Derniers Avis : Le Bon, la brute et le truand - Page 30

La culture américaine à l’état pur réside dans le western. Sergio Leone y a découvert son intime affinité avec le genre en lançant « Pour une poignée de dollars », suivi de « Et pour quelques dollars de plus ». Le succès est amplement mérité, sachant que ce qu’il livre à présent est de l’ordre du chef d’œuvre. En déjouant quelques codes, où John Ford et autres trônaient, ainsi qu’en y ajoutant un subtil burlesque dans la narration, le réalisateur italien use de mélancolie pour structurer cette aventure singulière. Il clame l’antimilitarisme en éparpillant les méfaits de guerre et donc en prenant parti des blessés, quel que soit le camp. Et c’est dans le mariage de la bouffonnerie et le cynisme que naît la virtuosité, tant convoitée et tant exprimée.

On nous introduit Blondin, campé par un Clint Eastwood d’exception. Picaresque et humain, on ne songe pas non plus à lui donner tous les critères d’un honnête homme, spéculant son sens de la justice à tout-va. Il s’agit d’une ordure, tout comme Tuco, interprété par Eli Wallach, qui l’accompagne dans une quête bénéfique. Truand dans l’âme et divertissant dans l’écriture, il instaure un climat de confiance pour le spectateur, ce qui serait ironique dans le ton de l’intrigue. Chacun aura besoin de l’autre, entre les tranchées nordistes et la misère sudiste. La guerre de Sécession ravage bien des vies, mais ces derniers ne s’en soucie guère, si ce n’est dans une ultime action nuancée, en déplaçant le conflit pour un profit personnel. La chasse à l’or, devient à présent une activité qui ravit les sensibles de la gâchette, car le Far West leur appartient. Lee Van Cleef, qui incarne Sentenza, le démontre par sa présence sournoise, toujours prêt à duper et à croiser le canon contre ceux qui l’empêcherait d’assouvir son avarice et sa cruauté.

On le comprend assez rapidement, nous aurions beau parlé d’individus en tant que tel, mais il s’agit surtout d’un ensemble. Il serait inconcevable d’imaginer une relecture ou une autre interprétation du film, sans la baguette d’Ennio Morricone pour insuffler un esprit épique et impérial. Nous en venons donc à ce qui aura été l’aboutissement de toute une excursion à travers l’horreur et délits que l’on considérera à leur juste valeur. Nous atteignons, dans un dénouement triomphant, l’apogée émotionnelle. Dans l’enceinte d’un colisée, où les défunts sont spectateurs d’un « truel » tant attendu, il ne restera que de la chair fraîche ou de la chair intacte. Mais avant, nous succombons à la mise en scène de l’italien. Il insiste sur les longs plans, cadrés sur des regards, des postures, des détails qui font qu’une scène dégage une puissance.

Clôturant la trilogie de Leone, « Le Bon, La Brute et le Truand » fait preuve d’humanité dans ce chaos sans morale. L’indifférence plane autour des conflits, même les plus oubliables. Mais le western spaghetti du réalisateur galvanise un sentiment de pureté, dans la justesse qu’il fallait. Cyniques et habiles comme un as de la gâchette, Blondin et ses partenaires de fortune ont su mériter toute l’attention, dans ce tourbillon mythologique, rongeant les âmes des vices primitives. Cohérent, captivant et pertinent, les discours de Leone font mouche, à l’image de son perfectionnisme admirable.

J'ai hésité entre 4 et 5... et puis non : ce film est bien du début à la fin, il pourra paraître lent à certains mais les plans longs servent à développer l'atmosphère.
Le synopsis est simple : Trois coyotes courant après 200000 $ à travers la Guerre de Sécession, ça n'a carrément rien d'original pour un western.
Pourquoi 5 ? Parce que le film est complet, bien écrit, et apporte une bonne dose de réalisme malgré l'aventure épique. C'est un peu le cas de toute la trilogie du dollar, mais après m'être empiffré d'heures de blockbusters bourrés de boum-boum pan-pan, puis de films de suspense, SF, merveilleux et fantastique, je me suis rendu compte que les meilleurs films ont déjà été tournés.
Si je disais que ce film est meilleur que le Seigneur des Anneaux je ne serais pas très juste vu que, il y a peu, je vénérais l'oeuvre de Tolkien alors qu'aujourd'hui c'est mon attirance pour l'histoire du Pistolero de Stephen King qui m'a rapproché des spaghettis de Leone ; néanmoins, les films sont équivalents.
C'est au western ce que The Thing de Carpenter est à l'horreur, et ce film est bien plus puissant et sensible que tous les Star Wars réunis.
Sur ce, je vous souhaite un bon film.

