Avis sur On a failli être amies

"On a failli être amies" centre son intérêt sur la relation humaine et au fond, ses dérives !
C'est un film assez fouillé sur le plan de l'étude de ces deux femmes, étude même assez délicate et juste, dont l'écriture des dialogues joue une part importante et contribue à la raison d'être de cette histoire.
Karine Viard et Emmanuelle Devos, en particulier, forme un duo assez touchant et sensible, chacune étant bien dans la peau du personnage qu'elle représente, à savoir, Marithé la travailleuse sociale responsable de formation ancrée dans la réalité, puis Carole la bourgeoise mal dans sa peau suite à un manque de reconnaissance et de réel statut social...
Maintenant, ce qui nous séduit ou peut nous séduire, c'est la tournure inattendue du scénario avec cette manipulation de l'une sur l'autre sans en dire davantage bien sûr...
À ce jeu, les deux actrices sont vraiment étonnantes et le spectateur voit ainsi se dessiner une spirale infernale dont la démonstration est particulièrement savoureuse !
Roshdy Zem mari de Carole, en cuisinier et homme d'affaire accompli, a ici un rôle à contre emploi, au diapason de l'histoire, tout en finesse et il s'en tire très bien.
Par contre, je serai plus réservé sur le rythme qui faiblit de temps à autre avec quelques flottements assez curieux, où les acteurs semblent devoir meubler ces failles par des situations un peu faciles ou assez convenues et donc parfaitement dispensables !
Peut-être qu'une touche plus acide et caustique en aurait fait un excellent film, un film encore plus en prise sur ce que la vie peut nous cacher dans ces revers que l'on ne voit pas toujours venir !
Donc au final, Anne Le Ny nous réserve de très bons moments, très bien vus qui nous amusent, nous émeuvent même, où certains pourront sans doute s'identifier, se reconnaître dans les actes ou les pensées, auxquels il manque un juste le piment essentiel, afin d'être complètement emballé pour de bon !

Karin Viard et Emmanuelle Devos dans un même film! Une entente à tous les niveaux avec une approche sincère des deux personnages fèminins qu'elles interprètent! Deux hèroïnes banales qui se ressemblent finalement : les mêmes envies mais pas les mêmes caractères! Et pourtant, elles vont s'apprendre mutuellement comment s'en sortir jusqu'à ce que ça se complique pour diverses raisons! Tout le paradoxe de Marithè, c'est que c'est une femme très engagèe dans la vie citoyenne qui travaille dans une entreprise de rèinsertion professionnelle en donnant une deuxième chance à des gens qui ont ètè disqualifiès! Elle est donc très militante et puis en même temps, elle rencontre Carole qui l'emmène dans des endroits sublimes, au country club...D'un seul coup, elle se dit « quelle vie de rêve »...La rencontre avec Carole, c'est un peu le verre dans le fruit, c'est le vase qui se fissure mais qui n'est pas encore en mille morceaux! En dèfinitive, le rôle de la bourgeoise, un peu indècise, un peu frivole, est finalement beaucoup plus connectèe à elle-même en reconnaissant les choses et son inconfort! Alors que Marithè est plus barricadèe de certitudes, donc moins connectèe! Un film sur la reconversion où la mèchante n'est pas celle que l'on croît, où les pistes sont souvent brouillèes! Avec un excellent Roschdy Zem en chef ètoilè! Prèvisible mais sympathique...

ça a failli être chiant, mais non. C'est un très bon film ! Je l'ai adoré ! ça pourrait être chiant. C'est formidale, c'est amusant, c'est drole, c'est plein de rebondissements. Elles sont sensuelles. Il faut aller voir si on aime l'amitié, même pas du tout. Si on aime bien la cuisie

Anne Le Ny s'entoure de deux grandes comédiennes, pour son quatrième long-métrage.

Karin Viard et Emmanuelle Devos jouent ensemble pour la première fois. Cerise sur le gâteau, Roschdy Zem, est parfait dans ce rôle de chef étoilé.

Les amoureux de la campagne, de beaux paysages verdoyants sont servis. Anne Le Ny confie qu'elle avait envie d' "Un truc qui aille dans la mesure, l’équilibre, la sérénité - apparente en tout cas. J’avais envie de filmer dans une belle campagne verdoyante."

De ce côté là c'est gagné.

