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Moise H
19 abonnés
70 critiques
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5,0
Publiée le 24 mai 2016
La bande son est une merveille, le film sensuel, de belles images. que dire, j'aime mais ça ne suffit pas il faut 100 mots alors 100 merci pour la réalisation de ce film
Très beau film signé Todd Haynes qui, quelques années après "Au plus près du paradis", retrouve à nouveau l'esprit des mélodrames du grand Douglas Sirk. Reconstitution soignée, superbe photo, musique prenante, et surtout sujet délicat subtilement traité, dialogues d'une grande justesse et, ce qui fait vraiment et incontestablement de "Carol" un très grand film, 2 splendides actrices magnifiées et magnifiques. On oubliera pas de sitôt les profonds et inspirés regards que s'échangent Cate Blanchett et Rooney Mara tout le long du film.
Au début, on trouve la relation entre ces deux femmes intrigante, et ça attire l'attention. Mais comme, malheureusement, elle met énormément de temps à évoluer, notre attention retombe progressivement, jusqu'à ce qu'on ne trouve plus vraiment d'intérêt à ce film vers la fin. Beaucoup trop de longueurs, malgré des dialogues bien menés au début, car révélateurs des sentiments des deux femmes malgré le peu de mots utilisés. Leur relation est finalement assez plate. On ressent leur attirance, mais pas forcément la passion amoureuse.
une chronique d'histoire d'amour sensible, pudique autant que tabou et mise en scène dans le New-York raffiné des années 50. dans ce film qui prend son temps, C. Blanchett y est lumineuse.
Tout à la fois grand admirateur de Douglas Sirk et de Max Ophüls et d’une manière plus générale du cinéma hollywoodien d’Après-Guerre, Todd Haynes tente régulièrement en explorant le passé de nous faire comprendre par quel chemin ont dû passer les homosexuels pour acquérir droit de cité au XXIème siècle. Le réalisateur, homosexuel lui-même, rend donc un hommage à ceux qui avant lui, désirant vivre librement leur sexualité, ont subi les brimades infligées par une société inquiète de la possible subversion induite par le droit à la différence. « Carol » navigue donc sur les mêmes eaux que le très beau et déchirant « Loin du Paradis », nous plongeant cette fois dans le New York de 1953 pour une adaptation du deuxième roman de Patricia Highsmith,elle-même bisexuelle. Thérèse une jeune vendeuse d’un magasin de jouets devient la maîtresse de Carol, épouse d’un riche homme d’affaires. spoiler: Cette passion qui fait suite à une autre emmène Carol jusqu’à un terrible chantage exercé par son mari qui entend profiter des lois répressives envers les homosexuels pour lui retirer la garde de sa fille. Au-delà des barrières qui se dressent devant Carol dont l’inclinaison sexuelle semble depuis longtemps affirmée, Haynes met à jour le rapport de classe entre les deux femmes dont l’appréhension de la vie est forcément teintée de leur rapport à l’argent. Carol qui a plus à perdre est paradoxalement moins détachée et moins libre que Thérèse quand progressivement les sentiments la rendent plus vulnérable . Une dimension du cinéma du réalisateur souvent estompée par les tensions sexuelles et morales qui l’habitent et qu’il convient donc de souligner car déjà présente dans « Loin du paradis » mais aussi dans "Mildred Pierce", son remake du célèbre film de Michael Curtiz (1945). Somptueux visuellement car formidablement mis en lumière par Edward Lachman, fidèle opérateur de Haynes, « Carol » réussit une immersion parfaite dans l’Amérique compassée de cette époque dont les toiles de Hopper nous renvoient si bien l’immobilisme d'une société misant tout sur la consommation. Toutefois un peu glacé, le film ne nous éclaire pas réellement sur la naissance de la pulsion lesbienne chez Thérèse et occulte un peu trop facilement le fait que le mari de Carol, homme de son époque a été, d’une certaine manière dupé par son épouse qui connaissait depuis très longtemps sa propre orientation sexuelle. Le dénouement du film avec l’entrevue chez le juge corrige un peu cet oubli, donnant l’occasion à Haynes d’une issue heureuse à cet amour impossible. Le cinéaste cinéphile profite des émouvantes retrouvailles finales pour nous offrir en dernier plan une Mara Rooney transformée, sosie troublant de la jeune Elizabeth Taylor de cette époque. Formidable directeur d’acteurs, Haynes très inspiré par son sujet parvient à rendre crédible l’assemblage de ces deux formidables actrices qu’à priori tout oppose. On connaissait déjà l’immense talent de Cate Blanchett qui sait tirer tout le parti de son physique alternativement androgyne et féminin pour incarner cette grande bourgeoise passant de prédatrice à victime. Quant à la toute jeune Mara Rooney sa lumineuse prestation à la hauteur de l'ambiguité de son personnage a été justement récompensée du Prix d’Interprétation à Cannes en 2015.