Modèle du western, chef d'oeuvre qui n'a pas usurpé son titre, "Le Bon..." est un pur divertissement de génie. Trois figures, un trésor, un affrontement. Trois acteurs ultra-charismatiques magnifiquement filmés par Sergio Leone. On ne pouvait rêver meilleur scénario pour donner corps et vie à ce duel à trois. Et avec bien sûr la musique géniale d'Ennio Morricone. Un classique incontournable qu'on ne peut ignorer lorsque l'on regarde n'importe quel western. Avec un mètre étalon pareil, la comparaison ne peut être que rude.

C'est l'histoire de trois hommes, le bon la brute et le truand, qui partent à la recherche d'un trésor... Mais à travers ce scénario qui paraît simple, on assiste à de nombreuses péripéties et d'innombrables scènes d'anthologie! C'est une fresque aux paysages et à la bande sonore grandioses. Leone présente donc un western d'une qualité esthétique étonnante, surtout pour l'époque! Les acteurs principaux sont tout simplement irréprochables, géniaux! Et par dessus tout, une mise-en-scène et des dialogues dont tous les réalisateurs devraient s'inspirer. Chef-d'oeuvre! "Quand on tire, on raconte pas sa vie!"

Ca a nourri mon enfance catastrophe.. Tres bons souvenirs de ces westerns pas spaguettis pour ma part . Un classique pour moi ..vu et revu en boucle.

un putain de chef d'oeuvre tout est grandiose dans se film que se soit les acteur ou même les musique un film a voir et a revoir.

woooooow... L'évènement de l'année 1968. Certainement LE meillleur western. Tout le monde l'a vue au moins une fois, et tout le monde l'a adoré. Un grand réalisateur, un très grand casting, un scénario impeccable et une musique d'anthologie en font un chef-d'oeuvre devenu culte.

Universellement connu, "le BBT" reste un film incroyablement jeune malgré son âge réel. Qu'une oeuvre soit aussi peu affectée par les ans montre à quel point Sergio Leone a su (ici et avec d'autres oeuvres) être créatif, hoirs-modes, intemporel... Rien ne manque à ce cocktail délicieux: humour (plutôt noir), aventures bien sûr, action, suspense. Mais la magie est ailleurs que dans une série d'ingrédients de qualité. Elle est dans une mise en scène ample comme une symphonie, dans des cadrages sans cesse imités, dans un rythme d'une majestueuse lenteur, des plans qui savent s'attarder sur les mimiques d'un visage ou sur le vent qui balaie le désert. Poésie de l'Ouest, des visages luisants de sueur et ravagés par les coups de soleil, poésie insane de la guerre... J'y vois aussi une sorte de parabole sur le destin, la fragilité de l'existence, la force de la violence, de l'attrait du gain... Est-ce hasard si l'un des héros est anonyme? Non car son nom est inutile tant il incarne un archétype puissant: l'aventurier solitaire, sorte de cynique au grand coeur mais dont la sensibilité est cachée sous le masque de l'impassibilité, de l'apparent égoïsme - hors normes, hors loi, hors monde des hommes.
Leone nous offre aussi une réflexion aigre-douce sur l'absurdité de la guerre et de l'héroïsme ; pour lui, l'officier idéal est un alcoolique qui noie dans la boisson le désespoir de voir mourir pour rien ses hommes doublé d'une sorte de terroriste anarchiste qui rêve sans oser au sabotage ultime: celui de l'objet qu'il doit défendre.
Je trouve savoureux aussi que ce film relègue bien des westerns américains au rang de subalterne, d'ébauche, de second plan; l'Espagne est aussi belle que le Texas, les Italiens sont plus vrais que les gars du Far West et le whisky a toujours la même teinte!
Le casting est au top: Clint Eastwood est énigmatique à souhait, avec un jeu plus sobre qu'un pasteur luthérien; Lee Van Cleef a des regards aussi venimeux qu'un serpent à sonnettes... le pompon à Eli Wallach qui campe avec truculence un Tuco vénal et trompeur mais qui semble presque angélique à côté de Sentenza la brute.
Un somptueux régal...

