Après « La Planéte Sauvage » René Laloux nous propose « Les Maitres du temps », une sorte de Space opéra, pas tout à fait convaincant, qui raconte le sauvetage d’un enfant perdu sur une planète étrange. Je comprends que ce film puisse plaire à quelques personnes, moi je ne suis pas sensible à ce genre. Je n’aime pas parce que c’est lent, ce n’est pas agréable à visionner, et ça ne me fait pas du tout rêver, ça m’ennuie.
Vintage. Les films d’animations français de SF ne sont pas nombreux, raison de plus pour se pencher sur celui-ci. Aux manettes, on retrouve des spécialistes du genre. Les moyens sont minces, on le sent bien mais l’image a le charme de l’animation d’antan. En gros, c’est l’histoire d’un gamin qui se retrouve perdu sur une planète potentiellement hostile. Un groupe perçoit son SOS et va tenter de le rejoindre. Le doublage nuit grandement à l’ambiance mais la créativité dans l’invention de cet univers compense largement. Il est en effet très dépaysant de découvrir ces créatures de toutes sortes. De même, on suit avec plaisir les complots qui se trament en arrière plan. On appréciera également le très beau twist qui donne au film un tout autre sens. En bref, une belle découverte que devraient aimer tous les fans de SF à l’ancienne.
Après la Planète Sauvage, Rénée Laloux continue à explorer la science fiction à la Stephan Wul. Le film est assez fascinant visuellement est reste très imaginatif en terme de vaisseaux, créatures et univers graphique. En revanche, le scénario est un peu simpliste mais pas mauvais pour autant. Le film joue relativement avec les effets spacio temporels, l'espace temps. On passe un bon moment devant ce film original mais un peu vieillot. 7.2/10
Après le succès de la Planète Sauvage, René Laloux continue d'exploiter le registre de la science-fiction avec les Maîtres du temps. Hélas, quel gâchis ! Malgré des graphismes plutôt bien faits, le scénario est sans rythme et ennuyeux. Les personnages sont mal développés, pas assez sympathiques et leur parcours n'est guère entraînant. En plus, on ne retrouve pas la poésie de la Planète Sauvage. Et le final nous laisse sur notre faim, avec un sensation d'inachèvement puisque on ne sait pas ce que devient le gamin. Bref, je garde un mauvais souvenir de ce film. Heureusement, René Laloux se rattrapera plus tard avec l'excellent Gandahar.
L'animation et le graphisme ont énormément vieillis. Pour le reste, c'est une adaptation très correcte de Stefan Wul, ajoutant quelques détails corrects, réservant donc des passages sympas pour ceux qui ont lu le roman (L'Orphelin de Perdide). On garde l'avantage du roman de base, aussi bon pour les enfants que pour les adultes.
Une belle histoire! Un graphisme beau, coloré et inventif...fait à la main et non numériquement !!! Un monde imginaire emprunt de lyrisme et de poésie. Le destin d'un enfant isolé, naif et touchant...relié par un "intercome" à un vieux protecteur joyeux, bouffon et bon vivant! Fin saisissante: La mort de ce vieux Silbad marque le début de l'aventure pour le jeune Piel qu'il est en fait !!! La séparation spatiale entre les 2 êtres se transforme, soudainement, en séparation temporelle, et vice versa en boucle: l'histoire d'un personnage se déroulant sur un RUBAN de Moebius (et NON triangle de Moebius comme j'ai pû lire)!
Ovni parmi les ovni, comme toutes les productions Laloux, ce DA est tellement à des années lumières de toutes ces réalisations françaises qui puent le sentiment bon marché et à grand revenu, qu'on a vraiment l'impression de vivre à une autre époque! Sérieux et beau, inquiétant et tendre, ce film vous transporte au coeur de l'humain à travers le temps. En tant que Maître du Magnéto, vous vous devez d'appuyer sur Play.
Tout comme la planète sauvage, cette adaptation d'une nouvelle œuvre de Stephen Wulf, le géant de la littérature SF française, mérite une solide dose de réflexion. Il raconte une histoire complexe, sans coup de lasers et destructions interminables. Sa réalisation au niveau technique est très bien classée dans les standards de l'époque. Une belle et rare réussite française.
