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    American Sniper
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    tony-76
    tony-76

    1 012 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 février 2015
    Ayant reçu un énorme succès aux USA et étant nominé six fois aux Oscars, American Sniper est le nouveau film de Clint Eastwood qui est tout juste excellent à mes yeux. Il s'agit d'un biopic traitant sur la vie de Chris Kyle, un sous officier de la marine américaine qui est devenu un tireur d'élite légendaire, en sauvant ses camarades au combat et en tremblant ses ennemis. Il est vrai que American Sniper a fait polémique à cause de sa propagande mais peu importe car le réalisateur nous montre l'horreur de la guerre en Irak et le courage de cet homme qui est prêt à tout pour sauver son pays. C'est très patriotique mais c'est bien maîtrisé. Eastwood passe du film de guerre au drame psychologique, ce qui est très intéressant dans le fond. La mise en scène est réaliste, parfois dérangeante mais réussie. Une photographie impeccable comme dans tous les derniers films de Clint Eastwood. Egalement, le rythme du récit est extrêmement soutenu, les événements s’enchaînent. On est embarqué et stresser avec ce héros. La tension est omniprésente dans l'oeuvre avec un vrai lot de suspense est présent. Cependant, l'atmosphère est à couper le souffle, glaciale et à la fois effrayante. Le montage ainsi que sa bande sonore nous plonge littéralement dans les scènes de combat. Des séquences d'action violentes mais puissantes. Il y a aussi, quelques brins d'humour noir de la part du protagoniste. Et, un casting vraiment incroyable !! Bradley Cooper est à certains moments presque méconnaissable en offrant une interprétation solide et humaine qui lui vaut sa troisième nomination consécutive aux Academy Awards. Un personnage complexe mais une performance riche. Certainement le rôle le plus mature de sa carrière d'acteur. Siena Miller est très étonnante et arrive à transmettre des émotions au spectateur. Tous les autres protagonistes sont convaincants. Pour tout vous dire, American Sniper est définitivement l'une des réalisations les plus prenantes et dynamiques de la carrière du vétéran réalisateur de 84 ans. Mission accomplie : il vise dans le mille. Bouleversant. Du grand Clint !
    Sylvain V.
    Sylvain V.

    23 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2017
    Clint Eastwood mes en scène un film brutal et émouvant sur la vie de Chris Kyle. Malgré que le film soit servi par un scénario bien ficelé et original, avec un jeu d'acteur très performant, le côté dramatique du film n'est pas assez exploité, ce qui enlève de l'émotion pour des scènes qui en ont grands besoins. Une réussite tout de même... mais sans plus. Ce n'est pas un chef d’œuvre, ni une déception. 3,5/5
    Marceau G.
    Marceau G.

    359 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2015
    Adapté du livre autobiographique "American Sniper, l'autobiographie du sniper le plus redoutable de l'armée américaine" (rien que ça), le nouveau film de Clint Eastwood, alors à peine sorti sur nos écrans, divise déjà. Normal me direz-vous pour un film d'un tel acabit, qui plus est doté d'un tel sujet. "American Sniper", c'est l'histoire de Chris Kyle, vous l'aurez compris, "le sniper le plus redoutable de l'armée américaine" (en effet, on lui a attribué 255 victimes !). Né dans une famille texane pur jus et élevé à la dure par un père dont la vision du monde peut paraître, disons, simpliste (pour lui le monde se divise en trois catégories : les brebis (les proies), les loups (les prédateurs) et les chiens de bergers (les protecteurs)) mais cohérente lorsqu'on connait ses idéaux et, fatalement, la cruauté du monde. Chris Kyle était donc destiné à être un bouseux, cow-boy de rodéos, mais est devenu un bouseux, sniper chez les SEALs ! Un "bouleversant bouleversement" de carrière quoi. Faut dire qu'il était fait pour être sniper le petit Kyle ; son père lui a offert son premier flingue à 7 ans (!), et il a tué un animal de loin pour la première fois vers, allez, 10 ans à tout casser. Le voilà donc parti pour l'Irak ; rien qu'à peine arrivé survient un événement qui le marquera à jamais... On est pris d'emblée dans le film, grâce à une première scène au suspense mortel (sans mauvais jeu de mot). Rien à reprocher à la mise en scène tout en retenue du grand Clint, ni à la construction imparable du récit, mais le film est loin d'être parfait. Le problème est que Eastwood laisse tout parti pris au vestiaire (excepté bien entendu celui accordé aux troupes US), et donne au film des tonalités nationalistes, sans apporter de réels points de vue, pour livrer au final une morale ambiguë trop peu nuancée. Le fait est qu'il ne remet pas en question l'intervention de l'armée américaine en Irak (il en est sûrement fier), il décrit simplement l'impact psychologique de la guerre sur l'Homme, et l'addiction qu'elle peut provoquer. Ce qui est déjà pas mal en soi, mais il manque d'après moi un vrai propos apte à véhiculer une critique. Car le film n'est pas spécialement patriotique (du moins il ne l'est pas constamment), il est plutôt héroïque, mais il montre aussi les méfaits de la guerre (sans pour autant la remettre en question), c'est là où c'est contradictoire... Le héros (brillamment interprété par Bradley Cooper) est paraît-il assez enjolivé mais comme dirait l'autre, "la vérité est comme le meilleur coup aux échecs : elle existe, mais il faut la chercher", en clair : il faut se documenter avant de parler. Après, ce mec était un texan, donc c'était forcément un c** (oui je sais, c'est cliché m'enfin), ou tout du moins un patriote nationaliste sans doutes impérialiste, mais personne à part sa femme (et son entourage plus globalement) ne peut prétendre connaître son véritable caractère (sachant que cette guerre l'a "brisé"). La photographie, jaunâtre, rend compte avec précision et réalisme du climat lors des batailles, elle est le reste du temps (quand Kyle est "à la maison") un peu plus colorée. Attention néanmoins à la violence du film, certaines images et scènes pouvant choquer les personnes les plus sensibles (et même les autres). Les clichés sont étonnamment peu nombreux, seule la représentation parfois caricaturale des Irakiens offre matière à contestations. Un point que j'ai trouvé intéressant est le parallèle fait entre Kyle et Mustafa spoiler: (le redoutable sniper ennemi), qui a lui aussi une famille
    ; cela n'est pas sans rappeler "Stalingrad" de Jean-Jacques Annaud, mais cet aspect est bien trop peu creusé pour ressortir ne serait-ce qu'un peu et par la même occasion rendre le tout moins manichéen. C'est donc dans l'ensemble un bon film, voire un très bon film, quoique je ne sais pas précisément quelle note lui attribuer (cela se situe en gros entre 2,5 et 4/5). Le final, bien qu'ultra-patriotique, est très émouvant.
    Vaikai
    Vaikai

