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    Nymphomaniac - Volume 1
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    3,3
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    338 critiques spectateurs

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    4 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2014
    Lars Von Trier livre, comme toujours, un film esthétique et moralisant et, en bonus cette fois-ci, drôle.
    Le pitch: une jeune femme blessée, recueillie par un vieux sage et curieux, raconte sa vie de nymphomane en plusieurs histoires. Le vieux en profite pour refiler ses interprétations et ses comparaisons oiseuses et souvent amusantes. Ce qui fait la qualité du film est la somme d'idées farfelues de von Trier.

    Toute personne qui vous dira que le film est scandaleux ou pornographique est un réac de la première espèce ou/et un coincé du cul. Car comment un adulte du XXIème siècle pourrait-il être choqué parce qu'il voit un sexe par ci un autre par là (éventuellement qui se rencontrent)?
    Dans le fond, la question que je me pose en attente du volume 2 est: quelle morale, qui point déjà, va proposer von Trier? Bien souvent, il m'a déçu à ce stade parce qu'elle était soit banale soit vieux-jeu.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 janvier 2014
    Nymphomaniac fait parti de ces quelques films sur lesquels tout le monde a déjà un avis avant même de l'avoir vu (je ne déroge pas à la règle et j'avoue volontiers que j'étais pour défendre le projet.) Nymphomaniac est pourtant un film fonctionnant quasi uniquement sur le contraste et la nuance. Ainsi, Lars von Trier remet à leur place d'une manière très élégante et gentleman tout ceux qui l'accusaient (à grand tord) d'excès et de provocation ultime.

    L'intro du film est une succession d'images poisseuses, humides, glauques, finalement très Tarkoskiennes (que LVT ne manque pas de remercier dans le générique de fin) dans l'esprit, introduisant directement une ambiance très particulière, à la limite du morbide.
    Le film débute également par un jugement tout ce qu'il y a de plus extrême de la part de Joe sur elle-même ("I'm a bad human being"), jugement que Seligman va tenter de contraster quelque peu, persuadé que le mal incarné n'existe pas. Seligman occupe bien évidemment la place du personnage/spectateur, celui à qui l'on raconte et qui sait écouter, mais qui malgré tout ne se prive pas de donner son avis, de faire une sorte de critique en direct (ou d'auto-critique si on se place du point de vue de LVT) de l'histoire et de la manière de narrer de Joe... En gros, une critique du film Nymphomaniac.

    Le premier chapitre (intitulé The Compleat Angler) est également le premier d'une longue liste de comparaisons/métaphores surexpliquées mais amusantes que LVT fait avec Joe. En l'occurrence, celle de la pêche à la mouche.
    Nymphomaniac étant le récit de la vie de Joe de 2 à 50 ans, la première partie de l'oeuvre couvre donc logiquement et de manière mathématique la vie de Joe de 2 à environ 24 ans. La partie de l'enfance est assez vite ellipsée pour arriver directement au premier rapport sexuel de Joe. Forcément, moment attendu, voir redouté par le spectateur. Mais la grosse surprise c'est que LVT fait passer cette scène comme une lettre à la poste en utilisant habilement un élément qu'on ne lui connaissait que très peu ; l'humour. Car oui, Nymphomaniac est drôle et fait esquisser quelques sourires, voir même parfois quelques rires francs et non cachés de la part du public. Là est probablement le premier contraste de Nymphomaniac ; l'humour et le malaise, ou l'humour et la tristesse.