Sur à peu près le même sujet et la même ambiance d'époque que "Loin du paradis", Todd Haynes livre avec "Carol" une histoire belle et émouvante. Avec une reconstitution léchée et de jolis portraits, il nous touche avec cette histoire d'amour (presque) impossible. Décrivant avec sensibilité la dure condition de la femme dans une période pas si lointaine et la difficulté d'être différent dans une société si prompte non pas juger, mais à condamner. Cela fait avec beaucoup d'élégance, de pudeur et de talent.
Un très beau conte de Noël lesbien, qui évoque le mélodrame et frôle parfois la perfection, divinement mis en images, écrit et interprété. Les hommes sont cependant un peu ternes.
Très belle mise en scène. Une histoire d'amour toute en retenue (époque oblige), sensuelle, où un simple regard vaut mille mots. Les acteurs sont excellents, Cate Blanchett particulièrement est hallucinante (merci la vo) ! Décors et costumes superbes.
Todd Haynes continue de construire une filmographie aussi éclectique que passionnante, ponctuée de très beaux succès. De Velvet Goldmine à Loin du Paradis en passant par I’m Not There ou le moins connu mais superbe Safe avec Julian Moore (1995), le réalisateur américain a montré qu’il était aussi à l’aise dans le biopic musical que dans le mélo... un genre dans lequel il a excellé avec Loin du Paradis en 2002 et qu’il explore à nouveau avec Carol. Todd Haynes nous replonge ainsi dans les années 50 avec une histoire d’amour interdite entre une bourgeoise en instance de divorce et une jeune vendeuse. D'un coté, la blonde mélancolique (Kate Blanchett sublime, comme chez Woody Allen dans Blue Jasmine), et de l’autre, la brune au regard pénétrant (Rooney Mara), avec sa bouille de chaton, aux faux airs de Audrey Hepburn jeune. Un couple qui va naitre à la suite d’un regard à la fois long et soudain échangé entre les deux femmes dans le magasin où Carol était venue pour acheter le cadeau de Noël de sa fille.
Carol est un film tout en finesse, tout en suggestions, fait de mille détails, où les regards sont tout aussi importants que les dialogues, où le désir, la passion et l’émotion illuminent à chaque instant la réalisation cousue main de Todd Haynes. Un film d’amour sincère, simple, beau, envoutant, mais jamais larmoyant exempt de tout effet superflu, ponctué de scène fortes dont une, à la fin du film, particulièrement bouleversante, mettant en scène Carol et son mari dans le cabinet d’une juge où va décider si Carol peut encore avoir le droit de voir sa petite fille.
De très belles images. On prend le temps dans la rencontre entre ces deux femmes. Des regards qui en disent plus longs que n'importe quel discours. Une bande son qui accompagne tout en finesse et délicatesse. Un peu de tendresse dans ce monde de brute ça fait le plus grand bien.
Dans ce décor préfabriqué des années 50 tout n'est que luxe, calme et volupté. Dans cette ambiance feutrée le divorce conflictuel pourrait presque passer inaperçu dès lors que reste-il au film, une histoire homosexuelle dans les années 50? En fait le scénario est tellement générique que la temporalité importe peu. Les acteurs dans ces conditions ne pouvait pas proposer grand chose sinon les clichés habituels.
Todd Haynes offre une nouvelle fois une magnifique reconstitution des années cinquante, prouvant une fois de plus son immense talent de réalisateur. Tout est soigné, photo, lumière, atmosphère. Les actrices, lumineuses, portent admirablement le film, Cate Blanchett toujours magique et Rooney Mara, touchante avec son faux air de Audrey Hepburn. Pourtant, si j'avais adoré "loin du paradis", il manque ici pour moi un peu de carnation que la pudeur des sentiments interdit, rendant l'ensemble du film trop glacé. Et quand on attend beaucoup d'un film comme c'était le cas avec "Carol", le sentiment de déception pointe à l'arrivée accompagné d'un petit goût de frustration.