Mon compte
    Au-delà des collines
    Note moyenne
    3,4
    386 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Au-delà des collines ?

    81 critiques spectateurs

    5
    16 critiques
    4
    23 critiques
    3
    21 critiques
    2
    10 critiques
    1
    9 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    alain-92
    alain-92

    306 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2012
    Cristian Mungiu ne tombe pas dans la facilité. En 2007 son film, grand coup au cœur, 4 mois, 3 semaines et 2 jours recevait la palme d'or à Cannes. Pour celui-ci, les deux principales actrices ont reçu le prix d'interprétation largement mérité. Ajouté au prix du scénario, le festival de Cannes a largement salué ce film. Toutefois la palme d'or aurait été amplement méritée. Ce nouveau long métrage est d'une incroyable maitrise. Le film de Cristian Mungiu tient davantage de l'épouvante quand on sait que le scénario s'appuie sur un fait divers relativement récent. Démonstration parfaite des faits dans leur incroyable cruauté. Il ne juge pas, n'impose aucune conclusion. Une image moyenâgeuse en plein XXIème siècle. La photographie est somptueuse et fait penser à de magnifiques œuvres d'art. L'histoire est lourde, glaciale, parfois répétitive. De temps à autre elle devient lassante, dérangeante aussi, et reste envoutante de bout en bout. D'une incroyable lenteur chaque minute augmente la tension avec une minutie impressionnante. Impossible de rester insensible, devant tant d'ignorance et d'obscurantisme religieux. La fin du film est vertigineuse et laisse le spectateur stupéfait. http://cinealain.over-blog.com/article-au-dela-des-collines-dupa-dealuri-112623569.html
    conrad7893
    conrad7893

    262 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 décembre 2013
    j'ai un avis partagé sur ce film roumain , une première pour moi
    d'un côté j'ai trouvé cela noir, lent, répétitif, et de l'autre intéressant, courageux , ambitieux
    le film se passe à notre époque en roumanie dans un monastère éloigné de tout ou le pope à un charisme sur ses ouailles , où règne encore la surpuissance de la religion
    j'ai été un peu surpris par les dernières secondes du film
    Robin M
    Robin M

    62 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 novembre 2012
    http://lecinemaduspectateur.wordpress.com/2012/11/30/au-dela-des-collines/ | Si la religion chrétienne s’était opposée à son dernier film « 4 mois, 3 semaines, 2 jours » (Palme d’Or, 60e Festival de Cannes), Cristian Mungiu avec « Au-delà des collines » se penche sur les maux qu’elle insère dans une société roumaine gangrenée. Témoin des chaînes qui bloquent le déploiement de son pays, il use alors de la puissance dénonciatrice du cinéma pour faire de son film un manifeste pour une autre Roumanie : une plus ancrée dans les progrès sociaux et économiques. Il proscrit et dénonce à la manière des Frères Dardennes maniant un réel brutal, certes plus esthétisé. « Au-delà des collines » est un film fleuve où chaque seconde converge vers la même tension et la même volonté d’une reddition du pouvoir clérical influençant la société dans son ensemble. Au sommet de la pyramide hiérarchique, la chute du communisme a redonné sa prééminence au Christianisme. Le peuple roumain reste donc servile même si l’oppresseur change de visage. Mungiu dresse ainsi le portrait sombre d’une nation éloignée de sa propre histoire par les Soviétiques. Voicheta et Anita sont alors les symboles même de cette Roumanie sans passé propre, orpheline. Pour le pays comme pour elles, la religion orthodoxe a été une institution refuge. Un abri archaïque pour un peuple désemparé et désabusé qui ne peut évoluer sous ce poids écrasant que la religion représente.

