Un film réaliste qui permet de voir comment les choses peuvent se passer en entreprise lorsque l'ensemble du personnel se trouve dans un contexte social spécifique lié à la mise en application des 35 heures...et comment un jeune cadre/stagiaire, sincèrement convaincu des bienfaits de cette loi, doit faire face au scepticisme des employés et responsables syndicaux ainsi qu'au double-jeu cynique des dirigeants.
Selon moi, Laurent Cantet s'affirme avec ce Ressources humaines comme le Ken Loach français. Film social absolument génial d'émotion et de maîtrise, ce film a révélé également un acteur qui n'a pas eu encore la notoriété qu'il mérite : Jalil Lespert formidable de sincérité et très subtil dans sa façon de transmettre une émotion. J'ai vraiment adoré ce film qui met en lumière les dérives aujourd'hui reconnues du monde de l'entreprise, plus particulièrement des effets de la mondialisation. Mais qui ne se contente pas de stigmatiser seulement les patrons mais aussi les ouvriers qui se complaisent dans leur rôle d'opprimés. Je recommande à quiconque ce film!
Film très intéressant et émouvant qui montre bien la réalité dans le monde du travail, et qui permet de se rendre compte de la nature des relations patrons/ouvriers via les ressources humaines...
N'importe qui qui a vécu ou vivra ces situations de plans sociaux, et confronté sera frappé par la justesse et l'intelligence de ce qui est montré. Les regards, les gestes sont remaquarbles de justesse, de concision et de simplicité. Une belle oeuvre courageuse du cinéma français.
Problablement le film le plus authentique que je n'ai jamais vu ! Les acteurs sont tous ordinaires mais cela contribue à l'attachement qu'on leur porte et ils sont très convaincants ! La réalisation est classique mais on n'est absolument pas gêné par ce détail ! J'ajouterais que certaines scènes sont extremement émouvantes ! On a ici une belle démonstration de ce qui se passe dans les entreprises de nos jours : les coups bas, l'envie de pouvoir et ses conséquences etc... alors je me suis posée la question : le cinéma français est-il bel & bien mort et enterré ?
Difficile de faire un film plus social et d'être un réalisateur aussi engagé que Cantet. Il fait des films traitant de sujets à caractère social mais les fait aussi de cette manière. Cinéaste d'investigation, il prend très au sérieux la création du scénario avec la participation de gens extérieurs au cinéma, dans la conception et dans la réalisation de l'œuvre. Un peu comme le cinéma néoréaliste italien, Cantet base son cinéma sur la limite brumeuse entre le cinéma réaliste et le documentaire, entre le vrai et le fictif, entre l'acteur pro et l'Homme de tous les jours. Ici, se mélange professionnels et amateurs ex-membres de la vie active ayant les compétences professionnelles pour interpréter les rôles. Le film nous lance dans les méandres d'une entreprise type dans une banlieue ouvrière, on y découvre avec un réalisme confondant l'aliénation des employés par le travail à la chaine (merci Marx), un sentiment d'infériorité et de honte ressenti par les classes inférieures et la manipulation cynique de certains patrons. Le profond malaise encré entre la classe patronale et la classe ouvrière se manifeste à de nombreuses reprises à l'intérieur de l'entreprise (consultation=examen) mais aussi parmi les relations du personnage de Jalil et ses anciens amis (ouvriers). Ce microcosme est judicieusement révélateur de la société dans son ensemble, Cantet ne parle pas de cette entreprise, mais de l'Entreprise et de la détérioration du monde du travail.Le personnage est d'ailleurs judicieusement choisi, enfant d'ouvrier mais futur patron on le voit osciller entre ces deux "camps", coincé entre la honte illégitime de ses racines et l'amère facilité de s'en sortir (dilemme intelligemment rendu physique par le style vestimentaire de Jalil). Toute l'histoire du personnage de Jalil sera comme un prélude à sa tirade finale d'une puissance émotionnelle exceptionnelle et remarquablement bien interprétée. Toute la tension du film explose lors de cette mémorable confrontation unilatéral.
Non. C'est surjoué, les répliques s'enchainent laborieusement, les réactions sont complètement démesurées. Le patron est fourbe, les représentants syndicaux vindicatifs, l'ouvrier soumis, le stagiaire naïf. On m'aurait menti? Dommage, le film aurait pu creuser un peu plus en avant les différences de point de vue entre le patronat et les ouvriers. Ah mais quel méchant patron, il profite de la réduction du temps de travail pour réduire aussi les effectifs (cherchons l'erreur? Nan, il est juste très méchant). Non, non non et non. Deux étoiles car l'intention est bonne et le sujet original.
Ressources humaines, ou comment montrer la réalité de la condition ouvrière et toute sa cruauté. En caricaturant à l'extrême (le fils du côté des dirigeants, le père ouvrier), le réalisateur a mis en exergue l'inacceptabilité d'un tel système, lorsqu'on est directement concerné. Quelques clichés auraient pu être évités tout de même(le pdg écoutant de la musique classique, la syndicaliste typée "fête de l'huma"...).Bravo aux acteurs pour leur justesse.
Laurent Cantet attire notre attention sur le microcosme de l'entreprise. Le résultat est bluffant, en grande partie grâce à la justesse de son propos et au réalisme des situations. Dans un style proche du documentaire et accompagner d'acteurs, pour la plupart amateurs, ce qui en quelque sorte, amplifie cette impression d'authenticité. Et même si certains personnages sont proches de la caricature, Ressources Humaines réussit à convaincre dans son analyse sociale. Le réalisateur met en avant, avec un ton satirique et parfois cynique, la précarité qui existe dans le monde du travail. La réalisation est parfois trop académique, mais révèle le caractère urgent du problème. Touchant.
Après une grosse déception avec l'emploi du temps, je me suis réconcilié avec Laurent Cantet. Il nous livre un film social à la Ken Loach sur la lutte des classes version moderne. Avec une caméra proche du documentaire, les acteurs sont plus vrai que nature, un grand coup de chapeau pour la prestation de Jalil Lespert. Certes, ça manque un peu de rythme et d'originalité, mais le message passe à merveille !
Chef d'oeuvre. Laurent Cantet montre la difficulté de la vie ouvrière où les chefs d'entreprise sont sans pitié, seul le profit compte comme toujours désormais! La fils d'un ouvrier à la mauvaise idée de faire son stage de directeur des ressources humaines dans l'entreprise où travaille son père. Il va se rendre compte d'abus, d'injustices qui vont le mener à soutenir les ouvriers. Film très juste, on vit pleinement cette vie familliale pas évidente, c'est touchant mais aussi révoltant. Très bon film