Mon compte
    Quelques heures de printemps
    Note moyenne
    3,5
    1136 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Quelques heures de printemps ?

    268 critiques spectateurs

    5
    34 critiques
    4
    106 critiques
    3
    62 critiques
    2
    32 critiques
    1
    7 critiques
    0
    27 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2012
    Difficile de parler de ce dernier film de Stéphane Brizé, qui peut renvoyer un grand nombre de spectateurs vers son propre vécu. Alors se pose la question. Accepter ses propres failles ou continuer à les ignorer et s'encombrer ? Pour ma part, privilège de l'âge, le ménage est fait. La mort est la dernière porte que nous pousserons tous, mais de diverses façons. Plus que cette issue fatale et inévitable, il y a le plus important. L'instant présent, la parole et l'expression des ressentis. Le choix, aussi, quand celui-ci est encore possible. Finir dignement sans subir les dégradations morales et physiques engendrées par la maladie incurable et qui, combinées deviennent une souffrance supplémentaire et inutile. Le film dans tout ça ? Grande sobriété et incroyable finesse. Tout entier basé sur les non-dits, les silences sont rompus par de rares dialogues souvent violents et le bruit de la télévision. Le casting est comme toujours chez le réalisateur d'une qualité irréprochable. Hélène Vincent est une grande actrice. Tout le monde le sait. Devant la caméra de Stéphane Brizé elle est exceptionnelle. Vincent Lindon témoigne magnifiquement du profond malaise obligé par son rôle. Il excelle, tout simplement émouvant et bluffant de vérité. Olivier Perrier est parfait dans le rôle de voisin auquel il fait bon se confier, ou se laisser aller. Emmanuelle Seigner apporte brièvement un rayon de soleil et une joie de vivre qu'il est bon de prendre à la volée quand cela se présente. Un excellent film qui aborde, avec toute la virtuosité que l'on avait déjà remarqué chez Stéphane Brizé, un sujet fort qui pousse à la réflexion. Donc à la division. Mais qui, en ce qui me concerne, m'a pacifié. Juste pour ça, merci. http://cinealain.over-blog.com/article-quelques-heures-de-printemps-109170982.html
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2012
    Si l'interprétation des acteurs est éblouissante, le film tourne un peu au voyeurisme pure outrancier sur la fin. Il n'empêche qu'il s'agit d'un grand moment de cinéma utile pour se poser les vraies questions sur soi et le sens de la vie.
    Hastur64
    Hastur64

    190 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 août 2013
    J’avoue avoir été déçu par ce film pourtant nanti d’un casting solide et abordant un sujet aussi grave qu’inédit. J’ai trouvé le film trop lent et pour tout dire trop long. Il aurait à mon avis gagné à être resserré sur une heure trente. L’histoire en elle-même est assez simple à résumer : Alain sort de prison et retourne vivre chez sa mère et alors que les tentions sont nombreuses et violentes, il découvre qu’elle songe au suicide assisté en Suisse au cas où son cancer ne serait pas curable. La relation mère-fils est compliquée, on le sent vite et le réalisateur ne se lance pas dans une explicitation de ces difficultés, préférant le silence pour exprimer l’absence de capacité à dire ces sentiments à l’autre. Ce parti pris devient un peu pénible sur la longueur tant il aliène le spectateur d’avec ces deux êtres qui leurs semble froids voire cruels, la dernière demi-heure, le suicide assisté approchant, permet d’effleurer une communication un peu plus chaleureuse, mais sans plus. À côté de ça on a une romance un peu inutile entre Alain et Clémence qui ne fait que souligner lourdement l’incapacité de ce dernier à exprimer ces sentiments envers quiconque. On l’avait déjà compris. En somme un film sur un sujet intéressant, mais qui le réserve que pour la toute fin et se perd dans une relation anémique entre un fils ex-taulard un peu aux abois et une mère malade un peu rigide, le tout dans un silence autant verbal que de signifiance qui laisse le spectateur s’ennuyer dans son coin. Dommage surtout que Vincent Lindon comme Hélène Vincent sont plutôt bons chacun dans leur partie. Décevant vraiment.
    framboise32
    framboise32

    130 abonnés 1 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2012
    Le sujet de ce long métrage est difficile, le choix de mettre fin à ses jours. Le réalisateur parle aussi et surtout des relations conflictuelles entre une mère et un fils qui ne savent pas s’aimer. Le scénario n’a rien d’original, les situations sont prévisibles, rien de bien exceptionnel .. Mais impossible de rester insensible. Hélène Vincent est éblouissante. Sa seule présence dans ce long métrage suffit à aller voir ce drame. Vincent Lindon est lui aussi magistral.