    L’obsolescence de la religion est rendue visible par Mungiu puisqu’il ancre son récit dans un village reclus aux allures de bourg médiéval. Quasiment coupé du monde, la religion se sépare de la ville enfermée entre les collines. Toute superposition entre ville épiscopale et société roumaine est ainsi détruite. L’orthodoxie est relayée « au-delà des collines » comme hors du temps. De plus, tout comme le communisme, ce couvent prône un communautarisme absolu où l’individu perd toute individualité et s’uniformise. La seule différenciation des sœurs réside dans les corvées qui occupent leur journée: celle du puits pour Voicheta. Du petit père du peuple stalinien, la Roumanie glisse vers la figure illusoire du Prêtre comme « père »: mot attirant pour un peuple orphelin. Un chef de couvent charismatique qui fait boire ses paroles à ses ouailles qui les déblatèrent ensuite comme des paroles naturellement récitées. Le plus troublant dans « Au-delà des collines » c’est que la religion astreint la Roumanie a n’être qu’une société de superstitions et d’irrationalisme. Mungiu ne peut même pas concevoir une indépendance de la Science et de la Médecine, et le fait que la Roumanie ne le peut est inquiétant. Il suffit de voir l’absurde prescription du médecin qui ajoute aux médicaments des prières et des lectures de chapitres bibliques redonnant ainsi à la religion sa place centrale pour l’homme que cette dernière s’octroyait au Moyen-Âge.

    Ainsi dans une Roumanie contrainte à se figer dans le passé, le personnage d’Anita est le symbole de cette Roumanie qui refuse cette obscurantisme et qui souhaite aller de l’avant. Sa fuite en Allemagne ne donne en aucun cas une puissance à la société occidentale mais montre seulement que la Roumanie ne doit plus concevoir un avenir tournée vers les fantômes de l’Union soviétique. Cherchant à sauver des griffes de l’Orthodoxie son amie/amante, elle confronte alors sa propre modernité à l’archaïsme obsolète de la religion. Mungiu provoque sans doute en amenant des relations saphiques mais il montre bien que la société évolue et elle ne peut le faire pleinement en étant paralysée par des règles dictées il y a plus d’un millénaire. Voyant que ses propres contradictions sont mises à jour par cette trouble-fête indésirable, la seule solution est de la museler. Mungiu fait alors d’Anita une martyre qui prend les traits d’une christ subversif reposant enchaînée en croix sur les débris du Christianisme. Voicheta, symbole quant à elle d’une Roumanie aveuglée, renaît et se libère progressivement de l’aberration religieuse après une lente avancée dans l’horreur psychologique. Mungiu clos son film sur l’accusation de la religion faisant un parallèle entre une affaire morbide de meurtre familiale et les exactions de l’institution orthodoxe.

    « Au-delà des collines » est un film poignant qui cherche à montrer qu’une autre Roumanie est possible. Cristian Mungiu laisse une lueur d’espoir dans le personnage d’un médecin rationnel qui ne donne plus aucune importance à la religion et qui fait le procès d’une sphère d’influence qui pour arriver à façonner à sa propre image la société a du commettre nombre de crimes qui ne seront pourtant jamais portés devant les tribunaux. L’évolution des consciences roumaines est en marche et son leader est incontestablement Cristian Mungiu.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 décembre 2012
    Au dernier Festival de Cannes, il y avait deux films qui se détachaient très nettement de la mêlée : "Amour" et "Au-delà des collines". Si Michaël Haneke a pu remporter une deuxième Palme d’Or, le roumain Cristian Mungiu, déjà lauréat d’une Palme, a dû cette fois se contenter du Prix du scénario pour "Au-delà des collines", tandis que les deux actrices de son film se partageaient le prix d’interprétation féminine.

    Cristian Mungiu avait remporté la Palme d'Or il y a cinq ans avec un film qui s'intitulait "4 mois, 3 semaines, 2 jours", le récit d'un avortement clandestin d'une puissance dramatique rare. Son nouveau film, "Au-delà des collines" s'inspire d'un fait divers qui a déjà inspiré un récit romancé par une journaliste de la BBC.

    Le film tourne essentiellement autour de deux jeunes filles. Alina revient d'Allemagne et se rend dans un couvent isolé pour y retrouver son amie Voichita, dans l'espoir de la convaincre de vivre avec elle. Mais Voichita est devenue une novice, elle a été happée par l'amour de Dieu. Le pope de ce couvent orthodoxe va vouloir pratiquer un exorcisme sur Alina, car il refuse évidemment l'amour lesbien qu'elle représente...