    12 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 février 2015
    American Sniper, EASTWOOD is back again!! Et sincèrement à chaque film il construit un peu plus sa légende. Quel film mes amis!?
    Film de guerre nouvelle génération ... vive le cinéma!! Celui qui verra ça chez lui sera châtié!! Chris Kyle .. est le superbe héros de l'Amérique...
    Adrénaline, Tension constante et croissante, horreur crue et puissance incroyable de la guerre ,lorsqu'elle rencontre un titan!! L'Action effrénée est auréolée d'une dimension humaine et fatale. Le Destin d'un guerrier impressionnant. Colosse au pied d'argile? A t-il un talon d'Achille?
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    164 abonnés 391 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mars 2015
    Suscitant la polémique, nominé aux Oscars, "American Sniper", le nouveau film de Clint Eastwood, était l'une de mes grosses attentes de cette année une fois de plus foisonnante en biopics. Clint Eastwood adapte l'autobiographie du texan Chris Kyle surnommé "La Légende" par les SEALS, sniper d'élite redouté, auquel on a attribué plus de 200 morts. Malgré la grande polémique faite autour de ce film mettant en scène un personnage très patriotique, "American Sniper" est un très bon film mettant en scène le regard d'un homme sur la guerre en Irak. Un homme que le père n'a cessé de qualifier de "chien de berger". Autrement dit, il doit aider et défendre son prochain ; ce qui, en quelque sorte, le poussera à réagir et à s'engager dans l'armée, à la suite des attentats du 11 Septembre 2001 survenus aux Etats-Unis.
    Une tension particulière mêlant attente, non-dits, incompréhensions, mais aussi rigueur et maîtrise d'une armée surentrainée, nous accompagne tout le long de ce film. Les scènes sur le terrain sont d'une intensité rarement montrées au cinéma. Clint Eastwood maitrise sa réalisation et nous tient en haleine du début à la fin. L'atmosphère glaçante est à couper le souffle durant les trois-quarts de ce long-métrage. L'adrénaline, sous-tendue par des basses oppressantes, ne manque pas dans ce film. Cependant, la mise en scène désamorce certaines séquences stressantes. Voyez la toute première scène du film : la tension est palpable jusqu'au flashback qui je trouve, atténue le choc. Le traumatisme de Chris Kyle est, lui aussi, insuffisamment explicité. Certes quelques scènes montrent le choc qu'a éprouvé ce personnage mais elles manquent de nervosité. Bien sûr, il s'agit sans doute du caractère de cet homme. Moi même, je n'extériorise pas tout mes ressentis et mes pensées par des actes ou des paroles et il m'arrive de regarder dans le vide.
    Clint Eastwood expose le fonctionnement d'une unité d'élite américaine en opération extérieure mais sans donner l'impression de juger les dysfonctionnements de cette unité sur le terrain et sans s'appesantir sur les conséquences traumatiques de ses agissements. Peut-être pour ne pas donner une image trop négative de celle-ci ? Pourtant, une étude plus fouillée de la psychologie du personnage principal n'aurait pas desservi le film.
    Certains actes montrés dans ce film sont d'une grande cruauté ! La scène du Boucher aura marqué les esprits de ceux qui l'ont vue. Mais les ennemis sont quand même sous-exploités. Je pense particulièrement à Moustafa, le sniper syrien ennemi. Je trouve qu'il est traité et abordé comme un méchant James Bondien, dans sa démarche et son fonctionnement. Les décors d'un réalisme saisissant sont remarquablement utilisés par le grand Clint pour nous faire vivre cette guerre de l'intérieur. Les multiples séquences se déroulant sur le terrain sont d'une grande violence et nous montrent bien les différents aspects de la vie et des actions que mènent ces soldats américains.
    Bradley Cooper incarne avec brio cet homme d'"exception" (Chris Kyle) voulant aider son pays. Il l'interprète avec force, rage et humanité. Sans doute l'un des plus grands rôles de sa carrière. Sienna Miller est elle aussi très convaincante dans son rôle de mère de famille et femme de soldat. Bien que les personnages ne soient pas particulièrement attachants, on les soutient dans cette épopée froide et pas si manichéenne. Que le film divise son public à cause du regard que ce "héros" porte envers cette guerre, soit, mais il reste d'une grande puissance visuelle et viscérale et surtout, l'expression d'un point de vue, celui de Clint Eastwood, un homme qui cherche à comprendre à travers ses multiples œuvres, ce qui pousse un homme à réagir. Les nominations aux Oscars sont elles donc méritées pour ce long-métrage réaliste et impitoyable ? Pour la plupart d'entre elles, je pense que oui.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 février 2015
    Les premières minutes d'American sniper sont saisissantes. Le jeune texan a dans le viseur une femme et son fils portant un grenade qu'ils sont prêts à la lancer sur les militaires en intervention dans le village. Au moment où le doigt s'apprête à presser la détente (...) cut et raccord sonore : le jeune Chris, dans les années 80, abat son premier gibier dans une partie de chasse avec son père. (...) Le problème du film apparaît assez rapidement. Clint Eastwood n'oppose aucune distance critique. L'Amérique est dans le camp du bien et les musulmans (oui, le film a si peu de nuances) sont les ennemis, fourbes et traitres, même quand les G.I. leur apportent leur soutien. (...) Clint Eastwood, que l'on a connu complexe et bouleversant, se roule dans un nationalisme bas du front qui glorifie un homme qui n'a jamais douté de la nécessité de chacun de ses tirs. Bien sûr, certains ont sauvé des vies, bien sûr, la guerre fait des morts injustes, bien sûr tous les snipers ne sont pas des machines à tuer sans réfléchir, mais le film est si peu nuancé que l'on finit par trouver cette hagiographie vraiment insupportable.