    Les dialogues se font rares entre la mère et le fils. Le film a peu de plans puisque il est quasiment tourné en plans séquences pour laisser justement le silence occupant l’espace susciter le malaise, sans pour autant essayer à tous prix de nous tirer les larmes. Par contre, les larmes arrivent toutes seules.

    Un film limpide, simple A voir pour les 2 acteurs, absolument !

    Un César pour Hélène Vincent est obligatoire !!!
    http://framboisemood.wordpress.com/
    Thierry M
    Thierry M

    131 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 septembre 2012
    Un tres gran duo d'acteurs , mais que les scenes sont longues , ils sont la a se regarder sans rien dire , ca me rappelle mademoiselle Chambon.......
    JCOSCAR
    JCOSCAR

    106 abonnés 1 100 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2012
    Quelques heures de printemps est un drame sur histoire d'amour entre la mère et son fils. Le thème du film dépasse se conflit familial puisqu'il traite de l'auto-délivrance assistée qui donne un face à face entre Hélène Vincent et Vincent Lindon émouvant. Un film qui pause une question délicate avec habileté.
    laurence l
    laurence l

    116 abonnés 1 088 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2012
    Quel interprétation, bravo à Héléne Vincent et Vincent Lindon d'avoir donné autant d'intensité à ce film qui soulève beaucoup de questionnement sur la vie et son sens. L’absence de dialogue entre cette mère et ce fils, la mort et la maladie, le choix de sa vie autant de sujets abordés sans bien sûre y répondre mais franchement magnifique histoire triste que celle là, elle vous bouleverse autant qu'elle vous choque, grand film à découvrir pour tous ceux qui ont aimé l'atmosphère du ressenti de Mademoiselle du même réalisateur (avec encore Vincent Lindon qui ose des rôles par forcément facile).
    Guiciné
    Guiciné

    127 abonnés 1 205 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2012
    Un film où le metteur en scène prend son temps, parfois un peu trop, mais quelle interprétation exceptionnelle de tous les acteurs. Bouleversant et sensible, magnifique!
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 septembre 2012
    J'avais énormément aimé "Mademoiselle Chambon", le précédent film de Stéphane Brizé, pour la finesse et la délicatesse avec lesquelles il dépeignait des personnages un peu difficiles, un peu différents, aux sentiments subtils.... Et là, au vu de la promotion tonitruante faite pour ce film, on est un poil inquiets: serait ce de la pub gouvernementale, elle est belle mon euthanasie elle est belle! En fait, cet aspect là du film, qui n'en est.... qu'un petit quart, disons, est de loin le moins intéressant, et en tous cas ne donne pas envie d'atterrir dans une de ces officines suisses de la mort heureuse!

    Non, le côté passionnant, c'est la description de ces deux caractères, servis par des acteurs exceptionnels. Alain (Vincent Lindon, fantastique!) revient vivre chez sa mère. Il était routier; il a eu la bêtise de faire passer la frontière à un produit interdit; il sort de deux ans de tôle, il n'a plus de métier, plus de maison. Yvette (Hélène Vincent, fabuleuse, avec son petit chignon filasse sur la nuque et ses blouses de ménagère sans manches, tellement éloignée des rôles qu'on a l'habitude de lui voir interpréter!) est veuve et mène une vie répétitive, un pavillon tranquille, qu'elle astique avec acharnement, un voisin gentil, Monsieur Lalouette (Olivier Périer), à qui elle prépare des compotes de pommes, un puzzle géant, un bon gros chien. Ces deux là n'ont rien n'a se dire. Elle n'a jamais été une mère affectueuse; il a un caractère intolérant et emporté. Elle ne manifeste aucune joie de le revoir; il a du mal à se plier à ses manies, essuyer les pattes du chien quand il est sorti, ranger sa chambre pour qu'elle puisse passer l'aspirateur. Elle le traite comme un gamin; il part en claquant la porte.