Le scénario, et les dialogues à double tranchant servent parfaitement le jeu des deux principales comédiennes qui s'en donnent à cœur joie.

Le film commence plutôt bien. La réalisatrice filme ces femmes, la quarantaine mal assumée, à "la croisée des chemins" comme elles disent. Chacune insatisfaite par sa vie personnelle se cache derrière une apparence. De bourgeoise trop sollicitée par son mari, pour l'une. De salariée dans un centre de formation qui semble mieux assumer sa vie, pour l'autre.

Il est très rapidement question d'autres femmes, aussi. Un groupe d'ouvrières brutalement licenciées, qui n'ont pas les moyens d'avoir d'autres priorités que celle de s'interroger sur leur avenir. Ce côté là est très vite expédié. C'est regrettable, limite choquant.

La suite, vous la devinez très vite. La mayonnaise monte mais retombe rapidement. L'ensemble est très prévisible et manque cruellement de saveur. Contrairement aux mets largement décrits et parfaitement présentés tout au long du film.

Film vu à l'occasion du Champs Elysée Festival et qui m'a énormément plu ! J'en attendais beaucoup au regard de son casting et des deux premiers films d'Anne Le Ny que j'avais beaucoup aimés (Ceux qui restent, Les Invités de mon père) même si le dernier m'avait moins plu (Cornouailles). Je n'ai pas été déçue, il s'agit pour moi de son meilleur film, vraiment très bien écrit, sans perte de rythme, avec des moments extrêmement drôles, d'autres plus émouvants. Et la qualité du film doit aussi énormément (surtout) aux deux interprètes principales, sans doute deux des meilleures (et plus drôles) actrices françaises actuelles : Emmanuelle Devos et Karin Viard sont toutes les deux superbes, sachant passer d'une émotion à l'autre avec une certaine virtuosité, et leur plaisir à jouer ensemble se fait vraiment ressentir, c'est assez jouissif pour le spectateur.

Ça partait d'une bonne idée de recette, une histoire de femmes au "carrefour de la vie", avec de bons ingrédients, des acteurs qu'on aime bien. On aboutit à un film sans grande originalité, pas désagréable mais un peu pâteux et, somme toute, très dispensable. Apres un début
en fanfare, le scénario devient vite très prévisible et s'enlise dans les clichés d'opérette. Quelques situations sortent ce film de l'ornière des banalités (les relations de Marithé avec son ancien mari, par exemple) mais elles sont trop rares.

Marre des histoires d'amour, place à l'analyse de la relation amicale : ce sujet est d'autant plus intéressant qu'on oublie trop souvent de le traiter. "On a failli être amies", en plus de répondre à cet oubli, se paie le luxe d'un excellent trio d'acteurs qui soutiennent le film avec un naturel désarmant. On aurait pu souhaiter plus de piquant, un scénario un peu plus travaillé mais, en fin de compte, on ne s'ennuie pas et force est de reconnaître la justesse avec laquelle s'incarne ici l'amitié entre femmes. Un film à voir pour tous ceux que ce sujet tente ! :)

Une petite comédie sympathique, qui se laisse bien regarder grâce notamment aux deux comédiennes. Le tout reste cependant assez prévisible et le scénario ne prend pas toujours.

c est une très bonne comédie, des actrices jouent très bien, une histoire simple où on s amuse énormément; la réalisatrice et actrice aussi, semble avoir réfléchi à chaque scène sans fausse note.; une vraie réussite!!! A voir , vous ne serez pas déçus .

Une comédie fraîche est sympathique comme sait si bien le faire Anne LE NY. Après LES INVITÉS DE MON PÈRE voici maintenant ON A FAILLI ETRE AMIES. Une Karin Viard extraordinaire et extrêmement professionnelle à sa grande habitude.
Une histoire amusante et enivrante qui mêle sentiment, emotion, amour et gastronomie Française … on sort de ce film conquit avec une petite faim.

Calamiteux télé-film bien servi par des acteurs de haut niveau rempant sur une réalisation insipide et convenue.
Comment se moquer de la tête des chercheurs d'emploi en cette période bousculée ? Et voilà que le scénario Bobo en vient à tout nous expliquer.
Un film sur l'amitié déçue de 2 bourges pour qui les fins de mois difficiles se résument à (spoiler--de l'eczéma --- fin de spoiler) sur la peau des bras.
Et pendant ce temps là, d'autres choses ce passent dans ce monde, loin de leurs nombrils...