    Quelques scènes de sexe cru et une fellation dans le train plus tard, Joe annonce que le chapitre 2 (intitulé Jérôme) sera beaucoup plus porté sur l'amour. Il s'agit là encore d'un autre contraste qui deviendra encore plus flagrant quand, au milieu de gros plans explicites de pénétrations, LVT réalise une scène toute droit sortie d'une mauvaise comédie romantique où Jérôme (Shia LaBeouf) apparaît à Joe tel un prince charmant devant le soleil (ce qui d'ailleurs pose quelques problèmes à Seligman au niveau de la cohérence de l'histoire. En effet, lui qui a quasiment trouvé un film par terre en bas de chez lui (à ce niveau là, on est pas loin de parler de found footage), il s'attend quand même à ce qu'il soit d'une certaine qualité.) Par ailleurs, ces retours à une quasi omniscience qui nous rappellent sans arrêt que nous sommes devant un film sont très fréquents. Le fait de donner une lucidité quasi permanente au spectateur est extrêmement bien vue car entraînant automatiquement une relativisation du malaise ressenti pendant la projection.
    Le chapitre 3 (ou plutôt le chapitre de Uma Thurman) fait une transition tout simplement parfaite entre l'humour distant et l'ironie amère des deux premiers chapitres et le pur drame du chapitre 4. Uma Thurman, assez méconnaissable, y joue un numéro à la fois comique, cynique et dramatique, parfait en tant de chapitre central de cette première partie.

    Le chapitre 4, Delirium, est donc lui totalement dramatique et particulièrement émouvant, racontant l'agonie du père de Joe avant sa mort. Ce chapitre, interlude noir et blanc au milieu d'un film en couleurs (là encore un très beau moment de contraste), est probablement le plus dérangeant de tous et, pourtant, il me semble que c'est le seul à ne contenir absolument aucun plan explicite de sexe. Ah, qu'il est malin ce Lars, toujours en train de nous taquiner ! D'ailleurs, selon moi, la véritable provocation de LVT n'est pas dans les scènes de sexe, ni même dans les gros plans explicites, mais bien dans tout ces petits détails qui nous rappellent sans arrêt qu'il y a un Lars avec le mot "FUCK" tatoué sur le poing derrière la caméra (le dialogue sur le prénom juif de Seligman ou encore l'apparition quasi inexpliquée au milieu du film des trois/quatre même plans dits "d'arrières-plans Windows" au milieu de Melancholia.)
    Si le chapitre 3 était la parfaite transition entre humour et drame, le cinquième et dernier chapitre de cette première partie (au nom délicieux de The Little Organ School) est lui le parfait mix, le parfait contraste entre le sexe cru et la tendresse, la baise et l'amour. Le tout s'achève et vient se confirmer au moment précis où LVT décide de superposer le Bach de la scène de fin et le Rammstein du générique.

    Si l'on peut par exemple regretter le fait que Lars von Trier ait totalement abandonné le style jump cut au profit d'un montage beaucoup plus classique, ainsi que d'une caméra beaucoup plus stable (mais qui offre également de superbes images et une sorte de mélange des formes que je trouve, pour ma part, particulièrement plaisant), Nymphomaniac est une grande réussite, un film audacieux, travaillé, touchant, bien loin des étiquettes "érotique" ou "porno" qu'on aimerait lui attribuer, et qui, loin de rabaisser l'image de la femme, lui offre une sorte de grâce et de frénésie (les hommes, obnubilés par leur désir de chair, sont beaucoup plus à plaindre que les femmes dans ce film.)
    On ne peut souhaiter qu'une seule chose pour la seconde partie, c'est qu'elle continue dans cette direction. Adoptant le teasing propre aux séries TV américaine (il ne manquait plus que la voix grave annonçant "Next mounth, in Nymphomaniac") rappelant que le film a également bénéficier d'un travail marketing très très malin, Lars von Trier nous laisse quasi la bave aux lèvres. On meurt d'impatience, tel un junkie en attente de sa dose... Ou d'une nymphomane en attente de sexe.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 janvier 2014
    Lars Van Trier aurait du appeler son film "Soporifiac" ou prend tes jambes à ton cou vu le nombre de spectateurs qui ont quitté la séance.
    NoPopCorn
    NoPopCorn

