Avis : Le Beau Monde - Page 3

Une histoire d'amour assez classique entre deux personnes venant de milieux diffèrents où Julie Lopez Curval raconte les fossès qui sont encore très prèsents entre la difficultè de venir d'un milieu plus modeste et le manque de confiance que ça gènère! Au delà de cette histoire d'amour, la rèalisatrice de "Bord de mer" voulait vraiment ajouter ce motif, la construction d'une rèflexion artistique, et rien d'autre si ce n'est montrer une alchimie physique (pas toujours èvidente à l'ècran) entre les deux personnages principaux! Ana Girardot a cette douceur et cette assurance pour incarner Alice dans une forme de contemplation du monde qui enregistre les choses et qui peu à peu va trouver les mots pour exprimer ce qu'elle ressent alors qu'Antoine est plus fragile dans ses èmotions malgrè la solidité du milieu, de l'argent et de la culture! Sur un sujet banal une rèalisation intelligente qui traduit bien la difficultè des rapports entre Alice et Antoine! Sinon, la règion Basse-Normandie est à l'honneur dans ce film d'auteur avec les plages de Grandcamp-Maisy et Arromanches! Difficile de ne pas tomber amoureux de cette règion magnifique...

Le choc des cultures entre une jeune femme qui vient d'un milieu modeste et veut travailler dans la mode et un jeune homme bourgeois, mais très simple dans sa façon de se comporter. En plus de cette différence culturel, il est aussi question d'amour et de relation familiale. Le film se laisse regarder même s'il manque de rythme par moment, il vaut surtout le coup d’œil pour Ana Girardot qui reste sobre et toute douce dans son interprétation, mais à part ça, il manque ce petit quelque chose pour en faire un bon film. Ce genre de film est la spécialité du cinéma français, un film qui raconte un instant de vie, mais sans réel enjeu, ce qui pose problème ici, car même si toute la première partie est agréable, le manque d'enjeux dessert l'histoire et empêche le film d'être captivant jusqu'au bout.

Publiée le 31 août 2014 ( par Michel Crotti )
Excellent film jeune, frais et plein de tendresse. Difficile les débuts dans la vie, mais quand on a un don ou une passion... c'est motivant. Alice (Ana Girardot) est ce ceux là, et avec toute la fragilité liée à son origine modeste, elle monte très vite. Au passage, j'ai été bluffé par don rôle sobre et pourtant si intense ! J'aime le clin d’œil de Bayeux, son origine, bien qu'elle se destine à la broderie ! Vrai travail recherche sur ce thème (voir les actions du "tricot solidaire" de Fourmies). Remarquez la finesse des travaux de "petites-mains" - des échantillons sont proposés en décor notamment chez sa mère Christiane (Stéphane Bissot). Antoine (Bastien Bouillon) est lui aussi très prometteur...pardon pour les répétitions...(!) J'ajoute que Sergi Lopez ajoute une touche de finesse et je ne pourrai pas terminer sans citer le choix remarquable de la musique de Francoise Hardy, un régal !! **

Avec ce drame Julie Lopes-Curval tisse un drame tout délicatesse à l'image de sa brodeuse d'héroïne. Elle y décrit la rencontre de deux jeunes adultes artistes dans l'âme qui vont utiliser leurs pratiques artistiques pour fuir leurs milieux. Lui, fils de grands bourgeois très cultivé et cynique et en révolte contre son milieu. Elle timide et contemplative qui voit dans sa pratique artistique un moyen de prendre son envol. Leur amour aussi passionné que tempétueux va aussi permettre à ces deux êtres en construction de dessiner leurs futurs. Le film doit beaucoup à la prestation de ces deux principaux acteurs et particulièrement de Ana Girardot bluffante de force et de détermination rentrée. On se prend immédiatement dans la romance mouvementée de ce couple qui cherche à grandir dans leurs vies tout en essayant de se comprendre alors même que leurs éducations sont si divergentes quant à leurs visions du monde. Sans être prenant ce drame est tout de même touchant et offre une histoire intéressante qui tient le spectateur tout du long. Une romance dramatique touchante donc, qui sans bouleverser donne un beau portrait de jeunes gens en quête d'avenir et de se tracer un chemin original. À voir.

Le roman d'apprentissage d'une jeune fille interprétée par Ana Girardot. Un joli film, sensible et juste.LA SUITE :

Etre la fille de Hippolyte, voila qui a sans nul doute été un bon marchepied vers le vedettariat pour Ana Girardot... Voici donc un film bien mou, pas très cohérent et assez décousu (ce qui est un comble, compte tenu qu'il évoque les professions de la mode...). Le thème d'un jeune couple issu de deux milieux sociaux différents et en rupture plus ou moins nette avec leurs familles respectives n'est guère original et la manière un peu anémique avec laquelle il est traité n'incite guère à l'enthousiasme. Beaucoup de lenteurs, des dialogues un peu soporifiques et surtout un manque de fil rouge dans les parcours des deux héros : on ne sait pas ce qu'ils veulent (ce qui est peut-être crédible, puisqu'ils se cherchent) et on n'en sait pas plus à la fin : que font-ils maintenant ? que sont-ils devenus ? Mystère. Il reste que le film est joli, avec de belles images pleines de fleurs, de nature et de beaux paysages. Était-il par contre nécessaire de nous dévoiler aussi nettement (et à trois reprises) l'anatomie (fort agréable, soit dit en passant) de Ana Girardot ? Cela m'a semblé un peu racoleur et passablement hors de propos.