C'est un film d'Anne Le Ny, donc pas de violence, de méchanceté et encore moins de grandes idées de réalisation ou d'audace. Reste que l'actrice-réalisatrice est une femme sensible, intelligente et capable de nous raconter une histoire avec simplicité et talent, comme c'est précisément le cas ici. Pas de quoi sauter au plafond, mais c'est charmant, parfois drôle et régulièrement touchant, l'évolution des personnages et la justesse des situations permettant de se sentir concerné jusqu'au bout par cette vraie-fausse histoire d'amitié plus profonde qu'elle n'y paraît. Et comme Karin Viard et Emmanuelle Devos sont probablement les deux plus belles et talentueuses actrices françaises actuelles, il devient difficile d'être insensible à ce récit peut-être un peu « bobo », mais joliment salutaire : rafraîchissant.

Face à une carrière d'actrice qui la cantonne dans des seconds rôles assez peu consistants comme sait malheureusement en produire le cinéma français depuis plus de vingt ans, Anne le Ny a tenté en 2007 une reconversion dans le métier de réalisatrice jugée dans un premier temps plutôt prometteuse avec deux films de très bonne facture "Ceux qui restent" drame pathétique tout en retenue avec Vincent Lindon et déjà Emmanuelle Devos, suivi de "Les invités de mon père" comédie dramatique jouant habilement sur le côté lunaire de Fabrice Luchini. Ce quatrième film forcément attendu déçoit franchement par les facilités de son scénario multipliant les lieux communs et les enchaînements téléphonés engoncés dans un conformisme bourgeois assez caractéristique de la production nationale actuelle et par une paresse dans la direction d'acteurs abandonnant les deux actrices principales dans les stéréotypes de leur jeu tellement accentués ici qu'ils montrent chez chacune des lacunes passant inaperçues quand leur talent est mis au service d'histoires plus signifiantes. C'est Karin Viard qui sort le plus abîmée de cette expérience, offrant une prestation des plus laborieuses où ses mimiques outrancières deviennent très vite caricaturales, très loin du côté trouble que réclamait la crédibilité bancale de son personnage de formatrice d'AFPA débauchant le patron d'un grand restaurant. Le pauvre Roschdy Zem un peu perdu dans cet imbroglio dont il est la victime se contente quant à lui d'assurer avec professionnalisme le minimum. Vous l'aurez compris, on ne croit pas un seul instant à cette joute entre deux femmes "à la croisée des chemins" spoiler: qui cherchent avec une certaine complicité malsain à échanger leurs vies.
Une occasion ratée. Espérons qu'Anne Le Ny saura vite retrouver la sincérité de ses deux premiers films.

J'ai passé un agréable moment de cinéma en compagnie de 2 actrices touchantes .
Une comédie dramatique bien réalisée avec de petits moments d'humour.
Un film qui passe bien comme les plats du chef.

Marithé, divorcée depuis des lunes, mais restée très liée à son ex (avec lequel elle a un grand fils, qui va partir finir ses études aux E-U), et même très attachée à la seconde femme de ce dernier (Nathalie - rôle assuré par la réalisatrice) est depuis 20 ans conseillère à l'AFPA d'Orléans. Son train-train est bousculé par sa rencontre avec Carole, mariée à un restaurateur prospère (Sam, alias Roschdy Zem), laquelle se cherche professionnellement, et sollicite ses services. C'est une histoire d'amitié entre deux quadras ("à la croisée des chemins"), qui achoppe rapidement sur une évolution "non déontologique" de leurs relations ("On a failli être amies"), et de nombreux coups de patte ! Il y a de bonnes choses, et surtout un duo savoureux formé par deux de nos actrices quadras les plus douées, Karin Viard (Marithé) - déjà distribuée dans "Les Invités de mon père" - et Emmanuelle Devos (Carole) - déjà dans "Ceux qui restent". Le personnage du mari est beaucoup moins réussi (et moins bien défendu par Zem). Les dialogues sont plutôt bien écrits, la dramaturgie et la mise en scène (la 4e pour Anne Le Ny) honorables, mais.... le face à face féminin reste esquissé, et somme toute souvent aseptisé... sans compter quelques ellipses dommageables.