Mon compte
    Guilty of romance
    Note moyenne
    3,3
    365 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Guilty of romance ?

    53 critiques spectateurs

    5
    7 critiques
    4
    17 critiques
    3
    10 critiques
    2
    9 critiques
    1
    6 critiques
    0
    4 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    120 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2012
    Sono Sion, j'adore, j'adhère. Troisième film que je vois du bonhomme et une nouvelle fois on a le droit ici à une oeuvre atypique, forte et audacieuse. Si je devais résumer Guilty of Romance en quelques mots, je dirais que c'est un tourbillon poético-charnel, un objet de fantasme.
    Le film prend une dimension quasi-psychanalytique en traitant la thématique du désir sexuel, désir ici refoulé par l'épouse d'un écrivain qui ne la touche pas et lui fait vivre le rôle de la parfaite femme au foyer. Sono nous exécute la peinture de ce masque social qui tombe et des pulsions endormies qui brutalement se réveillent, progressivement on entre dans un cauchemar éveillé où navigue Izumi cette femme tiraillée entre ses "obligations" sociales et ses désirs.

    GoR est une oeuvre baroque qui ne semble souffrir d'aucunes limites, qui semble être le fruit d'une imagination débordante qui aurait carte blanche. Ce film est bien malsain mais aussi terriblement envoûtant. Je n'ai pas été embarqué comme j'ai pu l'être par Love Exposure mais j'ai été terriblement conquis par ce film. Sono ose, et ça fait plaisir de voir ça dans le paysage cinématographique actuel. Visuellement déjà ce film est une grande réussite, Sono semble avoir mûri dans sa mise en scène, peut-être grâce à de meilleurs moyens mais en tout cas on a le droit à une forme très propre et à des séquences admirablement menées. On y retrouve cette poésie morbide typique de Sono, c'est fou. Des scènes marquent par leur ingéniosité visuelle, citons celle sous la douche et une bonne partie se déroulant dans le "château". GoR semble s'être aussi inspiré directement de l'Empire des sens d'Oshima dans le simple fait de montrer des corps qui se désirent et expriment ce désir, des corps dictés par leur sens où toute les limites morales et sociales fixées par l'homme sont totalement gommées quand éclate ce désir primaire, celui du plaisir charnel.
    Réussite esthétique, Guilty of Romance reste aussi une oeuvre profondément dense. Outre le désir sexuel il y a des questionnements sur l'homme, sur l'amour, sur les rapports de domination-soumission, sur les déviances, sur les moeurs... Dans ce cyclone voluptueux représenté à l'écran il y a matière à s'interroger. La femme est ici largement mise en avant, en tant qu'être sexuel à part entière. Sono ne se prive pas également de nous livrer un pur défilé érotique qui sert pleinement son propos, qui n'est pas gratuit. GoR est un film qui navigue entre poésie, érotisme, surréalisme et fantasme.
    Une nouvelle fois d'un point de vue artistique, on peut louer le fait que Sono évite le didactisme. Son film est divisé en chapitres mais cela ne rend en rien son film linéaire. Il y a une véritable intelligence narrative dans ce film à laquelle on pourrait tout de même reprocher une certaine répétition qui malheureusement fait retomber le soufflet à plusieurs reprises, ce qui m'empêche de crier au chef d'oeuvre car il subsiste encore quelques maladresses. Mais ces maladresses ne sont rien face à l'étendu du génie artistique dont Sono nous fait preuve encore une fois et il me tarde vraiment de découvrir sa filmo en profondeur.
    Troublant et fascinant, GoR respire le cinéma, respire les idées et s'en sort avec les honneurs
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 30 août 2012
    Izumi est mariée à un écrivain qui ne la touche pas. Vendeuse de saucisses (on ne saurait trouver une métaphore phallique plus crétine), elle va devenir modèle, actrice porno et prostituée. Elle croisera en route une prof de fac nymphomane obsédée par son père et un mac ayant un goût prononcé pour la peinture rose. Dans ce portrait de petite bourgeoise découvrant les plaisirs et les déplaisirs de la chair, il y a un peu de « Belle de jour » de Bunuel et surtout beaucoup de n'importe quoi.
    Complètement foutraque, « Guilty of romance » peut séduire par son mélange de genres : la tragédie (une descente aux enfers) s'y mêle constamment à l'ironie et au grotesque (voir la scène hilarante où la mère de l'universitaire lui fait part, avec le sourire, de toute sa haine), et le film prend la forme d'un film érotique passablement pervers (Sion ne filme pas ses actrices, il les exhibe) soupoudré de quelques scènes médico-légales bien gores mais totalement gratuites. Ce grand pot-pourri cinématographique pourrait convaincre totalement si le réalisateur japonais ne se forçait pas à intellectualiser artificiellement son propos en citant Kafka à tout bout de champ et en déclamant de la poésie toutes les cinq minutes.
    Derrière son vernis provocateur et ses ambitions visuelles et thématiques, « Guilty of romance » s'avère assez dénué d'idées, Sion ne semblant pas souhaiter réfléchir véritablement sur la sexualité et s'en tenant aux clichés de base (frustration pour Izumi, complexe d'Electre pour son amie). Pas terrible mais pas mauvais non plus, juste vain et épuisant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 août 2012
    J'ai adoré cette histoire terrifiante et profonde de Sono Sion. On y suit une bourgeoise un peu pommée qui se fait manipuler par une femme inconnue et elle commence à rentrer dans un métier que personne n'aimerait s'y trouver. Très provocant, on retrouve ici, le premier film de Sion Sono sortit en France pour la première fois.
    Hotinhere
    Hotinhere

