Mon compte
    Les Confins du monde
    Note moyenne
    3,0
    838 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Les Confins du monde ?

    103 critiques spectateurs

    5
    13 critiques
    4
    25 critiques
    3
    30 critiques
    2
    19 critiques
    1
    7 critiques
    0
    9 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    bbnut
    bbnut

    7 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 décembre 2018
    Magnifique film, dense, profond, trouble, puissant. Les acteurs sont magnifiques et Ulliel au premier rang, méconnaissable.Un grand film qui n'est pas sans évoquer Voyage au bout de l'enfer.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 décembre 2018
    Bon, j’arrive un peu tard. On a déjà presque tout dit en qualifiant ce film d’ »Apocalypse Now franchouillard ». Encore que ce franchouillard vachard n’épuise pas définitivement la question. Guillaume Nicloux marchant dans les pas d’une œuvre culte prend certes le risque de paraître présomptueux, mais qui reprocherait à Coppola d’avoir brodé sur la trame d’ »Au cœur des ténèbres » de Conrad , roman culte s’il en est ? Dire que le film est tout simplement français suffirait. D’abord parce qu’il fonctionne avec moins d’emphase : par exemple, pas de scènes grandioses avec charge d’hélicos sur fond de chevauchée des Walkyries. Parce qu’il renonce à la forme « road movie » (en fait « river movie ») développée chez Conrad et Coppola , pour des itinérances dans la jungle tropicale sans atteindre le but de sa quête (un certain Ho Binh Diem?). Ensuite, et surtout, parce que le point de vue du récit adopte une attitude désabusée à l’égard de l’engagement politique, avec une vision pessimiste qui rejette tout humanisme et tout progressisme. Dans l’ Indochine de 1945 montrée ici, on est aux antipodes moraux de la guerre du Viet-Nam des années 68 et suivantes vécues par les conscrits étatsuniens puis retranscrites par leurs cinéastes. La critique postcoloniale est en germe dans Apocalypse Now ainsi que dans les autres productions du même sous-genre (Deer Hunter, Full Metal Jacket, etc.). Le scénario des « Confins du monde » fonctionne au contraire comme un pur roman colonial qui aurait pu être écrit à l’époque des faits par un épigone de Chardonne et de Morand, par quelque plume de cette droite littéraire qui rejetait l’engagement sartrien et se reconnaissait sous le nom de « hussards », à l’époque – ce n’est qu’un détail - où le sous-lieutenant Le Pen écrivait à Saïgon pour « La Caravelle », journal du corps expéditionnaire français. Récit d’une guerre d’engagés (dont beaucoup de Légionnaires allemands continuant la guerre par d’autres moyens). Le thème du baroudeur envoûtée par une prostituée indigène est un poncif de la littérature orientalisme qui a très bien fonctionné dans la France d’avant 1960. Il a inspiré des pages inégales au post-romantisme viril comme le «Roman d’un spahi » de Loti, en 1881, pour ne citer qu’un modèle réussi. Ce qui intrigue dans le film de Nicloux, c’est la concordance presque parfaite de son point de vue avec celui qui prévalait il y a 70 ans. Est-ce un tour de force anti-moderne ou une imperméabilité à l’air du temps ? Seule une enquête complétant le visionnage de son film permettrait de se faire une idée. Mais à quoi bon ? Ce film n’est contemporain – et avec quelle complaisance ! - que dans le traitement visuel des corps, avec une crudité qui aurait été impensable à l’écran en 1948. Il n’épargne rien au spectateur, depuis les scènes érotiques (relativement soft) dans le bordel de la Légion jusqu’aux pires atrocités effectuées de préférence sur des corps masculins ; dans cet univers viril, l’angoisse de castration est omniprésent. Difficile de pousser plus loin le malaise : corps découpé en morceaux rongés par les vers, prisonniers en cage aspergés d’essence (scène pompée à Daesh…), sangsue dans le pénis. Je ne sais pas où il a trouvé ce dernier truc parfaitement dégueulasse, mais ça pourrait faire un titre plus accrocheur que « les Confins... ».
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 décembre 2018
    Un film de guerre réalisé par un cinéaste français : la chose n'est pas si courante et mérite par conséquent qu'on la souligne. L'action se situe en Indochine, en 1945, au moment où la puissance coloniale française a maille à partir avec les troupes du Viêt Minh quelque temps après le coup de force du Japon. Un soldat, le lieutenant Tassen, magistralement incarné par Gaspard Ulliel, se retrouve miraculeusement rescapé d'un charnier où a péri son frère. Sauvé par une très jeune fille, il n'a dès lors de cesse de venger la mort de ce frère en abattant le responsable de la tuerie, un lieutenant d'Hô Chi Minh. Animé d'une rage sans faille, il forme son propre commando et part avec quelques hommes dont des prisonniers ennemis à travers la jungle la plus hostile. Le spectateur se trouve alors plongé dans un univers où la violence est de mise - les scènes de cruauté sont nombreuses, à la limite de l'insoutenable, diront certains -, laissant toutefois quelques phases de répit dues essentiellement à deux personnages, une jeune prostituée, sensuellement incarnée par Lang-Khê Tran, et un écrivain grand lecteur de saint Augustin, auquel Gérard Depardieu prête son physique et sa présence mais aussi son impeccable diction. Ce sont précisément ces deux personnages, mais aussi l'ami de Tassen, incarné par l'excellent Guillaume Gouix, qui confèrent au film une grande partie de sa richesse : le désir constamment à fleur de peau chez la jeune prostituée, le désir également chez Cavagna, l'ami de Tassen, mais un désir cette fois refoulé, et enfin la sagesse et le mysticisme liés à un deuil éprouvant chez l'écrivain qui va se prendre d'affection pour le lieutenant en proie à son désir de vengeance. Bien sûr, on ne peut que penser à "Apocalypse Now" tant cette quête menée par Tassen conduit à une sorte de névrose, voire de folie "au cœur des ténèbres" pour reprendre le titre fameux de Joseph Conrad, névrose et folie qui explosaient comme on le sait dans le film de Coppola. Guillaume Nicloux est un cinéaste qui compte désormais : si son film a parfois tendance à manquer de rigueur, l'inspiration est vraiment au rendez-vous et les plans parfois très longs et d'une beauté saisissante, parfois au contraire d'une extrême brièveté, confèrent à l'ensemble un mouvement, une dynamique, une nervosité qui ne laissent aucune chance à l'ennui de s'installer chez le spectateur. Seul bémol : le côté grand-guignolesque de quelques scènes qui peut heurter certains spectateurs ou en amener d'autres à sourire.
    Jeanpierre Lechaix
    Jeanpierre Lechaix