    Mungiu fait preuve d'une maîtrise et d'une exigence rare pour raconter cette lutte entre amour divin et amour humain. Pendant deux heures et demie, le spectateur assiste à une partie de bras-de-fer psychologique entre le pope du couvent et la jeune fille, Alina, qui n'entend pas quitter les lieux sans partir avec la fille qu'elle aime. Le cinéaste roumain filme ce bras-de-fer en développant des longs plans-séquences, où le malaise s’insinue inexorablement… "Au-delà des collines", c’est du cinéma âpre et exigeant, mais c’est du cinéma d’auteur dans le plus magnifique sens du terme.

    (source: http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_populaire-pour-deborah-francois-hugues-dayez?id=7882694&chroniqueurId=5026033 )
    Chris Art
    Chris Art

    71 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2014
    (...) Point n'est besoin de croire en quelque religion pour adhérer au projet, car son but n'est pas de justifier ou d'accabler La Puissance Miséricordieuse, loin s'en faut, mais plutôt de soumettre à notre regard forcément partial, le déchirement glacial de ce don de soi (...) Dilemme cornélien que Mungiu ne cherche jamais à résoudre ou à expliquer, ne s'intéressant qu'aux faits et gestes du quotidien de ses damnés de la terre. Absolument pas convaincue par ces prières et prosternations comme rituels obligatoires, le refus d'une quelconque idolâtrie de la non pieuse jeune femme, s'apparente aux yeux des religieux comme une évidence mentale qu'il faut à tout prix éradiquer. Constat accablant que cette incompréhension et ce dogmatisme d'un peuple qui ne peut se rencontrer qu'en s’affrontant.
    traversay1
    traversay1

    3 122 abonnés 4 629 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2012
    4 mois, 3 semaines, 2 jours et ... 5 ans d'attente avant de découvrir enfin le nouveau long-métrage du palmé Cristian Mungiu. Le scénario d'Au-delà des collines s'inspire d'un fait divers. Quelque part, dans un lieu isolé à l'est de la Roumanie, une jeune femme meurt dans un couvent orthodoxe. Que s'est-il passé ? Pourquoi la victime a t-elle été exorcisée puis mise à l'écart, privée d'eau et de pain, sans tenir compte de son état de santé ? Comme le film précédent de Cristian Mungiu, Au-delà des collines raconte une histoire sombre, prenante, intense. L'amour, la foi, la présence de Dieu et son absence, l'exploitation des âmes par la religion, autant de thèmes qui se heurtent dans ce requiem pour une fille défunte. Au-delà de son sujet, le film est avant tout exceptionnel pour sa mise en scène, magnifique de bout en bout, durant 2 heures 30. L'interprétation n'est pas en reste, justement récompensée à Cannes par un double prix pour Cosmina Stratan et Cristina Flutur. L'amitié amoureuse de leurs personnages est la source lumineuse de ce film si noir dont l'austérité apparente cache une richesse de nuances et une subtilité dans l'évocation de pratiques religieuses rigides et le silence d'une société qui ne veut pas savoir. Sans être un film à charge, Au-delà des collines montre et démontre, et avec quelle vérité, que les forces de l'obscurantisme sont toujours à l'oeuvre au XXIe siècle, à l'est de la Roumanie comme ailleurs.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2014
    Dans une congrégation orthodoxe dans la pampa roumaine, la jeune Voichita accueille son amie de toujours revenant d’Allemagne Alina. Amies de toujours, elles ont passées toute leur enfance ensemble entre orphelinat et famille d’accueil. A l’âge adulte plus de structure, l’une a choisi les ordres et une nouvelle famille ; l’autre revient au pays se languissant de celle dont elle est amoureuse. Elle espère même la convaincre de la suivre en Allemagne où un job les attend.
    Christian Mungiu, Palmé d’Or à Cannes en 2007 avec « 4 mois… », revient avec à nouveau un film sous haute tension avec un piège moral se refermant petit à petit sur la profane. Alina, dans son retour, n’est guidée que par la passion amoureuse chaste qui la lie en secret à Voichita. Comme toute passion amoureuse, elle est déraisonnée et guidée uniquement par le besoin de l’autre. Mungiu retranscrit à merveille cet amour d’Alina face à une Voichita hermétique car soit conditionnée déjà par le Pope, soit par la raison d’avoir elle un toit au dessus de la tête, soit par conviction religieuse tout simplement. Le film n’apporte en fait pas la réponse. Le sujet est en fait plus de montrer le rejet de la différence dans cette société communiste au carcan moral fort. Le refus d’obtempérer au dogme orthodoxe est envisagé par les instances religieuses comme de la possession. La jeune lesbienne amoureuse devient une suppôt de Satan qu’il faut exorciser. Woaw, là çà commence à faire beaucoup. Surtout que dans son film précédent, Mungiu se servait de la dureté des situations pour montrer l’affirmation de son personnage principal. Ici, il prend 2h30, le temps s’étire incroyablement, pour condamner une à une toute les issues possibles et justifier méthodiquement les agissements les plus infâmes de tous les protagonistes. C’est donc très lourd et pesant sans forcément de message clair. Heureusement le final est splendide et vient apporter un peu d’humanité dans un crescendo d’actes irrationnels. Et dire que le film est tiré d’un faits divers ; l’humanisme froid des slaves, c’est ce que Mungiu synthétise le mieux.
    Très prometteur car pétri de talent comme metteur en scène, Mungiu offrait un film plus fort avec « 4 mois… »
    Cluny
    Cluny