    416 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 août 2012
    Variation sans intérêt à la sauce nipponne de "Belle de jour" sur la fascination pour le malsain et le bizarre.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 août 2012
    Si on voit "Guilty of Romance" comme une sorte d'hommage aux "pinku eiga" des années 70, c'est plutôt pas mal, surtout au niveau de la forme et ce même si les décors très théâtraux et la lumière criarde venant des éclairages aux néons de Shibuya ne sont pas forcément terribles (dans le genre, Gaspar Noé ou Wong Kar-Waï ont fait beaucoup mieux). Mais bon, à part ça et hormis une volonté évidente de choquer le bourgeois finalement assez creuse pour le spectateur occidental (des poils pubiens, une héroïne en train d'uriner... ça peut peut-être encore hérisser au Japon mais ici...), il n'y a quand même pas grand chose à tirer du film. Sion Sono bâcle complètement la partie consacrée à l'enquête policière et accumule sans trop de finesse mais avec une certaine réussite moult citations, qu'elles soient littéraires (Kafka, Sade, Mishima, Edogawa Ranpo...) ou cinématographiques (le maquereau sapé comme dans "Orange Mécanique"). Surtout -et c'est la le principal reproche qu'on pourra lui faire-, il sacrifie à un intellectualisme assez déplacé un sujet extrêmement charnel. Du côté des acteurs, les deux interprètes principales sont excellentes, même si Makoto Togashi sur-joue un peu trop la méchante dépravée alors qu'on découvre avec bonheur le talent de Megumi Kagurazaka qui n'a d'égal que la taille de ses attributs mammaires. Miki Mizuno, elle, est aussi effacée que son personnage de flic l'est dans l'intrigue... Voilà, si "Guilty of Romance" est plutôt réussi au niveau visuel (malgré des délires à la Almodovar pas forcément bienvenus) et dans son aspect référentiel, on repassera pour la subversion. Sion Sono est encore à des années-lumière d'un Koji Wakamatsu...
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 août 2012
    Une oeuvre profonde, dense et surpuissante, véritable incursion dans la perversité et ses chemins tortueux. Beaucoup de qualificatifs viennent à l'esprit au regard de ce somptueux Guilty of Romance... Le voyage est avant tout poétique et transgressif, totalement fou visuellement et parfaitement accompli. Si Sono Sion réalise un chef d'oeuvre c'est dans sa manière de pousser le baroque dans ses derniers retranchements tout en installant de multiples questionnements sur l'impureté, la docilité, l'émancipation et la déviance... A boire et à manger donc, dans cette l'expérience proposée par le cinéaste, festival de couleurs, de ruptures et de continuité. Pourtant clairement constitué de cinq chapitres Guilty of Romance s'affranchit de toute narration prémâchée, jouant constamment sur l'arythmie - et l'eurythmie ! Hormis ce bref éloge plutôt succinct je dois avouer que les mots ne sont pas à la hauteur de mon ressenti. Comme tous les films extrêmes celui de Sono Sion divisera, dérangera mais ne laissera personne indifférent. L'un des plus beaux films de l'année 2012. Tout simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 août 2012
    Guilty of romance explore les méandres de la chair, dans ce qu'elle a de malade, aux frontières de la folie et du fantasme, à travers un monde putride, noir, perverti et détaché de toute morale ; moralement, physiquement violent et malgré quelques longueurs, le film est un choc à oser et à subir...
    alexis942
    alexis942