Le postulat est honorable mais traité de façon beaucoup trop simpliste, pour ne pas dire franchement niaise par moments. On vivote tout le long dans un semblant d'intrigue bourré de clichés, sans grand relief, qui manque d'enjeux et de précision. Bastien Bouillon relève quelque peu le niveau de cette production peu inspirée.

Un joli film sur la vie, avec de bon dialogues, comme quoi on peut faire de la qualité avec peu de moyens.

Le beau monde est un beau film, esthétiquement parlant, avec une interprétation toute en délicatesse d'Ana Girardot. Dommage que l'histoire d'amour reste aussi plate, et que l'ensemble manque de fougue, de passion et de rythme.

Une chronique sensible sur la rencontre de deux classe sociales très distinctes. Le fils bourgeois désenchanté et la petite main timide et talentueuse dressent un portrait sans concession de notre société. Seule la fin a un peu gâché mon plaisir....

Un très joli film aux multiples qualités. Tout d’abord des dialogues superbement écrits, il y a longtemps que l’on n’avait pas vu un film français aussi intéressant sur le fond. Chaque dialogue est ciselé et pose des questions intéressantes : la jeunesse, le rapport de classe qui subsiste dans la société contemporaine, l’amour est-il possible sans une certaine maturité. Ces dialogues sont captivants, tout en étant jamais rébarbatifs, mais construit dans le flux de l’action. Certaines tirades sur l’engagement, sur la différence de classe sont étonnantes, tout principalement ce qui touche au jeune homme, fils « du beau monde » qui se révolte et se cherche. On est à mi chemin entre Godard pour le fond et Rohmer pour la forme. Le thème est classique , l’amour de deux jeunes gens de conditions sociales différentes , si ce n’est que le profil de la jeune fille est vraiment atypique , milieu modeste, élevé en HLM , mais avec un talent artistique , créatif , unique , pourtant pas très branché : elle adore la broderie .La mise en scène est légère mais profonde, grâce à un montage particulièrement réussi, on passe d’une scène à l’autre , comme par magie, tout est calme , voir même un peu lent et soudainement , un plan vient en rupture, nous surprend , nous bouscule , et accélère le temps figé. C’est très beau, très épuré. La bande son originale est excellente aussi, avec une musique post-électro envoutante, qui crée une sorte de climat oppressant, on a l’impression que le film peut basculer dans le drame à chaque instant. On n’est pas tout à fait à l’aise, en repos, mais habité par une étrange sensation de tension crée sur un sujet pourtant romantique. Et puis bien sûr une direction d’acteurs parfaite. Sergi Lopez est formidable comme toujours, juste , bourré de charisme , tous les personnages secondaires sont très bons, Aurelia Petit, superbe, acide , perfide, en belle mère faussement bienveillante, si juste , le jeune Bastien Bouillon crève l’écran , tout à la fois subtil , fin , mais qui habite complètement son personnage , un petit air de Jacques Dutronc jeune, désabusé et cynique, gros talent , à suivre de près , et bien sûr Ana Girardot excellente, comme on a déjà pu la voir dans « Un homme idéal », elle l’avait déjà démontré , elle joue tout en grâce , en délicatesse, elle amène toute sa fraîcheur à ce personnage complexe, qui se cherche , qui veut réussir ,sans vouloir renier ses origines. Un très gros talent pour une des meilleures actrices de sa génération. Un film émouvant, un film juste, très réussi, dans la grande tradition du très bon cinéma français

Un peu ennuyeux .... voilà ma première impression. Le sujet est original certes mais peut être un peu trop d'ailleurs. Il y a tout de même les rapports humains qui sont plus ou moins intéressants à suivre mais c'est bien trop peu pour susciter l'enthousiasme pendant 1h30. J'ai tout de même trouvé la confrontation des deux mondes intéressant avec ce jeune bobo qui cherche à se débarrasser de sa pseudo-bourgeoisie et elle qui aimerait intégrer la classe plus aisée, et jouer dans la cour des riches quitte à dénigrer les siens. L'interprétation n'est pas mauvaise mais n'apporte pas beaucoup d'attachement ni d'émotion. Tout ça rend le film mou, et long....
Pas terrible....

On dit parfois que les choses les plus simples sont les meilleurs et bien ce film en est une parfaite illustration. L'incursion d'une jeune fille d'origine modeste dans la bourgeoisie au travers de son parcours amoureux et professionnel, un scénario minimaliste, un jeu simple, une mise en scène brute. Dit comme ça rien de bien alléchant. Et pourtant le charme opère. De manière presque inexplicable. Mais est-ce vraiment nécessaire de l'expliquer? Par forcément. On peut simplement se laisser faire et ressortir en se disant qu'on a passé un moment agréable.

un film vachement "bobo" parisien, avec une certaine lenteur, ana girardot est superbe dans son rôle, pas le film de l'année.

Le film fait beaucoup penser à "Pas son genre" de Lucas Belvaux. Mais Ana Girardot, n'est pas aussi enjoleuse qu'Emilie Dequenne. Elle est très belle, joue bien mais reste vraiment froide et peu expressive. Bastien Bouillon est une découverte pour moi, le cinéma françaisse se renouvelle. La difficulté des différentes sociales est un défi pour Ana, Elle ne saura pas le relever complètement.