Derniers Avis : Les Salauds - Page 7

hors des schémas cinématographiques courants ce film se perd trop rapidement dans un abime stéréotypé et comparer cette horreur à Holly Motor (qui est tout son contraire de finesse et de justesse) est débile
les film accumule incohérences, scènes choquantes, jeux d'acteurs poussifs .... à oublier bien vite

Film dérangeant, qu'on déteste souvent et puis d'un coup on est happé et capté par l'univers hyper glauque que claire Denis aime tant.
C'est parfois très complaisant surtout la dernière scène qui gâche vraiment la noirceur par sa crudité et son racolage (c'est vraiment la faute de goût ultime et incompréhensible de la part de cette réalisatrice).
Dans ce qu'on déteste, il y a les petits rôles très clichés et très très "salauds", dans ce qu'on adore il y a cette présence de Lindon même s'il est presque inaudible par moment.
Le film se perd un peu en multipliant des sous intrigues et parfois le scénario est totalement peu crédible, mais c'est difficile de l'allumer tant il est original dans le panorama actuel du ciné.

Les salauds !
ils nous ont volé notre place de ciné. Je jure de ne plus revoir un film de cette réalisatrice. Vincent Lindon sauve le film du désastre.

Qu'il est bon en ces temps de disette cinématographique de voir des films qui sortent du lot, des films originaux. Un peu comme Only God Forgives, ce film est plus un film sensoriel qu'autre chose. On est pas dans un trip total mais le récit est assez déconstruit, on est loin d'avoir toutes les clés en mains. Ça fait plaisir de voir un film qui essaye, qui ne veut pas être conventionnel. On a deux très bons acteurs que sont Lindon et Chiara Mastroianni, leur couple marche à l'écran. Dès le début du film, on sait qu'on aura quelque chose de peu banal. J'aime d'ailleurs beaucoup cette intro, voir cet homme dont on ne sait rien, cette pluie battante, on a une ambiance vraiment plaisante. L'intrigue est difficilement racontable, simplement le tout ne me semble pas alambiqué comme j'ai pu le lire, je trouve au contraire qu'une fois devant le film cette histoire de drame familial où on ne sait pas trop qui est cet homme débarqué dans la vie de Mastroianni, elle semble le connaître mais on en est pas sûr non plus, ça passe tout seul. Le personnage central étant la nièce de Lindon, c'est elle qui est la clé du film (c'est aussi la fin). J'aurais du mal à parler plus de ce film, il est original et vraiment bon et plaisant, ça fait du bien de voir ça, mais on ne peut pas dire qu'il soit parfait. Mais ça je m'en fous, c'est un objet un peu étrange mais putain ça fait du bien. Et puis il y a cette fin, magnifique, choquante peut-être mais très forte. Ça colle bien au film. Si on est prêt à se prendre au jeu, on peut vraiment apprécier l'ambiance de ce film très intéressant. Surtout que Claire Denis sait filmer. A voir.

Ça sent l'arnaque ... et c'en est une belle. Quoi de plus désagréable que de se sentir floué de cette manière : on assiste impuissant à un florilège de tentatives vaines pour combler le vide ; l'intrigue est légère, la plupart des personnages effleurés, des dialogues sont inaudibles ...

Ce film est très injustement "descendu" par la critique. Je ne comprends pas qu'on dise qu'il est mal fichu (il y a deux ou trois scènes de retour en arrière à tout casser, et une scène de rêve de quelques secondes), manichéen et j'en passe. Au contraire, tout est suggéré, il n'y a aucune scène violente ou crue. C'est de la vraie poésie, comme les fleurs du mal... Les dialogues sont très justes, les comédiens superbes, l'image magnifique, le scénario efficace. Du bel ouvrage et une vraie réflexion sur notre société ! Les journalistes ont-ils peur de cautionner un tel film (et d'être assimilés à des salauds, d'où le titre) ?... Merci à Claire Denis et aux acteurs. De tels films sont rares...

N'est pas Gaspard Noé qui veut..c'est pas parce qu'on se fait enfiler par des épis de mais, que le film est forcément bien!!
"Les Salauds" n'a rien d'un "film punk"..on se fait meme plutôt chier!!