    1 abonné 114 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 août 2012
    Les acteurs sont excellents, l'ambiance est là, mais c'est trop long. Je me suis un peu ennuyé.
    ffred
    ffred

    1 497 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 août 2012
    Dans cet été à la programmation tristounette, on m'a conseillé de voir ce film susceptible de bousculer un peu. Le conseil s'est avéré utile car voici sans doute l'un des films les plus dérangeants de l'année. Dans la même lignée, mais dans un style différent, que Kill list par exemple. Après une scène d'ouverture un peu gore, cela prend un rythme de croisière plutôt lent. La jeune épouse d'un célèbre romancier s'ennuie dans sa vie de bourgeoise. Une première partie assez classique sans rythme mais installant une ambiance particulière assez intrigante. Plus servante que femme, elle va peu à peu laisser parler son désir et ses fantasmes pour tomber dans une spirale infernale...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-guilty-of-romance-108824462.html
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 août 2012
    ça ne plaira pas à tout le monde, on est pas sur de ce que ç veut dire, mais j'ai trouvé ça bien !
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 167 abonnés 7 228 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 août 2012
    Sion Sono, cinéaste japonais que peu de spectateurs français doivent connaître et pour cause, malgré ses 8 films à son actif, Guilty of romance (2011) n’est que le premier à bénéficier d’une exploitation en France. Si le point de départ s’avérait intéressant (on suit l’émancipation d’une femme, une épouse soumise qui ne vit que pour son maris. Elle va découvrir une toute autre facette de sa personnalité, ainsi que le plaisir et donc la jouissance en se livrant à des séances de photos hot. Mais son goût pour la luxure va l’emmener à tourner des films érotique et pire, se lancer dans la prostitution). On serait tenté de dire que Sion Sono nous plonge en plein cœur dans la descente aux enfers d’une riche épouse. Elle avait une vie misérable, son mari ne lui accordait aucune considération, elle était un véritable larbin dévoué à son époux. L’ennui avec son film, c’est qu’il en fait des tonnes, tout en prenant soin d’alterner entre le polar, le thriller, l’érotisme et le burlesque (mention spéciale "au chapitre #3" avec la séquence du repas avec la grand-mère), à trop vouloir s’éparpiller, pour ne pas dire s’égarer, on finit par lâcher prise, ne parvenant pas à y trouver un quelconque intérêt, tout en devant supporter une musique répétitive et fatigante en guise de fond sonore.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 août 2012
    Voici le sixième film de Sion Sono que j'ai visionné (on peut dire que je suis fan de lui, donc), et on peut dire qu'il est toujours aussi choquant. Troisième film de la trilogie de la haine, commencée par le monument "Love Exposure", continuée par le moyen "Cold Fish" et terminée par "Guilty of Romance". Comment parler de ce film? Très dur. Il est assez politique, porte sur des thèmes aussi divers que la famille, le sujet tabou "le SEXE!" ou encore des comportements sociaux. Certes il y a des scènes limites "pornographiques" mais ne montrant rien. Pour comprendre les sentiments que veut nous montrer le film, il faut déjà voir la version longue (144 minutes) qui s'arrêtent plus sur les détails de l'enquête et sur la vie privée de l'officier mais pas sexuelle et où le thème de la famille est plus développé. Deuxièmement, il ne faut pas s'arrêter aux scènes d'amour. Il faut savoir passer ces scènes qui dépeignent le Japon qui est en décadence. Pour la technique du film, on peut dire que c'est parfait: musique classique qui colle parfaitement bien, qui attriste le film. La caméra est de meilleure qualité que tous ses autres films (surtout les premiers jusqu'à "Hazard") et les couleurs sont excellentes (surtout la partie des peintures). Il aurait dû enlever quand même la nudité qui est beaucoup trop présente à certains moments.
    selenie
    selenie