    2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 décembre 2018
    Film très décevant . Scénario sans intérêt ne s’appuyant sur aucune réalité historique et bourré de lieux communs d’aujourd’hui: gore, sexe avec l’inévitable parenthèse homosexuelle, armée de psychopathes etc... à éviter absolument
    cineccita
    cineccita

    39 abonnés 1 471 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 décembre 2018
    Pendant le trajet , on ne sait pas trop ou on va et on va nul part. Le réalisateur se concentre sur les images choc et oublie un peu le fond.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    165 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2018
    Guillaume Nicloux exploite le thème de la vengeance dans le contexte de la guerre d'Indochine en 1945. Sincèrement, tout était alléchant : la guerre d'Indochine au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la vision des colons sur la colonisation, les massacres perpétrés des deux cotés et un très beau casting ... Mais finalement ça ne décolle pas vraiment. Les sujets sont assez bâclés pour laisser place à de longs moments contemplatifs. C'est dommage, il aurait été tout à fait possible d'ajouter un peu de consistance à l'histoire et aux personnages secondaires et garder la contemplation. L'histoire ne repose que sur une vengeance, thème tellement abordé au cinéma qu'il n'est plus vraiment surprenant...Par contre, il faut souligner que la réalisation est excellente et n'hésite pas à montrer l'horreur de la guerre. Tout comme Gaspard Ulliei et Guillaume Gouix qui sont fabuleux. Malgré ces deux points importants on n'en reste pas moins un peu sur notre faim car on aurait aimé plus de matière.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 14 décembre 2018
    Une belle histoire de l’amour entre le soldat français et une fille Vietnamien Mai... une vraie scène dans la guerre aux Việt Nam! Tres émue.... tout ça just une petite partie de réalité cruelle et sanglante... je vous conseille de regarder ce film.
    Hervé L
    Hervé L

    61 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2018
    Un bon film de guerre qui mets en scène de façon très réaliste la bêtise d un hommes jeune avec du muscle mais pas de cervelle aveuglé par le désir de vengeance et occupé de se trouver un ennemi à tuer pour se perdre dans la violence. Tout cela pour défendre des concepts de géopolitique colonialiste qu il ne comprends pas où défendre des plantations de caoutchouc qu il ne connaît pas. Ni la philosophie représentée par un Depardieu imperial ni l amour d une jeune prostituée ne le sauveront
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2018
    Voilà un film intriguant -et anachronique. Quoi! au XXIème siècle, faire un film sur la guerre d'Indochine (celle des Français, celle du Nord), alors que les Américains ne font même plus de films sur la guerre du Vietnam (celle des US, celle du Sud)?

