il y a de l'espoir, et surtout deux interprètes sublimes. En somme, il faut se laisser séduire par la sincérité d'un réalisateur novice qui n'a juste pas fait les bons choix de mise en scène et a trop voulu faire du Cinéma (le mauvais sens du mot, donc).
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 mai 2012
    Tyrannosaur emprunte la violence de son nom. Un film puissant mais à la fois touchant.
    Paddy Considine signe Tyrannosaur, son premier long métrage. Et quel long métrage ! Les acteurs sont absolument fabuleux, en particulier Olivia Colman qui nous surprend et qui nous prend au tripes avec son personnage qui volerait presque la vedette à Peter Mullan !
    La photographie, à la fois soigné et glauque, nous offre un climat somptueusement sombre à l'image de son scénario et de ses personnages, Hannah et Joseph.
    Un film qui est passé inaperçu mais un film à absolument voir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 octobre 2011
    Considine n'est pas connu pour être un tendre dans son jeu mais alors en réalisation, il va même plus loin. Son premier film Tyrannosaur aborde une histoire des plus intéressantes mais gangrenée par la violence humaine qui peut ressurgir en chacun de nous. Qu'on soit un raté alcoolique ou une fervente catholique, personne n'est à l'abri. Il est étonnant (voire frustrant) de voir que beaucoup de scènes sont lentes, progressives mais surtout martelées d'une violence insoupçonnée à la fin. Paddy Considine nous frappe là où ça fait mal et nous donne de l'espoir dans les instants les plus sombres. La performance des acteurs n'y est pas pour rien. Peter Mullan (Joseph) et Olivia Colman (Hannah) sont, dans des registres totalement différents, un couple complexe et forcé. Voila donc un film puissant, intelligent, prenant qui ne mérite largement son Hitchcock d'or au Festival de Dinard.
    jujulcactus
    jujulcactus

    21 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juillet 2012
    Après avoir pris aux tripes son spectateur à l'aide d'une scène d'ouverture glaçante, « Tyrannosaur » ne relâche jamais son oppression. Impressionnant de noirceur, il accable deux personnages blessés par la vie qui se rencontrent, s'observent, s'écorchent... Tous les deux cherchent à se libérer d'une douleur écrasante, pour l'un la mort de sa femme, pour l'autre son quotidien d'épouse.. Deux personnages qui déambulent la tête baissée, porté par deux acteurs absolument formidables. Dire que Peter Mullan est impeccable relève du pléonasme, il arrive à rendre son personnage aussi imprévisible que rassurant, on ne doute jamais de lui alors qu'il ne cesse de montrer les crocs. Pour Olivia Colman c'est une révélation, la douleur transpire de son regard perdu... La mise en scène soignée et la belle bande originale sont au service d'un scénario sombre et sans concessions. Le film n'est fait que d'ombres mais se révèle toujours très juste, et s'il peut apparaître excessif le film bouleverse. Car terriblement humain et développant une violence psychologique redoutable. Il ne s'agit pourtant que d'une première derrière la caméra pour Paddy Considine. Une claque.
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