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    Gouchou
    Gouchou

    20 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2016
    Très controversé, American Sniper est selon moi l'oeuvre cinématographique majeure de Clint Eastwood. Ce film traite de tous les sujets qui sont lui sont chers: la guerre, le patriotisme, la recherche d'une paix intérieure. Ici on retrouve comme bien souvent un être marqué au fer rouge par son passé comme c'est le cas dans Gran Torino ou encore dans Million Dollar Baby. La passion du réalisateur pour les armes à feu et son amour des Etats-Unis étant bien connu, quoi de mieux que de raconter l'histoire d'un militaire américain et plus particulièrement lorsque ce dernier est un sniper hors norme.

    Alors oui l'histoire n'est pas sans nous rappeler Stalingrad, puisqu'il est question d'un sniper qui est parti 4 fois en mission en Irak et qui compte à lui seul plus de 160 ennemis abattus. Sa renommé devient si grande que les Irakiens mettent sa tête à prix. Face à ce dernier, un autre sniper tout aussi talentueux défend les insurgés irakiens. Ces deux génies de la gâchette n'ont donc d'autre choix que de se rencontrer. Mais si American Sniper nous raconte une histoire de guerre, Clint Eastwood a compliqué les choses et les a rendu bien plus intéressantes en nous montrant la vie du sniper américain lorsqu'il n'est pas en mission. On le découvre alors déconnecté de la vie réelle, incapable de s'adapter à sa vie de famille. On constate également la difficulté pour sa femme de vivre avec un homme qui à chaque fois qu'il revient à la maison devient un peu plus un étranger.

    Ce film est entièrement concentré sur deux personnages : Bradley Cooper et Sienna Miller. A l'heure où l'industrie cinématographique aime présenté des castings bourrés de stars, American Sniper fait dans la sobriété. C'est d'ailleurs parce qu'il y a si peu de personnages que l'histoire est aussi intense puisque le spectateur est concentré sur la vie de ces deux êtres. Si la performance de Bradley Cooper est comme toujours à la hauteur des attentes, Sienna Miller s'est selon moi révélée. Si je trouve le film excellent je doit admettre que j'aurai aimé que son personnage soit encore plus travaillé car je pense que tout n'a pas été dit sur elle.