    26 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2014
    Une version sensuelle de la pêche à la nymphe !
    Très différent des derniers films de Lars von Trier, Nymphomaniac est une vraie claque en étant un film poétique et bien plus sensuel que ce que l'on pourrait penser.
    En quelques mots, vivement le volume 2 !
    Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
    Smop
    Smop

    12 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 janvier 2014
    Une fois de plus, incontournable, tant pour la perfection de la mise en scène, de l'originalité de traitement du thème et de la justesse des acteurs. Après l'excellent Melancholia, Lars Von Trier démontre à nouveau qu'il fait partie de ceux qui osent encore le cinéma radical et non consensuel, au même titre qu'un Gaspar Noé ou Leos Carax. Vivement la suite !
    dominique P.
    dominique P.

    792 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 janvier 2014
    J'apprécie les films de Lars Von Trier en général, il a un style particulier.
    J'avais hâte de voir son dernier opus.
    Cela m'a à la fois plu et déplu.
    Ce qui est pénible d'abord c'est qu'une fois le film terminé il faut attendre un mois pour voir la suite.
    On voit d'ailleurs quelques extraits de cette suite au générique de fin et cela a l'air mieux.
    Dans cette première partie on voit la jeunesse de l'héroïne et même si dans l'ensemble j'ai bien aimé, c'est certain que par moments c'est bien pénible (entre autres la femme de l'un de ses amants qui vient chez elle avec ses enfants puis son père à l'hôpital).
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 janvier 2014
    Ce film était très bien filmé, belle interprétation de Shiah, et qu'est-ce que ça m'a fait plaisir de revoir ,
    voila c'est tout ce que je peux faire comme commentaire, de LVT, je garderai en mémoire Dancer et Breaking qui pour moi étaient des beaux films, le reste de son oeuvre c'est comme dans un restaurant, ben c'est le reste :)
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 janvier 2014
    Avec l'aide son confident, Seligman, Joe (Charlotte Gainsbourg) voudrait rétablir un ordre dans le chaos de sa vie: si, comme elle le dit, tous ses amants n'en font qu'un, alors où se trouve l'ordre caché sous le désordre apparent, où est le nombre premier? Qui détient la réponse? Le film de LVT nous fait croire, dans son dernier chapitre, à cette quête métaphysique inscrite sur fond de polyphonie de Bach. Il nous faire croire à une sorte d'accord parfait, d'harmonie enfin (re)trouvée. De la rencontre entre Joe et Jérôme (Shia Laboeuf), Seligman doute pourtant, mais le film nous emmène quand-même dans la chambre des amants, où tout commence comme une scène d'amour avant de basculer, de façon stupéfiante, dans le grand vide. C'est ce grand vide qui me fascine à la fin de Nymphomaniac, ce noir qui renvoie au début du film: pourquoi Joe ne jouit-elle pas? Et pourquoi a-t-elle été ramassée par Seligman? Nymphomaniac commence un peu comme Mulholland drive de Lynch: il s'agit pour un personnage de se relever pour partir vers l'inconnu. Chez Lynch, Rita trouvait Betty sur sa route et connaissait avec elle une véritable extase. Nymphomaniac dresse au contraire le constat d'une extase introuvable: "I can't feel anything". Etrange conclusion d'un film présenté comme sulfureux, voire porno et qui se termine pourtant sur le portrait d'une femme qui ne jouit pas. La suite sur mon blog.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 1 janvier 2014
    Beaucoup de bruit pour rien. certes des scènes choc qui ont fait le buzz... Mais au delà de ça, un film ennuyeux et sans intérêt.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 janvier 2014
    (...

    Le sexe n'est jamais filmé comme une source d'union ou d'extase, mais comme une souffrance, un rapport de force. On pense au personnage de Bess dans Breaking the waves, qui offre son corps dans un autre contexte mais aussi pour se punir de quelque chose.
    (...

    Maniant l'humour et le cynisme en même temps que la poésie, le cinéaste signe peut-être son film le plus misanthrope.

