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    Bullhead
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    artaud
    artaud

    23 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2012
    Moins maniéré que Mortier, Roskam nous emmène, lui aussi, dans sa pâture / peinture flamande. Il y a quelque chose de conte, de Belle et la Bête ici, quelque chose de super-héro dans ce premier long-métrage. C'est saisissant. J'ai pris beaucoup de plaisir ; c'est un policier, dosé comme il faut, sans marquer trop le genre.
    L'acteur principal incarne avec justesse le bétail qui va à l'abattoir pour difformité.
    Il y a aussi tout une réflexion autour de l'avenir, la nature, de forcer la nature pour forcer l'avenir (devise de la région de Liège d'ailleurs). Ce n'est pas sans rappeler la dure loi capitaliste à laquelle sont soumis les éleveurs, la dure loi dégénérée d'un productivisme outrancier.
    Un bémol toutefois, le manque de poids et d'ampleur de certains éléments du film, utiles mais injustement traités ou développés : c'est affaire de goût en somme. J'aurais souhaité quelque chose de plus poussé et de mieux travaillé en second plan où le jeu, par exemple, n'est pas toujours maîtrisé.
    cylon86
    cylon86

    2 263 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 février 2012
    Le cinéma belge sait parfois nous surprendre avec des films improbables que seuls eux savent faire (on pense notamment à Bouli Lanners, réalisateur de trois superbes films). "Bullhead" nous plonge dans le milieu du trafic d'hormones où les gangsters sont des fermiers qui marchent avec leurs grosses bottes aux pieds. Le plus impressionnant d'entre eux c'est Jacky interprété par l'impressionnant Matthias Schoenaerts, tout en muscle et en virilité et pour cause : il se dope à la testostérone depuis l'adolescence car le fils d'un autre fermier lui a écrasé les testicules avec un caillou. Intense, âpre et jamais agréable, le film met en parallèle Jacky et les bovins à qui il injecte des hormones. La mise en scène est très cadrée, souvent proche de Jacky, un peu lente mais atteignant des sommets notamment dans la scène finale, géniale. Nous ne sommes pas face à un chef-d’œuvre mais nous assistons à la naissance d'un cinéaste et d'un acteur qui monteront en puissance, c'est certain.
    Julien D
    Julien D

    1 109 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2012
    L’utilisation belge des codes du film noir que sont une intrigue prenante, des personnages tourmentés et une atmosphère sombre voir fataliste, nous permet de voir ce que l’on peut considérer comme une sorte de PUSHER rural, car il ne semble pas que même les américains nous aient déjà donné une image testostéronée et malsaine du travail à la ferme, autant dire que ce film est brut de décoffrage. Et cette fois le bandit wallon n’est interprété par François Damiens mais par Matthias Schoenaerts, un acteur pour le moins impressionnant ayant pris une trentaine de kilos de muscles pour incarner son personnage d’éleveur de vaches toxicomane, ultraviolent et psychologiquement au bord du gouffre. Le scénario est charpenté autour d’une intrigue allant droit au but sans jamais nous surprendre réellement mais nous plongeant dans un microcosme mafieux littéralement bestial méritant d’être découvert.
    tixou0
    tixou0

    634 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2012
    Le parallèle entre la honteuse « hormonisation » à des fins mercantiles du bétail et celle nécessitée par la triste condition de Jacky, d’heureusement illustratif au début devient assez rapidement trop démonstratif, et le didactique pesant remplace la fable bien trouvée – voilà qui n’allège pas l’ensemble, d’autant que le trafic d’hormones prend d’emblée une dimension policière et « complotiste » plutôt compliquée, voire obscure, en tout cas prétexte à des développements un brin longuets (plus de 2 h de film au résultat – le propos aurait gagné en force à être plus resserré, à moins s’égarer dans ces digressions façon « thriller », heureusement cependant pimentées de quelques scènes d’humour grinçant inter-communautés, nous sommes en effet en Belgique).
    Ce premier « long » du Flamand Michael R.Roskam est très prisé par la critique internationale (primé à Beaune, il a même récemment concouru pour l’Oscar du Film en langue étrangère) – il est vrai que le cinéaste quadragénaire, qui connaît enfin la renommée, fait montre ici de grandes qualités de mise en scène, soutenue avec éclat par une superbe photo (les dernières séquences, de l’explosion de la violence la plus animale à l’épiphanie finale, sont remarquables), mais un bémol d’importance pour moi vient, ainsi que déjà précisé, d’une écriture (la sienne – il est aussi scénariste) un peu bourrative.
    Au positif encore, l’interprétation très convaincante, surtout celle du pauvre « Tête de taureau »/Matthias Schoenaerts – on le reverra à l’automne avec intérêt chez Audiard (« Un goût de rouille et d’os »).
    Hastur64
    Hastur64