    La force d'American Sniper réside dans sa lucidité et dans sa simplicité. Il n'y a pas d'intrigues, pas de sous entendus, chacun est libre d'y voir ce qu'il veut. Pour certains ce n'est qu'un film de guerre, pour d'autres une oeuvre beaucoup plus profonde. Quoi qu'il en soit, on sent que Clint Eastwood a pris énormément de plaisir à tourner ce film et c'est probablement pour ça que les spectateurs en prennent autant.
    Florent B.
    Florent B.

    51 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juin 2015
    Superbe biopic sur la carrière militaire de Chris Kyle, considéré comme une véritable légende vivante aux Etats-Unis. Que l'on aime ou pas, le sujet reste assez spécial, on ne peut que saluer l'interprétation bluffante de Bradley Cooper, comme s'il était habité par son personnage. La réalisation magistrale de Clint Eastwood apporte de la maîtrise dans les nombreuses scènes d'action. Des scènes chocs, une atmosphère pesante, du suspense, et des seconds rôles tous très bons, complètent l'émotion omniprésente du film. Avec une fin très émouvante, où les frissons se mélangent aux larmes. Merci Mr Eastwood pour ce film.
    maximemaxf
    maximemaxf

    324 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2015
    Que dire ? Est-ce que j’ai vraiment besoin de dire qui est Clint Eastwood ? Beaucoup le connaisse qu’en tant que réalisateur, certains le connaissent aussi en tant qu’acteur et quand on a un CV aussi long et complet que papi Eastwood, ça se respecte. Et pour ma part, moi qui n’est pas du tout fan des films de guerre, je le respecte davantage pour m’avoir offert deux coups de cœur avec "Lettre d’Iwo Jima" et "Mémoires de Nos Pères", bien que ça ne détrône pas "Sur la route de Madison" qui reste mon film préféré de Clint Eastwood.

    Pour en revenir à "American Sniper", on ne peut pas dire que ce nouveau long-métrage n’a pas fait parler de lui avant de sortir en salle. Beaucoup ont crié à la propagande pro-guerre en prétendant voir une glorification de Chris Kyle, surnommé « La légende » et considéré comme un héros de guerre aux USA, ce qui n’empêche pas ce film d’être un grand succès commercial à l’heure actuelle. Mais, étant un grand fan du réalisateur et des dénonciations qu’il fait dans beaucoup de ses films, j’ai naturellement été voir ce nouveau film de Eastwood au cinéma.

    Et au final, je n’ai aucun regret à faire, c’est une fois de plus un très bon film de papi Eastwood, pas sans plusieurs défauts, il y en a même un bon nombre mais quoiqu’il en soit je n’ai pas vu la propagande pro-guerre dont tout le monde parle. Commençant à avoir ma manière de rédiger mes critiques, parlons d’abord de la réalisation et de la mise en scène : et encore une fois, Clint Eastwood a conscience de son sujet, il filme la violence du conflit en Irak sans se retenir ou cacher les effusions de sang. Les scènes de sniper sont particulièrement bien fichues également, la tension et l’oppression étant présentes dans chacune des scènes ou l’on voit Chris Kyle accroupie avec son fusil de chasse, spoiler: notamment lors de la première scène en début de film ou il n’hésite pas à abattre un gosse et sa mère sur le point de lancer une grenade aux soldats et au tank avançant sur le terrain,
    on sent un poids sur nos épaules et un sursaut intérieur à chaque balle tirée par le sniper. Chacune de ces scènes est bien monté et nous confronte à la violence humaine, montrant qu’en temps de guerre il est facile pour tout homme de tuer son prochain.

    Il y a juste une scène qui fait tâche et a un montage en désaccord avec les autres scènes, spoiler: c’est celui ou Chris abat Mustafa dans le dernier tiers du film, on a un ralenti sur la balle de fusil de sniper tiré à longue distance, on peut supposer sans mal que cette scène a une significative puisqu’on nous a montré le sniper oriental dans une très courte scène avec sa famille (j’imagine) mais c’est contraire au reste des scènes montées par le réalisateur. Ça aurait été plus percutant de faire un simple ralenti de trois secondes sur Mustafa recevant la balle en pleine tête au lieu de faire un montage lent qui ne sert pas à grand-chose au final.
    Ce n’est pas mauvais, mais ça reste du superflu. Ceci étant dit, Eastwood sait filmer ce qu’il met à l’écran, il sait installer le stress et la tension quand il faut et calmer le jeu lors du retour de Chris Kyle à son foyer, on ne peut pas bouder son travail sur ce point et sa nomination aux Oscars est plus que justifié, je le soutiens pour le coup.

    Mais puisqu’on parle des oscars, parlons du jeu d’acteur avec la tête d’affiche du film : Bradley Cooper qui n’a pas volé sa nomination dans la catégorie des meilleurs acteurs. L’acteur s’en sort parfaitement dans la peau du héros américain. L’acteur s’en sort aussi bien en jouant le rôle du sniper que celui du mari incapable d’être réellement présent aux côtés de sa femme, le maquillage ainsi que le changement physique qu’il a suivit sont frappantes, et pour ça chapeau !