    ...)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 décembre 2013
    Selon moi, c'est un grand film, et surtout un film très DROLE. Il y a beaucoup d'ironie, d'auto-parodie et d'auto-dérision de la part de Lars von Trier. La mise en scène est brillantissime, inventive et on ne s'ennuie pas une seconde malgré la longueur. Il y a de tout, du plus tragique au plus burlesque, un peu comme dans l'hôpital et ses fantômes, sa série fantastique des année 90. Il y a certes baucoup de sexe et pas mal de chose peu ragoutantes, mais le thème n'est pas la sexualité en tant que plaisir ou libertinage. On est clairement dans la pathologie et le crime (sans dévouiler la fin)
    La scène avec Uma thurman est un sommet de la filmographie de von Trier et un sommet de la comédie sarcastique sans aucun doute. Vivement la version non édulcorée de 5h30...

    Joaquim Hock
    Kiwi98
    Kiwi98

    243 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2014
    Voilà que sort enfin le Nymphomaniac qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps. Il faut dire que c'est quand même le très controversé Lars Von Trier qui se trouve derrière la caméra, l'homme qui avait soufflé des propos plus ou moins antisémites lors du Festival de Cannes de 2011 ou il présentait Mélancholia. Nymphomaniac s'est vendue comme un film porno mélangé à du cinémas d'auteur avec des affiches très explicites, des bandes annonces très jouissives un casting en or avec notamment Shia LaBeouf, Uma Thurman et Charlotte Gainsbourg. Du moins c'est ce que je pensais.
    Finalement il n'y a rien de très choquant dans Nymphomaniac, le film ne sombre jamais dans la vulgarité ni dans un truc porno. Le film s'ouvre sur un dialogue entre une femme physiquement amoché appelée Joe (Charlotte Gainsbourg) et un vieux célibataire juif Seligman. Cette fameuse Joe se prétendant nymphomane commence à raconter sa vie à ce Seligman.
    Ensuite on a droit à une série de flash back racontant la vie (sexuelle) de Joe joué par Stacy Martin. On regarde cette fille pratiquer le sexe comme on pratiquerai le sport en le voyant comme une sorte de jeux. Sa vie est traité en 5 chapitres avec bien sure des retours au présent. Ce qui est assez intelligent car ce Seligman peut être considéré comme le double du spectateur.
    Mais la manière dont Lars Von Trier met en scène cette histoire est assez froide et trop distancé par rapport à la réalité (peut être est ce fait exprès ?) pour convaincre totalement. Le réalisateur filme l’héroïne comme un vampire émotionnelle avec cette capacité à manipuler ses amants. Mais on s'en que le cinéaste danois est vraiment inspiré avec une manière de filmer assez original en elle même et artistiquement parlant vraiment pas mal et avec une précision hallucinante accompagné d'un montage très bien sentie.
    Role très osés pour les acteurs qui pour ce film érotique on vraiment misés gros mais livre tous des prestations géniales et en particulier Uma Thurman qui a finalement laissé tomber le Schweppes pour de sexe (hommage à cette super pub qui me manque) et Charlotte à l'image de son père sens oublier Shia LaBeouf au top et la très étrange Stacy Martin incontestablement LA révélation du film.
    Ce Nymphomaniac : arnaque géniale ou chef d'oeuvre tordu ? Quoi qu'il arrive on en ressort bien satisfait et on se dit : vivement le 2 !
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 839 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 décembre 2013
    Le film s'ouvre sur un avertissement, comme quoi le film de LVT a été censuré, raccourcit et coupé en deux sans la participation de son auteur. Génial ! ça donne tout de suite envie de le voir… Franchement je me pose encore la question : "pourquoi aller le voir au cinéma ?". L'impatience ! C'est tout ! Et aussi parce qu'un LVT au cinéma ça claque, suffit de se souvenir du final de Melancholia qui scotchait sur place. Mais pour tout dire ça m'emmerde fortement cette frilosité ! Le film fait tellement parler de lui qu'on ira le voir interdit au moins de 18 ou pas. Après le couper en 2, ça me dérange moins je peux comprendre que sortir un film de 5h30 ça passe moyen. Mais le censurer ! C'est ne pas avoir de couilles. Mais le couper en deux étant donné que le film est composé en chapitre, ça passe bien mieux que le Hobbit !