Au panthéon des western cultes, le très célèbre cinéaste Sergio Leone nous a gratifié de bien des titres marquant l’âge d’or du cinéma spaghettis ; parmi ceux-ci, l’on trouve évidemment le fameux Le Bon, la Brute et le Truand, film référence en la matière. Bien entendu, du fait de sa relative ancienneté (produit en 1966), celui-ci accuse un certain âge, mais tout en ayant on ne peut mieux vieillit au fil du temps ; ceci a donc pour effet de se ressentir dans un rythme parfois décousue, bien que l’intrigue mise en place et l’ensemble du fil directeur assurent un suivi sans temps-morts … car outre ces légers détails, force est de constater que ce chef d’œuvre d’un genre autrefois à son apogée possède un charme fou, avec et surtout son trio d’acteurs principaux, assurant en grande partie la réussite de Le Bon, La Brute et le Truand ; Clint Eastwood transpire le charisme, Eli Wallach apporte la parfaite dose d’humour à son personnage, et le regretté Lee Van Cleef campe à merveille son énième rôle de méchant, le plus important de sa carrière probablement . Tout ceci est d’autant plus attrayant que l’ambiance musicale est assurée par le non moins fameux Ennio Morricone, qui signe ici l’une de ses plus belles prestations. Dès lors l’association du jeu d’acteurs, mis en scènes dans des plans et répliques encore aujourd’hui cultissimes, le tout dans une ambiance follement prenante, confère au titre de Leone ce statut mérité de classique du cinéma spaghettis, une référence cinématographique, ni plus ni moins. En guise de derniers éléments, on notera la présence de personnages peu crédibles (les militaires surtout), tandis que certaines scènes flirtes avec la facilité scénaristique ; néanmoins concluons avec la scène la plus notoire, au rythme lent mais pleinement assumé, où l’ambiance musicale prend une dimension unique, à savoir le duel à trois entre Blondin, Tuco et Sentenza. Ici se joue une apologie de la tension, un affrontement intense et court, mais tellement épique … Pour conclure, Le Bon, la Brute et le Truand mérite en tout point son succès, tandis que celui-ci affronte avec brio les sévices du temps malgré ses quelques défauts, restant l’un des meilleurs western jamais réalisé. Inoubliable.

Chef d'oeuvre, forcément. Sergio Leone fait briller de mille feux ce western où se succèdent l'humour grinçant, l'action rythmée et la violence mesurée. Dans ce cadre, la bande-son joue un rôle essentiel. Un opus pour ceux qui boudent les westerns.

Un classique mythique du western , un excellent film a l'ambiance unique et qui pose les bases de tout un genre . Culte et très complet , le scénario raconte la chasse au trésor en pleine fin de guerre de sécession de trois types tous rivaux et dangereux que ce soit le bon, escroc a la classe irradiante , la brute, un tueur impitoyable et vicieux ou encore le truand, un gars stupide mais terriblement tenace, ces trois personnages font avancer une intrigue qui arrive a rester prenante grâce a des dialogues marquants et a une ambiance particulièrement cool . Pour le dernier épisode de la trilogie du dollar , le grand Clint Eastwood rempile dans ce rôle de cow-boy solitaire et classe mais tellement sympathique face a l'hilarant Eli Wallach , un idiot digne des frères Coen et bien sur le terriblement vicieux Lee Van Cleef , usant de son regard acéré pour surprendre sa proie. Légende du western spaghetti, Sergio Leone filme cette chasse au trésor avec une mise en scène très dense et surtout aussi rythmé que drôle, avec un talent tout particulier pour analyser le jeu du regard et des mouvements des personnages.
Un western culte et prenant, une ambiance,des acteurs et une mise en scène très réussi .

Je n'aime pas les western. Ce film réalisé par Sergio Leone m'a prouvé le contraire. J'ai adoré l'histoire, les personnages ainsi que la musique (quoique toujours la même) et ces 3 aspect combinés font de ce film qui date de 46 années un chef d'oeuvre. Ca sera un 4/5 pour moi :)