    Sienna Miller est très convaincante aussi, bon elle n’est pas aussi mise en avant que Bradley Cooper mais elle le droit à son lot de scène forte en émotion et la comédienne est juste lors de ces moments là, on sent son impuissance face à un époux incapable de revenir à une vie normale, tourmenté et marqué par la guerre qui l’a mentalement perverti. Pour le reste des acteurs, je n’ai pas tant de chose à dire car le film se base avant tout sur le point de vue du personnage de Chris Kyle (d’où l’impression de voir un film américain patriotique, on y vient). Luke Grimes, Keir O’Donnell, Jake McDorman, Sam Jaeger ainsi que les autres ont bien fait leur travail, Eastwood sait diriger ses acteurs même si ils ne sont pas très mis au premier plan à part pour certains moments qui joueront sur la psychologie de Chris Kyle.

    Venons-en d’ailleurs, puisque c’est à travers lui que Clint Eastwood traite les thèmes de la vie privée des soldats revenus de longue période de guerre et de l’impact et des traces que ça laisse en eux. Chris Kyle, celui qui est mentionné et a vraiment existé, a prétendu dans ses écrits personnels n’avoir regretté aucun de ses gestes, et ce point semble être bien respecté dans ce que nous montre le metteur en scène.

    Néanmoins, Chris Kyle ne sombre jamais davantage dans un esprit pro-guerre ou dans un esprit anti-guerre. Cela est démontré lors des scènes de Sniper ou il a la lourde tâche d’abattre tout ce qui pourrait entraver la mission des SEALS, spoiler: même si c’est un enfant ou une femme. Il éprouve son dégoût d’ailleurs lors des deux premiers meurtres qu’il comment et dans la seconde partie, quand il aperçoit l’enfant vouloir s’emparer du bazooka d’un iraquien qu’il a abattu, il prie pour que ce dernier n’ait pas à l’utiliser afin de ne pas avoir à l’abattre.
    Toutefois, ça ne l’empêche pas de presser la détente quand ça devient nécessaire, ou même de se montrer plus violent envers certains civils spoiler: comme lorsqu’il découvre une cachette d’arme chez un collaborateur des terroristes d’Al-Qaïda.
    Ce qui permet aussi au réalisateur de mettre en évidence le fait que notre nature est facilement influençable face aux atrocités qu’on est capable de commettre en temps de guerre, et cela même dés notre plus jeune âge spoiler: avec la scène ou Chris abat son premier animal étant enfant.
    Comme dans la plupart de ses films, l’écriture est intelligente et la morale est bonne et à retenir, raison pour laquelle le style de Clint Eastwood me plait tant dans ses réalisations.

    En revanche, si je dois faire un véritable reproche par rapport à l’écriture du scénario, ce serait peut être sur les scènes de combats aux sols, notamment dans la seconde parties. Elles ne sont pas mauvaises, elles sont même bien filmé et certaines scènes font très fortes spoiler: comme celle du boucher à la perceuse qui n’hésitent pas à tuer l’enfant un iraquien ayant partagé des informations avec les soldats américains,
    mais techniquement ça reste à peu près le même schéma : spoiler: Chris et ses potes discutent dans le véhicule qui les transportent, les ennuis arrivent avec Mustafa ou d’autres terroristes qui les attaquent, un des mecs qui sur lesquels ont s’était un peu rapproché est grièvement blessé et va y rester sur place ou plus tard avant que le groupe ne se replie ou poursuit la mission sur place.
    Rien d’horrible ou de gênant, mais c’est à souligner quand même.

    Par contre, ce qui est beaucoup plus dérangeant et pas fin du tout venant de Eastwood, c’est les dernières minutes du film ainsi que le générique, spoiler: le jour ou Chris Kyle a perdu la vie et ou l’on nous montre clairement, en un plan direct, le responsable de sa mort devant sa voiture.
    Mouais… pas terrible pour le coup, mais le plus gênant ensuite c’est le générique de fin : en soi, on peut comprendre que Clint Eastwood voulait rendre hommage à Chris Kyle spoiler: avec les archives du jour de son enterrement,
    mais spoiler: avec tous les drapeaux américains déployés
    ainsi que la musique patriotique d’Ennio Morricone en fond, ça devient du patriotisme forcé vraiment malvenu.

    Ceci étant dit, pour ceux qui reprochent à ce film d’être du patriotisme et de la glorification de l’armée américaine, j’ajouterais comme rappel que ce film se base sur la vision de Chris Kyle, de ses mémoires et que Clint Eastwood cherche à rester fidèle au point de vue du sniper.

