« Jeremiah Johnson » est un film magnifique signé de Sidney Pollack, réalisateur, entre autres, de : On achève bien les chevaux, Yakuza, Les trois jour du Condor, Out of Africa…
L’histoire est celle (légèrement expurgée) d’un « mountain man » ayant réellement existé et devenu légendaire…
Ce récit est servi par un scénario très sobre rehaussé par une photographie remarquable due à Duke Callaghan qui nous offre les paysages magnifiques des Rocheuses (le film fut tourné en partie dans l’Utah).
C’est d’ailleurs une des grandes réussites de ce film que de faire percevoir l’aspect sauvage, difficile à vivre de ces montagnes. On ressent le climat, le froid coupant comme un couteau.
La grandeur pure et rude de la nature, ses rocailles, ses animaux et ses immenses forêts…
Au milieu de cet espace sombre et grandiose, l’homme. Les trappeurs et les indiens. On découvre leur quotidien : se déplacer dans un environnement dangereux, survivre plutôt que vivre… Surtout pour les trappeurs !
La Nature, Jeremiah Jonhnson s’y réfugie pour échapper au monde dit civilisé… La quête de la pureté… Il va devoir apprendre la survie… Se confronter aux autres trappeurs et aux indiens… Et déchanter…
Tout cela est montré sans idéalisation… Pollack s’est attaché à ne pas tomber dans le manichéisme.
Le milieu naturel rude et imprévisible n’est ni bon, ni mauvais… Il exige une initiation pour y survivre. Et du respect !
Les indiens ne sont ni bons ni méchants globalement. Ils sont divers, tantôt accueillants, tantôt dangereux… Et surtout les connaisseurs affirment qu’ils sont représentés de façon très réaliste… Grande qualité du film…
Formellement, le film vaut surtout par la qualité de son scénario (signé Jonh Milnius) découpé en deux parties. La première que l’on pourrait définir comme ascendante, la seconde illustrant le retour vers les démons de l’homme la transgression, la vengeance, la violence…
Le film en VO est ponctué de très belles ballades… Qui deviennent, me dit-on, ridicules dans la VF…
Le jeu de tous les acteurs est simplement parfait… A commencer évidemment par Robert Redford…
Le récit se déroule lentement, prend le temps de la contemplation au milieu ces espaces magnifiques, en soutenant avec efficacité, HUMOUR et honnêteté le long parcours quasi initiatique de Jeremiah Jonhson…
UN WESTERN VRAIMENT ATYPIQUE
A VOIR, NON PAS PARCEQU’IL S’AGIT D’UN FILM CULTE…
MAIS POUR RESPIRER !