2 minute de générique d'introduction absolument génial, 10 minute de muet, 30 minute de présentation du bon, de la brute et du truand puis 2h10 d'image, de scène, de dialogue ahurissant. Sergio Leone signe en 1966 le western le plus ambitieux du cinéma dans une mise en scène parfaite avec son compère de toujours, le compositeur Ennio Moriconne qui déchaîne le ciel et la terre lors de ses instant de musique nous emportant au delà du film. Le parallèle entre le son et l'image est fait avec minutie et le résultat est probant, parfait.
Mais "Le bon, la brute et le truand" c'est bien plus qu'un simple western, c'est tout d'abord la continuité de "Et pour quelques dollar de plus" mais également l'annonciation de "Il était une fois la révolution". C'est aussi 3 étape, 3 personnage, 3 partie ... Leone commence sur un western puis continu sur un film qui ressemble petit a petit a un film d'aventure allant jusqu'au abord du film de guerre pour finir dans un cimetière, et quelle sensation, émotion, frisson surviens lorsqu'il se découvre à nos yeux. Tension parfaite, Sergio Leone utilise à la perfection les silences qui le temps de quelques instant empêche le monde d'exister, on reste sur place, hypnotisé, bloqué, amplifiant la nervosité du spectateur. C'est plus qu'un duel, c'est un tourbillon de stress, de sueur et d'apesanteur que nous livre le cinéaste Italien.
Dans sa réflexion, il démontre aussi la perfidie du monde, il montre jusqu'où l'Homme est prêt à allez pour la richesse.
Au final "Le bon, la brute et le truand" est une fable dénonçant la faiblesse humaine, l'intérêt humain, mais aussi la famille et l'amitié.
Chef d'oeuvre, parmis les chef d'oeuvre, le film de Sergio Leone ne serais pas tous ça sans son humour noir, part son cynisme à la fois drôle et percutant.
La grandeur de cette oeuvre n'est pas prêt d'être perdu, et son aura brillera encore pendant très longtemps grâce à son enchaînement de scène atteignant la perfection.

Attention cette critique est un Spoiler !!!

Il est totalement évident de dire que Le Bon, la Brute et le Truand est sûrement le plus grand Western de tous les temps (ne dites pas Il était une Fois en Amérique car cela n'en est pas un) et également celui qui à fait connaître une bonne fois pour toute le grand Clint Eastwood.

Pendant la Guerre de Sécession, trois hommes, préférant s'intéresser à leur profit personnel, se lancent à la recherche d'un coffre contenant 200 000 dollars en pièces d'or volés à l'armée sudiste. Tuco sait que le trésor se trouve dans un cimetière, tandis que Joe connaît le nom inscrit sur la pierre tombale qui sert de cache. Chacun a besoin de l'autre. Mais un troisième homme entre dans la course : Setenza, une brute qui n'hésite pas à massacrer femmes et enfants pour parvenir à ses fins.

Je pense que l'on peut commencer par la conclusion de la critique : le film de Sergio Leone est un véritable chef d'oeuvre. Une B.O de légende composé par Ennio Morricone, trois acteurs de légende, une histoire de légende et des scènes de légende.
Cela fait beaucoup de légende pour un film non ? Et encore, si vous saviez qu'il y'avait d'autre film du même niveau que ce chef d'oeuvre mais concentrons-nous sur celui là.

En fait l'histoire est classique mais légendaire : une tombe qui contient une somme hallucinante en dollar qui est entérré dans une tombe. Le Truand connait le cimetière, Le Bon connaît le nom de la tombe et doivent donc s'entraider. Quand à la Brute, il à également son mot à dire pour toucher le butin. Trois personnages différents qui ne sont pas pour autant des personnages bon ou mauvais (comme un cliché quoi ?) Clint est égoiste, le Truand est sanguin et la Brute est sans pitié. Trois personnages cultes quoi !

Accompagné de répliques cultes et de musique magnifique, le film ne mise pourtant pas vraiment sur la parole mais sur la musique et pourtant c'est diaboliquement efficace.

Allez je suis obligé de vous raconter la meilleure scène du film mais en même temps j'ai prévenu qu'il s'agissait d'un spoiler : la scène du cimetière ou le Truand court comme un fou pour chercher la tombe accompagné d'une musique magistrale, suivi d'un Duel mémorable entre les trois personnages.

Ou encore une autre scène : la scène des deux frères ou encore l'apparition magistrale de Clint Eastwood au début du film avec la véritable première réplique culte du film.

Bon allez j'arrête avec les scènes, je vais vous gacher l'envie de le revoir... ou pas.

Au final, Le Bon la brute et le truand est l'un de ses rares film qui vous font aimer définitivement le cinéma. Un film long, il fait 3 heures mais c'est un véritable bijou. Si le cinéma nous concoctait des perles comme ça plus souvent, ce serait encore plus grandiose et on irait au cinéma régulièrement.

Une oeuvre, un chef d'oeuvre qui ne finira jamais dans l'oubli.

Si la note ultime doit être attribuée de temps en temps, ce film la mérite. Il fait partie, sans conteste, des chef d’œuvres du cinéma. Si vous ne deviez voir qu'un western se serait celui là. Les 3 acteurs principaux sont parfait et la musique et intemporelle.