    Donc, le fait qu’on voit un enterrement qui rend hommage de manière patriotique à un soldat américain mort pour son pays, ou spoiler: c’est celui ou Chris abat Mustafa dans le dernier tiers du film, on a un ralenti sur la balle de fusil de sniper tiré à longue distance, on peut supposer sans mal que cette scène a une significative puisqu’on nous a montré le sniper oriental dans une très courte scène avec sa famille (j’imagine) mais c’est contraire au reste des scènes montées par le réalisateur. Ça aurait été plus percutant de faire un simple ralenti de trois secondes sur Mustafa recevant la balle en pleine tête au lieu de faire un montage lent qui ne sert pas à grand-chose au final. 0
    , c’est tout à fait justifié dans le fait ou le réalisateur cherche à adopter le point de vue du soldat décédé il y a deux ans maintenant, et aussi à se baser sur le ressenti des américains vis à vis de l'attentat du 11 septembre 2001 qui était (et est toujours) ancré dans nos mémoires.

    En clair, et pour conclure ma critique, je dirais que : "American Sniper" mérite amplement sa place aux Oscars, malgré des soucis de répétitions à certains moments et une fin patriotique trop forcée pour faire l’impasse dessus. La réalisation vis-à-vis du sujet est efficace et forte, l’interprétation de Bradley Cooper est impressionnante, les thèmes abordés sont intelligent et dénonciatrices et l’émotion est au rendez-vous comme dans beaucoup de ses films. Pour ma part, ça n’atteint pas le niveau d’excellence de "Sur la route de Madison", "Lettre d’Iwo Jima" ou "Gran Torino", mais ça surpasse "Mystic River", "J.Edgar", "Un monde parfait" ou encore "Invictus" parmi les films que j’ai visionné de ce réalisateur. Aujourd’hui, Clint Eastwood a 84 ans et ce film pourrait être, peut être, son dernier, alors je ne peux que vous recommander d’aller le voir pour vous en faire votre propre opinion.
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 février 2015
    "American sniper" est-il un film chauvin et pro-guerre ? Oui
    Est-il pour autant un bon film ? Même pas.

    Commençons par faire litière de la pseudo-amibiguïté de Clint Eastwood qui aurait dissimulé derrière l'hagiographie d'un sniper américain une dénonciation des horreurs de la guerre. Le film est univoque. C'est un hymne à l'Oncle Sam qui n'interroge jamais les motifs de l'intervention américaine en Irak et a fortiori les critique. C'est une ode belliciste qui fait l'éloge d'un tireur d'élite : Clint Eastwood a eu beau gommé les aspects les moins sympathiques du personnage, reste de Chris Kyle l'image d'un Texan aux gros muscles et aux idées courtes.

    Vous me direz qu'on peut de faire de grands films avec de mauvaises pensées. Et vous aurez raison (Cf Céline pour la littérature .... et Michel Sardou pour la chanson).
    Le problème est que, cinématographiquement parlant, le film n'a rien d'intéressant. Clint Eastwood film avec un classicisme plan plan une alternance de scènes de guerre en Irak et de scènes de famille au Texas. Aucune émotion face à ce déroulé trop lisse. Aucune tension même, ce qui est un comble pour ce genre de films. On est loin de "Démineurs" ou de "Zero Dark Thirty" autrement plus palpitants.
    dominique P.
    dominique P.

    785 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 février 2015
    Un film très dur, une histoire terrible.
    Ce monsieur a eu malheureusement sa vie complètement sacrifiée à cause de cette guerre.
    Il a eu la chance d'avoir une merveilleuse femme et des enfants mais à cause de son engagement dans l'armée et de la guerre en Irak, il a sacrifié sa vie.
    Il a été amené à tuer énormément de personnes, à subir les horreurs de la guerre spoiler: et pour finir il s'est fait assassiner.

    spoiler: C'est absolument atroce son histoire.
    THE-CHECKER
    THE-CHECKER

    101 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 juillet 2015
    Après la vague de films sur la guerre à la terreur servie récemment (Démineurs, Zero Dark Thirty) pour bien nous faire comprendre la nécessité d'aller traquer de l'affreux barbu en territoire "terroriste", voici venu American Sniper par le fils spirituel de Goebbels, qui dès les premières minutes de sa propagande, nous assène sa doxa abjecte pour mieux se justifier de tout ce qu'il va nous balancer sur près de 2h30.

    Commençant par une séquence déjà vue dans le teaser, Clint Eastwood va droit au but en nous montrant successivement les moments clés qui allaient façonner l'existence d'un personnage fantasmé au possible en héros des temps modernes: La première cible (une biche, destinée à confondre implicitement le futur ennemi à un animal) l'idéologie religieuse sur fond de choc des civilisations (le prêche du prêtre à l'église) et enfin la vocation (le triptyque mouton, loup, berger), le tout accolé abusivement à une légitimité relevant bien plus du tri sélectif (11/09 et guerre d'Irak? Rien à voir mais merci Powel) que d'une réalité morale (il est en effet très moral de tirer sur un gamin victime de l'occupation U.S. dont l'action de résistance est bien lâchement assimilée à du terrorisme...élément narratif insupportable de manichéisme!) .