            Les premières images, d'une stupéfiante beauté (ces collines coniques, recouvertes d'une végétation drue, serrées les unes contre les autres et émergeant de la brume...) nous font immédiatement penser à Pierre Schoendoerffer. On est éblouis, fascinés....

            Le personnage du jeune héros perdu, déboussolé, enfermé dans sa rage, participe, lui aussi, du même univers. Robert, engagé dans l'armée, est parti voir son frère qui vit dans le Nord, avec sa jeune femme enceinte, juste au moment où les Japonais se livrent à un abominable massacre des populations civiles. Robert survit par miracle. On le voit émerger de dessous un amoncellement de cadavres, dans une fosse, et parvenir à s'enfuir. Guillaume Nicloux, ça doit être ça la modernité, se complaît aux images bien gores de corps démembrés que son illustre prédécesseur aurait sans nul doute évitées... Il a vu un des lieutenants d'Ho Chi Minh assister impassible aux exactions japonaises. Robert n'a plus qu'une idée fixe: le retrouver et lui faire payer. Quête absurde, qui le conduit à utiliser des prisonniers Viet Minh, recrues bien peu fiables...., Mutique, enfermé en lui même, il est incapable d'être autre chose que violent, même vis à vis de son frère d'armes et copain Cavagna (Guillaume Gouix), même vis à vis de la petite prostituée dont il est tombé amoureux, Mai (Lang-Khe Tran). Gaspard Uliel, bien loin des charmants jeunes hommes romantiques qu'il a pu interpréter, est saisissant dans ce rôle aux frontières de la folie.

            Enfin, il y a Saintonge, remarquablement interprété lui aussi par l'énorme -dans tous les sens du terme!- Gérard Depardieu, écrivain amoureux du Vietnam, qui a perdu successivement sa femme et son fils et qui, lui, essaye de transcender sa détresse, sa souffrance pour en faire quelque chose, ce qu'il tente de transmettre à Robert, mais celui ci n'est pas en mesure d'entendre ce genre de discours.

            Oui, c'est un beau film, très intéressant, aux images sublimes et qui pose de vraies questions: comment supporter l'insoutenable? Comment survivre à l'insoutenable? A voir.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    583 abonnés 2 755 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2018
    On aime arpenter les forêts d’Indochine en compagnie de Gaspard Ulliel, respirer l’opium et contempler des corps hostiles pourtant aimants s’entrechoquer. On aime la confrontation quasi surréaliste avec un Gérard Depardieu méditatif tout droit sorti de Valley of Love, qui apporte une brume philosophique sur le deuil et la souffrance assez intéressante. Si seulement Guillaume Nicloux ne péchait pas par excès de formalisme, ne s’enlisait pas dans un brouillage artificiel de la narration à grands coups de coupes brutales, de ralentis parfois pompeux, d’indications saisonnières ou annuelles ! Là où Valley of Love trouvait le parfait équilibre entre recherche formelle et drame d’une quête hasardeuse plaçant deux comédiens monumentaux face au monumental et silencieux désert américain, Les Confins du monde structure l’errance de ses protagoniste par des écrans noirs sur lesquels défilent des dates. À quoi bon le temps lorsque tout nous retient, malgré nous, en territoire ennemi, lorsque le seul ennemi dont nous poursuivons les traces n’est autre que notre colère, notre haine, notre souffrance ? Il faut savoir faire confiance au chaos apparent d’un récit pour lui laisser l’occasion de générer sa propre structure – aussi enlisée puisse-t-elle paraître – et en tirer une force immersive accrue. On aurait aimé se perdre dans la forêt ; nous n’en avons que respiré l’air, aussi suffoquant soit-il. Demeure une belle expérience de cinéma qui confirme le très grand talent de son réalisateur.
    jacquesecret
    jacquesecret