    Il rencontre une fille avec qui c'est l'entente immédiate (Emmanuelle Seignier, épatante). Et là encore, le caractère d'Alain, fermé et brutal, ne va pas permettre à l'histoire d'aller bien loin, il ne veut pas dire qui il est: sans boulot, sans domicile; et là encore, il va partir en claquant la porte. Tous ces personnages sont si vrais, si justes, si finement interprétés qu'on a un vrai bonheur de spectateur.

    Pourtant, cette femme lisse va faire quelque chose de bizarre: empoisonner le chien, que mère et fils adorent. Pourquoi? Renouer avec son fils, chez le vétérinaire, au chevet de Médor? Faut il que ces gens là soient introvertis, pour qu'ils n'aient pas trouvé de moyen plus simple, et moins dangereux, de se retrouver?

    Yvette a une tumeur au cerveau, qui pour le moment ne lui occasionne pas de troubles particuliers, mais quand même, ça nous gêne qu'Alain ne s'en souvienne pas lorsqu'il explose devant les manies maternelles. Et il découvre une chose: elle est en relation avec une organisation suisse qui gère des suicides assistés. Dans une petite maison agréable, les employés de l'association préparent un verre de potion léthale, et voila, tout est bien organisé. Ach! l'organization Zuisse! Alain ne réagit pas (là, le spectateur commence à se demander s'il est vraiment abruti) et accepte d'accompagner sa mère dans cet dernier voyage.

    Et là, moi j'ai commencé à me sentir sérieusement énervée. Faut il qu'elle n'ait RIEN dans sa vie pour qu'elle décide de la quitter alors que rien ne l'y oblige encore? Est ce qu'ils n'auraient pas pu faire des choses, même des choses simples, déjeuner ensemble en terrasse dans un restaurant sympa, marcher en forêt, que sais je, et essayer au moins de partager des émotions, s'ils sont incapables de partager des mots? Les vivre, ces quelques heures de printemps! Et finalement, le "je t'aime" qu'ils vont se dire avant qu'Hélène sombre dans le noir final apparaît faux, déplacé, presque obscène.

    Vous sortez de là en criant: légaliser l'eutha-nazie? Jamais!

