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    Camille Claudel, 1915
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    126 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 29 avril 2013
    On ne s'étonnera pas de voir la presse "cinéphilique-exigente" encenser Bruno Dumont. Tous les codes du film d'auteur complaisant sont là. On filme longuement les regards "qui sont censés dire tellement", on joue des plans sur les visages (les plus beaux paysages du cinéma, n'est ce pas ?), la réalité crue, etc... etc... Peut-on infliger à son spectateur cette idéologie austère du cinéma, sans scénario à peu près intéressant, des personnages à peu près existant ? Camille Claudel 1915 est de ces films qui bégayent sur des vieilles habitudes. Ce fera plaisir aux inrocks ou au monde (surement, je n'ai pas vérifié), mais le spectateur lui crie au supplice.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 mars 2013
    Quel grand film! Merci madame Binoche. C'est le temps de la folie, de l'enfermement que nous ressentons tout au long de ce film. C'est l'angoisse de la maladie mentale que nous vivons. C'est la solitude qui nous sidère dans ce film, cet enfermement intérieur, cette tristesse. Je ne me suis pas ennuyé 5 minutes. Dans un monde où l'on pense que seule l'action et l'agir peut nous remplir, ce film nous emmène dans les contrées de la lenteur et du vide.
    Chloecinecritique
    Chloecinecritique

    11 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 août 2013
    Mon Dieu mais ce film est d'un pathétique, dans tous les sens du terme. Du voyeurisme pur, les internés ne sont que des pions pour le réalisateur et J. Binoche qui s'amusent à les déplacer pour gagner de l'argent dans un cas et se tenter dans un (piètre?) exercice de style pour l'autre. Oh ça oui, l'actrice aura, au cours de cette expérience, appris à pleurer (en faisant et en voyant ce film).
    A bon entendeur salut
    selenie
    selenie

    5 498 abonnés 6 029 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mars 2013
    Juliette Binoche, la plus grande actrice actuelle du cinéma français incarne Camille Claudel pour le réalisateur Bruno Dumont qui, lui, ne m'a jamais touché. Il faut avouer qu'avec ce film il signe son meilleur film. Cependant Bruno Dumont reste une fois de plus dans uen radicalité qui est autant sa qualité que son défaut. Car si Juliette Binoche incarne de façon sublime l'artiste, de l'humilité du jeu à la détresse du personnage elle reste l'atout majeure du film mais aussi, peut-être son unique atout. En effet face à elle Bruno Dumont place beaucoup trop d'amateurisme. Il a tourné avec de réels malades et de réelles infirmières qui jouent les nonnes ; les malades sont filmés trop souvent en gros plans avec une sensation de voyeurisme qui n'apporte, dans le fond, pas grand chose tandis que les femmes qui jouent les nonnes sont particulièrement mauvaises (elles ne sot pas actrices c'est évident). Mais ce ne sont pas les seuls. L'acteur Jean-Luc Vincent qui joue Paul Claudel est tellement appliqué à réciter son texte par coeur que tout ce qu'il dit sonne faux. Ce qui est étonnant puisque Bruno Dumont a réussi à tirer le meilleur de Juliette Binoche (pas de scénario, improvisation et imprégnation du personnage) d'une façon qui contrecarre le total contrôle des autres personnages, dont surtout Paul Claudel. Une recherche du cinéma vérité qui frôle très souvent avec le non-cinéma. Toute l'austérité de l'hôpital psychiatrique est bien rendue, l'incroyable pessimisme transpire à chaque instant mais Bruno Dumont a fait des choix qui créent un traitement bancal. D'un côté une sorte de documentaire qui ne raconte rien et de l'autre une actrice prodigieuse pour une artiste qui ne l'est pas moins.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    935 abonnés 4 853 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 août 2016
    Un film introspectif presque mystique. Une renonciation forcée et un lieu de silence digne d'une abbaye dans un monde complètement éloigné de la vie physiquement et psychologiquement. Très intellectuel dans sa seconde partie. Éprouvant au final par son côté glacial et terne.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    84 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mars 2013
    Comme toujours chez le réalisateur de Hors Satan, la beauté et la rigueur formelles sont présentes. Également l’austérité et l’hiératisme qui font de Camille Claudel 1915 un film âpre et difficile, dans lequel il est franchement difficile de pénétrer, pour peu que les choses de la religion et du mysticisme vous soient étrangères ou indifférentes. Seule après avoir quitté Auguste Rodin, recluse dans son atelier, la sculptrice mise à l’index sombre dans la folie et est internée à la demande de sa famille. Au bout de deux années de privation de liberté, l’artiste, amaigrie et négligée, est épuisée, hurlant son désespoir ou sombrant dans l’apathie. Son regard fixe parait voir des horizons ou des visions visibles d’elle seule. Sa sensibilité est à fleur de peau, alternant entre crises de larmes et rires sardoniques. Elle erre et se décompose au milieu de malades qui, eux, sont de véritables fous et aliénés, aux visages déformés par des grimaces et des rictus incontrôlables. C’est probablement la limite du film. Le statut social et psychique de l’artiste entre en contraste, sinon en conflit, avec celui des autres internées de l’établissement. Une scène achève de nous convaincre : réfugiée dans la chapelle pour prier et remercier Dieu de la visite annoncée de son frère, Juliette Binoche en sort le visage transfiguré, rit en exhibant une dentition impeccable. Dès lors, le visage sans maquillage, cerné et las, les joues creusées ne paraissent plus aussi justes et un autre type de malaise nous taraude, celui d’une complaisance, d’une idée perverse. Dans cette impression rejaillit une nouvelle fois la question jamais résolue de la manière qu’a Bruno Dumont de regarder ses personnages et ses comédiens. La plupart sont des non-professionnels. Ils ont tous aussi en commun leur animalité et leur anormalité, dont on ne saisit pas toujours ce que le cinéaste veut en faire ou quel message elles permettent d’élaborer.