    3 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 décembre 2018
    Impossible de ne pas se rappeler "La 317ème section" en voyant ce film, tourné au Vietnam (J'ai été bluffé en voyant le générique de fin… ).
    Mais les comparaisons ne sont pas nécessaires. La guerre et ses horreurs est montrée sans fard et l'histoire n'en est qu'à ses débuts, de mai 1945 à 1946...
    Le critique de Télérama parlait d'un "lieutenant halluciné". En fait de lieutenant c'est un simple trouffion promu caporal qui est entré dans l'infanterie de Marine (jadis appelés "Marsoins" , aujourd'hui "Commandos") pour se venger du massacre des siens.
    Ce film tient en haleine d'un bout à l'autre et les sentiments éprouvés par le jeune Robert pour la petite prostituée vietnamienne sont touchants, jusque dans la jalousie manifestée à l'égard de la jolie fille, Maï...
    Mais j'ai été gêné par de menus détails "militaires" qui sonnent faux. Les cigarettes à bout filtre… rigolo ! Tous les militaires fumaient des "Troupes", Gauloises paquet jaune ! Le caporal Robert engueule et défie comme un copain un jeune sous-lieutenant, saint-Cyrien probablement frais émoulu… pour le coup, du cinéma ! Enfin, ce simple caporal "monte" tout seul, en spéculant sur le silence de ses camarades, une opération commando pour aller liquider l'officier Vietminh responsable du massacre des siens… invraisemblable et insensé!
    J'ai été lieutenant (de réserve) dans une vie antérieure. Nobody is perfect ...
    Stéphane C
    Stéphane C

    54 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 décembre 2018
    Ce film difficile raconte l'histoire d'un jeune soldat miraculé et obsédé par la vengeance, cinq ans avant la chute de l'Indochine française. Guillaume Nicloux avec sa grande maîtrise décrit, dans cet enfer crasseux, la terrible haine menant à la folie humaine, revers de l'abjecte colonisation...
    🎬🎬🎬🎬
    Kévin J
    Kévin J

    7 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2018
    Film réaliste sur les horreurs de la guerre, dans les jungles d'Asie qui rendent fou... pour ceux qui connaissent. Supers acteurs !
    Laurent C.
    Laurent C.

    238 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2018
    Guillaume Nicloux avait tourné avec Depardieu et Huppert dans un endroit exotique, près de la mer, où il était question de deuil et de mélancolie. Cette fois, le réalisateur s’attaque à un espace et une époque tout aussi exotiques, à savoir l’Indochine, en pleine guerre de décolonisation. Mais, curieusement, le cinéaste déploie les mêmes thèmes à savoir le deuil, la mort, sur un fond à la fois très écrit et d’une violence très crue. Car les combats battent leur plein, dans cette forêt tropicale épaisse, où les villageois, pour échapper à l’emprise des Japonais ou des Français, sont capables de toutes les trahisons.
    « Les confins du monde » décrit avec puissance, les radicalités terribles dont est capable l’espèce humaine. La complaisance n’a pas de place dans ce film où les tortures, les têtes décapitées, les manipulations et les comportements psychopathiques abondent. Heureusement, le réalisateur choisit de porter ce récit brutal par la figure quasi initiatique de Robert Tassen par un Gaspard Ulliel, tout aussi beau que charismatique. Le comédien s’engage dans cette épopée belliqueuse où il est question de vengeance et de la tragédie du monde. Il faut souligner l’originalité du film, à savoir la guerre d’Indochine, qui est peu connue des français, et très rarement traitée sur un grand écran.

    La beauté traverse de part en part ce film, malgré la violence du propos. La photographie met en valeur des paysages merveilleux de la forêt dont on pressent l’immensité, la magie et la terreur. Gaspard Ulliel s’intègre dans cette densité verte, aux côtés d’une jeune prostituée, troublante et fascinante.

    « Les confins du monde » est un film original, réussi, qui dénote une nouvelle fois le grand talent de son auteur, Guillaume Nicloux.
    Tyrexander
    Tyrexander

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2018
    Les confins du monde est une invitation au voyage, à la rêverie et finalement c'est bien ce qu'on attend du cinéma. La découverte de cette partie méconnue de notre histoire est un prétexte à une plongée dans un environnement et une époque marqués par la violence et la beauté. Gaspard Ulliel, quasi-mutique, nous entraine dans sa quête de vengeance dans une atmosphère quasi-iréelle Cela faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas autant transporté et c'est une expérience que je vous conseille de vivre !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top