Pour un film réalisé dans l'urgence, je trouve que Claire Denis s'en sort pas si mal. Une histoire certes un peu Border Line mais rien de bien choquant. Par contre j'ai trouvé la dernière scène du film complètement inutile : elle n'apporte rien au film. Sympa par contre de la part de Claire Denis de dédier son film à Jean-Louis Ughetto qui collabora à pas mal de ses films.

Nul. l'idée d'un héro positif contaminé aurait pu être intéressante... Si elle était au moins compréhensible. Film à refaire.

Quel scandale ! C'est glauque. C'est sans intérêt ! C'est malsain !
Qu'est venu faire Vincent Lindon dans ce très mauvais film ?

Il y a deux sortes de bons films, ceux le plus souvent qui nous comptent avec brio une histoire drôle ou d'amour ou dramatique et il y a, plus rares, les films qui nous entraînent dans un climat, une atmosphère. Les Salauds, et il porte bien son titre, appartient à cette deuxième catégorie : ces films "pépites" qui envoutent et subjuguent par les personnages, l'intrigue et surtout l'ambiance. Les Salauds est au premier degré un bon polar (la fin surprend et explique tout, y compris le titre) qui tient en haleine ; c'est aussi une description brillante de la face cachée des hommes. Tous les acteurs sont parfaits et la musique colle parfaitement au rythme soutenu du scénario. Vincent LiNDON expliquait qu'il ne pouvait pas multiplier dans la même année les tournages car il y mettait chaque fois une part de lui ; après ce film très noir mais si beau, je le crois.

Film non pas intelligent, mais intello, non pas beau, mais esthétiquement laid, non pas interprété, mais mal (ou sur) joué. Non pas ambitieux, mais prétentieux. Clinquant de modestie. claironnant le vide à longueur de pellicule. Une vengeance (altruiste) avortée, à raison d'une famille de tarés de compétition, pour un Silvestri (Lindon) qui n'a de Dantès que l'habit de marin, où Mercédès (ici Raphaëlle/Chiara Mastroianni) trahit Morcerf, le roi de la trahison et de la bassesse (ici Laporte/Michel Subor), puis se ravise. Claire Denis cherche l'inspiration dans les faits-divers bien crapoteux, et prétend en faire un film d'auteur, en "stylisant" à grosses coutures, selon des recettes mises au point par d'autres (le point de vue "lynchien"). Cela ne dure heureusement qu'une heure quarante.

Les Salauds... c'est exactement ce qu'on se dit en sortant du cinéma !

Absence de scénario, pseudo fausses pistes stériles, et au final, une pensée qui nous envahit... "mais à quoi bon ?"

Bref, si vous avez 1h30 à perdre, que vous avez déjà vu l'intégralité des films diffusés et que vous n'avez pas de vie, vous allez vous régaler...

Assez perplexe quant à mon ressenti envers ce film, qui est en tout cas très loin d’être une partie de plaisir… Au tout début on se croirait dans un film d’étudiants bobos péteux à mèches rebelles. Arrivé quelques minutes après le début du film j’ai d’ailleurs cru assister au court-métrage d’avant-film comme cela se fait parfois. Jusqu’à l’entrée en scène de Vincent Lindon qui impose une présence remarquable et porte le film tout du long. Il joue un commandant de bord de la marine qui doit retourner d’urgence à Paris pour venir en aide à sa sœur dont le mari s’est suicidé et dont la fille est à la dérive. Le coupable est désigné par la sœur comme étant l’homme d’affaire Edouard Laporte (Michel Subor, l’autre acteur excellent du film qui joue à merveille le bourgeois puant). Lindon va donc louer un grand appartement vide au-dessus de celui du fautif, en attendant patiemment son heure pour venger sa famille.