    Il est ainsi compliqué de trancher sur la nature du regard de Bruno Dumont sur ces ‘freaks’. Humanité ou indifférence, juste comme des compagnes fortuites et durables de Camille Claudel. La détresse de la sculptrice est évidemment déchirante et rend encore plus inacceptable l’attitude rigoriste de son lettré de frère, d’abord préoccupé de s’extirper de son « bagne matérialiste ». La justesse et la sobriété de Juliette Binoche et de l’acteur de théâtre Jean-Luc Vincent ne sont pas à mettre en doute, mais l’extrême ascèse et l’aspect indubitablement hiératique de l’ensemble ne placent pas le spectateur dans une position facile, sinon agréable, écartelé entre compassion et agacement.
    titicaca120
    titicaca120

    353 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2013
    un film dur très dur,avec de véritables malades mentaux, le destin de cette femme, qui va rester enfermée 30 dans un asile sans véritable motif.
    et cette scène quand les malades jouent dom juan est d'une grandeur d'âme exceptionnelle.
    Hastur64
    Hastur64

    196 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 mars 2014
    Le film est sorti à l’occasion du 70ème anniversaire de la mort de Camille Claudel et personnellement je pense qu’avec ce long-métrage on l’a enterrée une deuxième fois. À force de vouloir jouer l’épure et la vérité, le réalisateur nous livre une œuvre d’une assez grande vacuité. On suit Camille Claudel internée contre son gré à Montdevergues les quelques jours qui précèdent une des rares visites de son frère l’écrivain Paul Claudel. Alors, Camille mange, Camille pleure, Camille se promène, Camille prie, Camille s’assoie et fixe le vide… Bref on suit Camille Claudel dans les ennuyeuses journées qui font tout ce qu'elle va connaître durant les 30 dernières années de sa vie. Si cela éclaire le spectateur sur l’injustice de ce traitement, il n’en reste pas moins que c’est un peu maigre pour faire un film et que l’absence totale de scénario rend le film extrêmement long et ennuyeux pour nous. Bien sûr la prestation de Juliette Binoche est impeccable, mais bon, le fait qu’elle soit une grande actrice ne faisait plus de doute. Alors, 1 h 35 avec pour seul horizon la prestation de cette dernière, des longs plans sur la nature, les autres patients et l’hôpital, le tout à peine assaisonné de rares dialogues, ça donne un film lent, long et peu intéressant pour un spectateur qui n’en ressortira pas plus informé sur le talent de la sculptrice. Oui, parce qu’avant d’être malade Camille Claudel est quand même une très grande sculptrice qui égale le génie de Rodin. Un film assez pauvre finalement qui ne vaut que pour sa principale actrice et son jeu tout en nuance et en force, mais qui n’arrive pas à sortir le spectateur d’un long-métrage qui le plonge dans une torpeur que seul le générique de fin parvient à dissiper. Pas vraiment intéressant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 mars 2013
    très beau film mais difficile. Juliette Binoche fait un travail remarquable j'espère qu'elle sera sélectionnée pour les futurs cesars..
    ne vous attendez pas à voir un film facile..la vie de Camille Claudel dans un asile pendant quelques semaines au milieu de vrais malades mentaux . sa seule préoccupation étant d'attendre son frère Paul . Je l'imaginais comme cela! un type insignifiant imbu de son intellect!
    Robin M
    Robin M