    Quoiqu'il en soit, vu que je suis faible, j'ai été le voir en avant première en version courte, censurée, et uniquement la première partie (bien oui, elles ne peuvent pas sortir en même temps, c'est trop compliqué, il va falloir attendre plus d'un mois…). Et c'était bien malgré tout !

    Franchement en ce moment LVT il met le paquet sur les scènes d'introduction ! écran noir qui dure qui dure ! puis RAMM-STEIN ! Sublime !
    Encore une fois Gainsbourg a été malmenée dans tous les sens, elle s'est donnée à fond et ça c'est vraiment touchant de voir ça au-delà même des qualités du film. Et encore là c'est encore la pauvre Stacy Martin qui prend vu que l'on parle de sa jeunesse !

    On a donc son personnage qui veut persuader un autre qu'elle est une mauvaise personne et qui va raconter sa vie dans les détails les plus sordides ! Et vous savez quoi ? ça ne l'est pas, sordide. Malgré toute l'intention de Gainsbourg pour rendre son histoire horripilante on est comme Stellan Skarsgård, on l'écoute, un peu amusé, avec un peu d'empathie, mais elle ne nous semble pas mauvaise, après tout si on a des ailes pourquoi ne pas voler ?

    J'aime comment chaque chapitre a sa propre identité, j'ai vraiment adoré le dernier de cette première partie qui on le sent va être sublime dès le début avec son parti pris et on attend la fin pour "l'accomplissement" (faut le voir pour le comprendre).

    Et finalement je n'attends qu'une chose : la suite ! et la version longue ! Je ne revois pas les films d'habitude, mais là je dois avouer que j'en veux plus ! Je veux voir la version de LVT. Je veux voir ce qui ne passait pas au cinéma ! Parce que bon, même cette version interdite au moins de 12 ans comporte déjà des plans de fellation, de pénétration, des images de bites, etc. Classe ! Cependant ça n'est jamais "sale", mais lorsque c'est le plus sordide, parce que justement ça arrive à ne pas être glauque, sans doute grâce encore une fois à Stellan Skarsgård qui va relativiser, transformer un jeu qui consiste à se taper le plus de mecs possible en une partie de "pêche". Et tout le film fonctionne ainsi en aller-retour (sans jeux de mots) entre ce que ce disent les deux personnages.

    J'ai également trouvé fort amusante la petite pique lancée à ses détracteurs à la suite de ses propos à Cannes pour Melancholia…

    Mais malheureusement cette heure cinquante sonne comme une bande annonce, c'est très bien, mais j'en veux plus, je veux la suite maintenant, je veux le non censuré ! Parce que finalement elle est un peu comme Shéhérazade, on veut connaître la fin de ses histoires décousues ! On est pendu à ses lèvres (celles du haut), passionné ! Et cette façon qu'a LVT de se renouveler sur la mise en scène, le traitement à chaque chapitre, annule tout sentiment de lassitude possible !

    Et il fait mieux que ça il s'offre la possibilité d'être poignant comme cette longue séquence avec Uma Thurman, ici pas de sexe, mais elle est bien réaliste et glauque, comme pouvait l'être la première partie de Melancholia. J'aime.

    Un film intense à la fois dans son propos, son traitement, sa mise en scène, c'est vraiment quelque chose qui prend au tripes ! Et j'aurai presque l'impression de voir un truc presque raffiné pour du LVT. Le film est bien moins racoleur que ce qu'en dit la bande annonce.