    5 429 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 août 2012
    Sono Sion se refait un film "Roman porno" alors à la mode dans les ciné X du Japon dans les années 70. A l'instar du duo Tarantino-Rodriguez qui réinvente le Grindhouse avec "Boulevard de la mort-Planète terreur" Sion Sono remet au goût du jour le genre avec ce film, genre thriller X dont la noirceur contraste avec les couleurs vives du film. En parallèle d'une enquête sur une série de crimes affreux à caractères sexuels on suit la descente dans les enfers lubriques d'une petite bourgeoise coincée (au début !). Le problème c'est que le réalisateur a de l'idée mais que l'idée ; tout est bancal et incohérent. La mise en scène et les actrices offrents quelques moments de grâces (toujours hors sexe, le sexe étant souvent risible et hystérique) il y a aussi des scènes gratuites et inutiles (dernier chapitre notamment). Mais le plus grave reste un scénario aux trous béants... Comment croire à ce dévergondage d'une femme mariée à priori coincée avec des scènes de menace quasi inexistante ?! Elle panique pour un oui ou un non, il suffit de demander pour qu'elle fasse... Bref c'est peu vraisemblable, comme un simple film X donc. L'enquête porte sur plusieurs meurtres mais la fin se focalise (et se finit !) sur un seul meurtre ! Ensuite le drame familial qui semble à l'origine reste trop flou. Lorsque le film se termine on se demande pourquoi l'histoire de l'épouse adultère prend le pas sur l'autre intrigue à la base de l'enquête. Bref si Sion Sono a voulu faire un porno de luxe c'est le cas, bienvenue au rayon adéquate des vidéos clubs. Si c'est un hommage au genre des années 70 il lui manque quand même l'envergure d'un réalisateur qui transcende le genre, avec notamment un scénario qui tient plus la route. Dommage car le potentiel évident et quelques scènes superbes prouvent que ce film aurait pu être une oeuvre majeure.
    Julien D
    Julien D

    1 101 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 août 2013
    C’est un flash-back vers les œuvres expérimentales et la littérature porn-gore japonaises des années 70 que tente de nous proposer Sion Sono. Tout l’intérêt de son film tient dans la photographie dont la coloration flashy s’oppose à la noirceur des personnages, un style baroque qui semble directement inspiré des giallos de Dario Argento. Le réalisateur, en bon amateur de provocation, reproduit ce qu'il fit déjà dans ses précédents films, c'est à dire une peinture du malaise de la jeunesse de son pays en le plongeant dans un univers malsain. Il reproduit aussi son erreur courante en voulant très maladroitement jongler entre les genres, faisant de ses scènes érotiques de grands moments de vulgarité, en transformant les dialogues entre ses personnages des passages d’hystérie grand guignolesque et en noyant ses petits rebondissements dans une narration léthargique et interminable. Nous faire ainsi suivre les interrogations fugaces de son personnage sur les dérives du désir charnel dans un récit trop décousu pour poser les baser d'une véritable réflexion ne fait que partager le malaise. Ce sentiment troublant est d’autant plus fort que la surenchère d’effets visuels devient franchement répulsive.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 30 juillet 2012
    A mon avis, ce film, on devrait le trouver génial ou nul. Moi, je le trouve simplement "mauvais", ce qui est un peu mieux que "nul". Je le trouve prétentieux, mal ficelé (la ligne du temps est difficile à cerner), trop long, brouillon et passablement ésotérique. Certaines scènes sont incompréhensibles et d'autres à la limite de la vulgarité. On s'ennuie aussi pas mal parce qu'on ne cerne pas bien ce que veut nous prouver le réalisateur. Là où "Belle de jour" était bien réussi, "Guilty Of Romance" rate le pari de nous montrer avec brio ce que je devine être la descente aux enfers (par le sexe) d'une petite bourgeoise japonaise qui s'ennuie ferme au service d'un mari maniaque à la vie apparemment réglée comme du papier à musique... Mais il doit sûrement y avoir d'autres trucs que j'ai ratés. Précisons qu'il y a quand même un peu d'humour là-dedans. Est-ce volontaire ? Je n'en suis pas si sûr. Bref, à éviter pour s'épargner un gros mal de tête en essayant d'en décoder le sens caché.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top