    62 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Certains œuvres seulement parviennent à devenir des leçons de cinéma. Camille Claudel 1915 en est incontestablement une : celle de l’effacement du sentimentalisme pour pouvoir enregistrer l’âme humaine dans ses retranchements les plus secrets. Bruno Dumont nous emporte dans le cinéma du vide. Un vide de l’espace où seuls les visages tiennent des rôles d’ornement. Un vide de clameurs où le silence monacal est plus signifiant qu’un monologue shakespearien. Un vide de temps que l’on croit suspendu comme pour mieux montrer les meurtrissures des âmes qui errent tels des fantômes altérés par le destin. Camille Claudel 1915, c’est l’évocation de deux mondes contradictoires qui s’entrechoquent par le biais d’un jeu magistral de champs/contrechamps. D’un côté, un univers extérieur de silence dans lequel la moindre communication se heurte aux troubles des patients dont seuls les gémissements et les rires nerveux troublent ce néant. De l’autre, la rage bouillonnante qui s’empare du corps de Camille Claudel. Une bestialité retenue qui éclot uniquement dans des excès de colère libérateurs rares mais empreint d’une tristesse et d’un abandon pénétrant. C’est l’épuration environnante qui permet à Camille Claudel de briller, de prendre littéralement la caméra pour en faire comme une alliée. Bruno Dumont utilise ainsi le champs/contrechamps pour signifier l’incapacité d’union entre ces deux mondes. Il alterne avec maestria entre des plans somptueux du visage meurtri et pénétrant de Camille Claudel (Juliette Binoche) et des plans de ce qu’elle voit, de ce qui se trouve en face d’elle : tantôt des patients de l’établissement psychiatrique, tantôt des détails d’une pièce, la lumière enivrant un tapis, une fenêtre donnant sur la nature. Il y a cette volonté vaine de croire à la liberté du corps par la nature. Camille Claudel est comme une nymphe trouvant sa vitalité lorsque le vent lui caresse le corps ou lorsque la lumière réchauffe son visage. Mais, c’est toujours dans l’ombre des murs de pierre du couvent qu’elle finit ses jours dans l’espoir inlassable d’une amnistie de sa famille.

    L’intelligence de Bruno Dumont est de ne pas faire pencher son film ni vers le plaidoyer ni vers la condamnation de Camille Claudel. Le réalisateur français ne prend pas de parti pris oscillant son personnage entre victime et folie. Elle est ainsi inclue pleinement dans l’institution psychiatrique. Elle fait partie de cette univers de cris, de rires, et de murmures dont parfois elle montre des signes comme sa gestuelle dans la cuisine lorsque le médecin lui demande ce qu’elle fait ici en lui touchant le bras, ou encore par ses crises de larmes. Elle est une patiente. Cependant, Bruno Dumont fait d’elle également une anomalie et donc une prisonnière. Elle est finalement seule à porter l’image, et seule à déambuler, à pouvoir tenir une conversation avec le personnel soignant. Les plans en champs/contrechamps ne permettent finalement que d’asseoir plus fortement, puisque même dans l’image, cette anomalie. Camille Claudel est seule dans les plans face aux patients qui peuplent les champs contraires. Elle hurle dans le cloître « je suis une créature humaine », « je ne suis pas comme eux ».