    Donc, un mix de très bon et de raté.
    shindu77
    shindu77

    73 abonnés 1 587 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 avril 2013
    Un bon film dans son ensemble qui suscite forcément le débat avec le suicide/mort assisté. De plus nous voyons une relation mère/fils des plus compliquée.
    Les deux acteurs principaux sont convaincants dans leurs rôles respectifs.
    Bon film
    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 octobre 2012
    A la caisse du cinéma, deux dames (tous les spectateurs avaient la carte vermeil) qui sortaient de la séance précédente s'enthousiasmaient pour le film qu'elles venaient de voir: "Quel beau film ! Quelle émotion ! Quelle leçon de vie ! Il ne faut pas attendre pour dire aux gens qu'on aime qu'on les aime ! On a perdu l'importance du toucher !" Forcé à les écouter puisque que pendant ce panégyrique la caissière ne pouvait me délivrer mon billet, je trompais mon attente en me préparant à la claque et en me demandant si j'avais bien mes mouchoirs, moi qui pleure chaque fois que je revois la mort de la mère dans "Bambi". Patatras ! Au bout d'une heure, rien, pas une larme, même pas un oeil humecté, juste un sentiment d'ennui et d'agacement. Mon coeur de pierre était-il en train de me jouer un tour ?
    Il faut dire que ça faisait une heure que je voyais Hélène Vincent préparer le café, éplucher des carottes, peler des pommes, repréparer le café, remplir les bocaux de compote, rerepréparer le café avec autant d'intensité que Jeanne Dielman faisant la vaisselle, que je subissais des dialogues du type : "Tu vois ça ? C'est ce que m'a apporté ta mère, ce sont des compotes de pommes... C'est une année à pommes" ou à propos des pièces de puzzle : "C'est de la neige, c'est pas du nuage... - C'est bien possible, moi dans les blancs, je me mélange", et que j'en arrivais à compter la durée des plans fixes : 27 secondes sur Alain faisant le tri sur un tapis roulant, 39 secondes sur Yvette rerepréparant le café... Le personnage principal semblait être Cali, le chien, objet du quart des conversations entre les deux protagonistes.
    Le souci de vérisme de Stéphane Brizé le conduit à étirer à l'infini les séquences, à mettre en scène le quotidien et le banal, à demander à ses acteurs de surjouer les silences, avec un effet finalement contraire : on ne croit pas à cet univers de nappes à carreaux et de casseroles à fleurs baigné par le son permanent de la télévision, ça pue la reconstitution naturaliste comme quand Olivier Adam ou Eric Holder tentent de nous raconter la vie des vrais gens. J'avais déjà eu cette impression de dilution et de fausseté quand j'avais vu "Mademoiselle Chambon" sur Canal, d'autant plus qu'à certains moments, j'ai retrouvé le jeu de Sandrine Kiberlain dans celui d'Hélène Vincent (Et en prime, je viens de découvrir en vérifiant l'orthographe de Kiberlain que "Mademoiselle Chambon" était adapté d'un roman d'Eric Holder !)
    Les tentatives pour mettre du relief dans cet encéphalogramme cinématographique plat ne fonctionnent pas plus, que ce soit la brouille entre Alain et Yvette, dramatisée à l'excès et pas réellement expliquée, ou l'histoire capilotractée entre Alain et Clémence. Seul le personnage du voisin pris entre la mère et le fils parvient à exister un peu. Et puis au bout d'une heure apparaît le véritable sujet du film, celui de la décision de la mère qui se sait condamnée à brève échéance d'aller en Suisse pour bénéficier d'un suicide assisté. Stéphane Brizé raconte que c'est à la vision en 2005 d'un documentaire, "Le Choix de Jean" qu'il a eu l'idée du film. Stéphanie Malphettes et Stephan Villeneuve avaient tourné ce documentaire sur Jean Aebischer, 58 ans, atteint d'un cancer avec des métastases cérébrales et qui se faisait accompagner par l'association Exit jusqu'à ce qu'on appelle dans le film "le choix de l'aide à l'autodélivrance".
    Le mérite de Stéphane Brizé est d'avoir été visiblement très soucieux de restituer les protocoles de l'association Dignitas (qui s'appelle dans le film Volontas, mais qui reprend le slogan de Dignitas : Vivre dignement, mourir dignement), avec notamment l'étude préalable du dossier, la visite de l'équipe suisse où il est clairement affirmé que la personne a jusqu'au bout le choix de faire marche arrière, jusqu'à la délivrance de la boisson létale dans un petit chalet suisse, bien loin de "Soleil Vert". De même, le personnage de l'oncologue français qui suit Yvette, qui lui propose l'alternative des soins palliatifs et qui désapprouve tout en respectant, et à qui Yvette dit "Je comprends, votre métier c'est de soigner les gens, pas de les encourager à mourir" apporte un contrepoint qui peut aider le spectateur à se faire sa propre opinion. Quand l'enjeu est réel, quand les dialogues sonnent juste, alors les choix de mise en scène de Stéphane Brizé prennent enfin du sens, celui du plan séquence final notamment. L'émotion se dégage enfin de la simplicité du dialogue, de la vérité d'une situation pourtant aussi inhabituelle et de la force de ce que cela remue en chacun de nous. Et puis, grâce à cette dernière demi-heure, l'oeil humecté, me voilà rassuré sur mon coeur de pierre !
    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    annereporter94
    annereporter94