Je viens de regarder ce dessin animé pour la deuxième fois avec 15 années intervalle. J'avais 6 ans, je me rend compte à présent que j'étais loin d'avoir perçus l'essence de ce film, et pourtant celui ci m'a marqué. Les Maîtres du temps m'ont laissés durant ces années des images dures, celles d'un enfant abandonné en milieux hostile, ses émotions, sa naïveté, un Univers écrasant par son étendue et qui peut se révélé cruel, violent, paranoïaque,... L'image du crâne ensanglanté de Piel et du cercueil du "vielle homme" lâché dans les abysses de l'espace m'ont poursuivit durant toute ma jeunesse. Comment un dessin animé avait il put me rendre triste, mélancolique, effrayé? Un dessin animé n'avait il pas pour but de faire rire et de distraire l'enfant que j'étais? C'est pour toutes ces raisons que j'aime ce film, celui ci était différent des autres et m'a transmis quelque chose, un sentiment que j'ai conservé intact et que je redécouvre aujourd'hui, mais cette fois ci j'ai la maturité pour comprendre le scénario et son univers profond, et qu'on ai 6 ou 21 ans, le plaisir reste le même...
La première fois que j'ai vu ce dessin-animé, je devais avoir 8 ou 10 ans. On avait reçu la VHS, pour mon frère et moi. Je n'avais rien compris à l'histoire mais je me souviens avoir pleuré toutes les larmes de mon corps, je crois d'ailleurs que c'était la première fois que je pleurais après avoir vu un film. Même si on savait qu'on allait pleurer à la fin, on adorait ce dessin-animé, on le regardait dès qu'on le pouvait, on ne comprenait rien mais cela nous importait peu. Ensuite, en grandissant, on a cerné de mieux en mieux l'histoire et les personnages et on l'a aimé encore plus! Le scénario est vraiment pas mal du tout et fort recherché, il y a beaucoup d'originalités dans les mises en situation des protagonistes. La musique est très particulière mais pas du tout désagréable, certains morceaux sont vraiment magnifiques. Quant au décor et bien actuellement ils peuvent paraître très vieillot mais ils gardent un charme fou et certaines scènes sont esthétiquement parfaites! En matière de SF ce dessin-animé restera pour moi un véritable chef-d'oeuvre !
Film d’animation qui a prit un sérieux coup de vieux, à réserver aux nostalgiques des années 80 seulement. Le script est digne des meilleurs romans de SF, mais le scénario choisit de le développer au minimum. Le fait qu’on s’adresse à un public jeune n’excuse pas le manque d’exigence, après tout un dessin animé long métrage c’est fait par des vieux. Le trait de Moebius est simplifié et stylisé à l’extrême, sûrement une contrainte pour cause de difficultés techniques dû à l’animation, (animation d’époque évidemment). On sent le peu de moyens, alors que le modèle japonais dont il s’inspire excelle dans ce jeu entre plans fixes et décor fixe, travail du son et dialogues, musique additionnelle pour dégager un plus poétique, un charme que je ne retrouve pas ici, pourtant avec tout aussi peu. Et puis une fin assez « facile », juste une grosse surprise, comme une bougie sur un gâteau, l’histoire mettait en avant un élément de fort mysticisme qui promettait mais n’est que très peu développé. Il faut dire que j’ai beaucoup vieillit depuis. c’est peut-être pour ça...
J'en attendais beaucoup, trop sans doute, néanmoins il est malheureusement clair que le rendez-vous Laloux/Moebius est manqué... Le rythme des «Maîtres du Temps» est catastrophique, l'intrigue ô combien inégale, les personnages sont pour la plupart stéréotypés et convenus au possible, la musique exécrable et bien sûr pour couronner le tout l'animation est balbutiante... Malgré tout, malgré tous ces défauts qui l'entravent et le ternissent le coup de crayon de Moebius, d'une pureté extraordinaire, sauve ce long métrage du naufrage intégral. Il est d'ailleurs peut-être révélateur que certains personnages secondaires soient bien mieux animés (égalant pour le coup Miyazaki - si si! - même si c'est bien trop bref) que les personnages principaux, du moins que les 4 adultes. Les auteurs auraient dû abandonner ces protagonistes bien trop lisses (qui manifestement ne les ont pas passionné) pour développer toutes ces séquences poétiques, ces mondes traversés, tout comme les paysages honteusement sous-exploités ou encore ces animaux étranges mais sympathiques dont on aurait rêvé en savoir plus. Dommage donc que Laloux et son équipe s'en soient tenu à un récit en pilotage automatique, salutairement heurté à 2 ou 3 reprises par de sublimes digressions. Pour le reste on est abreuvé des éternels poncifs de la SF... Je préfère donc retenir sous la montagne de ratés les quelques excellentes idées qui font des «MaÎtres du Temps», en dépit de sa piteuse forme et de son fond parfois consensuel, un dessin animé sortant du lot. À réserver aux inconditionnels de Moebius. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/