    193 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 avril 2012
    J’avais lu plusieurs critiques élogieuses sur le film et la bande-annonce m’avait vraiment intrigué, je suis donc allé voir le film avec curiosité et enthousiasme, deux sentiments qui n’ont pas été déçus. L’histoire elle-même mêlant le drame et le thriller mérite le détour ne serais-ce que le dépaysement de la langue et de la Belgique flamande, associant rivalité linguistique, trafique d’hormone et drame amoureux, elle crée une tension absolument jamais démentie durant les deux heures que dure le film. Mais comme l’ont souligné nombre de critiques, la vraie révélation du film est son acteur principal Matthias Shoenaerts dont la présence physique écrase tous les plans où il apparaît et dont le silence crée une menace sourde vraiment impressionnant. Il réussit avec brio à camper un personnage brisé par un drame qui l’a laissé mutilé et dont les répercussions ont fait de lui un être d’aspect froid et massif à la limite de la monstruosité et qui pourtant cache en lui une vulnérabilité tenant de son incapacité à trouver une place dans un monde où sa particularité, pourtant invisible, le laisse hors de la société. Si le film est peu violent au sans habituel qu’on donne à ce mot (hormis la scène où le héros subit ce qui va le briser, scène vraiment très dure) il traîne tout le long une tension sourde et on s’attend à tout moment à ce que le héros explose. Un film d’une puissance dramatique incroyable, à la tension forte et au personnage principal mémorable dans sa dualité d’être à la fois brutal et vulnérable. Si vous ne l’avez pas encore vu, réjouissez-vous vous avez encore le plaisir de la découverte qui vous attend !
    Guillaume836076
    Guillaume836076

    66 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 décembre 2014
    Porté par tout ce que j'ai lu sur ce film, mais surtout très intrigué par l'originalité du contexte du scénario - la mafia belge du trafic d'hormones pour élevage de bovins à engraisser - me suis lancé dans son visionnage. Non sans peurs.
    Franchement, au départ, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher, j'ai même failli abandonner. Il faut le dire ces histoires de négociations d'affaires autour du trafic d'hormones et de jeu du chat et de la souris avec les flics, sont bien peu passionnantes, très verbeuses, un peu compliquée à comprendre. Bienvenue "en terre inconnue" !
    Puis, bon, on est en plein "Pays Plat", atmosphère très réaliste donc bien rude, bien crade et "brute de décoffrage" du milieu de l'élevage de bovins à la vie pas très exaltante - de mon point de vue, bien sûr... Pas beaucoup d'échappatoires pour les personnages, aux horizons limités... Il y a bien Jacky, le héros (Matthias Schoenaerts), cette masse de muscle, taciturne, aussi violente qu'une bête fauve, qui se dope à la testostérone...
    Au moment, où j'ai failli décroché, survient la rupture scénaristique surprenante, très violente -je ne spoilerais pas-. Un vrai uppercut qui vous retourne le cerveau ! Au cours des négociations en cours, Jacky Vanmarsenille se reprend "en pleine gueule" une partie de son passé, hasard des rencontres et des circonstances. Les blessures se rouvrent, les souvenirs affluent...
    A partir de ce moment là, on se rend compte que le cinéaste est, certes, talentueux, mais très intelligent, et qu'il s'est servi de ce milieu très peu cinématographique, glauque et sombre, pour nous conter la terrible tragédie d'un homme seul qui quoi qu'il fasse sera toujours ramené au traumatisme initial vécu étant enfant. Pas le choix. Une vraie "condamnation".
    Le réalisateur, Michaël R. Roskam, suit dès lors un Matthias Schoenaerts qui sidère par le naturel de son jeu très instinctif et très animal, il fusionne avec ce personnage violent qui fait tout passer par le corps. Le film ne lâchera plus le drame et l'histoire intime de Jacky et ont sent que d'une manière ou d'une autre le résultat final sera très éloigné du "happy end" à l'américaine. Mais son cheminement et sa quête s'avèrent aussi bouleversante que puissante. Une grande empathie naît entre le spectateur et le personnage et nous permet de comprendre le pourquoi d'une telle vie et de son manque de perspectives d'avenir. Captivant.
    Si le film réussit à nous embarquer, c'est aussi grâce à la mise en image de Roskam, naturaliste, esthétique, sans esbrouffe. Il y a des plans d'une force rare, à tomber par terre. Puis il y a la superbe partition orchestrale de Raf Keunen, dominée par les cordes, rendant le film encore plus "tragique" dans l'esprit.
    Je vais tenter une comparaison risquée, Roskam ce serait un peu un Douglas Sirk, filmant à la manière d'un Bresson, d'un Audiard ou d'un Pialat, avec la modernité brute et violente d'un Nicolas Wending Refn... Mélange explosif !
    traversay1
    traversay1

