"Fiston" est un chef-d'oeuvre de beaufitude signé par le réalisateur du déjà très mauvais "Le Mac". Le film se veut drôle et tendre, il n'est ni l'un ni l'autre, il est juste paresseux de bout en bout dans tous les sujets qu'il traite. En effet, on a droit ici au degré zéro de l'humour, avec un scénario qui enchaîne les blagues puériles, idiotes, basiques, vues et revues sur les différences générationnelles
(la cassette, la musique)
, la drague
(les humiliations subies par Alex)
ou bien le sexe
(les répliques de Sophie sont consternantes, entre les boules de glace et les rognons)
. Le tout devient carrément affligeant et révoltant quand il s'agit d'évoquer l'homosexualité ou bien les moches (les anti-féministes se régaleront!!). Sérieusement, y en a encore qui rigole devant tout cela???? Au final, j'ai plus ri pendant le bêtisier de fin que lors de la totalité du film, c'est dire!!!! Quant au côté tendre supposé, il est gâché par l'avalanche de clichés et de pathos de l'ensemble, même si on peut apprécier qu'une partie de la fin soit intéressante
(que Alex parte avec celle de l'accueil, le fait qu'Antoine soit le père de Sandra était en revanche très attendu)
. Du côté du casting, c'est la débandade quasi-totale, Kev Adams est tellement nul (son incarnation de l'ado de 20 ans est franchement consternante) qu'il faudrait lui donner un razzie award. Pour Frank Dubosc, on sent qu'il vieillit, il a perdu une bonne partie de son énergie et se contente d'un rôle de pantouflard, même pas sauvé par son jeu de mots caractéristique
("Jeune papa" et "je ne peux pas")
, seul élément à m'avoir fait rire. Concernant les rôles secondaires, j'ai éprouvé beaucoup de peine en voyant l'excellente Valérie Benguigui devoir se farcir des dialogues d'une rare médiocrité, heureusement qu'il y a Nora Arnezeder, la vraie découverte du film. En bilan, "Fiston", c'est juste un bon jeu de mots, une fin correcte, un bêtisier agréable et un second rôle charmant, le reste est un concentré de nullité, une bouillie indigeste de clichés et de gags désastreux de médiocrité et de banalité, portée par un Dubosc sous Prozac et l'horripilant et non talentueux Kev Adams.