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Serpiko77
46 abonnés
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4,5
Publiée le 18 juillet 2019
Film de guerre peu conventionnelle qui nous alterne les moments de bonheur d'une simple famille Française et la cruauté de la guerre. La barbarie Nazie est inoubliable tout comme la bande originale. C'est un film bouleversant, dérangeant aussi, totalement impossible à oublier.
Film très sombre et terriblement réaliste, bouleversant. Casting parfait avec la superbe Romy.S et Philippe.N qui joue de façon sobre un "monsieur tout le monde" à qui l'on fait vivre le pire des drames. Chef d'oeuvre car il participe à l'effort de mémoire sur ce genre d'événements.
Montauban, 1944. Julien Dandieu est un chirurgien qui ne fait pas de politique et soigne les blessés quels que soit leur provenance. Pour protéger sa femme et sa fille des Allemands, il les envoie dans un château à la campagne. Il les rejoindra une semaine plus tard, mais découvrira que les soldats ont investi le village. Il comprend alors qu’il ne reverra plus sa famille et se remémore ce passé heureux tout en exterminant les Allemands, un à un, avec un vieux fusil. Premier César des César décerné par l’académie française, « Le Vieux Fusil » s’inspire du massacre d’Oradour sur Glane. Philippe Noiret est absolument formidable et l’émotion qu’il procure à son personnage lorsqu’il découvre le sort réservé à sa famille est poignante. Romy Schneider est moins convaincante puisqu’elle apparaît la majeure partie dans des flash-back trop répétitif. « Le Vieux Fusil » est un film très violent et comme pour se donner raison ou pour se justifier auprès des spectateurs, le réalisateur Robert Enrico va rendre les nazis plus caricaturaux que ce qu’ils ne sont. L’Histoire parle d’elle-même pour justifier cet esprit de vengeance, bien qu’elle mérite amplement réflexion. Plus de quarante ans après sa sortie, « Le Vieux Fusil » ouvre encore discussion autour de la barbarie nazie. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Grand film français, le vieux fusil c'est notre Rambo en plus sentimental et en plein dans la guerre. Robert Enrico nous offre un film viscéral, violent et plein de critique envers cette grande guerre Un super casting, une super musique pour un classique indémodable.
Un film au ton tragique avec cet acteur culte du cinéma français, pendant la guerre d’occupation déclaré par l’Allemagne Nazi, des exactions furent commises, l’insoutenable violence sexuelle comme intrigue révélatrice, un hommage mis en lumière dans ce chef-d’œuvre qui sidère en un choc. De la sensibilité dans la mise en scène, le chirurgien du début de la guerre n’est plus le même, sa neutralité politique fut égale au devoir médical que représenta son métier, devenant désemparé jusqu’à renier l’impuissance religieuse, par la perte violente de sa femme et de sa fille. Malheur à ceux et celles qui ont connus ces temps troubles, c’est avec beaucoup de colère, de larme et son vieux fusil paternel en main, qu’il veut sa revanche contre l’ennemi. D’une cruauté poétique, la relation avec son épouse joué par Romy Schneider est juste sublime, une belle déclaration d’amour mélodique au grand cinéma.
Un Grand Classique du cinéma français, réaliste, touchant, violent mais à la fois sobre et froid. L'interprétation de Philippe Noiret et la beauté de Romy Schneider sont pour beaucoup dans le succès public de ce film noir, qui a bien vieilli mais demeure cependant glaçant et poignant, avec ce côté vengeance romantique original et inédit pour l'époque.
Scénario et montage remarquables qui ménagent l'intrigue et intègre les flash back avec énormément de réussite. Des acteurs au mieux de leur talent et une mise en scène haletante. Malgré l'atrocité de l'histoire, les moments joyeux, les scènes familiales attendrissantes, la rencontre Noiret/Schneider sont des scènes particulièrement réussies et attendrissantes qui accompagnées des belles mélodies de François de Roubaix permettent de compenser les scènes de violence difficilement supportables.
Grand classique du cinéma français,qui reçut,si ma mémoire est bonne,un pluie de Césars... La toile de fond du film,ce sont les exactions commises par la sinistre division Waffen SS "das Reich" dans le sud ouest de la France en 1944,et le drame qui va se nouer. Philippe Poiret est poignant dans ce rôle d'un homme ordinaire qui perd tout et à qui on prend tout. Le film est construit comme une succession de flash backs entre les moments du bonheur passé,qui se présentent à la mémoire de cet homme brisé,et le retour à l'atroce situation du présent. Romy Schneider endosse un rôle particulièrement éprouvant et dur à jouer,je suppose, pour une actrice,même chevronnée... Certaines scènes sont d'une violence presque insoutenable,mais au bout du compte les assassins deviennent à leur tour des proies et seront soumis à l'implacable vengeance d'un homme ordinaire...