    3 114 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 février 2012
    Une certitude : s'il existait un contrôle anti-dopage pour le cinéma, Bullhead serait positif, et pas qu'un peu. Premier long-métrage d'un réalisateur et scénariste flamand incroyablement doué, le dénommé Michaël R. Roskam, cette tête de boeuf fait partie de l'ultime sélection pour l'obtention de l'Oscar du meilleur film étranger. Que les américains aient été impressionnés par cette oeuvre belge dopée aux sensations fortes et aux tourments psychologiques n'est pas étonnant. D'ici à ce qu'ils pensent à en tourner un remake dans le Middle West, il n'y a pas loin ! Parti sous les auspices d'un polar crapoteux sur le trafic d'hormones pour bovins, le film emprunte assez rapidement une autre voie, celle de la tragédie grecque en terre flamande, avec trauma d'enfance en guise de clé d'entrée. Bullhead est parfois pris entre deux feux et aurait peut-être gagné à ne pas vouloir traiter mille sujets à la fois, ceux de l'humiliation et de la trahison étaient déjà suffisants sans y ajouter une trame de thriller. En dépit de cette abondance de biens et également des seconds rôles parfois légèrement à côté de la plaque, le film impressionne par sa puissance, sa violence, ses scènes burlesques inattendues (les garagistes) et un sens de l'image époustouflant. Dans le rôle principal, Matthias Schoenaerts (bientôt chez Jacques Audiard) est tout bonnement stupéfiant, sans en faire beaucoup : sa tête (entre le de Niro de Raging Bull et Franck Ribéry, sans les cicatrices) et son corps, hypertrophié, lui confèrent une présence écrasante, d'autant que cette enveloppe impressionnante cache une fragilité dans le regard qu'il ne serait pas séant de qualifier de bovin. Une bête blessée aux épaules larges et au coeur saignant qui traîne sa carcasse dans un film crépusculaire et sordide. A donner des nausées et des palpitations si l'on a oublié ses vitamines à l'entrée du cinéma. Spectateurs, dopez-vous également avant d'assister à un tel spectacle !
    reymi586
    reymi586

    405 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2013
    Avant tout je dois admettre qu'après j'avais entendu sur ce film, je m'attendais à mieux. Il n'y a pas à dire c'est très intéressant mais le film est surtout l'occasion de mettre en avant un futur très grand acteur : Matthias Schoenaerts. Sans lui le film n'aurait pas eu la même force. En tout cas, je ne peux pas non plus dire que ce film est un chef d'oeuvre, je reste sur ma faim et je ne garderai pas ce film en mémoire bien longtemps.
    BeatJunky
    BeatJunky

