Derniers Avis : Nos Futurs - Page 14

Depuis son premier film prometteur "Ma vie en l'air" et après le carton du second "Le premier jour du reste de ta vie", Rémi Bezançon décline de films en films. De "Un heureux évènement" au petit dernier "Nos futurs", le réalisateur semble faire de la frivolité, son nouveau crédo, rendant ses acteurs, Pierre Rochefort [Rapt, Un balcon sur la mer, 38 témoins,  Les adieux à la reine, Un beau dimanche...], Mélanie Bernier [Barnie et ses petites contrariées; Le temps des porte-plumes; Moderne love; L'assaut; Populaire; Les gamins; Un peu, beaucoup, aveuglement...] et même son protégé, Pio Marmai (troisième film avec lui), en deçà de leur capacité scénique. Ce long métrage montre des réelles faiblesses dans la mise en scène. L'idée originale qu'on découvre en toute fin de film est particulièrement bluffante mais laisse un regrettable sentiment de gâchis tellement le reste du film manque de conviction...

On retrouve tous les ingrédients des films de Remy Besançon: de la comédie mêlée au drama, de très bons acteurs.. un poil déçu par la bande son que j'adore dans ses films. Difficile d'en parler sans en dévoiler trop mais disons que le film malgré le fait qu'il soit (trop) prévisible se laisse regarder avec grand plaisir et on retrouve une certaine nostalgie de nos années lycée. À voir mais néanmoins un ton en dessous de "Le premier jour du reste de ma vie" ou " Ma vie en l'air".

Rémi Bezancon qui avait réalisé le très beau film " Le premier jour du reste de ta vie "revient avec ce film et son acteur fétiche Pio Marmai et il a bien raison puisqu'une fois encore son jeu est excellent. Il incarne à la perfection Thomas l'ami d'enfance de Yann interprété par Pierre Rochefort. Mais si Pio Marmai joue à la perfection, cela ne suffit malheureusement pas à sauver le mauvais jeu de son partenaire Pierre Rochefort et le film ne fonctionne pas. Si Nicole Garcia avait réussi à sublimer son fils Pierre Rochefort dans son film " Un beau dimanche " il faut reconnaître que ce n'est pas le cas dans Nos futurs où son jeu d'acteur dessert complètement le film de Rémi Bezançon. Pierre Rochefort plombe le film avec sa mauvaise interprétation. Même s'il doit jouer le rôle d'un homme mal dans sa peau, quelque peu dépressif, c'est mauvais et ça ne fonctionne pas ! Ni l'excellente participation de Zabou Breitman ,ni la manière intéressante de Rémi Bezancon de filmer les images du passé et les images du présent, ni même l'aura qui émane de la présence de son père Jean Rochefort, assis juste derrière moi pendant la projection de cette première n'auront réussis à me faire aimer ce film que j'aurai pourtant souhaité aimer. L'on peut avoir un bon réalisateur, un bon sujet, de belles scènes, une belle lumière et de bons acteurs, mais il suffit que l'un deux, (qui en plus a le rôle principal) ne soit pas à la hauteur et le film ne fonctionne pas.
C'est dommage mais c'est comme ça !
Peut-être qu'il lui faudra un peu de temps à Pierre Rochefort pour se réaliser comme acteur, ou peut-être qu'il aura toujours besoin d'être sublimé en étant filmé par sa mère ?!
C'est d'autant plus regrettable pour ce film que Pio Marmai y est excellent et prouve, s'il en est besoin, qu'il est un grand acteur.

Un joli film à la fois drôle, mélancolique et émouvant, porté par un beau duo d'interprètes que sont Pierre Rochefort, très juste, et Pio Marmaï, toujours touchant. Le scénario est plutôt bien foutu, même si on ne sait pas toujours où le réalisateur veut en venir ( spoiler: on ne le comprend véritablement qu'à la fin
), et plutôt original par rapport aux traditionnels films de "bandes de potes" parfois insupportables. Le film comporte toutefois quelques longueurs, avec un petit manque de rythme, mais on passe un moment plutôt agréable.

[...] En allant voir le film, je n’étais pas préparée à vivre une émotion aussi forte. Une fois de plus, Rémi Bezançon a conquis ma fibre cinéphile cœur d’artichaut avec une histoire aussi bouleversante et vraie que celle de Le Premier jour du reste de ta vie. Le cinéaste a l’art de rendre le temps visible au cinéma, et d’approcher au plus près de notre intériorité en questionnant la mort de manière nostalgique et intelligente. Yann entretient un rapport sensible au temps, car il atteint l’âge qu’avait son père quand il est mort, et à qui il n’a pas pu dire au-revoir. Nos Futurs raconte l’histoire d’un deuil, pas d’une personne en particulier mais d’un temps où l’avenir n’est pas encore écrit et où le monde reste à être découvert. Yann est malheureux car il n’a pas fait ce deuil, il n’a pas pu dire au-revoir aux gens qui ont marqué son passé. C’est pourquoi il entreprend une sorte de voyage initiatique inversé avec son ami. Le scénario est incroyablement bien écrit pour retranscrire ces émotions et, bien que deux jours aient passés depuis que j’ai vu le film, j’ai le cœur gros d’y repenser, tant la chute est bouleversante. Bezançon réussit là où beaucoup de films échouent, sublimant de grandes questions dans un film modeste et grand public. C’est là, je trouve, que le cinéma est le plus beau, le plus grand, lorsqu’il parvient à rassembler le collectif de manière intelligente autour de thématiques universelles. Rien à voir avec Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? et toutes ces comédies populaires qui amusent la galerie sans vraiment aller au fond des choses. Nos Futurs enregistre le temps et notre subjectivité, sans tomber dans le pathos grâce à la grande place qu’il donne à l’humour (Kyan Khojandi est délirant). Que demandez de plus… Il a déjà sa place dans ma filmothèque, entre Peut-être de Cédric Klapish et Microbe et Gasoil de Michel Gondry (sorti le 8 juillet dernier).

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