    J'ai hâte !
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    118 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2014
    C'est bien qu'avec Lars von Trier qu'on peut assister à un tel entretien : "Une nymphomaniac raconte, derrière les a-priori et les préjugés, les malaises et les moments forts d'une partie de sa vie, avec un vieil homme comme public, qui en tire des solutions philosophiques". Mais alors que cette oeuvre d'art est subliment réalisée et jouée par des acteurs au sommet, une rumeur prend place et certains n'oseront jamais le voir. Et pourtant... La qualité de maître de von Trier est de friser le mental des spectateurs et de leur montrer avec force que, non, il ne vulgarise jamais ses propos, même si il s'attarde sur quelques-uns de ces derniers, il ne tombe jamais dans la moquerie mais assez souvent dans l'obscénité et dans l'ironie cerné d'humour noir pour démontrer que la vie n'est pas si simple pour ces accrocs du sexe, en nous montrant des situations trash, toutes maîtrisées. Coup de coeur pour le duo principal d'acteurs qui gardent leur calme et leur sérénité sur un sujet aussi controversé.
    Viintage_dreams T.
    Viintage_dreams T.

    29 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2014
    On ne voit rien au début du film, on doit se contenter de sons. Puis on aperçoit mais dans le silence. Soudain, une musique très rythmée nous agite (du métal, il faut le faire!), nous réveille comme pour nous mettre en garde. Nous nous retrouvons ensuite dans un petit village, on remarque un vieil homme qui fait sa routine du matin. Il n'y a pas que cet homme qu'on voit, on aperçoit aussi une dame, allongé à terre. La rencontre entre ces deux protagonistes a alors lieu. Nul ne sait comment, mais cette jeune fille atterrit dans un lit, chez le vieux monsieur qui à première vue prend le rôle d'un ange gardien et c'est le cas, parce qu'en plus de lui resservir trois fois le thé, il l'écoute parler, et fait d'elle une bonne personne. Il a ici, comme le rôle d'un prêtre qui pardonne les péchés. La conversation qu'ils entretiennent et assez drôle. Pendant que madame parle de son enfance, de sa maladie, de ses mésaventures, de son symptôme: la nymphomanie. Monsieur parle de poissons. Comme si la femme, Jo était comparable à un poisson, étonnant! Cette conversation est par la suite pleine de ressources, les deux personnes apprennent de nouvelles choses, et surtout nous spectateur, puisque le vieux mentionne pas mal d'histoire. Il y a donc une grande présence de philosophie, d'histoire, de littérature, de musique, de l'art dans cet entretien. Concernant la malheureuse histoire de Charlotte Gainsbourg, plutôt du personnage qu'elle joue donc Jo, on a du mal à compatir, et c'est ce qui est étonnant.
    La film parait lent, mais ne l'est pas du tout car on perd pas une seconde de l'histoire. Une ambiance très pesante, très bizarre règne tout au long du film.. Le vieil homme nous ait beaucoup utile puisqu'il prend notre place, pose les questions qu'on voudrait poser à Jo à notre place (détail voulu par les cinéastes j'en suis sûr). Néanmoins, certains passages paraissent improbables et pas du tout crédible , ex: on parle d'une maladie, comme par hasard le père de Jo l'a. On parle de Mme H, comme par hasard il y a le tableau chez le vieil homme..
    Venons maintenant à la manière de filmer, d'une excellence indescriptible. Tout est parfaitement cadré,dans le but de nous faire passer un message différent à chaque fois, incroyable.
    On se demande si ce film est un documentaire, veut-on nous apprendre plein de choses? Veut-on nous instruire, nous manipuler ou nous hypnotiser..?
    Puis la fin sonne avec cette même musique qui nous a réveillé au départ. Comme pour nous dire, sortez de ce monde maintenant.
    Un film comme vous ne l'avez jamais vu.. Un chef d'oeuvre.
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