J'attendais beaucoup de ce soi-disant énorme spectacle qui devait clore en beauté toute la saga super-héroïque Marvelesque de ces 10 dernières années. Quelle déception... Une mêlée indigeste de bastons, de combats en apnée, ininterrompus, fatigants, brouillons, occupants 3 ou 4 localisations en même temps. Impossible de se poser, de penser, de ressentir, d'apprécier. Un humour de clown, crétin et disjoncté qui n'a rien à voir avec le monde des super-héros. Un vilain (celui qui, comme toujours, fait la qualité du spectacle) sans envergure (Je rêve, son but se résume à du rabais démographique ?!), ni profondeur, ni frayeur, pour un être galactique, comparativement à l'effroi et à l'enjeu supraterrestre du dessein du Thanos de la BD, par Mike Friedrich et Jim Starlin en 1973-74. Un festival d’hystérie et d'effets spéciaux qui ne servent que ça et vraiment que ça. On aurait pu appeler ça Mickey au pays des super-héros, en version accélérée of course.
Sans compter mon regret de voir de plus en plus triompher l’incohérence, la pitrerie, le speed et le sensationnel, depuis 5 ou 6 films de la saga déjà, au détriment des héros des BD, quand il ne s’agit carrément pas d’une trahison, de leurs personnalités, origines, pouvoirs, de tout ce qu'ils sont et représentent. Bon, ce n’est quand même pas ennuyeux, l’existence d’un scenario existe encore et le spectacle présente deux ou trois paradoxes humains intéressants. Mais ma première impression est d’avoir plutôt subi 2h30 d’affligeance excitée et de gesticulations certes très lumineuses. Marvel au cinéma ça devient vraiment du cartoon décérébré depuis 3 ou 4 ans, et pour un fan de super-héros de la première heure, inconditionnel du monde Marvel des années 60 à 80, cette perversion commerciale infantilisante ne passe plus.