L’autre histoire de ce film au scénario très tortueux et tortureux, c’est celle, de sexe plus que d’amour, entre la maîtresse de l’homme d’affaire (Chiara Mastroianni) et Vincent Lindon. Les deux se tournent autour un moment avant de se jeter comme des bêtes l’un sur l’autre pour une partie de jambes en l’air brutale filmée très crument par Claire Denis. Le couple Mastroianni-Lindon fonctionne plutôt bien même si le dénouement tragique de cette relation n’aura pour effet qu’un bâillement convenu du spectateur, problème récurrent du film dans sa globalité.

Les Salauds est une oeuvre qu’on pourrait aisément ajouter à la liste du dossier sur le cinéma dépressif contemporain présente sur ce même blog (ici). Il n’y a de place que pour la haine, la violence, les instincts animaux et la mort. La dépression est partout. Toutefois, à certains moment on peut aimer à se laisser entrainer dans cette ambiance sordide et la beauté de la photographie des images de nuit est tout de même assez admirable. Qu’on aime ou pas, l’ambiance particulière et le montage très découpé peuvent séduire.

La mise en scène est très maitrisée, peut-être même un peu trop et elle en devient à certains moment assez grossière, tandis que le scénario reste finalement très peu abouti et hésitant comme si la réalisatrice ne savait pas elle-même quel chemin prendre ni quel était le but de son propos. On ne comprend pas très bien l’histoire et on se lasse d’elle assez vite. Le problème c’est que très peu de choses rattrapent ce manque et seul certaines bribes et la présence de Lindon et Subor sauvent le film du vide total ainsi que d’une caricature de drame français esthétisant, qui ne raconte rien, tout en ne s’intéressant qu’à lui-même.

Un film gris mais pas complètement inintéressant, qui reste néanmoins très mineur dans la filmographie de sa réalisatrice dont les films Nénette et Boni (1997) ou S’en fout la mort (1990) auront été pour moi beaucoup plus marquant et surtout bien plus réjouissants.

Claire Denis, protégée par sa réputation "auteuriste", due surtout à la critique pro, gaucho-bobo, nous livre ici une "oeuvre" où le vide le dispute à la fatuité. Soit Marco Silvestri (Vincent Lindon, le seul à tenter de donner quelque épaisseur et crédibilité à son personnage), commandant de tanker quinqua, rappelé du bout du monde par sa cadette Sandra, dont le mari, Jacques (par ailleurs meilleur ami de Marco), s'est défenestré une nuit de grande pluie, la laissant au bord de la faillite (usine de chaussures familiale) et en charge de Justine, une ado extrêmement perturbée (que l'on découvre la nuit du suicide paternel errant totalement nue, mais chaussée, près du lieu du drame). Marco emménageant au dernier étage d'un immeuble haussmannien (en camp volant), vendant son Alfa de collection, puis sa montre de prix, réalisant son assurance-vie, déterminé et les mâchoires serrées, on pressent un "rebondissement" imminent. Vengeance probable du grand frère et tonton. Cible : le vieillard qui habite à l'étage en-dessous, Edouard Laporte (Michel Subor). Moyen de l'atteindre : séduire sa (beaucoup plus jeune) maîtresse, pas trop farouche, Raphaëlle (Chiara Mastroianni, égale à elle-même, sans talent et même sans beauté). Les "développements" espérés n'auront rien d'haletant, toute l'histoire tenant en quelques lignes, fort banales, mais "enjolivées" par du sordide, souvent (pédophilie, inceste) et du malsain, au minimum (viol dans une sorte de boîte échangiste de campagne, tenue par un jeune couple allumé, avec produits locaux en godemichés improvisés). Seul le découpage se veut "original". Ce pseudo puzzle, dont l'étonnant est vite éventé (tous "salauds"), est présenté mal cadré, mal éclairé, avec des images pas belles et tremblotantes, des répliques rares et très souvent inaudibles (le "style", sans doute), et plutôt très mal joué (Lindon excepté, qui fait ce qu'il peut) - le pire étant le passage à l'écran (bref heureusement) d'Audrey, l'une des filles de Marco, suivi de peu de la lamentable prestation de M° Dupond-Moretti en...avocat (on espère qu'en "vrai", il est meilleur, lui qui est réputé comme étant un des ténors pénalistes du barreau !).