Le propos est d’autant plus fort qu’il est sans arrêt relié au souvenir du bonheur. La vengeance est immédiate et brutale. La réponse est glaçante de par le malheur qui arrive devant ses yeux. Vraiment dur et intense.
"Le vieux fusil" est un drame dur et violent mettant en scène la vengeance d'un homme. Robert Enrico n'épargne rien au spectateur et c'est bien ça qui donne du piquant à l'intrigue. Pourtant, il manque un grain de folie dans sa réalisation et les nombreux flashbacks ont la facheuse tendance à casser le rythme du film. "Le vieux fusil" demeure un bon film dont on peut aussi relever la bonne performance de Philippe Noiret.
J'ai pu voir ce film très jeune, et il fait encore aujourd'hui parti des plus beaux films que j'ai pu voir ... Romy et Philippe sont époustouflants de justesse!
Film fort et marquant sans aucun doute mais aussi bien ancré dans son époque, trop même. Car au delà des images choquantes et surprenantes pour l'époque, l'enrobage est tellement froid que l'émotion a beaucoup de mal à filtrer, autant les scènes sont parfois effroyables, autant il est difficile de s'attacher à la famille et même tout simplement de croire à sa propre histoire. D'ailleurs, au lieu de faire monter la tension dramatique, le réalisateur nous sèche trop rapidement puis place petit à petit ses flashbacks mais le mal est fait et la charge émotionnelle devient trop faible. Dommage car la scène en question, elle, atteint allégrement son but, à savoir nous choquer, ensuite, la vengeance, toujours aussi froide, prend toute la place et nous perd quelque peu. Malgré tout, l'idée est excellente et l'intention, plus que louable, met en exergue la propension de l'Etre humain à se déshumaniser en un rien de temps. Une sensation parfaitement représentée par le jeu impressionnant de Philippe Noiret, contrastée par la présence toujours lumineuse de la sublime Romy Schneider, car s'il y a bien une chose que l'on ne peut pas reprocher au métrage, c'est son casting irréprochable, d'où cette déception récurrente tout du long pour cette oeuvre forte mais qui manque d'une véritable âme pour moi.
Quatre ans après Sam Peckinpah et son STRAW DOGS (Les chiens de paille), Enrico s’attaque à la bestialité qui sommeille en nous. En s’inspirant du massacre d’Oradour sur Glane commis par une section de la SS Panzer Division « Das Reich » Robert Enrico passe complètement à côté du sujet. Appuyé sur une lumineuse Romy Schneider, un excellent Jean Bouise, mais un Noiret peu crédible en tueur (Lino Ventura a refusé le rôle trouvant le film trop violent), une photographie « d’époque » d’Etienne Becker et une musique parfaitement juste de François de Roubaix, la réalisation de l’ensemble est de qualité. La révolte d’un homme contre le massacre de sa famille par des SS peut paraître légitime. Mais quel besoin d’en rajouter une couche et du spectaculaire voyeur lorsque Noiret imagine sa femme violée avant d’être carbonisée au lance-flamme (historiquement improbable, puisque les SS voulaient récupérer un des leurs à partir d’un bobard inventé par le Sturmbannführer Adolf Diekmann pour motiver les troupes, et qu’ils exécutaient les otages par groupes), si ce n’est d’appâter le client et faire comme pour STRAW DOGS. A la différence de Peckinpah qui dans son entreprise de démolition de notre société occidentale sans morale (« une mince couche recouvrant nos monstres enfouis »), montre un professeur devenir une brute sanguinaire, non à la suite du viol de sa femme à l’attitude controversée, mais à l’attaque de sa maison, Enrico est en permanence dans un voyeurisme ambigu qui enlève de la crédibilité au fond. Les SS étaient immondes, ça nous le savions déjà…
Le Vieux Fusil est un film très solide de Robert Enrico. Le film est très fort en émotions, s'inspirant de tragédies réelles (le massacre d'Oradour-sur-Glane). Philippe Noiret est absolument impeccable, tout en retenue et subtilité. Romy Schneider est impeccable. La chasse à l'homme est fascinante, on reste scotché à l'écran. Les scènes de fusillade, si elles ne cherchent pas à se comparer aux blockbusters américains, sont filmées avec sérieux et réalisme. Je le recommande.