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    Les Conquérants
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Conquérants" et de son tournage !

    Naissance du projet

    L’idée du scénario est apparue, chez le réalisateur Xabi Molia, dans les années 2000 après un séjour dans l’Empire du Milieu : "Je me souviens juste qu’à l’époque, je venais d’être maudit par un moine bouddhiste ! Je faisais un voyage dans l’ouest de la Chine et j’ai pris une photo à l’intérieur d’un temple. Je l’ignorais mais c’est apparemment un immense sacrilège. Un lama vociférant s’est approché de moi et, dans un anglais très expressif, il m’a annoncé que j’allais être très très malheureux jusqu’à la fin de mes jours, mais aussi au-delà (…) Je vous assure que c’est le genre de pronostic qui finit par vous perturber. De retour en Europe, chaque fois que je ratais un truc ou que je tombais sur un type désagréable, je ne pouvais pas m’empêcher de penser : "Est-ce que c’est encore un coup du lama ?" Et ça a sans doute été le point de départ de l’écriture : quand plus rien ne va, comment y fait-on face ?", se rappelle-t-il.

    Acteur fétiche ?

    Il s’agit de la troisième fois que le réalisateur bayonnais fait appel au comédien Denis Podalydès avec qui il a collaboré en 2008 sur son court-métrage "S’éloigner du rivage", qui a ensuite mené à l’écriture et la réalisation de son premier film 8 fois debout, primé au festival de Tokyo et de Stuttgart : "J’ai repris le scénario des Conquérants (…) avec l’envie de prolonger notre collaboration. Quand on connaît un comédien et qu’on écrit spécialement pour lui, on a envie à la fois de retourner vers le territoire où il excelle – chez lui, c’est la clownerie élégante, une vraie délicatesse aussi dans l’expression des sentiments – et, en même temps, on rêve de l’emmener vers des endroits où le spectateur n’a pas l’habitude de le retrouver. Cette fois, je voulais le voir dans un registre émouvant, aux prises avec une question grave, mais qu’on traiterait avec pudeur. Et puis bon, il y avait aussi un vrai plaisir à l’embarquer dans mes montagnes, au Pays Basque, en habit de randonneur, loin de la Comédie Française !"

    L'humour avant tout

    Suite à la malédiction que subissent les demi-frères à cause de leur père aujourd’hui décédé, le ton du film aurait pu être mélodramatique, ce que Xabi Molia a tout de suite rejeté : "Avant le tournage, je disais à mon équipe : "On va faire un film joyeux sur des gens qui vont mal !" C’était indispensable, pour moi, de voyager librement, comme dans 8 fois debout, entre le rire et l’émotion, et tant pis si on ne sait plus comment étiqueter le film. L’humour m’intéresse quand il transporte avec lui des questions essentielles, comme celle de savoir quoi faire, quand la mort vient, de ce qui nous reste à vivre."

    Décalage

    Cette réécriture du mythe du Graal se tient dans un contexte complètement différent de ce que l’on a l’habitude de voir sur le sujet : "En fait, les éléments extraordinaires, ça devient drôle quand vous commencez à les prendre au sérieux (…) De toute façon, si vous mettez le Graal entre les mains de Denis Podalydès, plutôt qu’entre celles de Harrison Ford, vous allez forcément obtenir quelque chose de décalé. Et c’est sur ce mode-là que je voulais traiter le fantastique."

    Un titre épique

    "Les Conquérants", le titre du film, a été attribué de façon ironique pour souligner le manque de prouesses héroïques des personnages principaux : "Galaad et Noé n’ont pas franchement des profils de conquérants. En même temps, le film n’est pas une parodie, c’est à sa manière un film d’aventure, dans lequel deux hommes comme vous et moi sont conduits malgré eux à accomplir des exploits. Ce sont des personnages en reconquête d’une vie qui est en train de leur échapper. Bon, leur problème à eux n’est pas très commun, c’est sûr…"

    Légendaire et biblique

    Les personnages principaux se prénommant Galaad et Noé (des prénoms venant de la légende arthurienne et de la Bible), on s’attend logiquement à de la bravoure de leur part, mais ce trait de caractère ne semble pas les définir et ce sont plutôt les figures féminines qui font davantage preuve de force et d’héroïsme : "C’était amusant d’inverser le cliché patriarcal : Galaad et Noé ne sont pas taillés pour l’action, malgré des prénoms qui les relient à une tradition héroïque, à un héritage écrasant. Tandis que les jeunes femmes qu’ils croisent, elles, ont de l’aplomb et du caractère, des héritières d’Errol Flynn en quelque sorte !"

    Le choix de Noé

    Au moment de l’élaboration du casting, l’acteur qui incarnerait Noé devait faire preuve d’humour, d’élégance et d’une certaine fragilité juvénile. Lorsque le réalisateur a pensé à Mathieu Demy pour interpréter le personnage, celui-ci était très loin de l’image qu’il avait imaginé du jeune homme : "Je voyais Mathieu comme un alter ego de Denis, ce qui était idéal pour un film sur la fraternité. Mais ce qui était encore mieux, c’est que je me trompais complètement ! (…) Je l’ai rencontré à un moment de sa carrière où il en avait un peu marre de cette image de Petit Chose. Il a débarqué sur une grosse moto, avec sa boucle d’oreille et ses cheveux gominés… Il porte aujourd’hui quelque chose de très physique, d’athlétique, que je ne soupçonnais pas du tout. Et ça a vraiment enrichi le personnage, en accusant le contraste avec celui que jouait Denis."

    Rio Bravo

    Influencé par les westerns américains, Xabi Molia a glissé un clin d’œil au genre dans son film en faisant chantonner l’air de Rio Bravo par l’un des personnages : "J’étais fou de joie quand on a acquis les droits de la chanson ! Je pars du principe qu’il faut assumer ses influences. Avec la randonnée de deux hommes dans les grands espaces, je revenais à l’évidence, que je le veuille ou non, au western américain, qui m’accompagne depuis toujours. Alors pourquoi faire semblant de l’ignorer ? Et en même temps, un western français (ou basque), on se demande bien à quoi ça peut ressembler… Ça ne peut que dysfonctionner, et c’est ça qui est intéressant. Pour moi, la scène où il chante, c’est un de ces moments indécidables que je cherche à créer : on a affaire à un frimeur qui roucoule pour séduire des filles, mais aussi à un fils qui reprend l’héritage des chansons du père. Si ça peut être à la fois risible et touchant, c’est bien, non ?"

    Lieux de tournage

    Le tournage du film a été réparti entre la Belgique et la France, notamment à Liège et dans la région natale du réalisateur, le Pays basque entre juillet et août 2012.

    Un écrivain derrière la caméra

    En plus d’être réalisateur et scénariste, Xabi Molia est également un écrivain aguerri ayant obtenu à deux reprises le prix du jeune écrivain francophone pour ses romans "Le temps des cerises" et "Spinoza et moi" en 1997 et 1998. Depuis, il continue de publier des livres, dont le dernier en date s’intitule "Grandeur de S" et évoque le quinquennat de Nicolas Sarkozy à travers des poèmes et des textes courts.

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