    47 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2014
    Un sujet à polémique en France, mais un film qui, bien évidemment, touche chaque spectateur. Peut-être simplement le réalisateur aurait-il dû mettre un peu plus de "vie" dans cette marche vers la mort...
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    50 abonnés 414 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2012
    Lui, sort de prison. La quarantaine, taciturne, condamné à la réhabilitation, il traîne des pieds sans but précis dans une vie qu'il subit.
    Elle, voit sa vie bousculée par le retour de ce fils passif. Septuagénaire, rigide et volontaire, condamnée par la maladie, elle fonce, non sans fragilité, vers la délivrance qu'elle s'est choisie.
    Agacés l'un par l'autre, ils vivent, côte à côte, dans l'incommunicabilité jusqu'à l'ultime rencontre.
    Bien que la promotion du film soit axée sur l'euthanasie, le thême central du film demeure la relation entre ce fils et sa mère. Le film ne tombe quasiment jamais dans la lourdeur qui tend pourtant les bras à ce type de sujets.
    Stéphane Brizé réalise de façon assez académique mais en de longs plans séquences qui laissent la place au silence et à l'imperceptible.
    Aussi, le film doit beaucoup à ces comédiens. Héléne Vincent est tout simplement magnifique. Lindon dans un rôle difficile avec peu de parole est, une fois encore, excellent. Les seconds roles, Olivier Perrier et Emmanuelle Seigner, irradient.
    Si le sujet du film vous rebute mais que le beau jeu peut faire votre bonheur, n'hésitez pas.
    Le duo "Hélène Vincent Lindon" a lui seul vaut le déplacement.

    D'autres critiques sur http://zabouille.over-blog.com
    Eldacar
    Eldacar

    41 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2012
    Sur un sujet aussi controversé que l'euthanasie, Stéphane Brizé livre un film sans partie pris et qui ne prend jamais ses spectateurs en otages. Pas d'effets tire-larmes à outrance (même si certains peuvent lui reprocher la superbe musique lyrique de Nick Cave et Warren Ellis composée pour "L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford"), l'émotion naît de peu de choses, surgit au détour d'un plan, dans un regard, un geste... Composée de longs plans fixes, la mise en scène laisse la part belle aux acteurs. Hélène Vincent, extraordinaire, campe avec brio cette femme à la fin de sa vie, qui se sait condamnée et prend la décision de mourir d'un suicide assisté. Tout en suggestion (rien n'est jamais dit clairement), les personnages se révèlent peu à peu. On devine la vie difficile d'Yvette, femme soumise aigrie et mariée à un homme violent et qui, pour la première fois, peut vraiment prendre le contrôle de sa vie en choisissant sa mort. Toujours en mouvement et ne faisant jamais un geste inutile, Yvette mène sa vie comme elle mène sa maison. Tout est en ordre, proprement exécuté et réfléchi. Le choix d'un suicide assisté, prévu à l'avance et menant à une mort « propre », se place donc dans la continuité de la façon dont elle a toujours vécue. Le choc mère/fils paraît dès le départ inévitable, entre elle ordonnée et maniaque à l'extrême et lui, refusant de s'ouvrir à qui que se soit et infantilisé par son retour chez sa mère. Alain (Vincent Lindon) est d'ailleurs la somme de ses parents, secret comme sa mère et brutal comme son père. Cette distance entre Yvette et Alain se traduit dans la mise en scène, puisque les deux personnages apparaissent finalement assez peu à l'image ensemble même lors des scènes communes. Se n'est qu'à la fin qu'on les verra enfin ensemble, unis dans les dernières minutes.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2012
    C'est loin d'être le même film mais il y a quelque chose de Je ne suis pas là pour être aimé dans Quelques heures de printemps. Sur l'absence de communication et de compréhension filiale, sur la violence des rapports qui trahissent une fêlure qui ne sera réparée que bien (trop ?) tard. Stéphane Brizé demeure le cinéaste sensible et délicat que l'on connait, seulement Quelques heures de printemps est longtemps confiné dans une grande tristesse que la mise en scène effacée finit par rendre terne. Mais comme souvent chez ce réalisateur, le film s'épanouit sur la longueur et se révèle poignant dans les dernières scènes. Le thème de la mort assistée est abordée avec douceur et sans faire acte de prosélytisme. Il est le lien qui pourrait faire se rejoindre deux coeurs en hiver, pour quelques heures de printemps. Peut-être. L'affrontement entre Hélène Vincent et Vincent Lindon tient ses promesses, deux grands acteurs dans des rôles complexes de personnages frustes et rugueux, parfois haineux. Les caractères secondaires contribuent un peu à desserrer l'étau même si Emmanuelle Seigner, tendrement vibrante, n'a malheureusement pas aspect de temps et d'espace pour s'exprimer. Grâce à un dernier quart d'heure d'une intense impudeur pudique (sic), on ressort du film presque apaisé. Heureux, non, il ne faut pas exagérer.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top