    66 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2012
    Au même titre que les Frères Dradenne, Emir Kusturica ou Bille August, Cristian Mungiu fait partie de ces réalisateurs qui ont le bonheur de plaire à Cannes, alors que même si la sélection est assurée par les mêmes personnes d'année en année, le jury change à chaque fois. Sa première sélection officielle lui a valu la Palme d'Or, et son second film en compétition a raflé le double prix d'interprétation féminine et le prix du scénario. Tant mieux, car sinon, aurions-nous eu la possibilité de voir ces films austères venus de la lointaine Roumanie, avec des sujets peu funky (l'avortement sous le régime communiste, la mort d'une jeune femme au cours d'un exorcisme dans un monastère orthodoxe), qui plus est pour le dernier avec le handicap d'une durée de 2 h 31.

    Et pourtant, il aurait été bien dommage de passer à côté d'un tel film. Le cinéma offre une ouverture sur le monde, à la fois dans l'approche d'autres cultures et dans l'interrogation de thématiques peu traitées. C'était le cas par exemple d'" Augustine", auquel "Au delà des Collines" m'a fait penser plusieurs fois, notamment par l'approche religieuse de la maladie mentale. C'est le cas de ce nouveau film de Mungiu, qui nous raconte une histoire qui aurait pu se passer bien avant Charcot, et qui pourtant s'est déroulée en 2005 en Moldavie, où une jeune nonne est morte au cours d'un exorcisme pratiqué par un prêtre qui l'avait séquestrée et privée d'eau et de nourriture.

    La suite sur Critiques Clunysiennes
    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 075 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2013
    Film sans concession du cinéaste roumain qui filme une nouvelle fois apres le très beau "4 mois msemaines 2 jours" 2 jeunes femmes au destin malmené par l'establishment en général, par la religion ici en particulier mais les organisations sociales ne sont pas non plus épargnés. Si la longue scène d'exorcisme semble à la longue un peu gratuite, le film est prenant et passionnant, les 2 héroines, justement récompensées à Cannes malgré une dure concurrence (Kidman, Riva, Cotillard entre autres),sont formidables de justesse et d'émotion chacune dans leur registre.
    Philippe C
    Philippe C