    Camille Claudel 1915 a aussi cette particularité de savoir effacer l’actrice au profit du rôle. Juliette Binoche est une immense actrice, mais encore une fois elle parvient à surprendre en créant une performance magnifique et magnifiée par le talent de réalisation de Bruno Dumont. Mais, elle a surtout le talent de ne pas se montrer elle devant la caméra, mais de transformer son aura pour devenir cette Camille Claudel. L’autre maestria de Camille Claudel 1915 est également de parvenir à effacer le personnage historique. Bruno Dumont n’a pas le regard du biopic ou du film historique. Il ne suit, que pendant 3 jours, le quotidien de cette femme qui lutte pour la vie. C’est en cela qu’il toucherait à l’universalisme de l’être humain, mais aussi du cinéma. Ce n’est ni Juliette Binoche, ni totalement Camille Claudel qui peuplent la caméra du réalisateur mais l’aura d’une femme désemparée et acculée par son destin.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 25 mars 2013
    Impossible de s'extasier... c'est âpre... très âpre... ça se veut tellurique, mystique... soporifique aussi... Et "Binoche chez les fous" c'est quand même un peu "too much", non ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 avril 2014
    Depuis le temps que j'entends parler du cinéma de Bruno Dumont et depuis le temps que je souhaitais me faire sa filmographie, il faut bien sur que je commence par son dernier en date, à savoir "Camille Claudel, 1915" qui suit une brève période de la vie de l'artiste, plus précisément durant son année d'internement en asile psychiatrique. Je ne sais pas si c'est une bonne chose de commencer la filmographie d'un réalisateur en démarrant par sa dernière œuvre. Toutefois, force est de constater que "Camille Claudel" est un film monstre dans les deux sens du terme. Monstre à la fois dans le cadre de la fiction, un asile psychiatrique, peuplé de "freaks" plus ou moins attachant, et monstre dans le comportement même de Claudel et de son entourage, dans lesquels Dumont prend soin de ne jamais être concret. Ainsi, le réalisateur laisse aux spectateurs libre court de définir eux même l'état mental de Claudel, et même des personnes qui l'entourent. Au final, qui serait le véritable monstre dans tout ça? La grande force du film tient aussi dans son avarice de dialogues. Peu de blabla, Bruno Dumont se concentre sur le ressenti des personnages, sur les émotions sans l'usage de la parole. Et le réalisateur le fait très bien. Durant ces plans silencieux, on ressent toute la détresse, toute la joie, toute la peur que ressent Claudel. A noter que Juliette Binoche est superbement dirigée par Dumont. Jamais son jeu d'actrice n'aura été aussi fort, ou du moins je n'en ai aucun souvenirs. En gros, pour mon premier Dumont, je ne suis en aucun cas déçu et j'ai hâte de poursuivre sa filmographie. "Camille Claudel" est un film profond et fort, riche en émotions de par une atmosphère forte dans une simplicité remarquable.
    soulman
    soulman

    70 abonnés 1 155 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 avril 2016
    Binoche dans toute sa "splendeur", ou plutôt dans toute sa grandeur pour incarner une Camille Claudel durement éprouvée par la vie. L'actrice trouve sans doute ici le plus beau rôle de sa carrière, dans l'exigence et l’âpreté de la vision de Dumont, qui regarde vers Bresson sans atteindre pour autant l'épure du maître. On aurait souhaité en effet un peu plus de recul ou de retenue dans la description des personnages qui entourent l'héroïne, galerie sans fard sur laquelle est portée un regard un peu appuyé.
    Thierry M
    Thierry M

    135 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 mars 2013
    Juliette Binoche brillante comediennne , mais ces dernieres sortie son des films sont nazes et
    Camille Claudel en est l' illustration.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 25 mars 2013
    Ce film ne fait vibrer que Juliette Binoche et Dumont qui s attarde sur des plans sans fin et sans intéret á part une belle nature et un beau mur... Le jeu vire dans le pathos misérabiliste. Il n´y aucun contraste dans le jeu des sentiments, ça pleure ou ça prie en souriant béatement. De plus, il y a une véritable ignorance de ce que pouvait etre un asile à cette époque. Le travail de recherche est plat. Prendre une dizaine de résidants de la meme Maison d´Accueil Spécialisée pour traduire la complexité de l´enferment asilaire relève de la paresse et du mépris pour tous ceux qui sont concernés par ce monde. Ici c´est ´´Juliette chez les fous´´. Ce qui me choque le plus, c´est le regard porté sur ces résidants qui ont été ´´recrutés´´, il y a un effet de monstration qui manque de subtilité et de réflexion sur la maladie mentale et l´enfermement. Ce film manque de pudeur et de profondeur. Une platitude vulgaire. Bravo seulement à J. Binoche d´avoir réussi à tenir un role si pauvre aussi longtemps seule.
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