    Cumulant les clichés en la matière (le bon G.I.'s faisant spoiler: la guerre pendant que bobonne éplorée le supplie de rentrer à la maison
    ) le film ne s'élève jamais au dessus de son postulat de base consistant à susciter des nouvelles vocations pour beaufs Yankees en mal de reconnaissance (c'est sûr que le modèle spoiler: buveur de bière bouffi séduisant de la greluche vomissant ses tripes à la sortie d'un bar
    à de quoi faire rêver la terre entière!) tout en entérinant un impérialisme Américain d'extrême droite étrangement plébiscité par une presse cinéma unanime dès qu'il s'agit de cracher sa haine de l'arabo-musulman.

    Parce que de remise en question dans ce film il n'en est nullement question comme l'atteste cette conversation surréaliste entre un Bradley Cooper inexpressif et un psychiatre à qui il confie ses remords de ne pas avoir sauvé plus de ses camarades (le pauvre gamin shooté en pleine course? Non tranquille, ni chaud ni froid!

    Passons spoiler: l'estropié qui déclare avoir la sensation de retrouver ses "cojones." après une séance de tir
    (on voit bien le niveau de virilité de l'affaire) et un final aussi ironique qu'implacable pour un type s'imaginant pouvoir répondre tranquillement de ses crimes face au tout puissant.

    En considérant spoiler: le meurtre de Kyle par un vétéran comme lui
    , on imagine qu'il aura été exaucé...
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 février 2015
    Il était une fois un pays merveilleux où les enfants, guidés par des pères aimants, apprennent à tirer au fusil, ça peut servir... En effet, plus tard des très méchants s'attaquent aux bâtiments de ce pays, et pour venger ce terrible attentat, un gamin devenu adulte (enfin, c'est ce qu'il paraît) s'engage dans l'armée où ses dons de tireur vont servir, d'autant plus qu'il est infiniment meilleur quand la cible est vivante ! Il quitte sa tendre épouse (à peine une nuit de noce?) pour le pays des méchants. On les appelle des "irakiens" , et ils battent tous les records de férocité. Les femmes et les enfants veulent tuer les gentils (i.e les américains) on se demande bien pourquoi, ça doit être dans leurs gênes, et heureusement, notre tireur d'élite les dégomme, Il rentre au pays augmenter sa petite famille, puis repart chez les méchants. Finalement, il en aura dégommé plus de 160, record pour un sniper. Les méchants se surpassent, y en a un qui utilise une perceuse sans fil avec une foret de 15mm pour percer membres et crânes, le foret est tout rouge, c'est affreux!! Heureusement notre valeureux sniper est là pour lutter contre un immonde sniper irakien (une sacrée sale gueule) . Rentré au bercail, notre "american sniper" a encore le temps d'apprendre à son gamin l'usage du fusil (mais oui!) avant qu'un accident ... Générique, avec les vraies et pharaoniques funérailles du héros; Révoltant navet. Par dessus le marché, c'est ennuyeux et aussi mal filmé que joué.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 21 février 2015
    Kyle est un grand cow-boy un peu abruti, amoureux de rodéo et d'Amérique.
    Son enfance se déroule sous la houlette d'un père tout aussi basique qui lui apprend à tuer des grands animaux et lui lègue une maxime affligeante:
    Il y a 3 espèces d'hommes: les loups, les moutons et les chiens de berger. Et il s'agit d'être un chien de berger.
    Kyle a la revelation de sa vie le jour où il voit les tours jumelles s'écrouler sur le petit écran, il s'engage.
    Viennent donc 15 ou 20 minutes d'entrainement chez les seals, singerie de Full Metal Jacket censée glorifier l'elite militaire.
    Il rencontre la femme de sa vie dans un bar, la séquence est atroce de beaufitude.
    Ils tombent amoureux, elle aime son homme et la famille mais pas la guerre, lui veut sauver ses hommes et l'Amérique, c'est beau à en vomir.
    Le couple fait l'amour une ou deux fois entre deux opex, elle tombe enceinte.

    Le film devient alors une alternance mécanique séquence famille - séquence guerre - séquence famille...

    American sniper est un trait imbécile, aussi prévisible que les gros pruneaux que notre héros sème à tout vent. Pruneaux faciles du Bien qui frappent les hommes du Mal, il va sans dire.
    Alors oui, Chris Kyle vise juste, toujours sur des mechants, aucune conscience ne sépare le bonhomme de ses cibles. La scène du gamin avec sa bombinette sovietique cherche à percer, en vain, c'est trop lent, grotesque, ça ne fonctionne pas.