    81 abonnés 1 008 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2012
    En toile de fond : la Roumanie postcommuniste et son héritage : les oprhelinats, les hoptitaux sans ressource, les rues défoncées et la religion orthodoxe qui a été tolérée voire encourafée. L'histoire : 2 amies orphelines, jadis liées par un amour qui n'a pas disparu. L'une revient d'Allemagne pour y emmener l'autre. Celle-ci s'est engagée dans la foi et est nonne dans un petit couvent adminstré par un Pope pur mais intégriste et une mère supérieure humaine mais prisonnière de ses croyances. L'amour impossible conduit à tout : la jalousie, la soumission, la simultation et la folie. Après l'impuissance de l'hôpital, la petite communauté se replie sur ses hésitaitions ( accueillir ou rejeter celle qui les perturbe tant), puis en dernière extrémité entrepend de l'exorciser avec violence, mais pour son bien... ce qui entraine la mort de l'intruse, et le retour au monde réel avec l'arrivée de la police.
    La mise en scène est impeccable, austère et lumineuse. Avec des images sublimes et une bande son particulièrement soignée : quand on entre dans une pièce on entend le tic-tac du réveil, les aboiements presque permanents des chiens à à gauche, à droite, devant, derrière, soulignent en permanence le côté sombre du film. La chaine du puits, les caquettement des poules, le bruit des doigts qui éteigent la bougie..tout contribue à donne rà ce film remarquable un carcatère à la fois réalist et oppressant. Les 2 actrices jouent parfaitement leurs rôles : retenue et attirance pour l'une, attirance et rebellion pour l'autre.
    islander29
    islander29

    767 abonnés 2 276 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 novembre 2012
    Qu'est ce que la foi ? Le film qui se déroule dans un monastère (roumain ?, attention c'est plus une ferme qu'autre chose...) ne pose évidemment pas la question, mais peut amener le spectateur à le faire...Le film montre une micro société qui peut inquiéter, archaique sur certain plans, ou rassurer si l'on veut croire en un Dieu où les régles sont définies, austères et irrévocables.....Une jeune fille va faire l'amère expérience d'une foi qui lui semble imposer par sa seule relation (elle n'a pas de famille), une amie d'enfance...... Techniquement le film est réussi, le jeu d'acteurs (Cosmina Stratan, Cristina Flutur) est très convaincant et procure peu d'ennui, même si la dernière demi-heure où tout se dénoue aurait pu être abrégée.....Paradoxe, le scénario est plutot simple mais la problématique du film elle, est complexe car il soulève la notion de maladie mentale, de déséquilibre affectif, opposés avec la rigidité de la foi, de ses mécanismes (même si la jeune fille a des moments de lucidité et de révolte par rapport à son propre univers)....En résumé le film est engagé et propre techniquement, mais manque sans doute d'un scénario plus attrayant......
    Sloughi
    Sloughi

    13 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 novembre 2012
    Au dela des collines, la foi est aveugle.
    Après 4 mois 3 semaines et 2 jours Cristina Mungiu nous offre un nouveau choc cinématographique et visuel avec cette plongée au coeur du quotidien d'un monastère. Puissant et émouvant, son film emporte le spectateur et nous laisse le souffle court.
    Du très grand art.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    227 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 décembre 2013
    C'est austère, long, tendu et assez terrible au final. C'est aussi intelligemment écrit, mis en scène avec un réalisme froid très maîtrisé, et interprété avec force et conviction. Pas plaisant, donc, mais d'une qualité indéniable. Tout aussi exigeant que 4 mois, 3 semaines, 2 jours, du même Mungiu, Au-delà des collines est cependant un peu moins complaisant dans le glauque et peut-être un peu moins éprouvant. Quoique... Après avoir sondé le tréfonds sordide d'une histoire urbaine d'avortement clandestin, le cinéaste plonge dans une autre réalité, plus rurale, où il est question de foi et de superstition, d'un obscurantisme que l'on croyait d'un autre âge. Mais pas seulement. Au détour de quelques scènes dans un hôpital, un poste de police ou une famille d'accueil, le film évoque une forme de déshumanisation et d'insensibilité à l'oeuvre dans toute la société. Il dit également le conflit entre un désir de liberté et un besoin rassurant de se soumettre à une autorité. Mungiu est ainsi moins dans un trip de transcendance à la Bernanos ou à la Dreyer que dans une analyse sociologique (avec un certain regard sur son pays) et philosophique. Les deux héroïnes sont deux jeunes femmes perdues, livrées à elle-même, qui cherchent un sens à leur vie, l'une dans la foi, l'autre dans l'amour, deux voies qui s'unissent ici dans la tragédie (inspirée d'un fait divers). Le tableau religieux est peint avec nuance, évitant toute condamnation péremptoire, à la faveur d'un exposé factuel. La communauté, bien qu'engoncée dans ses principes, se préoccupe du sort d'Alina (davantage que l'hôpital ou la famille d'accueil). C'est par amour et dans une démarche autodestructrice que la jeune femme se jette volontairement, sans en mesurer les conséquences, dans la "gueule du loup". Le loup, c'est le dogme, une croyance bornée, un pouvoir arrogé au nom d'une conviction profonde de faire le bien, une inconscience monstrueuse. La violence incompréhensible est là, dans ces traditions séculaires. Elle est aussi dans la modernité, avec cette évocation d'un fils qui a tué sa mère avant de diffuser les photos du meurtre sur Internet... Bref, la barbarie est partout, intégrée au quotidien. On en parle entre une chose et l'autre, à la manière de ce médecin qui interrompt son compte-rendu dramatique par un coup de fil personnel. Elle jaillit comme cette éclaboussure de saletés sur le pare-brise de la voiture des policiers, à la fin du film, plus ou moins nettement balayée par l'essuie-glace, d'un mouvement indifférent.
    selenie
    selenie