    124 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 avril 2013
    Sentiment mitigé après ce film. A chaud, mauvaise impression et petit à petit il fait son effet quand on y repense. Et on y repense, ça c'est sûr! Je le qualifierais maintenant de film choc avec un Schoenerts mortel! Quelle performance! C'est sûr que ce film ne pourrait plaire à tout le monde, c'est lent, silencieux, c'est trop noir, trop glauque, perdu dans ces campagnes belges... Mais l'ambiance tendue qui en ressort vous prend sans prévenir et vous colle un bon moment avec surtout cette scène choc qui m'a même perturbé certaines nuits! Les deux sujets sont bien exploités, bon équilibre entre la psychologie de Schoenerts, être complexe et dur à cerner, et cette affaire d'hormones. Autant ne pas s'attendre à un film commercial tout public sinon c'est la déception assurée!
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 074 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2012
    C'est comme si Scorsese avait un cousin belge. Un thriller prenant, violent et efficace dans le milieu mafieu de l'agriculture. Matthias Schoenaerts, étonnant, animal sauvage, rappelle un de Niro physique, sa prestation est aussi forte que celle d'un "Raging bull". Grande réussite.
    islander29
    islander29

    766 abonnés 2 276 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2012
    Plus qu'un film sur le traffic d'hormones dans ce pays des Flandres, dont le réalisateur nous propose des ciels instantanés et nus, le film est un drame humain, celui d'un jeune enfant qu'un idiot sans doute simplet a mutilé, et qui ne peut se reconstruire devenu adulte.....Ames sensibles s'abstenir, l'ambiance est nauséabonde et désespérée, comme les hommes de ces milieux interlopes....Au prix de dialogues réalistes et sombres, d'attitudes délétères, d'évènements où le tragique rajoute à une crise morale, (on sent la pauvreté à chaque instant, celle des corps, mais surtout celle des esprits), le réalisateur nous fait pénétrer dans un univers âpre et marginal.....Tout ceci étreint, est repoussant,et les personnages sont abjects...On se dit en ce drame la nécessité des psychiatres pour les victimes de ces affaires glauques et sans salut....Un film fort, presqu'absolu avec des scènes crues et des psychologies à la dérive, mieux vaut avoir le coeur bien accroché....je conseille....
    cinono1
    cinono1

    256 abonnés 1 987 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2016
    film maitrisé, impressionnant. Une intrigue policière sur la violence dans un microcosme agricole, et un portrait d'un homme qui cache ses failles dans un surplus de force. Intéressant de montrer que la violence se nourrit dans les secrets et les silences L'acteur principal impressionne.
    MC4815162342
    MC4815162342

    368 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mai 2013
    Un film absolument génial, le cinéma belge nous prouve qu'ils en a sous le pied, Matthias Schoenaerts est magistral dans une histoire parfaitement bien travaillé avec une mise en scène splendide, une réalisation génial et une tres bonne bande son !
    pierrre s.
    pierrre s.

    353 abonnés 3 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2013
    Voilà un film qui prend aux tripes, qui dérange, et paradoxalement qui fait du bien! Sérieusement, Bullhead, est une claque, tant l'histoire est poignante, la réalisation sombre, et l'interprétation excellente!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 décembre 2014
    C'est après avoir vu le remarquable "Quand vient la nuit" que j'ai découvert ce "Bullhead" que je n'avais pas vu lors de sa sortie. Même impression de grande maîtrise technique et dramatique. C'est assez bluffant de la part d'un jeune réalisateur ! "Bullhead", tout comme "Quand vient la nuit", sait parfaitement installer un climat très particulier et le tenir de bout en bout, avec une aisance incroyable. Une image elle aussi très particulière vient amplifier cette ambiance sombre et très dramatique. Quant à Matthias Schoenaerts, il est vraiment confondant de réalisme et d'authenticité ! Du très bon cinéma !
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