    Les scènes de guerre s'enchainent et n'arrangent rien, irréalistes au possible, c'est une guerre "Call of Duty" que nous propose Eastwood, où l'on mitraille du bougnoule les yeux fermés au petit bonheur la chance.
    Même le sujet du tir de précision à longue distance est expedié et irréaliste, dommage c'etait le titre du film.
    Dans American sniper on touche la tête du premier coup à 100, 800 ou 2000 mètres, c'est egal, on ne règle pas les instruments de visée, on se concentre un peu, on communique à peine, on ne travaille pas sur son corps et son esprit, on se camoufle derrière un ou deux parpaings, on n'etalonne rien, le vent importe peu, on ne contre-vise pas, c'est du point visé point touché en une seule prise.
    On trouve aussi le temps de téléphoner à sa femme au milieu des balles qui sifflent. Tout est normal.
    Alors de là à demander une réflexion intelligente sur celui qui donne la mort à distance, n'y songeons même pas.
    Il y avait beaucoup à dire et à montrer aussi bien techniquement que moralement sur le concept du sniper, le travail n'a pas été fait.

    Aucun personnage n'est developpé, attachant ou même interessant, tous se contentent de camper ferme des positions manichéeennes.
    Ainsi Kyle est un Bien en mission contre le Mal, surtout il est scandalisé par le fait que des Irakiens combattent et tuent des Marines qui cherchent à tuer des Irakiens en Irak.
    Ce sont des sauvages, il le dit lui même.
    La femme de Kyle propose un triste tableau de la femme de militaire, sans existence réelle et pour tout dire très cruche, l'essentiel de son rôle consiste à pleurer au téléphone.
    La distance spectateur personnages est énorme, on est bien plus impacté et bouleversé par n'importe quel reportage de guerre du journal de 20h.
    Pour ce qui est des Irakiens, ça se résume à un boucher et sa perceuse, et aussi un sniper Syrien qui tente d'amener du challenge, mais qui sera assez vite eliminé avant même d'avoir pu prononcer un seul mot. La parole est refusée à l'ennemi dans American Sniper.
    C'est dommage, ce champion olympique du tir à la carabine avait presque quelque chose de gracieux et d'interessant, tout l'opposé de notre Kyle bodybuildé à lunettes noires. Kyle pousse de la fonte, casquette à l'envers vissée sur la tête, le Syrien saute de toit en toit, agile et silencieux. Seul contraste un peu destabilisant pour ce film telephoné.

    Car c'est bien la lourdeur qui résume le mieux American sniper, lourdeur du "héros", lourdeur du rythme, lourdeur du message (y a-t-il meme un message?), lourdeur des evenements.
    La vulgarité aussi est omniprésente, l'apothéose etant cette scène où Kyle braque litteralement sa femme avec un vieux Colt qui sent bon les plaines de l'Ouest pour lui demander de de foutre à poil avec un bête sourire aux lèvres.
    Elle prend ça avec humour et lui repete combien elle est fière de lui. La coupe est pleine.
    Lourdeur et bêtise pour un film en noir et blanc bien etriqué.

    On en vient à se demander si ce n'est pas le sujet lui même qui etait initialement stérile, car pour être honnête le film s'écarte très peu du personnage réel de Kyle et de ce que fût sa vie (pour qui a pris la peine de se documenter).
    Eastwood semble avoir assez peu de marge de manoeuvre dans ce tout petit film de propagande, il faut coller aux faits et les faits sont assez nuls:
    Un homme unipolaire, simple d'esprit et violent, plus mouton que chien de berger finalement, engagé dans une guerre absurde, drôle de héros plébiscité par un peuple hystérique.
    La vie de Kyle pouvait-elle même faire un bon film?
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 février 2015
    Un brave gars de la campagne américaine, le Texan Chris Kyle (Bradley Cooper - monolithique et bodybuildé), à défaut de pouvoir être le cow-boy traditionnel de ses rêves, s'engage, le patriotisme chevillé au corps, dans les Navy Seals. Très doué pour le tir d'élite, il devient un sniper de légende sur les théâtres d'opération en Irak (revendiquant plus de 250 personnes abattues - le Pentagone officialisant 166 tirs létaux - un record absolu en la matière). C'est tiré d'une histoire vraie (adaptation de l'autobiographie du héros), c'est viril, c'est garanti 100 % "Stars & Stripes", c'est réalisé par le Républicain Clint Eastwood. Et c'est sans AUCUN intérêt. On a rapidement une over dose de scènes de "shooting", même scénographiées avec soin. Pas le début du moindre recul dans le propos "politique" (Kyle a la "foi du charbonnier" pour sa hiérarchie, et n'a pas de doute sur l'excellence des choix géostratégiques de l'Oncle Sam - les E-U prétendant pourtant venger le 11-Septembre, dû à l'Arabie saoudite, en allant dégommer Saddam Hussein et ses armes fantasmées de "destruction massive"...), et un contrepoint familial à la charge de stress allant s'amplifiant chez le sous-officier zélé, qui n'est que platement, voire pauvrement, exploité (Sienna Miller est l'épouse du "phoque" - cf. le sens de l'anglais "SEAL"). Sans oublier une fin bâclée... On s'étonne du succès phénoménal du nouveau film du vétéran Eastwood aux E-U.... Sauf auprès d'un public amateur de "first-person shooter" (jeu vidéo de tir en vision subjective), on imagine que la France devrait être (beaucoup ?) moins enthousiaste...
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