    5 476 abonnés 6 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2012
    Inspiré d'un fait divers qui s'est déroulé en 2005 en Moldavie (une nonne succombant suite à une séance d'exorcisme) ce film prouve que le réalisateur de la Palme d'Or 2007 "4 mois 3 semaines 2 jours" est bien le chef de fil du cinéma roumain. A l'instar de ce précédent film Cristian Mungiu instaure un style très réaliste, sobre en apparence mais semés de plans-séquences et entourés d'une ambiance aussi austère que le quotidien de ce "monastère" orthodoxe. Les retrouvailles entre deux amies d'enfance, au passé des amours lesbiennes, fait se rencontrer et se confronter des années après l'Amour charnel et humain contre la foi et le fanatisme religieux. La grande qualité du film est de ne jamais tomber dans le manichéïsme, la folie pouvant aussi bien découler de la foi que de l'Amour pour un semblable. Les 2h25 sont sans doute un peu excessives, 10-15mn en moins n'aurait pas été un mal mais il faut avouer que ça en se ressent pas. Les actrices (et pas que les deux personnages principaux) sont excellentes. Une certaine lenteur et la rigueur de l'ensemble peut refroidir (surtout les plus jeunes) mais le fond de l'histoire est assez riche pour qu'on s'y attarde. Un très beau film, dur sans être mélo, juste sans faire de jugement facile.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    151 abonnés 511 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 novembre 2012
    Il faudrait expliquer aux Roumains que Dieu n'existe pas : ils n'ont pas l'air au courant. Ce quiproquo les conduit eux et ce film à toutes sortes d'inepties passablement insupportable pour le spectateur. Comment un jury cannois normalement constitué a-t-il pu donner le prix du scénario à cette histoire complètement débile ?!?? Deux anciennes orphelines se retrouvent après une longue absence. L'une est nonne et ne semble plus trop se souvenir de l'amour homosexuelle qu'elle avait avec la seconde quand elles étaient à l'orphelinat. L'autre est dans une détresse affective qui frise la folie et ne parvient pas à passer même 2 minutes sans son amie. Suit une lutte ridicule et absurde entre cette relation impossible et la Sainte église orthodoxe de Roumanie. Le combat inégal génère une série de scènes archi-répétitives : et que je pleure, et que je crie, et qu'on m'attache, et que je pars, et que je reviens, et que je repars, et que je reviens, et qu'on m'attache, spoiler: et que je meure
    . Bref, un film parfait pour l'UMP actuellement : on y retrouve l'ambiance entre Copé et Fillon et surtout, on voit ce que ça fait d'être bête au point de refuser aux homosexuel(le)s le droit de se marier !
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top